« Nous étions Dieu » constitue le premier album de ce Parisien, âgé de 37 ans, reconverti dans la chanson sombre et mélancolique. Un artiste complètement inconnu au bataillon, ce Nicolas… comment ? Comment, Nicolas Comment. Pigé ?
Après avoir accompli des études aux beaux-arts, arts-déco et de cinéma, il embrasse la profession de photographe et est engagé par l’agence VU, vu ?
Musicien (pour son propre plaisir) depuis toujours mais donnant la priorité à l’image, notre homme est un soir bloqué à l’aéroport de Berlin et c’est là que le déclic se produit, mettre en boîte ce qu’il a déjà écrit. En 2008, son projet donne naissance à un mini-album six titres, « Est-ce l’Est »
L’appétit venant en mangeant, Nicolas rencontre Marc Collin (Indurain, Ollano, Nouvelle Vague) qui, comme lui, est féru de ‘New Wave’ des eighties. Des 25 chansons proposées par notre photographe, le producteur dirige son choix vers les plus sombres et privilégie les synthés afin de les envelopper au sein d’une ambiance électro feutrée.
L’album est parfaitement réalisé, rien à dire. Les textes sont très beaux. L’accompagnement musical est impeccable ; en outre, la rythmique est efficace. Un petit bémol toutefois ; et même s’il s’en défend, Nicolas Comment (ab)use volontairement du style et du phrasé (il parle plus qu’il ne chante) de Gainsbourg, source d’inspiration des Bashung, Biolay, et bien d’autres…
Si l’album tient la route et que les textes ne manquent pas d’allure, on a malgré tout la nette impression de se farcir un énième disciple du fumeur de havane. D’ailleurs, pour celles et ceux qui recherchent un peu d’originalité, faudra repasser. Dans « Je te veux », plage ouvrant l’album, on croit même être en présence de Benjamin Biolay, tant la ressemblance est frappante. Et le reste est issu du même moule.