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The Magic Numbers

Les 4 font la paire

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Après nous avoir servi un premier album éponyme d'une fraîcheur incomparable, Les Magic Numbers reviennent sur scène afin de nous présenter leur deuxième affaire familiale, « Those The Broke », un essai moins immédiat mais toujours aussi résolument pop. 

20h20. Arrivé un peu à la bourre, on n'aura pu apprécier que deux agréables petits morceaux de la formation qui se produisait en première partie et dont le nom nous aura échappé dix minutes plus tard. Pourtant, c'était facile à retenir, non ? Bref. Pas bien grave, on finira bien par s'en rappeler.

Les lumières se rallument, les roadies s'activent sur une scène derrière laquelle un gigantesque drapeau représentant la pochette de « Those The Brokes » est déroulé. L'Ancienne Belgique est bien remplie, mais pas sold out, nous semble-t-il. Encore une demi-heure à attendre. Et, n'ayant rien d'autre à faire que de contempler la salle et réfléchir, cette saloperie de première partie commence à tourner à l'obsession. C'était quoi leur nom, bordel ?!  Patience, ça va nous revenir. De toutes façons, le concert commence. L'intro du dernier single, « This Is A Song », se dégage des baffles et les deux paires de frangins débarquent devant un parterre véritablement extatique. A gauche, Angela et Sean Gannon. A droite, Romeo et Michele Stodart. Un air de Woodstock (où « Those The Broke » a été enregistré) et une belle harmonie règnent aussi bien sur scène que dans le public. Par ailleurs, celui-ci acclamera davantage le quatuor entre chaque titre. D'autant que les Anglais balancent tubes sur tubes. A savoir, « Forever Lost », « Love's A Game », « Take A Chance » et un  « I See You, You See Me » triomphal, les vocalises d'Angela sur ce morceaux ne laissant apparemment personne indifférent. The Magic Numbers piochera ensuite dans le meilleur des deux disques. S'enchaîneront « Long Legs », « You Never Had It », « Undecided », « The Mule », « Slow Down (The Way It Goes) » couplé à une jolie reprise du « Running Up That Hill » de Kate Bush ainsi qu'une nouvelle composition sans titre.

Proche de son audience, Romeo entonnera ensuite un « Wheels On Fire » dont le refrain sera étonnamment repris par l'ensemble du public. Une belle surprise pour la formation, car ce genre de phénomène est en général réservé aux gros singles. Romeo ne manquera pas, d'ailleurs, de remercier le public belge en le qualifiant de 'particulier'. Le show arrivant bientôt à son terme, on s'inquiète. Va-t-on se souvenir du nom de la première partie avant de quitter les lieux ? La formation clôturera son set sur des excellents « Love Me Like You » « Mornings Eleven » ou encore « You Might As Well Live In My Head », B-Side du single « This Is A Song ». Un concert somme toute sympathique, donc. Même si l'on aurait préféré que la formation se produise une nouvelle fois dans une salle plus intime comme celle de l'Orangerie du Botanique. Mais c'est la loi du plus grand nombre qui règne. Et c'est donc certainement à Rock Werchter que nous reverrons les Stodart et les Gannon lors de leur prochaine visite en Belgique.

Ah ! Enfin ! Ce satané nom ! Il était temps ! C'est donc l'esprit plus léger que l'on quitte l'Ancienne Belgique… Quel soulagement…

Organisation Live Nation

The Magic Numbers

Un concert d une précision d'orfèvre...

