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Animal Collective

N’est-ce pas maintenant, Animal Collective ?

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Animal Collective publiera son nouvel opus studio, « Isn't It Now ? » le 29 septembre 2023. Il a été coproduit et mixé par Russell Elevado (D'Angelo, The Roots, Kamasi Washington), une figure légendaire qui navigue au carrefour du hip-hop, de la soul et du jazz. C'est aussi un défenseur inébranlable de l'analogique. Il utilise sa maîtrise du matériel d'antan pour créer des repères modernes qui sonnent comme peu d'autres.

La structure d'Animal Collective a longtemps été celle d'un terrain de jeu, d'un espace ouvert où l'on peut s'exercer et se laisser aller à de nouvelles notions et influences, où l'on peut dire ‘Pourquoi pas ?’.

La formation nous propose un premier extrait de cet opus, "Soul Capturer". Hymne à notre malaise existentiel en ligne, il évoque tout ce qui peut vous séduire : la drogue, le sexe, un vieil ami à qui vous savez qu'il vaut mieux ne pas faire confiance, mais aussi, absolument et sans équivoque, l'Internet et la façon dont il peut vous faire sentir si bas, même dans vos moments les plus forts.

"Soul Capturer" est en écoute

Découpé en 20 plages, "Isn't It Now ? " inclut l'épopée de 22 minutes "Defeat", déjà publiée, ainsi que "King's Walk", un morceau que le groupe joue en concert depuis quelques années.

Animal Collective

La défaite d’Animal Collective…

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Animal Collective publie aujourd'hui un nouveau single intitulé "Defeat". Enregistré sous la houlette du producteur Russell Elevado (D'Angelo, Kamasi Washington, The Roots) cette épopée de 22 minutes est une ode sans concession à la persévérance et à l'espoir, à la nécessité de rester ancré comme l'épicéa lorsque la terre semble se dérober sous nos pieds. ‘Qu'est-ce que nous sommes devenus ?’ chante Avey Tare dans un crochet irrépressible, criant la question d'une manière qui exclut que nous puissions encore devenir quelque chose de plus. Le final au ralenti de la chanson ressemble à une vision fantaisiste de ce qui nous attend : un endroit plus calme où nous pourrons prospérer ensemble, et non séparément. C'est la saga magnifique et rédemptrice d'Animal Collective condensée en une suite inoubliable, une chanson pour tenir bon alors que le monde tourne en avant, toujours plus vite.

"Defeat" a reçu le concours de quelques invités dont Samara Lubelski (violon), Leila Bordreuil (violoncelle) et Ben Chapoteau-Katz (saxophone). Et il est en écoute

L'album "Defeat" sortira en édition limitée le 25 août 2023 et sera accompagné de la face B "The Challenge (Live Edit)". "The Challenge" est un morceau complètement improvisé qui n'a été joué que devant un public et qui a été créé comme une introduction non répétée à la chanson "Strung With Everything" pendant que le groupe était en tournée l'année dernière. La version enregistrée qui figure sur le disque de 12 pouces a été collée à partir de 11 concerts différents entre mars et septembre 2022…

 

Animal Collective

Time Skiffs

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 Si les prestations ‘live’ d’Animal Collective demeurent des sujets à controverse, il faut reconnaitre que ses enregistrements studio se distinguent par leur originalité et leur évolution. Et c’est une nouvelle fois le cas pour son 10ème elpee, « Time Skiffs », une œuvre qui brille par la richesse de ses harmonies vocales, ses textures séduisantes, ses mélodies flottantes et la complexité de ses rythmes. En outre, le groupe a multiplié, au cours des dernières années, des tas d’expérimentations et développé des projets audiovisuels. Si cet opus en revient à une forme plus pop, malgré le recours à une armée de synthés, il n’est pas pour autant dénué d’impulsions improvisatrices. On a même droit à de la lap steel sur « Dragon slayer ». Et même des tas d’instruments plus conventionnels comme des grattes (basse y compris), des drums, du xylophone (sur l’hommage à Scott Walker, « Walker », ainsi que « Passer-by ») et du saxophone sur « Royal and desire », un morceau de lounge exotique, sur lequel Deakin pose son baryton, pour la deuxième fois, depuis la naissance du band. Une forme d’exotisme, mais hawaïen, qu’on retrouve également sur l’ensoleillé « Strung with everything », une piste qu’illumine une pedal steel…

