Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

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Antoine Verhoeven

Antoine Verhoeven

mardi, 29 janvier 2008 01:00

This Gift

Sons and Daughters est né en 2001. A cette époque, Bethel (guitare) and Gow (drums) tournait en compagnie des Zephyrs et d’Arab Strap. Au sein d’un projet en duo. Ils seront ensuite rejoints par Ailidh Lennon, puis par Scott Paterson, et commencent à enregistrer. En 2003, ils concoctent leur premier elpee. Autofinancé il s’intitule « Love the Cup », et paraît sur le label Ba Da Bing Records. Rapidement, ils sont repérés par Domino, où tout commence réellement pour eux. Cette situation leur permet de partager la scène aussi bien avec Morrissey, Throwing Muses ou encore les excellents Franz Ferdinand.

Paru en 2005, « The Repulsion Box » n’avait rencontré qu’un succès mitigé. « This Gift » constitue un chouette cadeau pour le début de cette nouvelle année. Il faut dire que pour enregistrer cet opus, le combo n’a pas lésiné sur les moyens ! Il a ainsi reçu le concours de Bernard Butler (NDR : l’ex guitariste de Suede) à la production.

Dès le début de l’elpee, le son brut digne des meilleures soirées garage donne le ton. « Gift Complex », tube issu de leur troisième essai, constitue d’ailleurs un aperçu très large du style pratiqué par le quatuor de Glasgow. Leur rock bien carré fonctionne à merveille tout au long de l’elpee. On a même parfois envie de pogoter. Le morceau maître allie efficacement les voix d’Adele Bethel et de Scott Paterson, sur un tempo drôlement efficace alimenté par la guitare, la basse et batterie! Rock déjanté, « House In My Head » est encore un titre susceptible de vous lancer dans un pogo. En outre si la guitare est nerveuse, elle alimente une BO fictive, au cours de laquelle, comme lors d’un western, on imagine être à la poursuite des Sioux!

Maintenant, il est vrai que tous les amateurs de garage/rock ne vont pas sauter de joie au plafond. Reprochant même à l’elpee, un certain manque de relief. Personnellement, j’estime qu’il dispense suffisamment d’énergie et de dynamisme pour faire la différence. Maintenant, il est vrai que c’est une question de goût. N’empêche, les nostalgiques de Blondie –et surtout de sa voix– devraient y retrouver leur compte.

mercredi, 06 juillet 2011 20:25

The English Riviera

Metronomy nous avait régalés en accouchant de leur excellent second opus, « Nights Out ». C’était en 2008. Une merveille pop/électro aux sonorités racées tellement évocatrices qu’il était impossible de passer à côté de cette œuvre. L’Anglais Joseph Mount, tête pensante, accompagné de son cousin Oscar Cash, sont désormais responsable d’un des plus grands disques de cette année. Transformé en quatuor pour l’occasion, le combo délivre « The English Riviera », le tant attendu troisième opus considéré par Mount comme ‘La rencontre entre Daft Punk et les Eagles’. En s’intéressant de très près aux enregistrements des 70’s, ce dernier a clairement dicté la tournure de ce disque. On ne s’y méprend pas à l’écoute de « We Broke Free » titre d’ouverture après l’intro éponyme, captivante, laissant les oreilles dans un état léthargique et rêveur. « The Look » change de ton et fait vibrer les pieds par sa rythmique guillerette et constante. Un hymne pop bondissant à la production extraordinaire. Autre point fort, « The Bay » s’offre comme un tube addictif d’une instabilité jouissive. Basse funk, claviers rétros et beat démentielle, on plonge la tête première. Enfin, la traversée de l’English Riviera se termine en beauté par « Love Underlined ». Symphonie aux allures nu-disco. Avec en guise d’ecstasy, une basse frissonnante qui relève du génie.

   A l’instar d’un LCD Soundsystem, Metronomy fait partie de ces groupes capables de pondre trois grands albums. La différence c’est que Joseph Mount & Co n’a pas encore parlé de retraite. C’est une excellente nouvelle, car des disques de cette trempe, on en demande encore !

 

A l’instar de Fela Kuti au Nigéria, Ebo Taylor est un véritable Dieu chez lui, au Ghana. Véritable institution du high-life, un style lié au colonialisme fusionnant guitares portugaises, fanfares, rythmiques africaines et calypso caribéenne. C’est durant les années 50 et 60 que ce guitariste hors pair est parvenu à faire trembler le Ghana au son de sa musique endiablée teintée d’afrobeat.

