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Field Music

Write your own history

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Encore une formation issue du nord-est de l’Angleterre. De Sunderland très exactement. Un groupe dont le premier opus éponyme avait reçu une excellente critique. « Write your own history » n’est pas (encore) le deuxième elpee de Field Music, mais une compile qui réunit flip sides, démos, inédits ainsi que leur dernier single « You’re not supposed to ». Neuf titres proposés dans un ordre inversement chronologique à l'histoire du groupe. Ce qui permet de se faire une petite idée de l’évolution de leur musique devenue au fil du temps plus délicate, plus sophistiquée ; mais aussi moins capricieuse. Entre 2000 et 2003, les variations de tempo étaient plus fréquentes (« Alternating current », « I’m tired »), l’atmosphère était susceptible de virer subrepticement au kitsch (« Can you see anything ») et la basse entretenait un groove malicieux (« Test your reaction »). Après cette entrée en matière expérimentale, la formation a forgé son propre style. Notamment en enrichissant ses chansons de multiples arrangements. Surtout de cordes, histoire d’apporter une nouvelle coloration à sa pop charmante, ensoleillée et, surtout, terriblement efficace. Sur l’une ou l’autre compo, Tom English (le batteur de Maxïmo Park) ainsi que David et Barry Hyde (respectivement chanteur/guitariste et batteur chez The Futureheads) sont venus apporter leur collaboration. Des références ? Les Beatles, les Beach Boys (NDR : surtout pour les harmonies vocales), ELO et puis, d’un point de vue contemporain, Belle & Sebastian. Field Music : un nom à retenir…

Field Music

Nous sommes producteurs avant d’être musiciens…

Écrit par

Ne pas confondre The Field et Field Music. Le premier est le pseudo d’un artiste techno suédois, répondant au nom d’Axel Willner. Le second, un quatuor insulaire drivé par les frangins Brewis, Peter et David. C’est cette formation issue de Sunderland qui nous intéresse ici. Et pour cause, elle vient de sortir un nouvel album. Un disque très riche. Et pas seulement parce qu’il est double ! Leur tournée transitait par la Belgique. Le combo en a profité pour accorder quelques interviews. David s’est prêté à cet exercice de style, en toute sincérité, pour Musiczine. Et à l’instar de la musique dispensée, tout au long de leur elpee éponyme, les réponses ont fusé dans tous les sens…

Je présume que vous ne débarquez pas pour la première fois en Belgique. Heureux de revenir dans notre pays ?

En fait, nous ne nous sommes produits, qu’une seule fois en Belgique. Au Pukkelpop, en 2006, si mes souvenirs sont bons. Une très belle expérience même si elle a été de courte durée ; car nous devions accorder un show à Sunderland, le lendemain. C’est donc avec grand plaisir que nous retrouvons la Belgique ! C’est une chance de pouvoir y jouer à nouveau (NDR : les Anglais avaient accordé deux concerts, chez nous, à Ostende et Anvers, respectivement ces 22 et 23 avril).

Vous avez êtes accordé un break de 3 ans, à l’issue de la publication de votre album précédent (NDR : l’excellent « Tones of Town »). Certaines rumeurs de split ont forcément circulé. Etaient-elles fondées ?

Nous ne prenions plus beaucoup de plaisir au sein du groupe, à l’époque. La décision la plus logique a donc été de se séparer et de nous consacrer à nos projets solos (The Week That Wasn’t pour Peter et School Of Language pour David). Nous ne savions pas si nous allions un jour nous remettre à composer sous le nom de Field Music. Mais comme nous sommes frères ; nous ne pourrons de toute façon, jamais réellement nous séparer !

Aviez-vous besoin de ces expériences en solo ? Y avait-il certaines idées qui ne convenaient tout simplement pas à l’univers de Field Music ?

Il existait pas mal de choses que nous pensions à l’époque ne pas convenir à Field Music. Comme, par exemple, des chansons construites autour de samples de batterie de The Week That Wasn’t ou des morceaux sans claviers pour School Of Languages. Mais en tournant pour ces albums, nous nous sommes rendu compte que nous devions élargir la palette de Field Music et cesser de nous imposer des barrières et des règles. Bon nombre de nouvelles compos de « Field Music » découlent donc de nos expériences vécues en solo.

Ce nouvel elpee regorge d’influences. Lesquelles aviez-vous en tête lors des sessions d’enregistrement ?

Difficile à dire… j’écoutais en tout cas David Bowie. Et puis nous étions en pleine phase de redécouverte de la musique qui avait bercé notre enfance. Comme celle du Led Zeppelin, qui était le premier groupe que nous avons réellement aimé. Et puis également, d’autres artistes, que nous avions repérés dans la collection de disques de nos parents, comme ceux de 10CC ou The Cream.

Quelle direction désiriez-vous explorer, lors de la confection de ce nouvel elpee ? Certaines de vos nouvelles découvertes vous ont-elles influencées?