Animal Collective

Water Curses (EP)

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Animal Collective persiste et signe. Le trio poursuit sa conquête à grande échelle de la planète indie en publiant un EP 4 titres, « Water Curses », quelques mois après avoir concocté le déjà incontournable « Strawberry Jam ». Parfaite continuité de ce dernier, le court exposé consiste tout simplement en une nouvelle preuve d’ingéniosité. Les quatre morceaux inédits créent une nouvelle brèche dans la frontière entre le rêve et sa part de folie. On en émerge certes moins confus qu’auparavant, leurs expérimentations n’ayant momentanément plus de secrets pour ses adeptes, mais nos esprits ressortent néanmoins toujours aussi émerveillés par la magie des invocations spirituelles de cette confrérie animale. Le champêtre « Water Curses » précède un « Street Flash » délassant et un « Cobwebs » étrangement familier. L’ensemble donne incontestablement un arrière goût de trop peu, mais peut-être est-ce là le but des membres de la formation culte. Ceux-ci clôturent leur courte intervention par un « Seal Eyeing » captivant, nous abandonnant sur place, pendus à leurs lèvres et impatients d’entrevoir les futurs délices et supplices qu’ils nous réservent...  

Animal Collective

Painting with

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Si en live, les musiciens d’Animal Collective sont comparés à des astronautes à la dérive, il faut reconnaître que sur disque, ils débordent de créativité. Et c’est à nouveau le cas pour « Painting with », leur dixième elpee studio. L’originalité de cet opus procède de l’utilisation des vocaux. Bien qu’harmonieuses et abordées dans l’esprit des Beach Boys, les syllabes de mots sont découpées suivant un processus technologique ; ce qui rend le processus totalement désorientant. Pour ne pas dire hallucinogène. Le single qui ouvre l’opus, « Floridada », en est sans doute la plus belle illustration. Et ce sont ces voix –parfois utilisées sous la forme de questions/réponses– qui servent de fil conducteur à une configuration alternative de psychédélisme sonique, aventureux, entretenue aussi bien par l’instrumentation organique que les beats, loops, samples et autres bidouillages électroniques. Vraiment bluffant !

Animal Collective

Centipede Hz

Depuis la sortie de « Strawberry jam », Animal Collective est devenu un groupe presque culte. Un statut qu’a confirmé « Merriweather Post Pavilion », leur disque le plus accessible à ce jour. Puis, lassé par une interminable tournée, le groupe a décidé de prendre une pause, histoire de se ressourcer. Nous étions en 2009. Le come back du band a donc incité Deakin à rentrer au bercail.

La formation new-yorkaise opère un mélange unique, versatile et avant-gardiste entre psychédélisme et free folk. Alimentée par des synthés, bruitages, jingles, bleeps, percussions et vocalises triturées ou pas (NDR : stridulantes ou flottantes, selon), sa musique est à la fois nerveuse et empreinte de charme. Elle nous entraîne, le plus souvent, au cœur d’un voyage étrange, hanté à la fois par les Beach Boys, les Flaming Lips, le Mercury Rev originel et Yeasayer.  

Lors de l’enregistrement de cet opus, le quatuor a voulu en revenir à une expérimentation plus pointue. Et s’il parvient à communiquer une belle intensité aux différentes compos, tour à tour contagieuses, accessibles, ambitieuses, capricieuses, déjantées, discordantes ou intrigantes, l’ensemble se révèle quand même plutôt bordélique et ne vous laisse que peu de temps pour reprendre votre souffle. Bien sûr, lorsqu’ils sont trempés dans le dubstep et la techno, les beats et loops électroniques sont parfaitement soutenus par la ligne de basse et dessinent un trip de danse hypnotique. Et puis, il y a cette rythmique. Tantôt doucereuse, tantôt agitée. Mais au final, en gravant « Centipede Hz », Animal Collective a décidé de redevenir un groupe défricheur. Et à ce titre, il mérite qu’on leur tire son chapeau… 

 

Animal Collective

Qu’ils retournent dans leur cage, et vite !

