L’origine et la fin de Monseigneur…

Monseigneur est un quatuor liégeois dont les membres se connaissent puisqu’ils ont foulé les mêmes scènes au sein de projets musicaux différents, depuis de nombreuses années. Il s’agir d’un projet 2.0, né d'abord digitalement, lors du confinement imposé en…

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Bob Mould

Blue Hearts

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L’air de rien, la carrière solo de Bob Mould –post-Hüsker Dü et Sugar– est riche de 13 albums depuis ses débuts opérés en 1989 ! Et le sexagénaire ne semble pas prêt de se calmer si l’on en croit le ton très brut de « Blue Hearts » (référence évidente à son penchant plutôt démocrate…), une œuvre qui navigue dans les eaux jamais lassantes du power-punk/hardcore à haute teneur mélodique.

La plume est acérée et attaque frontalement l’ex-gouvernement Trump (« American Crisis »), la perte de liberté, la pollution globalisée, etc.

Un opus dont les 14 morceaux dispensés en 35 minutes sont autant salutaires musicalement que politiquement : ‘Here’s the newest American crisis / Thanks to evangelical ISIS / People suffer in the streets each day / While you take a little change / From the offering tray / It’s another American crisis / You can see how the lives divide us/ World turning darker every day / In a fucked up USA » ! (Trad : ‘Voici la nouvelle crise américaine / Merci à l’ISIS évangélique / Les gens souffrent dans les rues chaque jour / Pendant que vous prenez un peu de monnaie / Dans le plateau des offrandes / C'est une autre crise américaine / Vous pouvez voir comment les vies nous divisent / Le monde devient de plus en plus sombre au fil du temps / Dans un USA foutu !’)

Bob Mould — New Release: Distortion CD/LP Box Sets

Bob Mould

Patch The Sky

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Bob Mould est une figure tutélaire du rock indie aux incontestables réminiscences punk. C’était le guitariste de Hüsker Dü, un groupe mythique qui a exercé une influence majeure sur le rock alternatif des années 90. De prestigieux groupes tels que Nirvana ou les Pixies les vénere(aient). Au bout d’une bonne dizaine d’années d’existence, le trio s’était séparé. Fin des années 80, le New-yorkais s’était alors logiquement lancé dans une carrière solo, entrecoupée par une aventure au sein de Sugar, mais dont la discographie sera toujours autant marquée par ces inimitables murs de guitares.

« Patch the Sky » constitue déjà le 13ème pavé lancé dans la marre de sa déjà longue carrière sonique opérée en solitaire. Que ce soit à travers des paroles désabusées (‘I try to be happy every day, but my black heart it burns’), des morceaux ambitieux, lyriques ou mélodiques, Mould parvient à peindre ses compos en clair-obscur, à l’instar de l’imparable « Pray for Rain » ou la ballade ‘anthémique’ « Hold On ». Toutes guitares dehors, Bob Mould égrène son tracklisting tambour battant. Plusieurs écoutes sont d’ailleurs nécessaires avant de découvrir cette belle et lumineuse complexité. Retrouver Bob Mould c’est comme tomber nez à nez avec un vieux copain et reprendre ses conversations adolescentes comme si rien n’avait changé… Un vrai bonheur teinté de nostalgie donc.

 

Bob Mould

Beauty & ruin

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Si Bob Mould n’est plus à présenter pour bon nombre de quadragénaires, fans de rock indépendant depuis leur plus jeune âge, l’ex-guitariste de Hüsker Dü, groupe mythique de punk-hardcore, ne jouit pas d’une grand notoriété auprès du jeune public qui n’a pas été bercé par le rock des 80’s. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir publié des disques. Bob Mould n’a jamais cessé d’enregistrer ou de tourner, que ce soit en solo (NDR : il y a 25 ans que son premier album solo est sorti) ou au sein de Sugar, une formation qui n’a malheureusement sévi que de 92 à 95. « Beauty & ruin » constitue donc le onzième opus de l’Américain.

A nouveau, celui qui a influencé toute une génération de groupes et de musiciens (des Pixies à Nirvana) nous propose onze morceaux efficaces au cours desquels la guitare est bien mise en exergue. Tout comme sur son précédent elpee, Bob Mould a reçu le concours de Jason Narducy (basse) et Jon Wurster (drums). Bonne nouvelle, il a décidé de délaisser les sonorités électroniques, parsemées sur plusieurs de ses essais précédents, pour en revenir à la formule qui lui convient le mieux : le rock électrique.

