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Elbow

De quoi faire la moue...

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This Beautiful Mess est une bonne grosse soupe flamande. Voila la façon précise de décrire le groupe, ses influences et le concert. Bref, pas déplaisant, mais pas vraiment plaisant non plus.

J'en viens à la prestation d'Elbow. C'est vrai qu'ils avaient beaucoup à défendre sur scène. Humo avait élu leur dernier opus, « Cast of Thousands » meilleur album de 2003. Ce même cd avait été unanimement encensé, aussi bien par nos copains les fanzineux que par les magazines spécialisés, tels que le NME. Mais je dois dire qu'hormis deux ou trois morceaux, nos attentes n'ont pas vraiment été comblées. Quoique fort sympathique, le chanteur (NDR : Guy Garvey) n'est pas un monstre de charisme. Son humour mancunien (et l'accent qui le grève) évoque davantage nos compagnons de beuverie au pub qu'une rock star. De plus, et pour rester gentille, il me semble que son esprit avait l'air assez 'enfumé'. Quant au répertoire, je me demande encore pourquoi il a été choisi parmi les titres les plus mous (et c'est peu dire !). C'est-à-dire les moins crédibles de leurs deux albums. Triste ! Car ces elpees regorgent de petites perles mélancoliques. Et c'est assez déçue que je suis rentrée chez moi…

 

Elbow

Build a rocket boys

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Elbow est un quintet issu de Manchester. Il nous revient trois ans après avoir rencontré son premier véritable succès commercial, « The Seldom Seen Kid ». Et « Build a rocket boys » devrait suivre plus ou moins le même chemin. Les mélodies sont d’une finesse extrême, empreintes d’une belle mélancolie ; elles glissent dans l’oreille comme des poissons fendent la rivière. La douce et jolie voix de Guy Garvey vient voleter à la surface de ces airs limpides. Et le temps peut passer sans que jamais on n’en prenne conscience. Pour preuve, les huit minutes de « The Birds » s’écoulent sans qu’on ne prête attention à la longueur du morceau. Le chanteur nous envoûte, nous noie dans son océan de notes parfaites.

Elbow a construit un petit coin de paradis. Le quintette répond au plaisir du public, il envoie celui-ci au septième ciel. Mais trop de perfection mène à l’ennui et à l’indifférence. Une fois dans les nuages, on ne demande qu’à redescendre sur terre, là où les défauts peuvent avoir autant de charme que les qualités. Car c’est avant tout notre appréciation de ces failles qui détermine le fondement d’un lien avec quelqu’un ou quelque chose. Et dans cette optique, les cinq Mancuniens partent avec un fameux handicap. Les adeptes de cette logique apprécieront modérément « Build a rocket boys ». Pour ceux qui peuvent estimer la perfection à sa juste valeur : régalez-vous !

 

Elbow

The Seldom Seen Kid

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Allons droit au but. La discographie de Guy Garvey et ses compères est un sans faute. Après des « Asleep In The Back », « A Cast Of Thousands » et « Leader Of The Free World » grandioses, il était difficile de croire qu’Elbow arriverait à nous éblouir pour une quatrième fois consécutive. Pourtant, le quintet l’a fait. Sans la moindre gaucherie. Alors que des Coldplay, Keane et autres Snow Patrol déchaînent les passions, Elbow fait son petit bonhomme de chemin. Et ce, sans trop attirer l’attention du public sur la qualité de ses travaux, qui dépassent pourtant amplement celle des œuvres de ses compatriotes. En toute humilité, la formation se contente de remplir des petites salles alors qu’un chef-d’œuvre tel que ce « The Seldom Seen Kid » devrait être entendu par plusieurs milliers de fans en furie.

D’une beauté déconcertante, ce quatrième essai démarre en grande pompe sur un « Starlings » orchestral qui annonce très adéquatement le calme avant la tempête. Lui succède alors perles sur perles. D’une part, les Mancuniens explorent des terres qu’ils ont déjà visitées, tel que sur « The Bones Of You » rappelant légèrement, au niveau du chant, l’extraordinaire « Fugitive Motel », extrait de « A Cast Of Thousands ». D’autre part, ils se lancent sur de nouveaux sentiers, comme sur « The Fix », duo entre Garvey et Richard Hawley ou sur les cathartiques « Grounds For Divorce », « Some Riot », « Friend Of Ours » et « Weather To Fly ». Seul « One Day Like This », second single extrait de la plaque, ne provoque pas l’effet escompté. Mais devant la quasi-perfection du reste de « The Seldom Seen Kid », il semble évident que ce petit écart d’attention ne changera rien au fait qu’Elbow soit bien parti pour s’inscrire comme l’une des rares formations à avoir tracé une véritable carrière sans faute, même sans succès commercial. Indispensable !