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Responsable d’un remarquable album (NDR : « Merriweather Post Pavilion », probablement déjà un des ‘musts’ pour 2009), la formation new-yorkaise passait par l’Aéronef ce 19 mars 2009. Normal dès lors de caresser l’espoir que la transposition en ‘live’ de leur petit chef-d’œuvre soit de la même trempe. C’est-à-dire retrouver cette musique oscillant de la pop éthérée à la noise, en passant par le folk tribal, le néo-psychédélisme et le minimalisme électronique. Et surtout ces superbes polyphonies vocales. Mais en mon fors intérieur, je me demandais quand même comment ils allaient gérer leur cocktail d’influences, puisées aussi bien chez Mercury Rev, Terry Riley, New Musik, Pet Shop Boys, les Beach Boys, Syd Barrett ou encore Aphex Twin, sur les planches. Mauvaise nouvelle, leur principal guitariste Deakin s’est provisoirement retiré du projet. Il n’avait d’ailleurs pas participé aux sessions d’enregistrement du denier elpee. Mais apparemment, donc, ce changement de line up n’avait guère affecté leur muse. C’est ce que m’expliquait un confrère, qui avait assisté à leur prestation, la veille à l’AB. Epoustouflante, paraît-il !

Il revenait à Pantha du Prince d’ouvrir les hostilités. Comme le mercredi, à Bruxelles, d’ailleurs. Alias Hendrick Weber, ce DJ, producteur, compositeur et bassiste est réputé pour son recours au Schaffel beat, soit un rythme syncopé glissant rapidement du classique 4/4 au 6/8, 3/4 voire 12/8 (NDR : il doit avoir la bosse des maths !) Ne m’en demandez pas plus, je suis totalement ignare en la matière. Il s’installe derrière un pupitre drapé de noir. Au milieu du matos d’Animal Collective. Et il se lance dans un set d’une bonne demi-heure, au cours duquel il va tourner des boutons et de temps à autre à frapper une sorte de cloche à l’aide d’une tige. Paraît que ces variations rythmiques sont destinées à faire remuer les corps. Comme lors d’une transe vaudou… En fait, si le sexe féminin a pu admirer un beau garçon qui pourrait facilement poser pour des magazines de mode, je dois avouer que sa prestation m’a laissé de glace. Et en observant plusieurs de mes voisins bâiller, j’ai la nette impression que je n’étais pas le seul dans le cas.

Place au trio Animal Collective. On a enlevé le pupitre de Pantha du Prince pour ne laisser que ceux du trio, habillés d’un drap de couleur blanche. Pour en dissimuler les fils, c’est évident. Geologist s’installe à gauche de la scène. Il éclaire ses gestes d’une lampe frontale. A droite, Panda Bear se plante derrière le sien. A côté de lui, on discerne une cymbale et un tom dont il ne jouera qu’épisodiquement. Au milieu, Avey Tare se partage la guitare et deux claviers sis de chaque côté de lui. Au fond de la scène, on aperçoit également un tom et une cymbale. Encore des percus subsidiaires. Une énorme boule blanche est suspendue au-dessus du groupe. Au fil du show, quelques images psychédéliques y seront projetées. Le light show est on ne peut plus minimaliste. D’ailleurs, pour immortaliser le moindre cliché, les photographes ont galéré toute la soirée.

Bref, venons-en au set proprement dit. D’abord, les beats (NDR : parfois dub) imposés par Geologist plombent toutes les compositions. On est même scotché sur place tant ils sont puissants. J’essaie de reconnaître l’un ou l’autre morceau, mais la bouillie sonore est tellement déstructurée, qu’il est difficile de s’y retrouver. Panda et Avey se réservent les vocaux. Des harmonies qui nous avaient enchantés sur les compos de leur album. Mais ici, on n’entend plus que des onomatopées réverbérées. Manifestement, le groupe a décidé de privilégier l’électronique expérimentale. Et de nous noyer sous des nappes de sons basées sur la répétition. Que ce soit des bruits, des voix, des infrabasses, des rythmes et de tout le saint tremblement. Sur la musique aussi, on suppose… Paraît qu’il faut s’immerger dans leur univers pour en prendre conscience et espérer qu’un moment subliminal se produise. Ce serait du néo-surréalisme (NDR : qui a dit néo-libéralisme ?) Si on veut ! Faudrait alors qu’ils s’expliquent de manière approfondie sur le concept. Parce que tout ce que j’ai pu lire à leur sujet me donne l’impression d’être en présence d’un hype. Que la presse spécialisée s’est empressée de faire mousser, pour paraître branchée. En consultant la presse écrite et celle du web, j’ai même eu la nette impression qu’ils n’avaient pas grand-chose à raconter d’intéressant. C’est peut-être la raison pour laquelle, ils n’ont pas souhaité (NDR : ou leur label) qu’ils s’expriment auprès de Musiczine. L’épreuve du ‘live’ de votre serviteur va durer 55 minutes. Et puis basta ! Franchement, qu’ils se concentrent sur leurs disques. Ce sont des maîtres dans le domaine. Mais pour la scène, après plus de 40 ans de bouteille dans l’univers du rock, il ne faut plus me la faire…

Organisation Aéronef Lille.

