La substitution d’Edouard van Praet

Edouard van Praet a publié son nouveau single, « Remplaçable », ce 2 mai 2024, une chanson délicate et rêveuse à la basse hypnotique, aux synthés mignons et aux guitares discrètes. Entre pop et punk doux, les paroles en français à la reverb’ profonde évoquent…

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KermesZ A L’Est

Octophilia

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Actif depuis 2008, KermesZ à l’Est développe un style assez unique mêlant sonorités jazz, salves métalliques et surtout sonorités traditionnelles issues de l’Europe de l’Est (NDR : vu le patronyme, on s’en doute un peu). « Octophilia » constitue son nouvel elpee. Sa musique pourrait parfois être baptisée de version balkanique de La Jungle, duo dont ils sont très proches dans l’esprit et l’énergie. Les –longs– morceaux sont inspirés de morceaux traditionnels originaires d’Azerbaïdjan, de Grèce ou de Roumanie et plus généralement de la région du Caucase ou alors, pour un titre (« Lullysion »), du « Bourgeois Gentilhomme » de Jean-Baptiste Lully, mais enrichi par un texte poétique d’Oliver Chaltin. Réunissant 8 musicos, cette fanfare belge assez unique en son genre est bien entendu au sommet de son art, en ‘live’ vu l’énergie qu’elle y libère ; mais la version studio vaut le détour grâce à ses tourbillons de tuba, saxo et autres trombones à piston…

DMA’s

How Many Dreams ?

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A l’origine baptisée The Dirty MA's, DMA’s est une formation australienne fondée en 2012. Elle est considérée comme la plus british du plus grand pays d’Océanie. Son quatrième elpee, « How many dreams », fait suite à « The Glow », paru en 2020.

L’univers de DMA'S est celui de l'acceptation, de la liberté d'expression, de la bienveillance et ce sont ces thèmes qui sont développés sur long de cet opus.

Dès les premières notes du morceau maître, qui ouvre le long playing, le trio libère des sonorités rave. Cette rencontre très intéressante entre instrumentation rock et EDM emprunte cependant la théâtralité d'Empire Of The Sun tout en conservant un pied (voire les deux) dans la ‘dance’. Pensez à Orbital voire à Underworld.

Les influences britpop sont cependant légion tout au long de cet LP, et notamment sur « Everybody’s Saying Thursday’s The Weekend » et « Dear Future », deux plages absolument addictives abordées dans l’esprit… d’Oasis.

DMA’s fait grimper la tension au fil du long playing, grâce aux ensorcelants « I Don’t Need To Hide », « Fading Like A Picture » et « Jai Alai ». Si « Get Ravey » et « Forever » manifestent des moments d’accalmie, les pulsions rave reprennent progressivement le dessus en fin de parcours et tout particulièrement sur « Something We Are Overcoming » et le final « De Carle » qui adresse un clin d’œil au Jagwar Ma originel. Sans oublier « Something We Are Overcoming », au cours duquel on retrouve ces sonorités électro si chères à New Order (NDR : le clip de ce single est disponible ).

 

C’mon Tigre

Scenario

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Fondé en 2013 par un duo italien, C’Mon Tigre est une formation à géométrie variable qui sévit en Europe et aux USA, depuis une décennie, sans pour autant caresser les tympans du grand public. Elle s’est même établie à New York. Et manifestement, malgré l’absence de popularité, elle possède plus d’une griffe à sa patte.

« Scenario » constitue son troisième elpee et lors des sessions d’enregistrement, elle a de nouveau impliqué une multitude de musiciens issus de tous les horizons. On croise notamment le saxophoniste Colin Stetson sur « Sleeping Beauty », le rappeur Mick Jenkins sur « Flowers in my spoon » ou encore la jazzwoman Xenia Jenkins sur « No One You Know ».

Le groupe nous invite à voyager en intégrant des touches orientales à son mélange de jazz, afro-jazz, hip hop, funk et disco. A l’écoute de sa musique, on pense tour à tour à Fela Kuti, William Onyeabor ou, parmi les plus contemporains, Sinkane. La démarche de C’Mon Tigre n’est pas sans rappeler celle de Damon Albarn pour ses projets solo.

