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Tokyo Police Club

Champ

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Pas sûr que les forces de l’ordre apprécient les missiles pop assénés par les Canadiens de Tokyo Police Club ! En effet, ils risquent de mettre à mal la quiétude de n’importe quelle bourgade endormie par les chaleurs estivales… « Champ », le 2ème LP de cette jeune formation, est en effet un parfait condensé de rock mélodique, confirmant enfin leur très réussi 1er Ep, « Lesson in Crime », paru en 2006. Un groupe est à nouveau au top de sa forme après avoir publié un premier opus quelconque, en 2008 (« Elephant Shell »). La pression semblait d’ailleurs avoir desservi la formation, à l’issue du concert de louanges démesuré, accordé à « Lesson in Crime ».

Pour concocter ce long playing, les musiciens ont pris le temps (2 ans !) afin de composer des hits portés par des guitares acérées et raffinés par la voix tellement sexy de Dave Monks. Hormis les plus sourds d’entre nous, peu de monde devrait résister aux tubes de la trempe d’« End of a Spark », de « Gone », caractérisé par ses synthés sautillants, et surtout de l’imparable « Breakness Speed ». A peine âgés de 20 ans, les Canadiens ont pris de la bouteille tout en n’abandonnant pas leur art à torcher des refrains pop et entêtants dignes des Strokes ou autres Buzzcocks. Dommage qu’au deux-tiers de l’album, l’inspiration commence à s’essouffler. Mais pour le reste, à l’écoute des compos de ces ex-rois de la blogosphère, on est en droit de se demander : mais que fait la police ?

 

Tokyo Police Club

A Lesson In Crime

Écrit par

Avant toute chose, réjouissons-nous de la mise en place d’un réseau de distribution cohérent pour l’excellent label canadien ‘Paper Bag Records’. Si votre oreille est passée à côté de projets aussi excitants que Controller.Controller, Memphis ou Uncut, récurez-vous les tympans avec une feuille d’érable et procurez-vous quelques albums d’artistes signés sur ce label.

Nouveau venu dans la famille Paper Bag, Tokyo Police Club est à rapprocher des Strokes. L’amalgame est inévitable. David Monks emprunte la même tessiture rappeuse que Julian Casablancas. Si bien que si Tokyo Police Club assurait la première partie des concerts des Strokes, le public pourrait participer au grand jeu du ‘qui chante quoi’. Chanteurs amovibles pour rock’n’roll interchangeable en quelque sorte. Sauf que... les Strokes ont laissé entrevoir leurs guitares dès 2001. A l’époque, les riffs de Nick Valensi chassaient les beats comme les Américains avaient chassé les communistes. C’était un bouleversement idéologique. D’une façon ou l’autre, les Strokes ont changé les mentalités. En 2007, les quatre Tokyo Police Club délivrent huit chansons d’excellente facture, certes. Mais les Canadiens se posent ici en suiveurs. Voici donc les lieutenants attitrés des New-Yorkais. Ceux-ci devront néanmoins faire attention à ne pas se laisser surprendre par les brûlots (« Cheer It On », « Nature of the Experiment », « Be Good ») de Tokyo Police Club. Au moindre faux pas de Casablancas et sa bande, ce sera les mains en l’air et derrière les barreaux ! Qu’on se le dise...