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AqME

Le nouveau Messie du métal est arrivé…

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Formation parisienne, AqME a enregistré son dernier album, début novembre dernier. Il s’intitule « Dévisager Dieu ». Il s’agit du premier elpee dont les vocaux sont assurés par le nouveau chanteur, Vincent Peignart-Mancini ; un disque que le quatuor est venu défendre au Salon de Silly. Particularité chez ce groupe de métal, à l’une ou l’autre exception près, tous les textes sont écrits dans la langue de Molière. Mais avant la tête d’affiche, deux ‘supporting acts’ ont été prévus. Un Tournaisien (Mingawash) et un Lillois (Unswabbed).

Issu de la Cité des 5 Clochers, Mingawash est né en 2012. Un sextuor réunissant Martin et Clément au chant, le bassiste Denis, les guitaristes Quentin et Max ainsi que le drummer Théo. Sans oublier Xing Hui, le panda qui s'est évadé de Pairi Daiza, venu foutre le souk aussi bien sur les planches que dans la fosse. L'un des deux chanteurs se prend pour Angus Young. Il a enfilé des culottes courtes, porte une cravate et trimbale une mallette de pc portable. A plusieurs reprises, le combo demande à l’auditoire, un peu mou du genou, de s’approcher du podium. Invitation qu’il exécute timidement.

Les lyrics sont exprimés dans la langue de Voltaire et ne manquent pas d’humour. A prendre au second degré, bien sûr. La bonne humeur est de rigueur. Les musicos déménagent littéralement sur l’estrade. Dans le public s’amorcent quelques petits ‘round circles’. Le panda se décarcasse tellement pour mettre l’ambiance, qu’il en attrape des bouffées de chaleur et se retrouve en slip… Carrée, l’expression sonore oscille du hardcore au metalcore et peut s’appuyer sur une section rythmique particulièrement solide. De la setlist, j’épinglerai « Choco-Jeanne », « Fish Boy », « Polygame », « Infection Cérébrale », « Chope Ton Biker » et en apothéose, « Mingawash », titre qui a donné le patronyme au groupe. Bref, une chouette découverte qu’il faudrait suivre du coin de l’œil… Et le public d’affluer dans l’auditoire, au fil du set…

Changement de matos et place à Unswabbed. Il s’était déjà produit en mai dernier au Salon, en première partie du second projet de Vincent, le chanteur d’AqMR, The Butcher's Rodéo. Le combo est venu présenter son nouvel Ep « Tales From The Nightmares vol.1 » paru ce 31 mai. Séb, Bruno, Mathias, Filz et Charles se sont rencontrés en 1995. A l'époque, ils n'avaient pas 20 ans. Bien qu'issus d'horizons musicaux différents, ils décident de monter Unswabbed. Premier objectif : se faire plaisir ! Filz abandonne néanmoins l'aventure, réduisant le line-up à un quatuor. Qui compte plus de deux cents dates de concerts à son tableau de chasse. Leur participation dans la catégorie 'Découverte Rock/Métal', lors de l'édition 2011 du Printemps de Bourges, suscite l'intérêt de Canal +. Aussi dans le cadre de l'émission 'Un Monde de Brutes', la chaîne les suit pendant cinq jours. Leur répertoire est partagé entre titres interprétés dans la langue de Molière (une majorité) et celle de Shakespeare (quelques-uns). Leurs textes sont engagés. Les mélodies accrocheuses et les riffs incisifs. Sur le podium, le chanteur grimpe sur tout ce qui est susceptible d’être escaladé. Le chant est puissant et assez mélodieux. Les riffs de gratte sont incisifs et le drummer tape sur ses fûts comme un vrai malade. Bref, la foule commence à remuer et les ‘round circles’ se multiplient alors que le crowdsurfing s’intensifie…

Mes biens chers frères, mes bien chères soeurs, accueillez le nouveau Messie du métal, j'ai nommé Vincent Peignart-Mancini. Il s'agit du nouveau chanteur du groupe parisien AqMe. Il a débarqué en 2012. Pourtant, peu de formations résistent au départ de leur vocaliste. Maintenant, n'imaginez pas que leur musique s'écoute religieusement. Comme une messe célébrée par trois curés et une bonne soeur. Depuis l'arrivée de Vincent, le combo a retrouvé une nouvelle vigueur et est prêt à affronter l'adversité. La pochette est illustrée par un gaillard à deux têtes dont le coeur est bien au milieu et les veines lui traversent le corps. Déroutant ; mais surtout biologique ou alors mystique. Le drummer et dernier membre fondateur Etienne Sarthou (NDR : la naissance d'AqME remonte à 1999), la bassiste Charlotte Poiget (depuis 2000) et le guitariste Julien Hekking (il a rejoint le combo en 2009) complètent l'équipe. « Dévisager Dieu » constitue leur 7ème album et le premier d'une longue lignée, un disque qui a été mixé une nouvelle fois par un vieux complice, Magnus Lindberg.

AqME est en forme. Il a même une pêche d’enfer. Et pourtant, c’est la force tranquille du band, Etienne, le seul rescapé du line up, qui donne le ton. Sa frappe métronomique mais percutante est en quelque sorte fédératrice. La voix de Vincent est puissante, parfois à la limite de la rupture, mais constamment mélodieuse, sauf bien sûr lorsqu’elle se mue en hurlement. Charlotte a beaucoup de charme. Elle est même très sexy. De ses doigts cajoleurs, elle palpe ses quatre cordes.  

En toile de fond, deux tapisseries représentant le logo de la pochette du nouvel opus Le concert s’ouvre par une petite intro qui permet aux trois métallos mystiques de prendre place sur scène. Vincent attaque « Avant le jour », le single qui a précédé la sortie de « Dévisager Dieu ». Le guitariste et le bassiste sont bien en ligne. « Lourd Sacrifice » est une ancienne compo, sur laquelle le hurlement de Vincent est digne de son prédécesseur. Il donne même une nouvelle dimension aux anciens titres. Il affiche une attitude rock’n’roll tout au long de « Au-delà De L'Ombre », issu du dernier elpee. Manifestement, c’est un excellent showman et il monopolise tous les regards. Il parvient à faire monter la pression dans une fosse qui commence à jumper. Les riffs de Julien sont incisifs, meurtriers même. Et il nous le démontre tout au long de « Culte De Rien », tiré de « En l'Honneur de Jupiter » (2009) et « Rouge/Noir », du premier long playing, « Sombres Efforts » (2002). « Ce Que Nous Sommes » et « Enfant De Dieu » sont deux morceaux à la fois musclés et savoureux. Et le concert de s’achever par une petite bombe sonore, « Luxe Assassin », tiré d’« Épithète, Dominion, Epitaphe » (2012).

En rappel, on aura droit à  « Pornographie » et « Superstar ». Une belle soirée trempée dans le métal ! AqMe se produira au Durbuy Rock Festival, l’an prochain. A vos agendas...

(Organisation : Le Salon de Silly - François Meertens)