Nous voulions créer une œuvre longue et variée, afin de donner une image plus complète de ce que nous sommes et aimons réellement. Nous refusions de nous engager dans une seule direction de bout en bout. Nous souhaitions emprunter toutes les directions à la fois, sans aucune limite !

Vous produisez toujours vos albums. Ne pensez-vous pas que vous pourriez puiser de nouvelles idées, en confiant ce rôle à quelqu’un d’extérieur au groupe ? Ou estimez-vous que vous en développez suffisamment ?

Il est très difficile pour nous de séparer les arrangements de la composition. Nous avons de plus des idées très précises du son que nous voulons recréer ; donc je ne vois pas comment nous pourrions travailler sous la houlette d’un producteur. En studio, Peter et moi sommes producteurs, avant d’être musiciens d’ailleurs…

Quels sont vos rôles en studio?

Nous écrivons chacun de notre côté et nous occupons tous les deux d’un peu de tout. Une véritable équipe !

Vous disputez-vous comme de véritables frères lors des sessions d’enregistrement ?

Pas vraiment. Nous avons une règle d’or : celui qui a composé la chanson prend les décisions finales quant à sa réalisation. Nous sommes dictateurs chacun à notre tour ; donc pas de disputes possible !

L’opus contient 20 chansons et s’étale sur plus de 70 minutes. Avez-vous réussi à inclure toutes les chansons composées ou certaines ont-elles été éliminées ?

Pratiquement toutes nos compositions s’y trouvent. Nous en avions, en fait, écrites 23 ! Mais les 3 qui ne se figurent pas sur l’album n’étaient pas terminées…

Ce disque est très éclectique. On a parfois l’impression que ce sont des groupes différents qui ont concocté des morceaux comme « Let’s Write A Book », « Choosing Numbers » ou « You And I ». Ne craigniez-vous pas un manque de cohérence ?

Nous étions au contraire très excités par cette absence de cohérence ! Les changements de style faisaient partie de notre nouvelle philosophie. Mais comme Peter et moi chantons à notre tour, je pense que notre musique sonne tout de même toujours comme du Field Music.

Il recèle aussi quelques chansons quasiment pop, comme « Them That Do Nothing » ou encore « You And I » ; mais elles figurent parmi les 18 autres, plus riches et complexes. Vous ne semblez pas particulièrement obnubilés par la recherche d’un succès populaire.

Notre seul but est de créer la meilleure musique possible et le seul moyen pour y parvenir est de tenter de composer celle que nous aimerions écouter. C’est aussi simple que ça. Je n’écrirai jamais une chanson pour qu’elle rencontre un succès commercial. J’aime beaucoup trop la musique pour ça.

Quels sont vos groupes favoris du moment ?        

Ils sont principalement américains : Deerhof, The Fiery Furnaces et Joanna Newsom. Mais je vous conseille également de tendre l’oreille à Frankie and The Heartstrings. Ce sont nos amis. Ils sont issus de la scène de Sunderland et composent des hymnes indie-pop très sexy.

Habitez-vous toujours Sunderland? Pourriez-vous décrire cette ville à nos lecteurs ?

Et oui ! J’habite toujours cette ville du Nord-est de l’Angleterre de plus ou moins 250 000 habitants. Elle se situe non loin de Newcastle, à plus ou moins 6 heures de route de Londres. Hormis son glorieux passé, illustré par l’essor de l’industrie maritime et charbonnière, Sunderland ne jouit pas d’une grande notoriété. En outre, les habitants ont été particulièrement touchés par la disparition de ces secteurs d’activité économique. Aujourd’hui, elle est pauvre et souffre d’un taux de chômage très élevé. Sunderland n’est pas une ville très culturelle ; sauf si l’on considère le foot comme de la culture. Une situation parfois fort déprimante. Mais c’est chez moi et je n’ai aucune intention de la quitter, car je l’aime, malgré tout…

 

 

Field Music

Field Music (Measure)

Écrit par

Vingt morceaux qui s’étalent sur plus de 70 minutes ! Pas très motivant. Surtout pour un adepte des albums concis, directs et sans fioritures. D’ailleurs, après une première écoute, on se demande quand même s’il existe une quelconque ligne de conduite. Et pour cause, on a parfois l’impression que l’éclectisme est poussé à son paroxysme. Une seconde audition s’impose avant de commencer à cerner les desseins titanesques des frères Brewis…

Mais avant d’aborder l’analyse du troisième essai de cette formation insulaire, il me semble indispensable de se pencher sur leur biographie. Field Music est une formation issue de Sunderland. A la barre : les frangins David et Peter Brewis (NDR : ce dernier s’est, à une certaine époque, chargé des fûts au sein de Futureheads) ; mais également le claviériste Andrew Moore. Un noyau dur régulièrement soutenu par des membres de Maxïmo Park et des Futureheads. « Field Music (Measure) » constitue donc le troisième méfait des Anglais. Il fait suite à un éponyme et « Tones of Town », deux long playings publiés respectivement en 2006 et 2007. A l’issue de la sortie de ce dernier elpee, des rumeurs de split ont commencé à circuler. En fait, le band voulait s’accorder une pause. Elle a duré trois ans. Une période au cours de laquelle David (School Of Language) et Peter (The Week That Was) vont développer des projets personnels. 