La richesse instrumentale, les mélodies de plus en plus contagieuses au fil des auditions et la large palette des influences font de « Scenario » un des meilleurs albums parus au cours de ces derniers mois…

U2

How to dismantle an atomic bomb

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Vous avez acheté le nouveau U2, en gobant tout ce que les médias vous ont raconté. Même qu’ils affirmaient que le quatuor irlandais avait retrouvé la pêche de ses débuts. Et de « Boy », en particulier. Faut dire qu’à l’écoute de « Vertigo », matraqué sur toutes les ondes, il était difficile de ne pas tomber dans le panneau. Vous regrettez déjà votre achat ? Fallait vous méfier et lire la presse indépendante. Bon, oui c’est vrai, Musiczine ne l’avait pas encore chroniqué. Mais, en général, lorsque nous passons au-dessus d’un album, c’est qu’il n’est pas incontournable. Maintenant, il faut quand même reconnaître que cet opus recèle quatre très bonnes chansons. Le single, bien sûr. L’excellent « Love and peace », composition novatrice, sur laquelle le tandem Eno/Lanois a été reconstitué pour la mise en forme. Le pétillant « All because of you » ; et puis le rafraîchissant et bringuebalant « Crumbs from your table ». Des morceaux sur lesquels la guitare de The Edge a retrouvé tout son tranchant. Et la collaboration de Steve Lillywhite à la production (« Boy », « October », « War », « Under a blood red sky »), n’y est pas étrangère. En outre, les lyrics sont toujours aussi puissants, lucides et humains (NDR : le père de Bono est décédé et il lui rend hommage à travers deux chansons). Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour confectionner une petite bombe. Malheureusement démantelée par les 7 autres compos qui oscillent entre le banal et le prévisible en passant par le dispensable. 3,6/10.

U2

The best of 1990-2000

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Cette compile fait inévitablement suite au " Best of 1980-1990 ". Mais le principal intérêt de ce nouveau recueil procède de la présence, en édition limitée, d'un bonus CD réunissant des faces B de singles, remixées par des tas de DJs (NDR : dont Butch Vig pour " Dirty day "), ainsi que " Summer rain ", une chanson qui avait été écartée de leur dernier elpee, mais incluse sur le single " Beautiful day ". Sans quoi, ceux qui ne pourraient se procurer cette édition limitée, devront se contenter, sur le premier disque, de deux malheureux inédits. C'est à dire " Electrical storm ", paru en single ce 21 octobre, et " The hands that built America ", composition destinée à sonoriser la BO du prochain film de Scorcese, " The Gangs of New York ". Enfin, sur ce " Best of ", il est assez étonnant de ne pas y retrouver " Who's gonna ride you wild horses ", " Ultraviolet " ou encore la collaboration que le groupe avait opérée avec Johnny Cash pour " The wanderer ". Sans quoi, le reste y figure : " One ", " Stay ", " The fly ", " Beautiful day ", et bien d'autres…

 

