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The Decemberists

I’ll Be Your Girl

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Véritable mythe de la scène indie U.S des années 2000, The Decemberists a publié la bagatelle de 8 elpees, depuis 2002. Mais au fil du temps, le combo a un peu perdu de sa fraîcheur originelle, libérée tout au long de ses classiques « Picaresque » et « The Crane Wife »… Une constatation corroborée par le dernier opus, « What a Terrible World, What a Beautiful World », qu’on pourrait qualifier de moyen. Pourtant, la passion de Colin Maloy et sa bande est demeurée intacte ! Et le groupe nous le démontre tout au long de cet « I’ll Be Your Girl », un disque qui respire la bonne humeur dès son morceau d’ouverture, l’hymnique « Once in My Life », une compo aux accents électro 80’s. Ou encore « Severed », un titre aux réminiscences disco. Sans oublier le glam/rock addictif, « We All Die Young ». Le long playing recèle, en outre, un morceau de bravoure, comme il est le seul à pouvoir le composer; en l’occurrence le sombre diptyque final « Rusalka, Rusalka/The Wild Rushes ». Mais en général, le folk/rock de la formation est joliment coloré de teintes new wave. Tout en conservant le lyrisme qui fait son charme, The Decemberists semble avoir retrouver son potentiel créatif, mais également une joie de jouer diablement communicative grâce en partie au producteur John Congleton (St. Vincent, The Walkmen). The Decemberists prend à nouveau des risques ; et c’est une très bonne idée !

 

The Decemberists

What a terrible world What a beautiful world

Écrit par

En 2005, The Decemberists publiait « Picaresque », un magnifique album de pop/rock/folk. Et sur un label major, Capitol. Le signe de leur entrée dans la cour des grands aux States. La troupe à Colin Meloy grave ensuite « The Crane Wife » (2006), « The Hazards of Love » (2009) et « The King Is Dead » (2011), des long playings qui récoltent un certain succès.

Tout au long de sa, déjà, belle carrière, le groupe originaire de Portland (Oregon) est parvenu à se construire un style bien personnel. Qui se réfère à la nature. Tantôt, on respire l’air pur des bois et forêts ; tantôt on perçoit le souffle du vent salé qui vient de la mer. L’instrumentation est luxuriante et les airs, le plus souvent épiques. Pas étonnant que la presse les compare régulièrement à R.E.M. voire à Wilco.

Fondamentalement, ce septième opus se sert des mêmes recettes. Pièce centrale, la voix nasillarde de Meloy, est enveloppée par les différents instruments. Très classiquement et principalement par la guitare, la basse, l’accordéon et les percussions. Et selon leur feeling, les musicos viennent y ajouter toute une panoplie d’instrus différents.

« What a Terrible World, What a Beautiful World » débute très fort par les deux premiers singles, « Cavalry Captain » et « The Singer Adresses His Audience ». Un départ en trombe qui retombe comme un soufflet. Après ce coup de mou il faut attendre le plus mélancolique et bouleversant « Lake Song » pour que le combo prenne du poil de la bête. Bluesy, « Till the Water’s All Long Gone », « Carolina Low », en sont également deux autres belles illustrations.

Bref, malgré l’un ou l’autre bémol, il faut reconnaître que le long playing tient la route. Meloy est toujours aussi doué pour nous raconter et des histoires, et son backing band, à l’aise pour pondre des mélodies entêtantes.

The Decemberists se produira ce 24 février à l’Ancienne Belgique. A ne manquer sous aucun prétexte. La première partie sera assurée par l’Américaine Serafina Steer.

 

The Decemberists

The Hazards Of Love

Écrit par

Silence dans la salle. Le rideau se lève. Colin Meloy s’avance sur le devant de la scène, entouré de ses Decemberists. Derrière eux sont plantés de sublimes décors. Le prélude s’échappe des baffles. Des acteurs fantomatiques, invoqués par le narrateur, entrent en scène. Acte 1. « The Hazards Of Love » ou les dangers de l’amour. William et Margaret, les héros du conte, entrent en scène. Deux âmes sœurs que rien ne peut séparer. Acte 2. Une reine vengeresse approche. Finie la quiétude des deux tourtereaux. Fallait pas se promener dans la forêt. S’ensuit la quête tourmentée de William pour retrouver son amour. Une quête qui trouve son aboutissement au coeur d’un quatrième et dernier acte qui balaie toute conception du ‘Happy Ending’.

