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Arab Strap

As days get dark

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Séparé en 2006, Arab Strap s’est donc reformé en 2016 et nous propose son septième elpee, « As days get dark ». Arab Strap, c’est avant tout Aidan Moffat et Malcolm Middleton. Le premier se charge des vocaux et de la boîte à rythmes, le second du reste de l’instrumentation (synthés, guitare, basse, piano, etc.).

Lors de leur séparation, les deux artistes ont développé des projets personnels. Et à cette époque, ils n’imaginaient certainement pas reprendre l’aventure ensemble. Bien leur en a pris, car cet opus est tout bonnement remarquable.

D’une durée d’un peu moins de 50’, ce long playing est découpé en onze plages. Aidan y chante ou déclame d’un baryton profond, incantatoire, à la manière d’un Michael Gira (Swans) voire d’un Matt Berninger (The National), lorsqu’il n’adopte pas des inflexions moyenâgeuses (« The turning of our bones »), des textes poétiques qui traitent du sexe et de la mort, du désespoir ou encore de la dérive existentielle, mais également se plongent au cœur des problèmes de la société contemporaine gangrénée par la dépendance à Internet, la xénophobie et le machisme. Des compos qui baignent au sein d’un climat désenchanté, sordide, débauché, mais également tragi-comique.

De délicats arpèges de gratte (semi) acoustiques bercent la plupart des plages. Certaines bénéficient d’arrangements de cordes (« Fable of the urban fox », « I was once a weak man »), mais on y rencontre également des accès de saxophone free jazz (« Kebabylon », « Sleeper », une épopée de 6’, dont les cordes de gratte reproduisent celles de mandolines comme chez And Also The Trees). Et l’électronique se fond parfaitement dans cet ensemble, « Tears on tour » épousant même le profil gothique réminiscent des 80’s. Une atmosphère dark qu’on retrouve sur « Here comes Comus ! », la pièce maîtresse de ce long playing. Menaçant, dramatique mais dansant, cet hymne bénéficie d’un refrain littéralement éclatant. 

Un album très réussi produit par le fidèle Paul Savage et paru sur le label de Mogwai.

Arab Strap

En voie de guérison...

On l'a déjà dit : Arab Strap n'est plus ce duo de vils alcooliques chantant d'une voix morne de tristes histoires de cul sur fond de folk malade et renfrogné. Depuis peu, Arab Strap écrit des chansons avec des violons (l'album « Monday at the Hug & Pint ») et reprend AC/DC. Sur scène, Malcolm Middleton et Aidan Moffat sont entourés de tout un groupe, avec même une fille dedans, qui joue au violoncelle. D'accord, on n'est pas encore chez Belle and Sebastian : même si les airs se font plus enjoués, Arab Strap parle toujours de trucs plus ou moins glauques, et le chant traîne encore un peu la patte. Il y en a qui préfère. Nous pas. Avant, se taper Arab Strap en concert faisait partie de ces expériences à ne pas trop réitérer sous peine de se tirer une balle. Maintenant, ça passe. Grâce à des titres comme « The Shy Retirer », « Fucking Little Bastards » ou ces reprises pétaradantes, avec Moffat et Middleton se prenant pour les frères Young. L'ambiance de ce concert était donc plutôt bonne, et le public content de voir que ses idoles savent aussi rire et raconter des blagues (voire imiter Justin Timberlake). Espérons qu'à l'avenir ils ne touchent plus le fond et ne nous reviennent avec un album pas drôle, parce qu'alors ça sera sans nous. Les concerts, c'est quand même fait pour passer une bonne soirée, même s'il y aura toujours des masochistes à crier au génie quand un artiste vous met face à votre propre merde, en live ou sur disque. D'accord, ça peut être utile, mais pas un samedi soir, avant d'aller danser et draguer des filles.