Le New-yorkais nous réserve 13 pistes spontanées aux mélodies accrocheuses (« Hey Mr.Grey », « I Don’t Know You Anymore »). A 54 ans, il nous démontre qu’il n’a rien perdu de son énergie et que son instinct ‘punk’ est toujours intact ; à l’instar de « Little Glass Pill » ou « The War ». Mais, il nous rappelle aussi qu’il est aussi capable de pondre de jolies ‘ballades’ (« Forgiveness »).

Si le ton paraît enjoué et optimiste, Bob a consacré des lyrics existentiels à ce « Beauty & ruin ». Il a pris de temps de faire le point sur sa vie. En début de parcours, il abord des sujets comme ceux de la vieillesse et de la mort. Il analyse ensuite son existence ; et en bout de course, il pose une réflexion sur l’avenir et l’acceptation de soi. Tout ce cheminement est parfaitement illustré par l’image qui illustre la pochette. Elle superpose la photo actuelle de l’artiste et celle issue d’un dossier de presse datant de l’époque de Hüsker Dü.

Si après 25 ans de carrière solo, le guitariste se pose de nombreuses questions et dresse un bilan intermédiaire, le nôtre est sans appel et il est clairement positif !

 

Bob Mould

District line

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Né en 1960, Bob Mould est loin d’être un inconnu. Originaire de Malone, dans l’état de New-York, il a entamé son parcours de compositeur et de guitariste au sein du groupe punk Hüsker Dü. En 1979. Un trio qui a sévi tout au long des années 80 et au sein duquel militait également Grant Hart. Le combo splitte en 1987 ; et début des 90’s, Bob remonte déjà un autre groupe : Sugar. Après deux elpees et un Ep, il abandonne l’aventure et se lance dans en solo. Sans davantage de succès cependant, même s’il va continuer à mener sa barque en solitaire tout en opérant de multiples collaborations dans l’univers de la dance. Formant même un side project répondant au patronyme de Loudbomb (NDR : choix pas très original, puisqu’il s’agit d’un pseudonyme dérivé de l’anagramme de son nom). Mais son existence va être marquée par une autre passion : le catch professionnel… Il va même rejoindre la désormais légendaire ligue World Championship Wrestling, comme scénariste. Une expérience qui va tourner court et se soldera par un nouvel échec et un départ précipité au beau milieu des prises de vue, suite à des divergences d’opinion (NDR : aurait-il voulu révolutionner la discipline ?) Suite à ce nouveau contretemps, il décide de revenir à la musique en compagnie de Rich Morel, mieux connu dans le monde dance de D.C. (District of Columbia), pour former le collectif Blowoff, responsable de mixes controversés de groupes rock. D’Interpol notamment.

En 2005, il a repris sa carrière en solitaire et commis l’elpee “Modulate”, œuvre qu’il est allé défendre courageusement en tournée. Dès son retour, il s’est remis au travail et s’est enfermé en studio pur pondre “District Line”, flanqué de son pote Rich Morel aux claviers et de Brendan Claty, le drummer de Fugazi. Ce sont les deux seuls collaborateurs qui ont participé aux sessions d’enregistrement, Mould s’étant réservé tout le reste de l’instrumentation. Si on retrouve le son torturé et déstructuré très caractéristique du personnage, et puis ses qualités vocales indéniables, son rock est devenu trop propre pour pouvoir vraiment convaincre. On a même l’impression qu’il en garde constamment sous la pédale et finalement, l’album ne décolle jamais. Dommage !

 

Bob Mould

The last dog and pony show

Après avoir effectué une tournée de près de deux ans, sous une formule exclusivement acoustique, l’ex-leader du mythique Hüsker Dü nous revient chargé d’électricité. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’ait pas consacré cette nouvelle expérience au service de son nouvel essai solo, " The last dog and pony show ". Au contraire ! Mais le plus important, c’est qu’il n’ait rien perdu du sens mélodique hymnique qui le caractérise distinctement dans l’univers de la popcore. Que sa ‘six cordes’ continue de cracher cette intensité délicieusement cinglante, sauvagement vivifiante. Cependant, à l’instar de son précédent opus éponyme, il a utilisé une plus grande palette instrumentale et même technologique, comme les samplings. Se réservant les guitares (électriques et acoustiques), la basse et même les claviers. Sans oublier le chant. Seul Matt Hammon assure les drums. Quant à Alison Chesleyex Cilynsky, elle ne joue du violoncelle que sur deux titres. Une œuvre complète, sans la moindre faiblesse, ni le moindre remplissage. Excellent !

