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Miam Monster Miam

A vous couper l'appétit...

Benjamin Schoos est un petit marrant, même si sa musique, elle, n'est pas drôle (« Forgotten Ladies », son nouvel album). Un soupçon de Venus et de Don Corleone (l'abat-jour et le fauteuil, la gomina et la grosse caboche), un zeste de Ry Cooder et de Tindersticks (le trio en backing band – Jacques Stotzem, André Klenes, Phil Corthouts – et l'air emprunté de Miam), un léger parfum de belgitude (l'accent liégeois, le surréalisme des paroles – trois mots, à toutes les sauces, love despair sadness) : circulez, y a rien (de neuf) à voir ! ! ! Benjamin, en plus, est aussi à l'aise sur scène qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine : une blague belge, une blague belge, une blague belge ! Eh bien non, pas de blague… même si ce concert de Miam Monster Miam en fût une. Les musiciens, eux, étaient parfaits. Dommage que Benjamin n'a pas la classe d'un Stuart Staples, et qu'il ferait mieux de chanter en français. « When I was a ninja », pop-song idiote dédicacée à Bruce Lee, clôturera ce concert raté, même si livré avec plein de bons sentiments. Miam Miam Miam ! ? Non : pas glop.

Après un concert si « délicieux » (dixit plein de gens venus en bus de la cité ardente), Nicolai Dunger (Suède), la vraie tête d'affiche de ce concert, n'aura bien sûr pas trop retenu l'attention. Pas de chance pour lui : c'était pas son show-case. « Va voir à Seraing si j'y suis ! ». Pourtant, son americana composée à quatre mains avec Will Oldham (excusez du peu) valait bien qu'on s'y attarde. Du sax, de la flûte, des guitares rugissantes, et surtout cette voix, râleuse et raclante, comme rôdée à l'alcool et au vieux tabac. Un Dunger vaut mieux que deux Miam tu l'auras, comme on dit. Pour les fans d'alternative country… Pas nombreux dans la salle, il allait sans dire.

Miam Monster Miam

Femme Plastique

Écrit par

Sur la scène rock belge, Benjamin Schoos est un véritable électron libre. Le Sérésien cumule en effet les casquettes de chanteur, auteur, compositeur, producteur, illustrateur et chroniqueur, selon ses humeurs ! S’éparpillerait-il en chemin ? Entre Phantom flanqué de Lio, le concours de l’Eurovision auquel il a participé en compagnie de Patrick Ouchène et ses chroniques pour le jeu du dictionnaire, allait-il trouver suffisamment d’inspiration pour son nouveau projet solo ; le premier depuis « L’Homme Libellule », publié en 2007 ? A première vue non… tant le début d’album est laborieux, malgré une très belle intro exécutée dans un esprit très rock. Si la voix de Benjamin n’est pas vraiment extraordinaire on lui reconnaît une belle plume. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il se soit foulé en écrivant le « Roi des Paranos », une compo qu’il semble avoir pompée à Priba 2000.

Il faut d’ailleurs attendre l’adaptation de « J’écoute une K7 de la Vedette », des cultissimes La Variété –le groupe électro pop de Rudy Léonet et Bernard Dobbeleer– pour entre enfin dans le vif du sujet. Parfaitement absurde « Blues Automatik » est déclamé en allemand robotique. Deux véritables inepties jubilatoires. La « Femme Plastique » est enfin sur rails ! Car le reste de l’opus est de la même trempe. Il recèle une série de titres épatants dont l’irréel et groovy « Charleroi 2015 », projection de la cité hennuyère dans le futur, imaginée sous la forme d’un polar. Particulièrement déjanté, le clip consacré au morceau est d’ailleurs à découvrir sur le net. Sans se prendre au sérieux, Schoos enchaîne les vignettes référencées et rétros. Le superbe morceau « Je vois dans le noir » et le lubrique « Erotomane » lorgnent vers Gainsbourg, tandis que l’entraînant « Pseudonyme » évoque le Renaud des débuts, dont il s’inspire dans ses textes à la fois efficaces, drôles et tranchants.

