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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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Eric Ferrante

Eric Ferrante

“Rave Tapes”, 8ème  album du band écossais le plus célèbre de la planète post-rock, sortira mardi le 21 prochain. Et pour fêter le quasi 20ème anniversaire de « Mogwai », le célèbre label indépendant de Seattle Sub Pop vous offre son écoute intégrale sur Soundcloud. 

Un groupe qui ne prend pas une ride. Près de 20 ans de voyages atmosphériques obscurs et spectraux, de sons inédits qui oscillent dans le temps sans perte d’identité musicale, de vitesse, de qualité.

Cliquez et lévitez : https://soundcloud.com/rock-action-records/sets/mogwai-rave-tapes/s-Xg3A4

Tracklisting :

01 Heard About You Last Night
02 Simon Ferocious
03 Remurdered
04 Hexon Bogon
05 Repelish
06 Master Card
07 Deesh
08 Blues Hour
09 No Medecine For Regret
10 The Lord Is Out Of Control

« Mogwai » se produira le mardi 2 février prochain à l’Ancienne Belgique de Bruxelles.

 

mercredi, 18 décembre 2013 17:19

Mort d’un illustre inconnu

Dimanche 1er décembre 2013, Martin Sharp s’en allait définitivement, victime d’un emphysème pulmonaire. De ce côté-ci de la vie, il manquait d’air cruellement. L’aiguille de son cadran s’est arrêtée brusquement sur le 71. Septante et un ans au compteur de sa vie. Tout compte fait, il aura pris son temps. Ceux qui lui ressemblaient et l’avaient précédé sont des météores, comme Van Gogh, Lautréamont, Rimbaud ou encore Baudelaire. Il s’en est allé sans bruit et sans tapage médiatique. En dehors de l’Australie où l’artiste est né en 1942, un article du New York Times, un article du Monde et de la Libre. Dans la rubrique ad hoc. Et c’est à peu près tout… Certes, les journaux évoqués sont plutôt prestigieux mais le silence épais et soutenu nous interpelle. Martin Sharp n’était-il pas l’un des graphistes les plus doués de notre temps ? Lequel de nos contemporains, à moins d’avoir vécu dans une grotte à mille pieds sous terre et en retrait du monde, peut encore ignorer ses illustrations sous LSD, ses images psychédéliques, ses profanations de l’art classique (de la Joconde aux fresques de la Chapelle Sixtine), son goût prononcé pour l’obscène, le blasphème et la provocation, ses passages par la case prison… Certes, on ne le pleurera guère dans les chaumières de la censure. Les censeurs de tout poil pourront dormir tranquilles. Désormais.

Requiem pour les adeptes de l’ordre définitif, établi sur le roc et une bonne fois pour toutes. Pour les inconditionnels de la fadeur du politiquement correct, du prêt à penser, du prêt à vivre, de la décence, du ronron de la bonne conscience… Accorde-leur le repos éternel, Martin Sharp. Tu peux leur faire confiance, ils n’iront pas cracher sur ta tombe à l’autre bout du monde. Ils t’oublieront. Pour l’instant. Profil bas. La tolérance ? Il y a des maisons pour ça ! (P. Claudel). Toi, le subversif, te voilà confiné, assigné définitivement à résidence. Aucune visite n’est permise. Et tu resteras seul. Recouvert du linceul tissé par le silence. Dans le noir absolu. Toi qui aimais avec passion l’intensité de la couleur et ses stridences et l’orgasme visuel qu’elles pouvaient susciter. Sous l’égide de Van Gogh, dans cette Yellow House ouverte à tous les vents que le regard du peintre ensoleillait encore en te tendant l’oreille pour qu’enfin on l’écoute, tu cherchais à saisir la haute note chromatique où l’exister prendrait un sens vibratoire nouveau. Un contresens ou une entorse à la flagrance. Tu as touché du doigt l’incandescence des paradis artificiels.  