 

Bob Mould

Bob Mould

Avant de fonder Sugar, Bob Mould était le principal acteur du mythique Hüsker Dü, groupe responsable de l'éclosion de la noisy rock américaine. Entre ces deux expériences, il avait déjà tenté une aventure en solitaire. Sans grand succès. Ce qui apparemment ne l'a pas dissuadé de recommencer. Il nous revient donc avec un album solo. Eponyme. Et il n'aurait pas pu mieux choisir son titre! Car toutes les compositions, toute l'instrumentation, toutes les parties vocales et même la production sont assurées par Bob. Dix compositions où l'artiste manifeste toute son amertume, sa douleur, sa révolte, ses angoisses à travers les lyrics. Musicalement, il aborde trois styles fondamentalement différents. Plus cold d'abord, plus lancinant, un peu à la manière d'un Love Spit Love ou d'un Jesus & Mary Chain. Comme sur "Anymore time between" ou "Next time that you leave", lorsque les guitares grinçantes, crépitantes se mêlent avec des rythmes convulsifs, excitants. Dans une style plus traditionnel ensuite, inévitablement proche de Sugar ou d' Hüsker Dü ("I hate alternative rock", "Art crisis"). Et puis finalement, de la pop plus harmonieuse, plus sophistiquée, plus accessible. Il n'a d'ailleurs pas hésité à utiliser les claviers et la guitare acoustique presque ‘edkuepperienne’ pour enrichir la texture de certains morceaux. Comme sur les petites perles "Fort Knox, king Solomon" et "Hair stew". L'opus implique même un intermède instrumental limité aux claviers, intermède dont la mélodie mystérieuse, presque occulte nous a littéralement glacé le dos. Superbe!

 

Bob Mould

Poison Years

Entre la séparation d'Hüsker Dü et la naissance de Sugar, soit entre 1987 et 1992, Bob Mould a gravé deux albums solos. Deux disques qui passeront malheureusement inaperçus pour d'obscurs motifs de marketing... Pourtant, avec le recul, "Workbook" exhalait la même rage électrique et la même fièvre volcanique que le défunt et mythique trio de Minneapolis. Une fièvre exacerbée par les accents sauvages du violoncelliste James Scarpantoni. Plus complexe, mais aussi plus angoissé, plus amer, "Black Sheets of Rain" reflétait davantage l'état dépressif au sein duquel Bob avait fini par s'abandonner. Pourtant, ces deux opus constituent l'indispensable chaînon manquant entre le punk yankee (ou hardcore juvénile, si vous préférez) et le grunge (tout aussi juvénile vous l'avouerez). Enrichi de cinq titres enregistrés ‘live’, "Poison Years" synthétise en neuf morceaux les deux œuvres injustement ignorées. Un document!

 

Bob Mould

Sans casser de sucre sur le dos des autres…

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Il existait déjà les Sugarcubes, aujourd’hui place à Sugar ! Sugar ? C’est le nom du nouveau groupe de Bob Mould. Agé de 31 ans, c’est sans doute un des musiciens qui exercé le plus d’influence sur le rock des années 80, alors qu’il militait chez Hüsker Dü.

Ce nom n'a aucune signification particulière. C'est un mot simple, mais bizarre et très rock. On l'a choisi, parce qu'il fallait bien en dénicher un. Nous buvions du café autour d’une table. Sur laquelle il y avait du sucre. On a choisi Sugar puisqu'il existait déjà un groupe qui répondait à celui de Coffee! Mais on aurait pu en prendre un autre. Hüsker Dü, non plus. Il n'avait plus de signification. C'était stupide et ne disait plus rien à personne...

Sugar, c'est de nouveau un trio. Comme Hüsker Dü...

Même mes albums solos, on peut considérer qu'ils sont l'œuvre d'un trio! Je suppose que si j'y retourne toujours, c'est que j'y vois le format le plus approprié pour créer la musique que j'aime. J'ai accompli une tournée avec un deuxième guitariste. J'en ai essayé deux différents, tout deux d'excellents musiciens, mais ma manière d'approcher la guitare en ‘live’ m'est très personnelle. Je suis persuadé que je sonne franchement mieux quand je suis seul à en jouer! Pour dire la vérité, je crois que Bob Mould, tout seul, sonne mieux que Bob Mould avec Jimi Hendrix ou avec Buddy Holly (rires). Dans un trio, la relation entre les trois instruments est très pure. Pour Sugar, mes acolytes sont David Barbe, le bassiste, et Malcolm Travis, le batteur.