Pour enregistrer cet elpee, il a reçu le concours de son très rock backing band Loved Drones, dont le line up implique Marc ‘Morgan’ Wathieu (Tricheurs), Daniel Offerman (Girls in Hawaï et Hallo Hosmo), Marie France, Marie Ange et Man From Uranus.

Bref, si tout n’est pas parfait sur cet elpee, il s’avère néanmoins insaisissable et attachant. Difficile cependant de dire si, pour Benjamin, la musique est à prendre ou non, au sérieux… Mais, ces considérations ne sont guère importantes, car cet artiste atypique qui ne pourrait exister qu’en Belgique, et tout particulièrement en Wallonie, possède un don unique pour torcher une mélodie pop à la fois légère et terriblement efficace. 

A découvrir en live le 19 janvier au Botanique, le 22 du même mois au Belvédère de Namur, le 4 février à l’Atelier Rock de Huy et le 11 mars à Mons, en la salle ‘On Air Club’, très exactement.

 

Miam Monster Miam

Une libellule dans la tête

Écrit par

Artiste tout terrain, boute-en-train légèrement schizophrène, Benjamin Schoos, alias Miam Monster Miam, revient sur le devant de la scène pour nous présenter « L’Homme Libellule », son septième album. Depuis Liège, l’artiste plane à travers les décennies et (ré)explore les galaxies axiales de la pop moderne. Après une série d’albums ancrés dans la plus pure tradition folk, Miam Monster Miam signe une petite tuerie, méchamment décalée, clin d’œil assumé à l’Homme à la tête de chou et à de nombreuses théories scientifico-fictives. Une pochette splendide, des sonorités seventies arrangées en pleine guerre des étoiles, une bonne dose d’humour : c’est le grand retour de Miam !

Sur « L’Homme Libellule », ton nouvel album, tu délaisses la musique folk, tes côtés les plus sombres, pour te concentrer sur des mélodies ouvertement rétro futuristes. Comment expliques-tu ce changement de direction ?  

J’essaie toujours de me surprendre en suivant mes inspirations du moment. J’avais enregistré un disque, juste après « Soleil Noir ». Ce mini album s’intitulait « L’histoire de William Buckner ». Il était très minimaliste… La suite logique de « Soleil Noir » devait être « Baby Banjo », un enregistrement très folk. Mais sur cet album, je touchais vraiment aux limites du style. D’une certaine façon, il s’agissait du disque de trop. Si bien que le jour du mixage, je suis arrivé en annonçant : « On ne mixe pas l’album ! Je vais faire autre chose ! ». A l’époque, l’envie de retravailler avec des synthétiseurs était très forte. J’ai donc commencé à enregistrer des morceaux qui me passaient par la tête en m’accompagnant de synthétiseurs. De fil en aiguille, le disque s’est profilé. Tout s’est passé très vite : pour me rendre au studio, je prenais le bus. Chaque jour, sur le trajet, j’écrivais les paroles des nouvelles chansons. 

Une partie de l’album a été enregistrée au Danemark. Comment tes chansons sont-elles arrivées en Scandinavie ?

Quelques morceaux ont été composés, voire retravaillés, là-bas. Mais je ne m’y suis pas rendu… En fait, le gros du travail s’est déroulé à Liège, à la Soundstation.

Sur l’album, tu es accompagné des ‘Love Drones’, un orchestre un peu particulier. Peux-tu nous en parler ?

En fait, les ‘Love Drones’, c’est l’équipe de Phantom sous un autre nom. En gros, il s’agit de tous les musiciens qui accompagnaient Jacques Duvall sur son dernier album : Sophie Galet, Pascal Scalp, Georges Hermans, etc. On retrouve aussi Jérôme Mardaga (NDR : alias Jeronimo). Marc Moulin est également venu prêter main forte. Mais je tiens à souligner que Marc n’est pas un membre permanent de Love Drones ! Pour le disque, je me suis aussi entouré de gens qui s’appellent les Massachusetts. Dans la vraie vie, ils ne font que des reprises des Bee Gees. Là, pour l’occasion, je les ai invités à venir faire des chœurs sur le disque ! 