Elbow

Leaders Of The Free World

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La Britpop s’est trouvée ses éternels seconds. La complexité du cas Elbow remet perpétuellement nos croyances musicales en cause. Le groupe de Guy Garvey dispose d’une puissante assise artistique, d’un lyrisme à faire fondre des kilomètres de banquise et d’irréprochables compositions, habitées d’une aura à la profondeur abyssale. Mais où sont les milliers de fans ? Les couvertures du New Musical Express ? Les femmes nues ? Les stades en ébullition ? L’Elbowmania ? Les tamponnades chez Top Of The Pop ? Le problème de la formation de Manchester est récurrent: trop petit pour être grand, trop grand pour être petit, l’énigme Elbow pourrait être la suivante. Proches cousins de Radiohead dans leurs sublimations expérimentales, liés à Coldplay dans les intonations et la manière, les membres d’Elbow peuvent aujourd’hui s’interroger. Pourquoi sont-ils malmenés par la planète rock ? Que peuvent-ils faire de plus ? Rien. La réponse est définitive. Guy Garvey et les siens fourbissent d’excellentes intentions, ne se répètent pas et font constamment évoluer leur musique vers de nouvelles cimes. En 2001, les Anglais signaient « Asleep In The Back », solide album, unanimement acclamé par la critique et immédiatement nominé au prestigieux Mercury Prize. En 2003, contre toute attente, Elbow livre un classique : « Cast Of Thousands ». Un disque fulgurant. Coincé entre la musique classique, le rock, la Britpop, l’expérimentation et l’électronique. Décrit par beaucoup comme le « OK Computer » du groupe, l’album trempe ses onze titres dans le calice du succès. Pourtant, l’Europe continentale résiste, nie l’évidence et refuse de contempler l’œuvre d’Elbow à sa juste valeur. Aujourd’hui, l’heure du troisième essai a sonné. « Leaders Of The New World » s’imbrique dans l’invraisemblable discographie de la formation. Magnifique. Une fois encore. Mais combien de temps faudra-t-il pour que cède le nouveau monde ? Elbow s’applique et redécouvre ses racines, revient à Manchester (« Station Approach »), fonce à travers les ruelles à la recherche de l’amour et s’oublie dans les bras de l’être attendu, de la reconnaissance publique (« Forget Myself »). Les musiciens s’impliquent et s’affranchissent d’un puissant message politique (« Leaders Of The Free World »). Et pour tout dire, Elbow présente toutes les caractéristiques du leader idéal, souverain respectueux d’un monde libre. Un monde plus logique où triomphe l’honnêteté et la labeur. Un monde nettoyé des jérémiades de Chris Martin, sauvé des arnaques commerciales de Keane. Un monde plus libre. Tout simplement.

Elbow

Cast Of Thousands

Le premier album d'Elbow, " Asleep in the Back " (2001), avait laissé une impression fugace de disque agréable à l'écoute, sans plus. C'était du pop-rock un peu renfrogné, trop timide pour vraiment marquer son temps. Enfanté dans la douleur, ce " Cast of Thousands " prend une autre tournure : Elbow a mûri et ose davantage, aux niveaux chant, mélodies et lyrisme (leur marque de fabrique, à l'instar des Doves, leurs amis). Sur le morceau d'ouverture, " Ribcage ", Guy Garvey s'est par exemple accroché un micro à la gorge, qu'on n'entende plus (ou mal) le découpage des syllabes. Une technique qui donne au morceau une patine un peu glauque, comme si le chanteur était sur son lit de mort et ânonnait une dernière prière. Il y a d'ailleurs des chœurs (ceux du London Community Gospel Choir, déjà entendus chez Blur) qui l'accompagnent dans son oraison funèbre, comme si le paradis ouvrait ses portes et laissait entrevoir sa lumière. De cette musique des anges (" Fallen Angel ", plus enlevé), Elbow a retenu non pas la candeur, mais un certain fatalisme : c'est beau, mais pas folichon. Sur " Fugitive Model ", les violons donnent envie de pleurer plutôt que de rire. Puis " Snooks " nous rappelle que Radiohead reste une influence majeure d'Elbow : ces rythmes tribaux, ce cri déchirant… Sans doute que les cinq Mancuniens ont écouté et aimé " Kid A " et " Amnesiac ". Le milieu du disque recèle les plus belles perles : " Switching Off ", " Not A Job ", deux ballades aériennes d'une finesse de diamantaire, et surtout " I've Got Your Number ", longue complainte relâchée, entre notes bleues et riffs hendrixiens. Vers la fin, notre attention se dilue un peu, faute de refrains vraiment accrocheurs… Elbow se retire de la scène, en douceur, et nous laisse seuls avec nos rêves. Au loin, des anges passent, après un dernier tour de ronde (" Flying Dreams "). La nuit tombe, les enfants dorment. Chut.

Elbow

Asleep in the back

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Issu du nord de Manchester, de Bury, très exactement, ce quintette émargerait à la prog pop. C'est en tout cas ce que la presse insulaire affirme. Une chose est sûre, leur premier album est fort intéressant. D'abord à cause des lyrics. En fait, Elbow a des choses à raconter ; et il ne s'en prive pas, traitant d'une manière introspective des sujets aussi divers que la vie, l'amour ou la politique. Ensuite, parce que leur musique est très raffinée. Dans l'esprit de Talk Talk, Radiohead, Peter Gabriel et Icicle Works. Détail qui a son importance, la voix de Guy Garvey est capable d'emprunter, tantôt le timbre de Mark Hollis, de Thom Yorke, de l'Archange ou de Ian Mc Nabb. Un raffinement qui flirte parfois avec la sophistication, tant les sonorités caressent votre sensibilité auriculaire. Ce qui n'empêche pas la formation de courtiser le psychédélisme. Soft bien sûr. Mais également indus. A l'instar du " mybloodyvalentinesque " " Coming second ". Ou encore de l'excellent tribal et claustrophobe " Bitten by the tailfly ", dont les convulsions électriques particulièrement sauvages giclent avec mesure et précision. Pourtant, l'ensemble de l'opus baigne dans une forme de romance ténébreuse tissée entre les cordes de guitare acoustiques, cristallines et les accords de piano sonore. Et la plage finale, " Scattered black and whites ", érigée suivant un crescendo progressif emprunté au Gab circa "Here comes the flood", en est le plus bel exemple. Dommage que l'intensité électrique ne soit pas plus présente ; sans quoi, cet opus aurait pu devenir, pour l'année 2001, un incontournable. Mais c'est peut être une question de goût…