Pour leur cinquième ouvrage, The Decemberists nous fait à nouveau le coup de l’album-concept. D’ailleurs, au sein de « The Hazards Of Love », ce ne sont pas tant les compositions de la formation qui enthousiasment véritablement. En fait, l’intérêt de la galette repose essentiellement sur l’écriture de Meloy qui, de disque en disque, ne cesse de parfaire sa plume. Il parvient ici à nous entraîner dans un conte très imagé et passionnant de bout en bout. « The Hazards Of Love » est une œuvre ne comportant aucune pause entre les morceaux et qui s’écoute donc d’une traite, de la même manière qu’on se plonge dans un (bon) film.

The Decemberists publie d’ailleurs ce 8 décembre 2009 une version vidéo de la galette. Intitulé « Here Come The Waves : The Hazards Of Love Visualized », le film sera disponible via iTunes.

 

The Decemberists

The crane wife

Écrit par

‘Voguons, matelots, vers de nouvelles aventures. Traversons les mers et les continents afin de rapporter à nos bonnes gens les merveilles croisées sur notre route !’ Voilà ce que Colin Meloy et ses joyeux matelots doivent probablement s’exclamer avant d’aller à l’abordage d’un studio d’enregistrement. Fraîchement signés chez Capitol, ces derniers débarquent donc sur un navire bien plus large que lors de l’épopée précédente. Conteur hors pair, Meloy s’inspire cette fois d’une fable japonaise qu’il réinvente magistralement (« The Crane Wife 1 & 2 » et « The Crane Wife 3 ») ainsi que d’autres histoires captivantes évoquant la guerre (un peu), l’amour (beaucoup) et la mort (énormément).

A la hauteur de toutes les espérances, ce nouveau roman musical des Decemberists regorge de petites merveilles telles que « Sons & Daughters », « The Perfect Crime #2 », « When The War Came » et surtout l’impressionnant « The Island », parabole épique développée en 12 minutes et découpée en trois parties distinctes mais indissociables. Membre honoraire de la formation, Laura Veirs boucle la boucle en donnant la réplique à Meloy sur un « Yankee Bayonet » filmique. Sorti en octobre 2006 aux Etats-Unis pour ne débarquer que début février sur les terres européennes, « The Crane Wife » valait largement l’attente et constitue un successeur digne de ce nom à « Picaresque ».

 

 

 

 



The Decemberists

Picaresque

Colin Meloy fait partie de ces ‘storytellers’ à la Sam Beam (Iron & Wine)/Will Sheff (Okkervil River, Shearwater) qui n’en ratent jamais une pour conter leurs histoires d’amour impossible. Parce que l’amour, c’est bien connu, se révèle depuis des décennies le terreau des meilleures chansons pop. « Picaresque », c’est aussi un adjectif qu’on utilise pour décrire l’aventure, avec un grand A. D’où l’impression qu’il y a dans ces 11 titres suffisamment de rebondissements (sonores et textuels) pour s’y plonger tête baissée, encore et encore. « The Infanta », avec ses cordes vaillantes et son Rhodes mirifique, semble ainsi mettre en musique la prise de la Bastille, l’abordage d’un navire espagnol, Pocahontas, Isaac le Pirate et la Guerre des Roses… A la production on retrouve Chris Walla, l’orfèvre pop de Death Cab For Cutie, qui fait du sacré bon boulot. La Bastille, certes, mais aussi Notre-Dame, puisque ici on peut parler, à l’écoute de titres comme « The Bagman’s Gambit » et « The Mariner’s Revenge Song », de véritables cathédrales sonores. Cuivres, banjo, accordéon, bouzouki, orgue de Barbarie, … Encore mieux que la tapisserie de Bayeu ! Quant aux morceaux plus calmes (les élégiaques « Eli, The Barrow Boy », « From My Own True Love (Lost at Sea) » et « Of Angels and Angles »), ils sonnent comme du I Am Kloot (cette voix) en plus orchestral, et ça vaut toujours mieux que l’intégrale d’Athlete. Le meilleur disque des Decemberists, qui jusqu’ici nous avaient plutôt habitués à trop d’incontinence.

The Decemberists

Castaways and Cutouts

Après un EP 5 titres, Colin Meloy et sa troupe de folkeux opiniâtres sortent leur premier album, taillé dans le folk-rock le plus lancinant et dans la pop la plus champêtre. A cinq, ils jouent d'un peu de tout : accordéon, piano, orgue Hammond, pedal steel, theremin, percussions. Sur cet enchevêtrement digne des Levellers et de Sheryl Crow (pire : Tom Petty), la voix de Meloy se paie le luxe de singer Neil Finn de Crowded House… Tout un programme ! Ajoutez au tableau du western spaghetti (" A Cautionary Song ") et des riffs à la Camper Van Beethoven (" Odalisque "), et le compte est bon : The Decemberists n'inventent rien, et on s'ennuie ferme. Un peu comme au mois de décembre, tiens, coincé chez soi à regarder la neige tomber dehors, à moitié somnolent. Vivement le printemps.