Graphiste/illustrateur, poète, songwriter, rédacteur du sulfureux magazine ‘Oz’ qu’il a créé au début des sixties avec deux autres comparses, Richard Neville et Richard Walsh, Martin Sharp a mené tambour battant sa révolution incendiaire sur tous les fronts sensibles : les drogues, l’homosexualité, la brutalité policière, l’avortement, le racisme ou la guerre du Vietnam. Tout y était dit sans tabous, écrit au vitriol. Des couvertures jugées obscènes –âmes sensibles s’abstenir– et passage obligé par la case prison. Départ pour l’Angleterre, une nouvelle vie, un nouvel ‘Oz’ dont la ligne éditoriale reste à peu près la même. Le ‘London Oz’, tout aussi sulfureux, que rattrape la censure. Non, il ne lâchera rien. Une nouvelle peine de prison est prononcée qu’il ne purgera pas. Mais, sous haute surveillance, le magazine ne s’en remettra pas… Il rend son dernier souffle en novembre 1974.

Parallèlement à la maquette du magazine, Martin Sharp réalise de nombreuses pochettes de disque pour des artistes rock de cette époque. C’est ainsi qu’il conçoit celle, devenue célèbre, du fameux « Disraeli Gears », disque gravé par le groupe The Cream en 1967. Crée de nombreux collages et peintures, mêlant couleurs fluorescentes, trip sous acide et références vicelardes aux Beaux-Arts. Il campe les icônes de la planète rock, tels Bob Dylan, Jimi Hendrix ou Mick Jagger, au sein de paysages hallucinés qui restent, à tout jamais, inscrits dans les mémoires.

L’artiste passe à autre chose.  Période copier/coller. Il conçoit un ouvrage miniature composé de 36 collages en couleurs issus des livres d’art. Il y suggère des histoires insolites, mêlant les œuvres de Magritte et Van Gogh, Matisse et Magritte, Botticelli et Picasso dans des images empreintes d’iridescences poétiques.

Rétif à la mouvance, il restera une figure incontournable de l’underground, de l’avant-garde, de la contre-culture des sixties dont il sera le chantre incontesté.

Après la création d’une œuvre au noir au parfum de scandale, bariolée, sous LSD, de mille feux phosphorescents qui blessent encore nos rétines, certes, tu ne seras pas mort en odeur de sainteté, Martin Sharp. Mais tu es de ces dieux qui peuplent nos Olympes. Toi qui as pris des licences avec la bienséance de ce bas monde. Nous t’aimons imparfait comme l’ont été les immortels.  

Sous le ciel incandescent déserté par le divin, que la terre te soit légère.

http://www.martin-sharp.com/

 

 

 

mercredi, 18 décembre 2013 10:48

Exclusif : Cantat face caméra

Passons la polémique. L’horrible. L’indicible. L’affaire est désormais histoire. Une histoire soldée. Au-delà des maux, les mots, la musique. Une stratégie marketing ou une renaissance musicale ? Peu importe. L’« Horizons » n’échappe peut-être pas à la tragédie vécue en son âme et sa chair mais tend à tourner la page, avec humilité. 10 ans de dommages collatéraux, de souffrances indicibles. Loin de l’Art vos rancœurs ! Les deux registres ne sont pas compatibles. Il est temps de rendre vie (et peut-être justice) à cette affaire sordide.

Loin des discours tenus lors de sa première interview accordée aux Inrockuptibles à la fin du mois d'octobre, dans laquelle il revenait longuement sur la nuit du drame, avouant même avoir pensé à se ‘flinguer’. Moment pendant lequel il déclarait : ‘rêver m’est impossible’. Maintenant, loin du déni, conscient de l’irréparable, cet homme se prend à nouveau à rêver. Un rêve composé de son et de lumière. Bertrand Cantat affronte l’avenir et le regarde droit dans les yeux. Il est debout face au destin, évoque peu le passé. Un homme qui veut simplement (re)vivre à travers son art. Point. Passer à autre chose.

