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Grandaddy

Se replonger dans le passé, tout en s’accrochant au présent…

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Nombreux sont les fans qui se sont réjouis de la reformation du Grandaddy, en 2012. Qui a publié un excellent nouvel album, intitulé « Last Place », début de cette année. Pas étonnant, dès lors, que l’AB soit sold out, ce mercredi 5 avril, pour accueillir la formation californienne. Et que le public réunisse une majorité de quadragénaires…
Le surmenage ainsi que l’addiction à l’alcool et aux substances illicites seraient les principales causes de la séparation du band, en 2006. Dont les musicos se sont ensuite lancés dans différents projets. Jason Lytle, sa tête pensante, gravant deux elpees solos et un au sein du groupe Admiral Radley. Pour gouverne, on rappellera également, qu’en 2015, Jason a apporté sa collaboration à Troy Von Balthazar, afin de rendre hommage à Elliott Smith, lors d’un concert exceptionnel.

Grandaddy a sans doute écrit (et devrait encore écrire) certaines des plus belles pages de l’indie rock. On avait donc hâte d’écouter les pépites qui jalonnent la discographie du band...

A 21 heures pile, les lumières s’éteignent. En arrière-plan, un film est projeté sur un écran. Y défileront des images tournées aux Etats-Unis qui ne cesseront qu’en fin de show. Des paysages champêtres, mais également des montagnes, des sites industriels, des trains de marchandises, etc. Vu l’engagement écologique de Lytle (il a fui Modesto, trop pollué à son goût, pour se réfugier dans le Montana), il doit mal vivre le virage opéré par l’administration Trump dans le domaine de la politique environnementale. Au bout de 2 minutes, sous le sample d’« Under the Western Freeway », apparaît sur l’écran les lettres ‘GRANDADDY’. Et en gras ! Il n’en faut pas plus pour déclencher une ovation au sein d’un public… déjà conquis. C’est sous les applaudissements que Jason Lytle, suivi des autres membres du combo, grimpe sur l’estrade. Suivant la tradition, il est vêtu d’une chemise à carreaux et coiffé d’une casquette. A presque 50 ans, l’homme n’a pas pris une ride. A sa gauche, on retrouve le bassiste Kevin Garcia. Derrière lui Aaron Burtch à la batterie. Sur sa droite, Tim Dryden se consacre aux claviers. Et… un illustre inconnu a dû remplacer Jim Fairchild, au pied levé.

Dès le premier morceau, on reconnaît le son si caractéristique de Grandaddy. Et puis ce sens mélodique d’une redoutable efficacité, né d’un subtil cocktail entre feeling mélancolique et envolées électriques. Veloutée, la voix de Lytle est intacte. Elle n’a pas changé d’un iota en 20 longues années. Parfois, elle évoque même celle de Jonathan Donahue (Mercury Rev). Et on s’en délecte… 

La set list va puiser au sein de l’ensemble du répertoire de Grandaddy. Mais certains titres –désormais cultes– vont recueillir davantage les faveurs de l’auditoire. A l’instar de « A.M.180 » ou encore « Now it’s On ». Avant de quitter le podium, Grandaddy s’attaque à « He’s Simple De’s Dumb De’s the Pilot ». D’abord reprise en chœur par une bonne partie de la foule, cette compo va ensuite glisser vers un long et superbe exercice de style instrumental, digne de Pink Floyd…

Le groupe remonte sur les planches, quelques instants plus tard. Lytle déclare (NDR : ce sont probablement les seules paroles qu’il a prononcées au cours du set, hormis celles de ses chansons) qu’il va nous réserver encore deux morceaux. Un nouveau et un plus ancien. Soit « The Boat is in the Barn », un extrait du dernier opus, avant de conclure par le plus énergique, « Summer Here Kids ».

Le public quitte la salle vers 22h30, le sourire aux lèvres. Pendant plus d’une heure, Grandaddy nous a replongés dans le passé, tout en se raccrochant au présent. Un retour gagnant !

(Organisation : Live Nation + Ancienne Belgique)