Parti étudier à Londres en 1962, Ebo Taylor fonde le Blackstar Highlife Band et tente d’y propager des semences de jazz. De retour au pays, le monde s’arrache les services de Taylor. Il devient alors très vite arrangeur et producteur pour le label Essiebons.

En 2010, Strut publiait « Love And Death », dernier album studio d’Ebo Taylor composé, disait-il, pour promouvoir l’afrobeat et perpétuer l’héritage de Fela Kuti. C’est désormais toujours au sein de l’écurie teutonne que le Ghanéen sort cette double compilation réunissant ses plus beaux succès récoltés entre 1973 et 1980.

« Life Stories : Highlife and Afrobeat Classics 1973-1980 » comble les tympans des soiffards en manque d’afrobeat et de rythmiques chaudes comme le soleil. Sur une période de 7 ans, Ebo Taylor a réussi à se surpasser jusqu’à obtenir une notoriété internationale. Pour preuve, même l’infect Usher a réussi à sampler un riff de « Heaven » pour son titre abominable « She Don’t Know » en compagnie de Ludacris. Mais bon, ça c’est pour la petite info. Car sur cette double plaque, qu’il soit en solo ou au sein des ses formations telles que The Apagya Showband ou encore Super Sounds Namba, Ebo Taylor range vite Usher au stade de vulgaire chanteur. C’est maintenant au Ghana qu’il faut se tourner car les pépites afrobeat se succèdent sans jamais que le cœur ne cesse de virevolter au son des guitares catchy et des cuivres soufflant les plus belles mélodies entre jazz et musique typique du pays des Blackstars.

En Afrique, Ebo Taylor est devenu un artiste incontournable, au même titre que Manu Dibango. Riche pour ses grands moments de musique, « Life Stories » est officiellement la bande son de l’été !

La salsa, on l’aime ou on ne l’aime pas. Modérément, c’est possible. Mais sans tourner autour du pot, la musique latine a très vite tendance à pousser les nerfs à bout. Néanmoins, il est tout de même nécessaire de rendre hommage à une grande institution de la salsa. Le label newyorkais Fania Records a eu droit à son heure de gloire. Car oui, l’écurie latine de la Grande Pomme est une légende qui a fait chavirer les communautés du Spanish Harlem en traversant le tout New York ; une écurie fondée en 1964 par Johnny Pacheco, suite aux nombreuses désillusions vécues auprès de son ancienne maison de disques. Johnny s’associe à son avocat et ensuite, il fonde Fania, nom issu d’une composition de Reinaldo Bolanos. Très vite la salsa de chez Fania sonne différemment des autres. Les jeunes musiciens Nu Yorican (comme on les appelle là-bas) sont davantage influencés par le twist, le doo-wop ou encore le R&B de la Motown. Les fusions latines sont d’ailleurs palpables dès la première vague d’artistes signée sur le label. Y militent alors, entre autres, Louie Ramirez, Bobby Valentin, l’excellent Joe Bataan ou encore le roi des congas, Ray Barretto.

Strut lance donc la double compilation « Fania Records 1964-1980 : The Original Sound of Latin New York ». On y retrouve un historique des artistes signés sur cette écurie, durant les 16 années où il n’y avait aucune concurrence. Les titres parlent d’eux même. Les débuts de Johnny Pacheco se mêlent aux collaborations mythiques d’artistes tels que Willie Colon, Hector Lavoe, etc. Le Fania All-Stars, orchestre réunissant les meilleurs musiciens du label tient bien sa place sur cette compilation. Tout comme Joe Bataan ou Ray Barretto.

Des tracks riches, c’est garanti. Mais un disque parfois barbant si l’on n’apprécie que moyennement la salsa. Néanmoins, ces deux plaques peuvent, les yeux fermés, toucher le cœur et les tympans des mordus de sensations latines. Chez Strut, rien n’est à jeter !

 

mercredi, 04 mai 2011 17:37

Dennis Coffey

Le légendaire guitariste funk Dennis Coffey est de retour. Figure immense des Funk Brothers, le backing band de la Motown, on lui doit des riffs endiablés sous toutes les formes. De son immortel « Scorpio » (maintes fois samplé) en passant par ses multiples collaborations musicales avec des artistes tels que Funkadelic ou encore The Temptations, l’Américain originaire de Détroit est devenu le premier blanc à participer à la mythique émission télévisée « Soul Train ». De son style de jeu, on retiendra surtout un côté brut et des sonorités heavy qu’il injectait dans des compositions soul et R&B.