Lors de cette interview exclusive sur France Bleu Gironde, donnée à l'issue d'une séance de répétition à Bordeaux, l'ancien leader de Noir Désir évoque son bonheur retrouvé de musicien. On y retrouve un homme qui ne renie rien, mais qui ose renaître de sa mort. Renaître de ses cendres, tel le phénix. Il ose enfin sourire et rêver de nouveau. Rien n’est jamais définitif. Qui pourrait le condamner de vouloir vivre ? 

Liste en boule, au panier… Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient) : http://www.dailymotion.com/video/x18d41q_rencontre-avec-bertrand-cantat-et-pascal-humbert-du-groupe-detroit_news

A la mémoire de Marie Trintignant.

 

mercredi, 18 décembre 2013 10:48

José González fait son cinéma

Mieux connu sous le nom de son side project Junip, le talentueux et prolifique chanteur/compositeur suédois recouvre son nom d’origine pour devenir l’acteur principal de la bande originale du film The Secret Life Of Walter Mitty de Ben Stiller (sortie prévue le 1er janvier 2014).

Outre les standard de González et de Junip, ce disque nous offre une nouvelle perle du chanteur scandinave : « Stay Alive » (paroles : Ryan Adams).

Admirables morceau et vidéo, sous forme de synopsis, qui pourraient facilement tenir tête à la  bande annonce du dernier long métrage du réalisateur américain.

Jugez-en par vous-même :

Clip de « Stay Alive » : http://youtu.be/NucJk8TxyRg

Trailer official: http://youtu.be/E_ZLaatXRBc

Bande originale disponible dès aujourd’hui, ici

Track listing:
 

1. José González "Step Out"
2. Of Monsters and Men "Dirty Paws"
3. José González "Stay Alive"
4. Junip "Far Away"
5. Junip "Don't Let It Pass"
6. Rogue Wave "Lake Michigan"
7. Jack Johnson "Escape (The Pina Colada Song)"
8. Bahamas featuring The Weather Station "Don't You Want Me"
9. Rogue Valley "The Wolves & The Ravens"
10. David Bowie "Space Oddity (Mitty Mix)" Featuring Kristen Wiig
11. José González "#9 Dream"
12. Grace Mitchell "Maneater"

 

mardi, 17 décembre 2013 20:17

Premier album solo pour Damon Albarn

Damon Albarn, leader incontestable du groupe Blur, annonce la sortie de son premier album solo à travers un teaser rétrospectif. Un kaléidoscope furtif retraçant la carrière du musicien londonien sur lequel s’illuminent et s’éclipsent des clips, des séquences studio, des extraits live… 2 minutes mettant en lumière la riche carrière de Sir Albarn. Une vidéo qui se termine sur quelques accords de piano et une impulsion électronique statique donnant un aperçu énigmatique de cet album solo dont la sortie est prévue pour 2014.

Après une longue tournée internationale en 2013 sous le drapeau Blur, le nébuleux chanteur du band britannique n’avait rien laissé transpirer de ce nouveau projet solo. Il avait évoqué tout au plus une hypothétique reformation de Blur fin 2013. Retour de situation, il viendra donc seul en 2014.

Seuls indices révélés, pour édifier la structure de ce premier opus solo teinté de couleurs soul-folk, l’artiste sera assisté par Richard Russel, grand chef de la maison de disques XL Records, qui s’occupera exclusivement de la section rythmique. Pour le reste, tout est de fabrication Albarn.

Rétrospective : http://bcove.me/cyyr9jnv

 

mercredi, 11 décembre 2013 11:45

Stupeur et tremblements sur la planète shoegaze

Lorsque « Swerverdriver » avait livré un nouveau morceau inédit sur le plateau TV de Jimmy Fallon l’année dernière, après 15 ans d’absence, les demi-dieux shoegaze des 90’s avaient déjà surpris le monde de la musique.

Nouveau coup de théâtre, ce 9 décembre, avec la sortie d’une nouvelle version studio de « Deep Wound » téléchargeable sur Itunes, Bandcamp, Amazon et Google Play. Un nouveau single disponible en deux versions (face A – face B). Une face A aux mélodies ‘Swervedriver’ classiques et une face B à la ligne de conduite davantage Krautrock, secouée par les soli nerveux d’Adam Franklin. Un titre co-mixé par Mark Gardener de Ride - présent également sur les chœurs de la face A.