Partagée en deux volumes, cette œuvre est particulièrement copieuse. A cause du nombre de plages, mais également du foisonnement d’idées véhiculées au sein d’une même chanson. Et pas seulement à cause des claquements de main, de la basse caoutchouteuse, des soli inattendus et des boucles folles. Les influences sont multiples et les déceler s’apparente à un exercice de style à la fois enrichissant et ludique. Perso, j’y ai recensé des traces de Led Zeppelin, Prince, Fleetwood Mac, les Beatles, David Bowie, Roxy Music, King Crimson, Talk Talk ; mais la liste est loin d’être exhaustive. Cependant, la référence contemporaine la plus pertinente me semble revenir aux maîtres de la pop californienne, Pinback. Déstructurées, opulentes et recherchées, les compos souffrent quand même d’une carence en originalité. Un constat, avouons-le, quand même paradoxal ! Hormis le contagieux « Them That Do Nothing » et le délirant « The Rest Is Noise », aucun autre titre ne sort vraiment du lot. Manifestement, Field Music a monté un projet particulièrement ambitieux. Un peu trop peut-être. A la limite de la prog. Ce qui explique pourquoi les 8 autres plages ne parviennent jamais à s’extraire du lot.

Field Music aurait peut-être intérêt à en revenir à une formule plus simple, plus basique. Mais il est à craindre que ce soit au détriment de la créativité. Simplifier sans pour autant brider l’inspiration. Un fameux challenge…

 

Field Music

Tones of Town

Écrit par

On se surprend à remettre les pendules à l’heure anglaise à l’écoute de cette ‘musique de champs’. Et pourtant il ne s’agit nullement de comptines pour sachets de thé et encore moins de chansonnettes poussées au comptoir comme pourrait le suggérer la pochette (et l’ouverture). Que nenni ! Sorti de la trappe, évacué du grenier, on tape dans la folk psyché aux détours d’un opéra rock, déguisé sous des arômes sixties. Andrew Moore et les frères Brewis reprennent ainsi le flambeau de Pete Townshend, David Byrne et comparses, en se plaçant dans la descendance d’un rock hallucinogène. Suivant à la lettre l’emploi du ‘do it yourself’ tapissé dans leur Eight Music Studio, le trio habille de couleurs vagabondes leur nouvel opus « Tones of Town », cadet d’un premier album éponyme aux critiques jubilatoires. Accommodant l’appareil affamé d’avant-gardisme, le trio enlace par une instrumentation mesurée, masse avec technique et stylise la pâte, dévoilant davantage un pragmatisme calculé. La retenue est mise au coin, l’absence de charisme pèse, et Field Music rate la marche de l’authenticité. Ce ne sera donc pas un retour aux sources espéré dans la lignée d’un Television, mais plutôt un survol dans une homogénéité confortable.

 

 

 

Field Music

Field Music

Écrit par

Inusable. Chaque écoute de ce premier album de Field Music éclaire un nouvel angle, héberge une nouvelle île au trésor. La terre au milieu des mers : l’Angleterre. Dans toute sa splendeur, elle traverse les douze titres de cette cargaison anachronique. Des Who à XTC, en passant par Wire, les mesures ‘so british’ s’alignent. Percutées de plein fouet par le rêve américain de The Left Bank et autres Beach Boys. Ces confrontations générationnelles offrent indéniablement une âme à Field Music. Son corps, quant à lui, repose fièrement sur ses membres : David et Peter Brewis, Andrew Moore et, en perpétuel va-et-vient, Tom English se glisse derrière la batterie, entre deux roulements de tambour chez Maxïmo Park. Le paysage de Field Music est esquissé par nombre d’équipées contemporaines. The Futurheads, The Golden Virgins et Maxïmo Park se présentent comme leurs meilleurs voisins de pallier. C’est pourtant à des miles de ces contrées que se localise la (Field) Music. Des humeurs psychédéliques, des montages baroques, des mélodies illuminées survolent des harmonies vocales à tiroirs. Lequel ouvrir ? L’embarras du choix pousse l’auditeur dans ses ultimes retranchements. Il faut pourtant se décider. Les auditions répétitives découvrent alors des compartiments emplis d’harmonica, de glockenspiel. D’autres débordent de guitares et de saxophone. L’enchantement est permanent. Field Music signe un disque sublime, aventureux. Dangereux à l’ère du tout-au-single ? Risqué, tout au plus. Mais quel bonheur enfin de découvrir l’amour du risque !