Sur le morceau « 69 Love Songs », tu collabores une nouvelle fois avec Jacques Duvall. Depuis quelques années, vous semblez vous attirer mutuellement. Comment êtes-vous arrivés à travailler ensemble ?

Sur l’album « Baby Banjo », Jacques avait réalisé quelques reprises de grands standards de la musique traditionnelle américaine. Cette collaboration était géniale. Ensuite, on a embrayé sur l’aventure Phantom. Au départ, Jacques nous rejoignait uniquement pour enregistrer un disque. Mais l’ambiance aidant, il a pris goût à la scène. Aujourd’hui, je pense que nous formons une petite famille qui se personnalise sous les traits de Freaksville. Pour revenir à « 69 Love Songs », Jacques m’a aidé à écrire les paroles. C’est vraiment le roi de la rime : il est très fort ! A mes yeux, Jacques Duvall est un héritier de Gainsbourg. Et comme Serge Gainsbourg est assez présent dans les ambiances de « L’Homme Libellule », la collaboration de Jacques tombait sous le sens…  

Justement, parlons de Gainsbourg… Son spectre traverse de façon évidente ton nouvel album. Comment cette idée est-elle, née ?

A la base, j’avais envie de réaliser un disque pop, en français… Très vite, la volonté de parasiter mes chansons s’est imposée… Après avoir trituré les synthétiseurs pour composer les nouveaux morceaux, je me suis posé une question : quelle grammaire utiliser pour les textes ? Mon désir, c’était de donner naissance à un disque de genre. C’est pour cette raison que j’ai composé des chansons dans un moule clairement défini. Ensuite, il fallait faire évoluer cet album vers d’autres horizons, afin d’éviter qu’il ne sonne comme une sorte de sous-Gainsbourg.

Selon toi, quel est l’impact de Gainsbourg sur la musique pop, en général, et sur ta propre musique, en particulier ?

Si on parle aujourd’hui de génie en évoquant Gainsbourg, il faut garder à l’esprit qu’en son temps, il enregistrait bide sur bide… Jacques Duvall me disait encore récemment qu’à l’époque, il n’était pas facile de dénicher les premiers enregistrements de Gainsbourg chez les disquaires belges… Dans le fond, le génie de Gainsbourg, c’est d’être arrivé à sentir ce qui allait marcher à l’étranger pour, ensuite, le mettre à sa sauce. Partant de là, avec Freaksville, on se sent proche du processus créatif entamé par Gainsbourg. Nous aimons mélanger la chanson à l’indie rock américain, l’esprit lo-fi à la langue française. Par contre, je pense sérieusement que certaines personnes pourraient être déstabilisées par « L’Homme Libellule », en le concevant comme une vulgaire photocopie de l’œuvre de Gainsbourg. Pour comprendre cet album, il faut creuser et dépasser les clichés.

Qui est « L’Homme Libellule » ?

Je trouvais très amusant d’opposer ce titre à d’autres intitulés de ma discographie : « Soleil Noir », par exemple. On se trouve là du côté sombre et crépusculaire de la chose. Cette fois, le titre implique quelque chose de plus lumineux. C’est assez logique en somme : « L’Homme Libellule » tire sur quelque chose de plus léger…

Sur l’album, tu allonges une liste de références artistiques à la mode (The Arctic Monkeys, la Star Académy, Asia Argento, etc.). Cherches-tu à opposer ce côté nouveau, hype, à une musique délibérément rétro futuriste ? 