Un retour studio remarqué également grâce à la présence du batteur new-yorkais Mickey Jones qui aurait imprimé une nouvelle impulsion créatrice et aurait motivé le groupe d’Oxford à réaliser un 5ème album studio qui devrait voir le jour dans le courant 2014.

Nouveau single et nouvelle vidéo à consulter, ici : http://www.youtube.com/watch?v=Sc8vJFBIvRg

 

 

jeudi, 05 décembre 2013 02:00

Coup de barre…

Non, non, vous ne rêvez pas : Girls Against Boys existe encore et nous revient, après 11 ans de mutisme ; il a même sorti un Ep 5 titres. Intitulé « Ghost List », il est disponible sur le site de téléchargement légal Epitonic. Une bonne occasion pour le quatuor noise-rock américain de rejoindre la longue liste des groupes ‘dinosaures’ sortis de leur longue retraite pour nous rebalancer leurs vieux tubes assaisonnés et relevés de quelques ‘nouveautés’. Par nouveautés, vous entendrez, bien évidemment, nouveaux morceaux et non révolution sonique et structurelle.
Une légère parenthèse (certainement lucrative) pour Scott McCloud dans son projet personnel « Paramount Styles » et une démarche sans prise de risque pour le leader du band. Car cette formule continue de réunir une masse considérable de nostalgiques venus écouter une musique familière, celle qu’ils connaissent et aiment déjà. Bref, il ne fallait pas s’attendre à de grandes surprises ou de grandes révolutions sonores ce jeudi soir à l’Atelier 210 lors du set livré par GVSB face à un public d’amateurs conquis d’avance.

En effet, alors qu’une tempête sévère s’abat sur la capitale, le public ne se prive pourtant pas de venir physiquement et chaleureusement remplir le parterre du 210 pour s’agiter sur les tubes décennaux du groupe de Washington. Un quatuor identique à l’original, chant/guitare, 2 basses (plus un clavier additionnel pour Johnny Temple) et une batterie.                                                      

Une setlist généreuse de 12 morceaux (+ 2 rappels) qui va déballer rapidement sa discographie classique, réchauffer la salle dès le deuxième titre « Super-Fire », et confirmer ces excellentes dispositions par « Cash Machine » ainsi que le toujours très énergique « Bulletproof Cupid », excité d’un clavier plutôt furieux.
 

Pourtant, l’intensité baisse assez rapidement. La voix grave, fatiguée de Scott McCloud devient progressivement monotone et glace l’auditoire d’une certaine lassitude. Un band en crise de fatigue ? Un son parfois hasardeux et étouffé ? Soit. Un concert en perte de vitesse et d’énergie pendant son voyage sonore. Soulignons que GVSB enfile les concerts sur une longue durée et ne peut humainement garder un dynamisme perpétuel et au beau fixe. Avant-hier, excellent dans la mythique salle Electric Ballroom de Londres ; hier, au 4AD de Diksmuide et demain à Zagreb. Ce soir, il faut l’avouer, il manque parfois de mordant.

Néanmoins, le band relève la tête en fin de parcours lors de l’efficace « Diamond Life » issu de son dernier Ep. Et jette un dernier coup de nerf sur le très bon « Kill The Sex Player ». Dernier effort enfin destiné aux aficionados, l’inévitable « She Lost Control » de Joy Division et « Rockets Are Red », morceau vieux de plus de 20 ans, en rappel.

Un retour inattendu de Girls Against Boys, sans grand éclat, plutôt réservé aux fans de la première heure. 