Écrit par

Ce soir, le lieu de réception des Magic Numbers est restreint. C'est évident, la Rotonde ressemble à un petit chaudron, le charbon en moins, la boule à facettes en plus. N'empêche, l'endroit est bouillant. Le feu s'est déclaré dans les pages des magazines anglais, il y a quelques semaines. Depuis, il ne cesse de gagner du terrain. De fait, le public attend ardemment ces nouvelles figures de proue de la pop moderne. Mais il lui faudra encore patienter…

En guise d'apéro, un combo garage suédois : Shout Out Louds. Une fille pour quatre garçons, le combat est inégal. Mais l'audience se régale. Le quintette badigeonne sa musique en mode binaire. Une bonne dose de garage rock traverse ainsi une assemblée vouée au culte de Simon & Garfunkel. Dans la fosse, les décharges électriques mêlées de Moog reçoivent un bon accueil. Les Shout Out Louds ne jouent pas dans la même catégorie que les Magic Numbers mais s'imposent d'emblée comme une très bonne première partie. Ce n'est pas ça qui va calmer la micro masse compacte : tout le monde trépigne d'impatience à l'idée d'entrevoir la barbe de Romeo Stodart...

Il est 21 heures. L'intensité des projecteurs devient crépusculaire. Quatre ombres voltigent alors sur scène sous un tonnerre d'applaudissements. Lorsque la lumière s'épanche à nouveau sur la Rotonde, les Magic Numbers se tiennent derrière leurs instruments. A droite, Michele Stodart (la sœur de Romeo), les doigts crispés sur sa basse, regarde anxieusement Angela Ganon, postée à l'autre extrémité de la scène. Au fond, le frère d'Angela, Sean, s'installe paisiblement à la batterie. Romeo Stodart sourit béatement. Encore un peu, on lui accorderait volontiers un rôle dans le « Huitième Jour ». Mais lorsqu'ils commencent le set, les Magic Numbers nous proposent le rôle de leur vie. Leur musique est insupportablement belle, parfaite. Musicalement. Harmoniquement. Devant la scène, les gens se serrent et chantent à l'unisson les comptines power-flower des Anglais. Les hymnes du premier album s'égrènent comme autant de pépites tubesques : le premier single, « Forever Lost », le Mayfieldien « Don't Give Up The Fight » ou l'improbable « I See You, You See Me », où la voix d'Angela Ganon s'étire a cappella. Pour l'instant, cette fille a essentiellement un rôle de faire-valoir de Romeo. Mais elle dispose d'une voix unique, à faire crouler l'industrie du disque. Prions qu'elle résiste à l'appel des billets verts… Car son groupe est fabuleux, magique. Les Magic Numbers, justement, sont anglais mais leurs influences dépassent largement les frontières de la Prude Albion. C'est l'Amérique profonde : les grandes étendues du Nord mais aussi la soul Motown de Detroit. Cependant, l'empreinte nationale des Numbers se reconnaît dans les mélodies sucrées, balancées au détour de trois accords. Pour preuve : l'entêtant refrain de « Love's A Game » recouvre les parois du dôme de la Rotonde et laisse retomber d'infimes gouttelettes de bonheur. Le concert se termine sur les notes de « Hymn For Her ». Quelques minutes d'obscurité, de bruits et d'éclats de rire poussent les Magic Numbers au rappel. Sa croix en bois pendue autour du coup, Sean Ganon s'assied aux abords de sa batterie. Clope au bec, il observe, songeur, ses fidèles, cette assemblée aseptisée – régulièrement un surveillant rigoriste de l'humble institution vient rappeler aux spectateurs qu'il est formellement interdit de s'asseoir et de fumer. Bientôt, il sera interdit de boire et d'applaudir… - Aux avant-postes, Romeo, Angela et Michele se lancent dans une reprise de… Beyoncé : « Crazy In Love ». Les poils se hérissent de plaisir. La cover enfonce irrésistiblement le clou. Une version simplifiée, à faire pâlir une colonie de Black Eyed Peas. Suit alors un hit en or massif, « Mornings Eleven ». Le public est aux anges. Romeo, en digne porte-parole des Magic Numbers, le clame haut et fort : ils se souviendront longtemps de ce passage en Belgique ! Pour l'occasion, ils entament « Close Your Eyes », morceau d'une naïveté confondante, écrite par Romeo pour les Chemical Brothers (ce titre se trouve sur le dernier « Push The Button »). Le final revient à « This is a new song. A wonderful one, especially for you » au cours duquel Romeo et Michele se livrent un duel fratricide. La basse contre la guitare. La sœur contre le frère. Une bagarre psychédélique tumultueuse à en sucer des barres de LSD. Voilà donc l'histoire d'une salle comble comblée par un concert d'une précision d'orfèvre. Un grand numéro !

