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The Third Sound

Most perfect solitude

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« Most perfect solitude » constitue le sixième elpee de The Third Sound, un groupe berlinois drivé par le musicien et compositeur islandais Hakon Adalsteinsson. Le titre de l'album est une phrase extraite du ‘Frankenstein’ de Mary Shelley découverte par Hakon dans le journal intime de Werner Herzog intitulé ‘Of Walking In Ice’.

Cocktail savoureux de psychédélisme, shoegaze, post-punk et rock gothique, la musique fluctue entre lumière et ténèbres, puisant essentiellement ses références chez Jesus & Mary Chain et Spiritualized.

Voix sombres en suspension trempées dans la réverbération ou désabusées, orgue rogné, vintage, guitare fuzz et lancinante, mais encore drumming hypnotique et syncopé alimentent, en général, l’expression sonore.

Cependant, le groupe a le bon goût de sortir des sentiers battus. A l’instar d’« Another Time, Another Place », dont le guitares jangle-pop chatoyantes réveillent une saveur tellement appréciée chez les artistes signés sur le label Flying Nun, au cours des 80’s. Puis de « Don’t Look Back » qui nous propulse quelques « Decades » dans le passé.

Mais surtout tout au long de l’excellent « Wasteland », une piste qui décrit une vision cauchemardesque d’une ville en ruines.

Enfin, l’opus s’achève par « Departure »., une mélopée dont le titre est particulièrement judicieux.

Emission Inaudible podcast 24

Inaudible est également disponible sur Deezer et Spotify

https://open.spotify.com/show/2f3XFKYz2vuBgR4oVgeSF1

https://www.deezer.com/fr/show/1001021432

The Third Sound

La solitude la plus parfaite de The Third Sound

Le groupe psych/post-punk berlinois The Third Sound vient d’annoncer la sortie de son sixième album studio, "Most Perfect Solitude", et partage le premier single "Another Time, Another Place". La sortie de l’album est prévue pour le 26 avril prochain. Il fait suite à "First Light",paru sorti en 2022.

Le guitariste/chanteur Hakon Adalsteinsson déclare à propos de l'album : ‘ Après avoir beaucoup tourné sur 'First Light' et sorti notre album Fuzz Club Session l'année dernière - un document rétrospectif sur l'ensemble de la carrière, en quelque sorte - cet album donne l'impression de repartir sur de nouvelles bases. Il y a une certaine chaleur dans certaines chansons, ce qui n'existait pas auparavant. Nos chansons, elles vacillent toujours entre ombre et lumière, un peu comme une version audio au ralenti de la Dreamachine de Brion Gysin’.

"Another Time, Another Place" en est un parfait exemple. Bien que la nostalgie semble imprégner les paroles de ce morceau, c'est peut-être là que The Third Sound est le plus radieux, avec des guitares jangle-pop chatoyantes et une mélodie enjouée.

"Most Perfect Solitude" marque un nouveau chapitre, non seulement au niveau du son mais aussi des membres du groupe berlinois dirigé par le musicien et auteur islandais Hakon Adalsteinsson - qui, en dehors de The Third Sound, a été le premier à se lancer dans l'aventure de la musique. Ainsi, le nouvel album présente une nouvelle formation, dans laquelle Adalsteinsson (guitare/voix) et Robin Hughes (orgue/guitare), collaborateur de longue date, sont rejoints par de nouvelles recrues, à savoir Frankie Broek (batterie) et Wim Janssens (basse), membres du groupe Golden Hours.

Une fois le nouveau groupe constitué, les premières démos de Hakon ont été développées pendant une semaine de répétitions intenses, lors d'une rare pause dans son calendrier de tournée chargé avec BJM et Golden Hours à l'époque. Une fois les chansons achevées, le groupe est entré en studio sous la houlette de Torben Utecht et a enregistré en quatre jours, avant d'être masterisé par Ryan Van Kriedt : ‘Nous avons fait cet album relativement vite, car nous avions un délai serré pour le réaliser. C'est aussi un grand soulagement de se rendre compte qu'on a réussi. C'est un album dont nous sommes extrêmement fiers, qui fait avancer le groupe sur le plan artistique.’

Le clip consacré à "Another Time, Another Place" est disponible

 

 

The Third Sound

First light

Écrit par

Il s’agit déjà du cinquième elpee de cette formation établie à Berlin et drivée par l’Islandais Hákon Aðalsteinsson. Non seulement ce dernier avait participé à l’aventure Singapore Sling, mais il collabore régulièrement avec Anton Newcombe, le leader de The Brian Jonestown Massacre, et notamment lors de leurs tournées.

Vous vous doutez donc certainement que la musique de ce band trempe dans le psychédélisme ; mais pas seulement, puisqu’on y retrouve également des éléments gothiques, de post punk et même du phénomène madchester sur « Your love is evol », la basse enivrante et les nappes d’orgue poussiéreuses réveillant le souvenir des Charlatans voire d’Inspiral Carpets.

L’opus s’ouvre par « Tidal wave », un morceau sont le délicieux parfum psyché est libéré par la guitare et les claviers poussiéreux. Mais en général, malgré ces effluves psychédéliques, le climat gothique revient régulièrement à la surface. Et on ne peut alors s’empêcher de penser à Leather Nun. A l’instar de « This is the only way I know », malgré les sonorités de gratte chatoyantes. Faut dire aussi que le baryton désabusé de Hákon n’est pas sans rappeler celui de Jonas Almqvist. Et tout particulièrement sur le plus cool « Hex », un morceau mid tempo tramé sur une très jolie mélodie exécutée à la six cordes. « Not even Jesus » en est un autre exemple, mais ce sont les vocaux (voix masculine et contre-voix féminine) qui font ressortir cette atmosphère ; mais alors dans l’esprit de Sisters of Mercy, l’orgue venimeux et les guitares élégantes assumant l’aspect psychédélique. Psychédélique comme « Stay for another », une piste qui nous entraîne curieusement du côté de la West Coast, fin des 60’s, à l’époque de Quicksilver Messenger Service.

Instrumental de plus de 7’, « Ghost of Memphis » monte lentement en puissance dans une ambiance évanescente, presque fantomatique, avant d’emprunter une cadence hypnotique, réminiscente de « Venus in Furs », grand classique du Velvet Underground.

Si le spectre de Spiritualized plane sur l’épique « Dissociation », l’opus s’achève par « I don’t need anything more », la seule compo sans drums au cours de laquelle le crépusculaire côtoie la lumière céleste…

Un des albums de l’année 2021 !