Après la séparation d'Hüsker Dü, tu avais déclaré que tu ne monterais plus jamais d'autre groupe...

(rires) Il doit y avoir quelque chose dans la bio qui raconte cette histoire, non? Tout le monde me pose la question. OK, je l'ai dit, c'est ce que je pensais, à ce moment-là.

Mais qu'est-ce qui a vraiment motivé la formation de Sugar, surtout après deux albums en solo?

Après Hüsker Dü, qui a été mon band pendant très longtemps, après mes albums solo, je me suis rendu compte que je n'avais pas de groupe. C'est un sentiment que j'ai ressenti, surtout après avoir tourné en solo et en acoustique, pendant 10 mois. L'idée de reformer un ensemble m'était agréable.

Tu veux dire que tu n'étais pas totalement satisfait, seul à la guitare acoustique?

Donner des concerts de cette façon-là, c'était chouette. Et je pense qu’ils étaient bons, pas traditionnels. Des shows acoustiques, mais aussi très agressifs... Mais cette formule n'aurait pas pour autant permis de réaliser un disque intéressant. Composer un album acoustique, à mon sens, prend énormément de temps. Il faut vraiment être méticuleux, utiliser une grande variété de matériel, changer la façon d’écrire. Tu es seul avec seulement ta voix et un instrument acoustique... Je suis intéressé d’enregistrer un disque acoustique dans le futur, mais je devrais écrire des chansons sur une longue période, pour réaliser quelque chose de valable dans ce créneau. Je ne peux pas m'asseoir et me dire: ‘OK, j'écris un album acoustique’. Ce n'est pas si facile que tu l’imagines...

Au lieu d’y consacrer un album entier, tu pourrais seulement y réserver l'une ou l'autre chanson de cette manière, non?

Il y a deux trucs un peu acoustiques sur le disque de Sugar, mais j'ai envie de dire que ma période acoustique est finie, à présent

Tu as quitté Virgin pour Creation.

Oui, j'ai demandé à Virgin America de me laisser partir! Je disposais d’un contrat à long terme chez eux (pour six albums, en fait). Après le 2ème disque, il est devenu évident que notre collaboration ne pouvait pas fonctionner. Il était impossible de concilier ce que je voulais faire et ce qu'eux pensaient que je devais faire. C'est surtout pour l'Europe que se situait le problème. Je suis un artiste américain, signé aux States, pour une distribution mondiale. Mais ici en Europe, les compagnies se disaient : ‘A quoi bon sortir ce disque?’ Visiblement on ne savait pas qui je suis, qui est mon public. Ce qui m'a fait perdre beaucoup de fans ici, parce qu'ils ne trouvaient pas mes albums. Par contre aux Etats-Unis, tout se passait bien ; j'ai vendu plus d'albums sous mon nom que sous celui d'Hüsker Dü!

L'Europe est donc une priorité pour toi?

Disons que dans mon esprit, c'est tout aussi important. Mais bon, j'ai eu d'autres ennuis. C'est la première fois que j'avais un manager. Il voulait que je tourne des vidéos à 18.000 $. J’estimais que c'était du gaspillage. Résultat : il allait raconter chez Virgin que je ne savais pas ce que je voulais ! Donc, je suis redevenu mon propre manager! Ce n'est pas un job difficile, il est même assez fascinant. Il faut juste quelqu'un qui réponde au téléphone pour toi, mais à part ça... Tu sais les grosses firmes de disques ne rechignent pas à dépenser de l'argent. Plus elles dépensent, plus elles ont le contrôle sur toi...

Tu as donc signé chez Creation. Tu aimes les artistes du label?

Pas tous, mais je vais parler uniquement de ceux que j'apprécie : Swervedriver, les Boo Radleys... Teenage FanClub, c'est bien aussi, mais leur premier disque était bien plus fort, bien plus fou que le deuxième.

Tu as entendu parler des problèmes entre My Bloody Valentine et Creation?

Oui, mais j'aime beaucoup les gens de Creation et j'aime beaucoup My Bloody Valentine. Alors, je ne vais pas en parler! Cela arrive à tout le monde de se disputer avec sa firme de disques...

(Article paru dans le n°6 du magasine Mofo d’octobre 1992)