The Magic Numbers

Des chevelus très sympathiques…

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Le retour des Magic Numbers en Belgique, c’est toujours un moment que votre serviteur attend impatiemment. Les Londoniens prennent, en effet, un place particulière dans mon cœur, vu qu’ils figurent parmi les groupes qui ont révélé mon amour pour la musique durant ma jeunesse. Autant dire que quand je vois un nouvel album et une tournée qui suit, je suis pris d’un énorme élan nostalgique. Ce vendredi 24 octobre, le rendez-vous au Botanique à Bruxelles était donc incontournable.

Il revenait à Goldheart Assembly d’assurer la première partie. Il s’agit d’une formation de rock alternatif qui mise beaucoup sur les harmonies vocales. Mais au lieu des cinq membres habituels, seuls les deux leaders et leur guitare sèche sont présents sur scène. Un peu léger pour une assemblée… Peut-être se sont-ils expliqués à ce sujet en début de représentation ; malheureusement les embouteillages sur l’E42 et l’E19 ne m’ont pas permis d’assister aux dix premières minutes du spectacle. Plus de deux heures pour le trajet Mons-Bruxelles ; il fallait le mériter ce concert… Bref, les deux amis étaient bien sympathiques sur les planches ; mais leur musique était peu intéressante.(voir photos ici)

Une grosse demi-heure plus tard, les Magic Numbers entament leur set par la chanson qui ouvre leur nouvel et quatrième opus, « Alias ». « Wake Up » réveille toute la salle qui s’impatientait de voir débarquer leurs poilus préférés. Le quatuor réunit deux paires de frères et sœurs et comme d’habitude, portent de longs cheveux et des barbes monumentales (pour les hommes seulement, rassurez-vous…) Si la salle est aussi bien remplie, c’est parce qu’au-delà de la qualité évidente de leur songwriting, ce quatuor est vraiment ultra-sympathique. Romeo, le chanteur, a une bouille toute ronde et transpire la gentillesse durant tout le concert. Le leader du groupe adore en effet partager ses impressions avec le public et le faire participer. Près de dix ans après leur premier elpee à succès, les fans entonnent encore les hymnes célèbres avec le même entrain. Les vieux titres comme « Forever Lost » ou « I See You, You See Me » semblent prendre une quatrième jeunesse. Et au lieu de tomber dans la facilité, le band s’essaye à une version froide de leur chanson la plus célèbre : « Take A Chance ». Une belle réussite qui rappelle la célèbre reprise de « Get Lucky » des Daft Punk par Daughters. Michele Stodart, la bassiste, interprète également  une plage de « Wide-Eyed Crossing », son LP solo paru en 2012. La jeune femme semble d’ailleurs avoir pris énormément de confiance grâce à cette aventure individuelle et sa présence scénique est un vrai plaisir à regarder. Energique, « Love Me Like You » clôture la première partie du spectacle. Les visages sont radieux autour de moi, tout le monde passe un très bon moment.

Les chevelus refont leur apparition et nous offrent quatre nouvelles compos dont une cover du « Harvest Moon » de Neil Young, morceau pour lequel ils reçoivent le concours de Goldheart Assembly. Le final sur ma chanson préférée du groupe, « Mornings Eleven », clôture un concert très agréable. Pour le plus grand bonheur des fans, le combo passera par la suite plusieurs dizaines de minutes à signer des autographes et à poser sur les photos.