 

 

 

 

Arab Strap

Monday at the Hug & Pint

Une excellente nouvelle : Arab Strap entraperçoit la lumière ! Après deux albums mornes et dépressifs (" Elephant Shoe " et " The Red Tread "), Malcolm Middleton et Aidan Moffat se mettent enfin au technicolor, convoquant trompettes, ensemble à cordes, cornemuse et guitares bouillonnantes. " Monday at the Hug & Pint " sonne ainsi le glas des ballades amères et renfrognées, rongées par l'échec et souillées par le vice. D'entrée, " The Shy Retirer " donne le ton : avec ces violons et cette boîte à rythmes toujours aux aguets (la seule trace de leurs méfaits antérieurs), on croirait presque les deux Ecossais heureux et détendus. Une aubaine ! Les titres qui suivent confirment notre surprise : la pop a forcé la porte de ces vieux bougons, annihilant tout sentiment morbide et rafraîchissant leur intérieur d'un courant d'air salvateur. Une sensation vraiment grisante, qui sur " Flirt " prend des allures encore plus inattendues : voilà t y pas qu'on danse, alors qu'avant l'écoute d'un Arab Strap foutait plutôt le cafard, direction le pieu ou la pharmacie. Et sur " The Week Never Starts Round Here ", on croirait presque entendre les Flaming Lips ! Ben tiens ! On oublie tout : Arab Strap est un groupe joyeux, rigolard et positif. Qui s'amuse aussi parfois à faire péter les guitares, comme sur ce " Fucking Little Bastards " sensationnel, d'un lyrisme chaotique à faire passer Mogwai pour des imposteurs. Comme on dit, et Arab Strap l'a enfin compris : mieux vaut aller de l'avant que s'apitoyer sur son sort.

Arab Strap

The Shy Retirer (Ep)

Le dernier album des Ecossais d'Arab Strap, " Monday at the Hug and Pint ", étonnait déjà par son apparente délicatesse, ses enluminures de cordes dignes d'un Divine Comedy lo-fi, cette lumière auparavant occultée par le vol incessant de papillons noirs. Sur ce nouvel EP, Malcolm Middleton et Aidan Moffat confirment que les rancœurs du passé sont (plus ou moins) finies les fenêtres sont grandes ouvertes dans leur studio et leur musique, laissant enfin s'échapper cette odeur de naphtaline qui collait trop à leur rock souffreteux d'alcooliques dépressifs. Des violons, des cuivres, du piano : si ce n'étaient cette boîte à rythmes un peu branque et cette voix toujours aussi traînante, on croirait presque qu'il s'agit ici d'un autre groupe, plus fleur bleue que fleur(s) du mal. C'est beau, parfois drôle (cette reprise déjantée du " You Shook Me All Night Long " d'AC/DC), même si derrière ces bons sentiments se cachent toujours deux fieffés filous un peu gras du bide, pas totalement sereins, mais qui pour une fois laissent au placard leur antipathie de mauvais coucheurs… Et nous soulagent ainsi de leurs vieilles rengaines d'habitude accouchées sous Xanax.

 

Arab Strap

The red thread

Écrit par

Pour enregistrer son quatrième album studio, la formation écossaise a décidé de revenir sur son label d'origine, Chemikal Underground. Une sage décision lorsqu'on connaît le statut indie qui colle à la peau du groupe. Fruit d'un mélange subtil entre lo-fi, trip hop, psychédélisme, ambient et post rock, la musique d'Arab Strap affiche une sensibilité pop contemporaine, tout en véhiculant des lyrics sombres, torturés, caustiques, cyniques, confessés par la voix marmonnée, déclamatoire, flemmarde de Moflat. Des lyrics peuplés de rencontres secrètes, où se mêlent amour, désir, sexualité, maladresse, culpabilité, rupture, rancune et dépression, lorsqu'ils ne conjuguent pas à tous les temps les verbes boire, se droguer, se battre, bouder, saigner, pleurer, haïr et déprimer, sur fond de relations humaines. Et cette confession sans fin, fragilisée par la ligne de guitare claire, funéraire, de Middleton, confère une dimension tentaculaire, hypnotique, à la dérive de cette romance moderne…