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The Cranberries

Décès de Dolores O’Riordan, la chanteuse des Cranberries

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Dolores O’Riordan est décédée ce lundi 16 janvier 2018, à Londres, où elle séjournait pour y enregistrer des sessions en compagnie de D.A.R.K., combo formé par l’ancien bassiste des Smiths, Andy Rourke.

Elle avait eu 46 ans en septembre dernier. Irlandaise, c’était la chanteuse des Cranberries, un groupe qui a rencontré un gros succès au cours des nineties, grâce à ses singles, « Dreams », « Linger », « Salvation », Zombie » et « She’s gone »… ce qu’elle vient de faire… Mais également ses albums, qu’il a écoulé à plus de 40 000 d’exemplaires, au cours du dernier quart de siècle. Mais le succès, il l’a récolté, surtout au cours des nineties. Parenthèse, la vocaliste s’était lancée dans une carrière solo entre 2003 et 2009, mais sans grand retentissement. Si bien que le band s’était reformé, enregistrant deux elpees, « Roses » en 2012 et « Something else », un LP réunissant des versions acoustique de son répertoire, enrichi de trois inédits, en 2017. Il était reparti en tournée, là où les tubes continuaient à enflammer les fidèles aficionados. Fait assez rare pour être souligné, le quatuor The Cranberries a toujours conservé le même line up, depuis sa fondation.    

Comparée à ses débuts à celle d’Harriet Wheeler, des Sundays, la voix de Dolores était quand même particulière, puissante, tour à tour âpre, désespérée, lyrique, sombre ou frénétique, mais surtout versatile et capable de traverser les octaves. Quand à la musique, si au début, celle des Cranberries était souvent comparés aux Smiths (NDR : faut dire que Stephen Street a souvent bossé pour la formation et même pour la chanteuse, en solo), malgré les accents celtiques, au fil du temps ce pop/rock alternatif est devenu davantage emphatique.

Née au sein d’une famille conservatrice, Dolores défendait des opinions qui ont régulièrement suscité la polémique, notamment quand elle prenait position pour la peine de mort, contre l’avortement ou encore quand elle remettait en question les dérives du féminisme, tout en assumant totalement le discours. Elle avait été mariée à Don Burton, le tour manager de Duran Duran. De cette union naîtront trois enfants. Une vie commune qui s’est achevée au bout de 20 années, laissant des traces psychologiques chez l’Irlandaise. Elle avait ainsi été diagnostiquée bipolaire en 2014. Elle sera inhumée en Irlande, près de Limerick, dans la région où elle est née…

RIP

 

The Cranberries

Un petit goût de déjà vécu...

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Absent au Beach Festival, il y quelques années, les Cranberries affrontaient le public belge ce 28 mars sur les planches de Forest National.

Assurée par Brainstorm, la première partie m'a parue un peu tirée en longueur, n'affichant en guise de tempête cervicale que le nom et une technique défaillante.

Les musiciens qui composent les Cranbrerries sont hyper professionnalisés, bénéficient d'une infrastructure digne des tsars, d'un light show épatant et peuvent compter sur une chanteuse extrêmement dynamique (NDLR : qui a dit dynamite ?), capable de déménager dix mille personnes. Il n'en fallait pas plus pour mettre en poche une foule en délire, vouée à la cause, il est vrai, de ce Cranberries déifié. Tous les succès de ces Irlandais ont d'ailleurs été revisités : ballades mielleuses, compositions énergiques et hymnes repris en cœur par les aficionados. Ce spectacle dégageait malgré tout un petit goût de déjà vécu. Mais comme la recette fonctionne et que les rouages ne sont pas prêts à gripper, pourquoi bouder son plaisir ?...

The Cranberries

Wake up and smell the coffee

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Si j'avais dû rédiger cette chronique, à l'issue de la première écoute de cet elpee, je dois avouer qu'elle aurait été largement négative. J'ai donc pris la peine de réécouter cette plaque, afin d'étayer la critique. Depuis, mon avis est un peu plus mitigé. En fait sur les 13 fragments qui composent l'opus, six sont franchement dispensables, lorsqu'ils ne sont pas soporifiques. Mais le reste ne manque finalement pas d'allure. Depuis la délicate ballade " Never grow old " au postcard (Smiths ?) " Do you know ", en passant par le single vivifiant et hymnique " Analyse ", le syncopé " Time is ticking out ", le classique " This is the day ", le titre maître, dont la mélodie onctueuse est littéralement dynamisée par les riffs de guitare bringuebalants dispensés par Noël Hogan ainsi que l'allègre et contagieux " I really hope ". Des chansons sur lesquelles la voix haut perchée de Dolores O'Riordan atteint toute son amplitude. Sur l'édition limitée de ce " Wake up and smell the coffee " figure une version " live " de Salvation ", accordée à Paris ; et puis une très jolie cover d' " In the ghetto " de Presley, rehaussée par la présence d'une slide guitar, question du lui conserver un parfum country. Un elpee qui a bénéficié, en outre, du concours de Stephen Street (Smiths, Morrissey, Blur), à la production.

 

The Cranberries

To the faithful departed

Les Cranberries ont mauvaise presse aux Iles Britanniques. Motif: le comportement arrogant et capricieux de sa chanteuse, Dolores O' Rioardan. Catholique irlandaise, ses prises de position radicales, extrémistes dans le domaine de la religion et de la politique ne font rien pour arranger les choses. Résultat des courses, le moindre concert, le moindre disque est littéralement descendu en flammes outre-Manche. Et les rares interviews qu'elle accorde sont plutôt musclées; se terminant souvent assez mal... C'est donc en essayant de faire abstraction de ces préjugés défavorables que nous avons écouté le nouvel opus du quartette de Limerick. Première constatation, s'il ne recèle pas de hit de la trempe de "Zombie", il manifeste une qualité nettement supérieure. Difficile d'ailleurs de faire pire que "No need to argue". Le folk gallique se dilue ici parfaitement dans une texture mélodique douloureuse, fragile, mais également dévastatrice. Et si les chansons soupirent encore avec mélancolie rêveuse, c'est pour mieux célébrer la rencontre entre le vocal puéril, gémissant de Dolores, dont le timbre campe toujours un hybride entre celui de Sinead O' Connor et celui de Björk, et l'intensité électrique, sauvage, croustillante de l'instrumentation...

 

The Cranberries

No Need To Argue

Tombé sous le charme du single "Zombie", nous espérions fatalement nous délecter du nouvel opus des Cranberries. Une chanson délicate, vulnérable, contagieuse, fragilisée par la voix veloutée, unique, capricieuse, innocente de Dolores, dont le timbre navigue quelque part entre celui de Sinead O'Connor et d'Harriett des Sundays ; une composition stimulée par les cordes de guitare crépitantes, scintillantes, fastueuses. Nous avons dû rapidement déchanter. Pas que les autres compositions soient de mauvaise facture. Mais elles éprouvent les pires difficultés pour s'extraire d'un formalisme folk irlandais. Avec pour conséquence une perte progressive d'intensité, de relief et de spontanéité. Dommage !