Peut-être inconsciemment. Mais ma musique s’inscrit dans mon époque… En ce sens, elle est terriblement présente. Après, on peut vraiment parler de ‘name droping’, une technique pop ancestrale…

En concert :

le 19 à la Soundstation

le 20 au Botanique

le 26 octobre à l’Abbaye de Stavelot

le 17 novembre au Rayon Vert à Jette

 

Miam Monster Miam

L’homme libellule

Écrit par

Créateur d’ambiances aussi prolifique que talentueux (l’un ne va pas toujours avec l’autre), Benjamin Schoos trône devant John Lennon, Bruce Lee ou encore Serge Gainsbourg sur la pochette de ce nouvel album. La photo de famille est certes perturbante mais ne cherchons pas midi à quatorze heures. Car pour une oreille de passage, le zoom se focalisera sur un seul d’entre eux : Gainsbourg. Si le gaillard n’a jamais caché ses affinités avec l’homme à tête de choux, il ne les a probablement jamais autant mises en lumière qu’à travers ce voyage songeur et envoûtant au pays des hommes, des ninjas et des libellules. En nous ouvrant la porte d’un univers surréaliste où les mots fredonnés se posent sur des atmosphères raffinées, il signe surtout un album redoutablement attachant. Les mélodies, semblant tout droites sorties des murmures sonores du duo Air (version « Virgin Suicides »), se marient à merveille aux poèmes de notre hôte, et les petites voix féminines distillées ici et là confortent notre engouement. Sur « 69 love songs » (coécrit par Jacques Duval), on croirait entendre Jane Birkin. Sur le titre qui suit, « Inspectorama en mélodie pop », on découvre la voix de Sophie Galet, muse avouée du chanteur. A la fois simple, beau, soyeux, élégant et enjoué, l’album ne recule devant aucune saveur pour nous appâter. Et on dit ‘miam’.

Miam Monster Miam

Forgotten Ladies

Benjamin Schoos ne nous avait pas habitués à la mélancolie, voire au noir de chez noir : ses deux premiers albums (" Cum At The Liquid Fancy Fair " et " Hey Tank ") lorgnaient davantage du côté de la pop, à l'image de son fameux " When I Was A Ninja " de triste mémoire (plus Jackie Chan que Jet Li). D'où le bide, et la déprime, heureusement source d'inspiration d'un " Forgotten Ladies " beaucoup plus abouti que ses prédécesseurs. Il faut dire que les musiciens qui l'accompagnent sont loin d'être des manches : Jacques Stotzem (guitare), André Klenes (contrebasse, entendu chez Sheller, Bashung et Renaud), Christine Ott (spécialiste des Ondes Martenot, chez qui Jonny Greenwood de Radiohead a pris des cours), sans oublier, pour assembler le tout, Renaud Lhoest (arrangeur de Venus et violoniste de Yann Tiersen) et Henri Graetz (les cordes chez Katerine, Autour de Lucie et Czerkinsky)… Bref la crème des musiciens belges, au service d'un Benjamin transformé, plus Maxime Le Forestier (voire Perry Blake) que Karate Kid (voire Tortue Ninja). Et plus Monster que Miam : ambiances tristes et paroles pleines de reproches (" Tell me mother, why don't you love me ? ", ce genre), sur fonds de country crépusculaire et de piano à queue… mais la queue entre les jambes. Benjamin Schoos ne rigole plus, et ça s'entend. Tant mieux : c'est mieux. Restent quand même ce mauvais accent anglais et un vocabulaire Harrap's d'à peine 100 mots, qui prêtent parfois à sourire. Qu'à cela ne tienne, ce " Forgotten Ladies " déborde quand même d'émotion et de bon goût : on est loin des hommages d'antan aux héros du Club Dorothée. Force noire ! Si Benjamin Schoos avait vendu plus d'exemplaires de ses deux premiers albums, il en serait peut-être toujours à sa pop trop gentille pour être honnête. Les voies du music business sont parfois impénétrables… Un conseil pour tous les apprentis musiciens : mieux vaut se lamenter sur son sort que vanter les mérites de l'uppercut de Bruce Lee. Au moins ça paie cash, et ça permet d'avoir les médias, le public et la maison de disques dans sa poche.