Une multitude de groupes et artistes pop, rock, metal, punk, blues et autres sont nés à Boston, au cours des 4 dernières décennies. Parmi les plus notoires, on épinglera The Enemy, le défunt Morphine, les Pixies et surtout Dropkick Murphys. Qui justement participe chaque année aux week-ends de fêtes de la Saint-Patrick, devant des milliers de spectateurs. Un événement qui se déroule au Sud de Boston, où la communauté est d’origine irlandaise. Pas étonnant que le punk celtique y fasse un tabac. Moins connu, State Radio appartient également à cette scène. Mais à contrario de leurs camarades, les trois Américains ont décidé de troquer les hymnes celtiques contre du reggae. Du vrai, du tatoué ! La plupart des morceaux de cet elpee sont d’ailleurs dynamisés par ces rythmes jamaïcains. Les guitares rebondissent sur des rythmes saccadés. La voix évoque celle de Bradley Nowell (Sublime). Certaines compos sont enrichies de cuivres. A l’instar de « Doctor Ron The Actor ». Une compo qui fustige la société de consommation contemporaine. Faut dire que leurs lyrics sont engagés (NDR : comme par hasard). Des textes qui condamnent également la politique extérieure de leur mère patrie, comme sur « Bonhemian Grove ». En y ajoutant un petit ‘Jah’ et quelques ‘Babylone’, la panoplie du parfait rasta était complète.
Tout au long de leur opus, State Radio communique la bonne humeur. Rien de tel, par ailleurs, pour se lever du bon pied, le matin au saut du lit. Certaines mélodies sont même particulièrement contagieuses. Et puis ces Etatsuniens sont loin d’être des manchots. Malheureusement, leur solution sonore manque d’originalité. De ce long playing, j’épinglerai quand même encore un « Let It Go », au cours duquel les Bostoniens célèbrent leurs racines. Ou un « Knights of Bostonians » digne d’un hymne irlandais. Le refrain repris en chœur par les trois Américains est une ode à la Guinness (NDR : santé !) Quant au country rock « Blood Escaping Man », il pardonnerait presque la demi-dizaine de morceaux reggae endurés auparavant. Pas une raison, néanmoins, pour pavoiser…