Toujours au taquet, le label Strut est fier de pondre la dernière galette studio de Coffey. Et autant être franc, à 71 piges, Dennis Coffey a toujours une pêche de dingue. Album de collaborations, on retrouve après le groovy « 7th Galaxy » des vocalistes tels que Fanny Franklin pour le remuant « Don’t Knock My Love ». Sans exagérer sur ses cordes, Coffey brûle sa Gibson au fur et à mesure que les tracks progressent. C’est également le cas sur la pépite « Somebody’s Been Sleeping » où les cuivres bouillants se fondent à la voix impeccable de Lisa Kekaula de la formation de The Bellrays. Enfin, imprévisible, le guitariste partage un duo avec l’Ecossais Paolo Nutini. Un titre entre rock et blues sauvage. Un morceau finalement évocateur du jeu de guitare souvent distordu, mais excellent de Sir Coffey. Une bombe funk à ne manquer sous aucun prétexte ! 

 

mercredi, 20 avril 2011 22:32

Porcelain Opera

Versatile, l’Américain Jeff Witscher est un personnage très compliqué à cerner. Les spécialistes se perdent souvent sous la foison de ses pseudonymes et nombreuses collaborations musicales. Cette fois-ci, c’est sous le nom de Rene Hell que l’électronicien milite. On ne cherche pas à savoir pourquoi ; mais en compagnie du copain Jeff, les pistes sont automatiquement brouillées. Tout comme l’étendue très vague de sa nouvelle plaque aux reflets cosmiques. « Porcelain Opera » nous invite à pénétrer dans une autre dimension. Et autant le dire franchement, cet espace où les synthés analogiques et les variations de fréquences se marient aux bruitages et bidouillages de câbles, se révèle vraiment soporifique. On n’en tire rien de jouissif, et les phases expérimentales proposées ne sont pas neuves. Pourquoi perdre autant de temps en pondant ces fioritures ? Personne ne le sait et je doute même de l’honnêteté de Witscher. Parce qu’un disque où il ne se passe rien, excepté des bruits de navette spatiale, c’est un peu prendre les gens pour des truffes. Qu’il y reste dans sa dimension !

 

mercredi, 30 mars 2011 19:57

Decontrol

Depuis « Subculture »,  leur première plaque à l’écho retentissant, les Belges de The Subs ont parcouru le monde entier pour clamer haut et fort leurs hymnes électro. Souvent comparé à Soulwax (ils viennent de Gand également), le trio composé de Papillon, DJ Tonic et Luca Di Ferdinando suivent, faut-il encore le préciser, la voie de l’électro hard tech déjà tracé par d’autres artistes (Justice, Boys Noize, MSTRKRFT, etc.). Leur nouvelle galette, « Decontrol », le démontre ; et chez The Subs on suit le mouvement sans rien changer. Parce que pour The Subs, l’originalité n’est pas vraiment leur préoccupation première, le band préférant gagner sa vie en lâchant des beats bien bourrins !

« The Face Of The Planet » ouvre le bal. Ca turbine sec dès l’entame et très vite on se sent enfermé dans une spirale infernale aux sonorités grasses et sans finesses. « Hannibal and the Battle Of Zama » place The Subs sur la plus haute marche du podium dans la catégorie ‘Copier/Coller’. Une entame péplum à la Justice et une basse également copiée sur le duo parisien (la distorsion en moins). Pas sûr que Justice soit pourtant un modèle d’inspiration. Faut croire que dans cette grande famille, on aime tout partager. C’est beau la fraternité.

Bref, The Subs pue la défaite à plein nez et « Decontrol » prouve surtout qu’il est un album lambda et sans âme. Parfaitement représentatif de la scène électro punk actuelle…

 

mercredi, 23 mars 2011 20:59

We’re New Here

Rencontre improbable au sein de l’univers de la musique. Jamie, claviériste et producteur du buzz de l’année 2010, The xx, s’est associé au revenant et celui que l’on donnait tous pour mort, le légendaire Gil Scott-Heron. Après avoir commis l’exceptionnel « I’m New Here », qui replaçait Heron sur le droit chemin, le jeune et talentueux Jamie Smith s’est mis dans la tête de reconstruire le chef-d’œuvre du roi du spoken word. En recomposant les mélodies, le jeune Briton s’est aventuré sur un terrain miné. Finalement le prodige s’en sort sans encombre.

