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Clap Your Hands Say Yeah

Impossible de ne pas avoir envie de frapper dans les mains...

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Si à l’origine, Clap Your Hands Say Yeah était un peu considéré comme un clone de James, il faut reconnaître qu’au fil du temps, il a forgé sa propre identité. D’ailleurs, la formation puise aujourd’hui davantage ses influences chez Tom Waits, Modest Mouse et Talking Heads. Elle vient d’ailleurs de publier un nouvel elpee, « The tourist », et est venue le défendre ce soir, au Botanique… 

Lorsque Ryan McPhun, aka The Ruby Suns, grimpe sur l’estrade, il n’y a pas grand monde au sein de la Rotonde. Perso, j’imaginais qu’il allait se produire au sein d’un groupe. Mais le Californien, même s’il vit en Nouvelle-Zélande depuis très longtemps, est seul sur les planches. Enfin, pas tout à fait, puisque armé dune gratte électrique, il est également entouré d’un PC d’une loop machine et d’un synthé.

L’artiste est vêtu d’un bleu de travail. Et bonne nouvelle quand même, s’il a recours à la technologie moderne, ce n’est pas pour être sous son emprise, mais bien pour l’explorer. C’est lui qui crée les sonorités, et pas la machine qui les reproduit bêtement ! Epatante, sa voix touche parfois au sublime. Sa pop est à la fois expérimentale, subtile et mélodique. Mais, il y a un hic : privé de ses acolytes, l’artiste semble quelque peu perdu sur son île. Quand il reviendra en concert, qu’il n’oublie surtout plus d’emmener son backing group. Le résultat sera certainement et autrement concluant… 

Après trois ans de silence, Clap Your Hands Say Yeah vient donc de graver son cinquième LP. Précédé par le single vaporeux « Fireproof », il confirme la philosophie du ‘Do It Yourself’, prônée depuis le départ. Soit fin 2003, lorsque Alec Ounsworth et Lee Sargent ont été rejoints par Tyler Sargent, Sean Greenhalgh et Robbie Guertin. Ce dernier a cependant quitté le navire en 2015.

Lorsque CYHSY débarque, l’hémicycle est bourré comme un œuf. Chanteur et guitariste, Alec Ounsworth est chaussé de grosses lunettes et coiffé d’une casquette vintage. C’est aussi le leader. Et son look me fait un peu penser à celui de feu John Lennon. Nasillarde, sa voix campe un hybride entre celle de Thom Yorke (Radiohead) et David Byrne (Talking Heads). Il est entouré de deux claviéristes qui se servent également, tantôt d’une guitare ou d’une basse. Le drummer campe en arrière-plan. Et parfaitement synchronisées, ses interventions aux percus sont judicieuses. Enfin, les harmonies vocales échangées entre les musicos sont atmosphériques et surtout remarquables.

Extrait du tout premier long playing, « In This Home On Ice » ouvre le set. Chouette !  Caractérisé par ses cordes frémissantes et spasmodiques, « Better Off  », une compo qui figure sur le dernier essai, confirme que le timbre d’Alec est hanté par Yorke. Tout comme « A Chance To Cure », tiré du même LP. « Yankee Go Home » (« Some Loud Thunder », 2007) se distingue par son refrain fédérateur. Encore un titre issu de « Is This Love? », l’éponyme initial. « Some Loud Thunder » se révèle à la fois rafraîchissant et harmonieux. Alec remercie le public de sa présence et de son attention. Les guitares et la batterie s’emballent pendant « Coming Down » (« Only Run », 2014). Lorsque les morceaux virent à l’électro/pop, malgré la simplicité des accords, les mélodies se superposent, puis tourbillonnent, un peu comme au cours des eighties. Tiré du dernier elpee, « The Pilot » permet à Ounsworth d’afficher l’éventail de ses capacités vocales. Un morceau à la fois somptueux et radiophonique ! « Over and Over Again (Lost and Found) » se distingue par son côté festif. On a envie de remuer et de frapper dans les mains. D’ailleurs, le public réagit au quart de tour. Le set monte en intensité. « Same Mistake » (« Hysterical, 2011) rend le pouvoir au grattes. Mélancolique, « Ketamine and Ecstasy » est bercé d’une immense douceur. Et « Upon This Tidal Wave of Young Blood » achève le set. Enfin, pas tout à fait, puisqu’on aura encore droit, en rappel, à quatre titres, dont « Into Your Alien Arms », au cours duquel Alec va se servir d’une gratte semi-acoustique. Le show aura finalement duré deux bonnes heures. La foule est repartie des tas de mélodies gravées dans la matière grise. Alors on frappe des mains et on dit : ‘Ouais’ !  

(Organisation : Botanique)

 

Clap Your Hands Say Yeah

‘Clap Your Hands’ ! Sans ‘Yeah’…

Écrit par

Clap Your Hands Say Yeah (CYHSY) est une formation pionnière en matière de diffusion et de promotion sur le net. Des précurseurs qui ont exploité le potentiel de la toile, au lieu de transiter par un label. Une formule devenue aujourd’hui habituelle. Ces ex-stars des blogs sont également les premiers à avoir causé des ravages sur MySpace (NDR : vous vous en vous souvenez encore ?). Le combo se produisait, ce mardi 7 octobre, à l’Orangerie du Botanique. Et il n’était donc pas étonnant d’y croiser un public de trentenaires, relativement clairsemé, accueillir ces Philadelphiens qui étaient parvenus à faire chavirer les cœurs des fans d’indie, en 2005, grâce à leur irrésistible premier album…

Les lumières sont toujours allumées dans la salle, lorsque les 4 musicos montent sur le podium. Au premier instant, on imagine qu’il s’agit de roadies encore occupé à régler le matos. En fait le band, évolue à des années-lumière du star-system. Les artifices ne les intéressent pas. Et encore moins le racolage. Le show sera donc épuré. Le combo est venu défendre son dernier et quatrième opus, « Only Run », paru il y a quelques mois. Du line up initial, il ne reste plus que le bassiste/producteur Matt Wong et le chanteur/compositeur/guitariste Alec Ounsworth. Ce dernier est manifestement le leader ; et son emprise sur la bande est indiscutable.

Clap Your Hands Say Yeah débute pied au plancher. Le son est puissant et dense. Pas besoin de réglage ni de rodage. Nasillarde, la voix d’Ounsworth, me fait penser à celle de Gordon Gano (Violent Femmes), mais circa 2000. C’est également le principal atout de la formation. Cependant, la solide ligne de basse, le drumming aride et rigoureux, la surprenante boîte à rythmes ainsi que les claviers à coloration 80’s, apportent une autre envergure aux compos, pas toujours évidentes à cerner sur l’elpee. Dommage que le chef de bande manifeste aussi peu de sympathie et donne l’impression de n’accomplir que son job –si l’on excepte un morceau interprété seul sur l’estrade– car ses acolytes sont à la fois souriants et énergiques… Néanmoins, le set de CYHSY regorge de perles indies, telles que « Satan Said Dance », « Maniac », « Over and Over Again », « Upon This Tidal Wave of Young Blood », « Is This Love » ou leur hit incontournable, « The Skin of My Yellow Country Teeth », tout en surfant imparablement sur la mélancolie allègre. Après un peu plus d’une heure de show, les Américains quittent la scène sous les applaudissements du public, avant de revenir pour un court rappel exécuté, malheureusement, sans passion ni enthousiasme. Malgré l’évidente qualité de leurs compos, il manque au band ce petit grain de folie qui permet de passionner les foules. ‘Clap Your Hands’ ? Mais sans ‘Yeah’ !

(Organisation Botanique)