Joss Stone est née Jocelyn Ene Stoker. Agée à peine de 25 ans, cette Anglaise est une bien jolie chanteuse de soul. Elle est aussi actrice et auteur-compositeur. Elle a démarré sa carrière très jeune. Ainsi, en 2003, elle avait publié son premier volume de "The Soul sessions". Depuis, elle a gravé plusieurs elpees, chanté une version d’"Unchained melody" aux cotés de Johnny Halliday, pour l’album "Ca ne finira jamais", paru en 2008, et participé à la nouvelle aventure de Mick Jagger, en 2011, baptisée Super Heavy. Elle a déjà vendu plusieurs millions d'albums. Pas pour rien que l’an dernier, une compile lui a été consacrée, "The best of Joss Stone 2003 – 2009".
Pratiquement dix années séparent le premier tome des ‘Soul sessions’ de ce second chapitre. Confessons de suite que Joss est une chanteuse populaire qui ne manque pas de talent ; cependant, elle ne dispose pas du charisme naturel de la malheureuse Amy Whitehouse. Cette dernière était hantée par sa musique, une musique qu’elle transcendait de son organe vocal. Joss se contente ici de rendre hommage à la soul qu'elle adore. Aucune compo n’est donc de sa plume ; elle se limite donc à interpréter les standards du style qu’elle a choisis.
Enrobée dans un ensemble de cordes, "I got the…." ouvre la plaque. Une compo signée par Labi Siffre, une Nigériane établie en Angleterre. Cette plage baigne dans le Philly sound ; et a souvent été samplée par des artistes de hip hop. Sa voix est beaucoup mieux mise en évidence lorsqu’elle aborde da soul plus classique. A l’instar du "Give more power to the people" d’Eugene Record (NDR : des Chi-Lites), une piste dont le funk naturel incite au déhanchement. Pour la circonstance, le notoire Texan Delbert McClinton se réserve l'harmonica! Elle interprète brillamment "Sideway shuffle", une ballade dansante immortalisée par la Londonienne Linda Lewis, en 1973. Sa voix passe également bien la rampe sur la cover du "I don't want to be with nobody but you" d'Eddie Floyd, l'un des tous grands du Southern soul chez Stax ainsi que sur une autre ballade empreinte de tendresse, "The love we had". Enfin, on épinglera encore son excellente version de "The high road", un hit des Broken Bells qui date seulement de 2009. Le reste de l’elpee trempe dans une soul pop légère, agréable à l’oreille, mais sans grande consistance