En 2005, The Decemberists publiait « Picaresque », un magnifique album de pop/rock/folk. Et sur un label major, Capitol. Le signe de leur entrée dans la cour des grands aux States. La troupe à Colin Meloy grave ensuite « The Crane Wife » (2006), « The Hazards of Love » (2009) et « The King Is Dead » (2011), des long playings qui récoltent un certain succès.
Tout au long de sa, déjà, belle carrière, le groupe originaire de Portland (Oregon) est parvenu à se construire un style bien personnel. Qui se réfère à la nature. Tantôt, on respire l’air pur des bois et forêts ; tantôt on perçoit le souffle du vent salé qui vient de la mer. L’instrumentation est luxuriante et les airs, le plus souvent épiques. Pas étonnant que la presse les compare régulièrement à R.E.M. voire à Wilco.
Fondamentalement, ce septième opus se sert des mêmes recettes. Pièce centrale, la voix nasillarde de Meloy, est enveloppée par les différents instruments. Très classiquement et principalement par la guitare, la basse, l’accordéon et les percussions. Et selon leur feeling, les musicos viennent y ajouter toute une panoplie d’instrus différents.
« What a Terrible World, What a Beautiful World » débute très fort par les deux premiers singles, « Cavalry Captain » et « The Singer Adresses His Audience ». Un départ en trombe qui retombe comme un soufflet. Après ce coup de mou il faut attendre le plus mélancolique et bouleversant « Lake Song » pour que le combo prenne du poil de la bête. Bluesy, « Till the Water’s All Long Gone », « Carolina Low », en sont également deux autres belles illustrations.
Bref, malgré l’un ou l’autre bémol, il faut reconnaître que le long playing tient la route. Meloy est toujours aussi doué pour nous raconter et des histoires, et son backing band, à l’aise pour pondre des mélodies entêtantes.
The Decemberists se produira ce 24 février à l’Ancienne Belgique. A ne manquer sous aucun prétexte. La première partie sera assurée par l’Américaine Serafina Steer.