 

Animal Collective

Merriweather Post Pavilion

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L’année ne fait que commencer ; et pourtant ce disque devrait déjà figurer parmi les meilleurs albums de l’année 2009. Il s’agit déjà de leur neuvième livraison. Panda Bear, Avey Tare et Geologist viennent ainsi de réaliser leur opus le plus abouti de leur pourtant déjà riche carrière. Et il devrait être celui de la consécration (NDR : tellement) méritée après avoir vécu de longues années dans un semi-anonymat. Les trois prodiges de Baltimore (Maryland) sont parvenus à réaliser, tout au long de « Merriweather Post Pavilion », l’équilibre idéal entre l’électro expérimentale des premiers elpees (NDR : notamment sur « Hollinndagain »), le psyché folk de « Feels » et les mélodies plus abordables de « Strawberry Jam ».

Au fur et à mesure de leur carrière, les trois génies américains ont marqué de leur sceau les scènes folk et rock alternatives. Des Anglais de Fuck Buttons aux Néo-zélandais de Ruby Suns, en passant par les Américains de Le loup, la musique d’Animal Collective a influencé un nombre impressionnant de groupes contemporains.

Une fois passée l’intro, vous vous retrouverez face à une explosion de sons destinés à titiller vos sens. Lorsque les voix de Panda Bear et d’Avey Tare entrent scène, c’est l’extase sonore. Jamais les trois musiciens n’ont paru aussi en phase entre eux. Les harmonies vocales s’enchaînent et sont soutenues par des beats posés de main de maître par Geologist. « My girls », « Glass Eyes », « Bluish » apparaissent comme autant de pépites rappelant les Beach Boys. Dynamisé par des beats afro, « Brothers Sport » est plus efficace pour se réveiller qu’une douche froide en hiver. Après avoir écouté les quatorze titres de l’elpee, il ne vous suffit plus qu’à les réécouter afin d’en découvrir les innombrables subtilités. Malgré une pochette d’un mauvais goût, ce disque est une véritable mine d’or. Chaque écoute vous révèlera de nouvelles et inattendues surprises.

 

Animal Collective

Strawberry Jam

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Entres les projets solos de Panda Bear, la meute d’Animal Collective à repris le chemin des cuisines afin d’y préparer dans une marmite en cuivre une recette bien perso : la confiture de fraises ! En fins stratèges du son, le combo fait passer les titres, les univers déjantés, et les compos ‘patchworkées’ sous des airs de bricoleurs tâtonnants. Mais peu de gens tombent encore dans le panneau, assurés depuis belle lurette que tout ce foutoir sonore a un sens logique, voire même méthodique. Bruitistes dans l’âme, ils semblent avoir gratté le fond de la pop folk pour enfin passer à un travail beaucoup plus mature. Fini le temps du chaos issu de potaches venus s’éclater. Les voix ont pris un sens plus posé et les mélodies sont cousues avec plus de précision. Un revirement étonnant, vu la tendance naturelle à foutre le bordel. Une situation si souvent répétée sur les précédentes galettes. Mais « Strawberry Jam » garde cet air enfantin, cette envie de soleil et d’énergie qui est un peu le fond de commerce de cette bande de potes de Baltimore. Apostrophées par des sons sortis d’on ne sait trop où, les neuf pistes se tartinent avec générosité et facilité sur le pain un peu desséché de nos vies. « Strawberry Jam » recèle, à l’instar des précédents opus, quelques petites perles à enfiler les unes derrière les autres, comme pour confectionner un collier. « Peacebone » et son intro décoiffant et hypnotique, « Unsolved Mysteries » accompagné au banjo et orgue de barbarie désarticulés, « Chores » et sa transmission d’énergie, « Fireworks » et sa chorale d’allumés… Chacune des pistes recèle sa spécialité, son cachet et ses ingrédients. Le tout mélangé et cuit à feu doux, procure bonheur, réconfort, et même pas de caries… A déguster sans la moindre modération, il va de soi …