U2

All that you can´t leave behind

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Cela faisait neuf ans qu'on l'attendait. Il y avait bien eu " Zooropa " entre temps. Opus produit à la hâte, business oblige, dans un moule on ne peut plus électro. Mais bon nombre de fans ne considéraient pas ce projet comme véritable nouvel album. Presque dix ans de réflexion, de recherche, d'expériences diverses qui devaient aboutir en l'an 2000, à un chef d'œuvre obligé. On se souvient tous de Dire Straits et de cette longue attente entre " Brothers in Arms " et " On Every Street ", mais on ne croyait pas le quatuor irlandais capable de répéter pareil crime pour son public. Une kyrielle de signes avant-coureurs laisser espérer quelque chose de grand. Le fait que Brian Eno et Daniel Lanois participent à nouveau à la confection du disque tout d'abord. Les différents singles qui se sont succédés depuis quelques années également. De " Miss Sarajevo " à " Beautifull day ", en passant par les participations marquantes aux bandes sonores de films. Même Bono tenait un discours alléchant pour les fans des premières heures. " Le prochain album de U2 coïncidera avec un retour aux sources ". Peut-être avons-nous eu les yeux plus gros que le ventre. Mais avec " All that you can't leave behind " nous sommes restés sur notre faim. Les mélodies pop, les émotions, les inventions qui faisaient du combo l'un des plus grands groupes des vingt dernières années, sont véritablement aseptisées par une production et un mixage des plus douteux. Daniel et Brian, qu'avez-vous donc fait ? Le dégraissage est parfois tel qu'on évoque ponctuellement les derniers moments de feu INXS ou d'un Simple Minds version Jean-Pierre Foucault (Sacré soirée !). Et on ne citera pas Simple Red lorsque certaines compositions trempent dans la soul blanche mercantile. Heureusement, il y a encore quelques bonnes surprises. Le single tout d'abord. Qui oscille entre moments de tendresse et de révolte. Les groovy " Elevation " et " New York ". Deux temps fort de l'album. A cause de leur côté percutant qui dénote totalement avec la langueur des autres compositions. Sur " New York ", on se demande d'ailleurs si Bono et The Edge ne s'inspirent pas de Richard Ashcroft et de son The Verve. Même si les clichés sont présents (Bono et son lyrisme théâtral, The Edge et ses éclats de guitares prévisibles), " Walk on " pourrait encore être cité parmi les bons numéros. Et pour cause, les mélodies et les émotions dégagées sont dignes des classiques du groupe. Probablement le futur single. " Peace on Earth " enfin, aurait presque droit à cette éloge. Pour le reste, il faudra bien vite oublier. Et espérer que U2 n'attende pas encore tant d'années pour sortir un prochain album. Histoire d'un peu gommer notre déception. Comme quoi, même la meilleur équipe du monde n'est pas toujours certaine de gagner, n'est-ce pas ?

 

June’s High

Summersault

Cette formation néerlandaise, issue d’Amsterdam très exactement, affiche une sensibilité musicale tellement proche de celle des groupes insulaires contemporains, qu’elle pourrait aisément émarger au mouvement britpop. A l’instar d’Oasis, de Travis et surtout de Gene. Faut dire que le chanteur Jan Willem Marchal possède une voix dont les inflexions sont partagées entre celle de Martin Rossiter et de Denny Laine (Moody Blues). Mais le plus curieux, chez June’s High, procède de cette faculté à passer de la pop basique à l’easy listening, un peu comme Divine Comedy. Pourtant, le quintette atteint son meilleur niveau lorsqu’il parvient à fusionner ces deux styles. A l’instar des remarquables « Serene » et « Lately ». Le groupe s’autorise même une aventure dans le grebo (Pop Will Eat Itself, Ned’s Atomic Dustbin) sur le sautillant « Worried ». A suivre de très près !
 

 

The B-52’s

Time capsule

Nouvelle compile pour ce groupe georgien, d’Athens très exactement, qui a marqué l’histoire de la pop/rock américaine entre 1978 et 1985. C’est à dire jusqu’au décès de son guitariste et membre fondateur, Ricky Wilson. Responsable d’une musique sucrée, insouciante, bourrée d’humour, caractérisée par un beat légèrement funk, épileptique, un orgue farfisa intrépide et un son de guitare popularisé vingt ans plus tôt par les Ventures, les B 52’s pouvaient aussi compter sur la complémentarité des vocaux juvéniles de Cynthia Leigh et de Kate Pierson, qui répondaient au débit déclamatoire de Fred Schneider. Le groupe va d’abord accumuler les hits à une cadence vertigineuse : " Rock lobster ", " Planet claire ", " Give me back my man " ou encore " Party out of bounds ". Et la liste est loin d’être exhaustive. Puis connaître une traversée du désert jusque 1988, avant de connaître une résurrection glorieuse lors de la sortie de l’album " Cosmic thing " et surtout du single " Love shack ". Commis en 1992, le très énergétique elpee " Goodstuff " coïncidera cependant avec le départ de Cindy… Bonne nouvelle, après six années d’absence, elle a réintégré le noyau. Qui s’apprête à enregistrer un nouvel album. D’ailleurs, sur cette compilation, qui réunit la plupart des tubes des B 52’s, on y remarque deux nouvelles compositions, " Hallucinating Pluto " et " Debbie ", hommage à la chanteuse du mythique Blondie…