Les Magic Numbers ont prouvé ce vendredi qu’ils avaient encore une énorme envie de jouer et que leur aventure n’est pas encore finie, loin de là. C’est en tout cas une des formations les plus sympathiques actuellement et je me réjouis déjà de la sortie du prochain disque, synonyme de nouvelle tournée.(voir photos )

(Organisation Botanique)

The Magic Numbers

Those the brokes

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Un an après la sortie acclamée de son album éponyme, le quatuor dodu et moustachu (salut les filles !) signe un retour séduisant mais moins fracassant. Le folk-rock lumineux de nos quatre hippies urbains s’est mué, recroquevillé sur un folk baladeur, nettement plus branché ‘ruptures sentimentales’ et ‘déceptions morales’ que sur ses guitares. « Those the brokes » n’est pas un mauvais disque. Loin s’en faut. Néanmoins, Romeo Stodart et ses confrères (consoeurs) ont opté pour un tournant attendu, moins truculent, plus prudent.

Inutile de chercher un titre euphorique de la trempe de « Morning Eleven » sur ce disque. Terminé les cheveux au vent et les refrains candides. Cette fois, on chantera dans sa barbe, en cherchant à ralentir le tempo. Le propos reste, quant à lui, identique. Cœur brisé ou retrouvailles inespérées, tous les mots sont bons pour faire jaillir l’émotion. Quelques titres accessoires font également leur entrée dans l’univers des Magic Numbers (« Slow down (the way it goes) » ou le soporifique « Take me or leave me »). Mais Sean, Angela, Michele et Romeo n’ont pas tout perdu de leur superbe. La formation délivre encore de belles trouvailles harmoniques (« This is a song », « You never ha dit », l’impeccable « Take a chance »). Malheureusement, sur la longueur, les morceaux de « Those the brokes » ont une fâcheuse tendance à traîner la patte. Pour le prochain album, il faudra éviter la surcharge pondérale. Sous peine de rester sur place...

The Magic Numbers

The Magic Numbers

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Les numéros magiques portent décidemment bien leur patronyme. Dès le « Mornings Eleven » inaugural, la magie opère. Laissant loin derrière eux les moustachus maigrichons des Kings Of Leon, les Magic Numbers égrènent un country rock hyper léché, traversé d’un riff de guitare éblouissant, à n’en plus dormir. D’entrée de jeu, on commence à saisir les contours du buzz anglo-saxon qui enrobent ce fameux quatuor. Car de l’autre côté de la Manche, ces quatre chevelus sont officiellement montés sur le trône hautement convoité du ‘prochain gros truc’. Et ne voyez pas dans cette phrase une fâcheuse allusion aux légères surcharges pondérales qui chatouillent le gras du bide de nos jeunes amis. D’un côté, la voix mystérieuse de Roméo Stodart et les impeccables lignes de basse de Michele, sa frangine. De l’autre, la voix cristalline d’Angela Ganon nous transporte vers d’autres horizons, loin de la grisaille et des tracas quotidiens. Son frère à elle se prénomme Sean. Il joue de la batterie. Et pour peu, on croirait qu’il s’est échappé d’un casting pour une superproduction américaine dédiée au rock estampillé seventies. Deux familles unies autour d’un projet miraculeux, inespéré. Le single « Forever Lost » est une tuerie. Au cœur de la torpeur, les filles élèvent la voix et clament ‘looks like it all went gone’. C’est bouleversant à souhait, touchant. Personne ne peut résister au charme désuet de ces chansons intemporelles. Cette sentence est définitive et se confirme sur l’irrésistible « I See You, You See Me ». Une sensation romantique nous saisit les tripes. Qui n’a jamais ressenti cette profonde attraction pour l’être désiré ? Et c’est alors que résonne « Don’t Give Up The Fight » : un morceau d’anthologie, à faire frémir la dépouille de Curtis Mayfield. Romeo a la peau blanche mais son âme est noire et délicieusement dépressive. Plus loin, « Love’s A Game » relance la profondeur du propos, boute les feux de l’amour et de la convoitise. Le premier album des Magic Numbers s’éteint sur « Hymn For Her », une fin magique. Forcément…