Suite à « I’m New Here », caractérisé par son intro lyrique et au cours duquel la voix enfumée du New yorkais se pose admirablement sur des sonorités aux réverbérations engagées, « Home » flirte avec des beats dubesques et minimalistes créant ainsi des effets sombres tout à la gloire des deux artistes. La pépite « NY Is Killing Me » n’est pas sans rappeler Skream ou encore Benga ; et enfin beaucoup plus pop et rythmique, « I’ll Take Care Of U » est à l’opposé de Gil Scott-Heron, un titre au groove remuant et synonyme d’espoir.

Jamie xx réalise là un beau coup. Ses remixes restent sobres et le fil conducteur n’est jamais perdu. Gil Scott-Heron est bien cerné, une situation qui semblait pourtant utopique. Alors rien que pour ça, respect !

mercredi, 23 mars 2011 20:45

Fail Forever (Ep)

Le label teuton !K7 excelle lors de la confection de ses glorieuses compilations « DJ Kicks ». Par contre, lorsque l’écurie décide de balancer un artiste dans la spirale de l’électro, généralement, elle se plante. Et la réponse à ce phénomène relève du pur mystère. Dernier cas en date, When The Saints Go Machine. Un quatuor danois électro/pop. Faut quand même savoir que WSGM est respecté chez eux. Considérée comme la meilleure révélation de l’année 2009, par une radio danoise, la bande à Nikolaj Manuel Vonsild a mis les bouchées doubles, en cette année 2011. Et avant de voir débarquer leur premier elpee, le combo a accouché de « Fail Forever », un maxi d’honnête facture, qui possède quand même toutes les chances de se faire une petite place au chaud dans le monde analogique. Malgré la voix irritante, on passe en revue les sonorités déjà entendues mais bien ficelées. Par contre, on se marre sur les vocodeurs et les petits chants en canon cul-cul-la-praline. Et finalement, la direction empruntée semble parfois indécise. Ce qui a le don d’agacer. On se réjouit néanmoins sur « Pinned » et « You Or The Gang » qui sont les seuls et rares moments forts de la galette. A écouter en se forçant un peu. Et ça c’est dommage.

mercredi, 16 mars 2011 22:28

Lefto & Simbad : Worlwide Family Volume 1

L’excellent producteur Gilles Peterson est plus que jamais présent pour nous inviter à découvrir le beat parfait. Après avoir publié sa superbe compilation « Gilles Peterson Presents Worldwide : Celebration Of His Syndicated Radio Show », chez BBE, c’est au tour de son incontournable écurie Brownwood Recordings de régaler les mélomanes en recherche de nouvelles sonorités. Sa dernière compile, « Worldwide Family », dont le nom est tiré du festival organisé par Peterson, le ‘Worldwide Festival’, est encore un bel exemple d’élan de générosité. A la conception, ce sont ses deux meilleurs représentants, Lefto & Simbad, qui s’y prêtent afin d’illustrer de la manière la plus fidèle le style de festival proposé. Ces deux DJ’s ne sont pas inconnus. Lefto est belge. Il anime l’émission urbaine ‘De Hop’ sur Studio Brussel. Il est également le programmateur de la scène hip hop/funk pour le festival de Dour. Son acolyte Simbad est franco-londonien. DJ et producteur, il tourne sans cesse à travers le monde et a collaboré avec Bugz In The Attic, Robert Owens ou encore Tony Allen.

« Lefto & Simbad : Worlwide Family Volume 1 » se perd entre hip-hop, R&B, dubstep et électro. Tous les genres se confondent. Les nationalités également ; car à la loupe, on constate que toutes les productions viennent de pays tous différents. On y retrouve entre autres Brassroots d’Angleterre, Karlmarx de Nouvelle Zélande ou encore Kalbata d’Israël, pour ne citer qu’eux. L’éclectisme est donc assuré dans tous les sens du terme et sur les 27 titres tout le monde peut y trouver son plaisir. Même si d’un point de vue personnel quelques tracks au son down tempo sentent le flan (I.N.T. et son « Rawfunk »), on reste surpris par des titres qualitatifs à l’instar de « Good Life » de Brassroots, une reprise de Inner City, combo house américain des 80’s, à qui l’on doit le fameux son de Détroit.

L’album recèle donc quelques belles recettes. Chez Peterson, il y en a décidemment pour tous les goûts ! On ne s’en plaindra pas !

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