Autumn Falls

(Organisation Atelier 210 + Toutpartout) 

 

dimanche, 11 août 2013 03:00

Sziget Festival 2013 : dimanche 11 août

Le cinquième jour du festival est plutôt propice à la détente. Un jour où l’on flâne, où il nous est loisible de faire des découvertes, outre celles que nous offrent les grandes scènes. Deux immanquables figurent cependant au programme du jour : Franz Ferdinand et Tame Impala…

Day 5

Et, pour commencer ce dernier jour sur l’île, nous assistons à la prestation de Figli De Madre Ignota, un groupe italien qui pratique du Spaghetti Balkan. C’et ainsi qu’il définit son style, c’est-à-dire une mixture de klezmer et de musique rom, le tout soutenu par un brass band et tamisé de folklore italien. Une mise en scène divertissante et une expression sonore pluriculturelle, marques de fabrique constantes de la programmation du 2013 qui, une fois de plus, va remuer la foule.

L’un des concerts les plus attendus du Sziget a failli être annulé pour quelques cacahuètes qui ont provoqué une violente réaction allergène chez Alex Capranos, le leader du combo Franz Ferdinand. Allergique aux arachides, ce dernier aurait été assommé pendant près d’une heure avant le concert. Plus de peur que de mal. Tout est vite rentré dans l’ordre et le groupe portant, par un étrange concours de circonstances, le patronyme de l'Archiduc François-Ferdinand d'Autriche (Franz Ferdinand en allemand), a enfin pu se produire.

C’est, en effet, au Sziget que le quatuor écossais a choisi de venir présenter en exclusivité les premiers morceaux de son quatrième album, « Right Thoughts, Right Words, Right Action », dont la date de sortie est prévue pour le 26 août prochain. Un festival particulièrement apprécié par le combo glaswégien qui va souligner, en direct, son affection privilégiée pour ses qualités croissante d’organisation. Un troisième passage pour le groupe sur l’île de la Liberté qui ne manquera pas de se faire remarquer.

Pendant toute la prestation, ils vont régner, dans toute leur splendeur, sur cette île baignée par les eaux du Danube. Le public subjugué, assujetti, s’est régalé, de bout en bout, du show offert par les Ecossais. Les festivaliers les célébraient à leur manière en dansant sans arrêt. Un concert original au cours duquel le band a livré du nouveau sans oublier les classiques. En effet, outre quatre nouveaux titres, « Right Action », « Love Illumination », « Stand On The Horizon » et le très étonnant funk/hip-hop « Evil Eye », les quatre musiciens ont pris beaucoup de plaisir à revisiter leur répertoire de manière originale (« Michael », « Take Me Out », « Outsiders »), parfois avec une pointe d’improvisation dédiée au public hongrois sur « Do You Want To ». Sans oublier la reprise de Donna Summer (« I Feel Love ») et quatre généreux rappels (« Jacqueline », « The Fallen », « Goodbye Lovers & Friends », « Uysses »), end of the story. Tous les ingrédients pour plaire et faire le bonheur du public. Bref, les spectateurs n’ont pas été déçus.

Et puisqu’on parle de déception, le concert d’Empire of the Sun sera exemplaire, à cet égard. Le prototype même du show où se conjuguent divers facteurs pour vous pourrir la fête. Des impondérables qui font que ça foire irrémédiablement. Un agent de sécurité qui se fait remarquer par son excès de zèle et vous met des entraves pour entrer dans la fosse, une tente plus adaptée à la techno qu’à la pop électronique, une sensation d’étouffement qui vous incite à jeter l’éponge pour rejoindre au plus vite le concert suivant. Sorry, les gars. Ce sont des choses qui arrivent. 

En revanche, Mika (samedi) et David Guetta (dimanche) pour clore les deux dernières soirées de la Pop-Rock Main Stage posent, à mon sens, un gros problème de programmation.

Il est vrai que le plus grand fouteur de (gueule) disque le mieux payé du monde avait sorti son artillerie lourde pour essayer de noyer le son. Une mise en scène impressionnante : jeu de lumières hallucinant, pyrotechnie digne des plus grosses ferias ibériques… Un visuel qui donnerait presqu’envie de rester pour terminer ces 7 jours de fêtes… si l’on coupait le son !!!

Une plaine noire de monde (le site accueillait plus de 50 000 personnes sous piles électriques) qui, fort heureusement, nous a offert le luxe d’aller voir en parallèle les Australiens de Tame Impala, sous l’A38, dans des conditions optimales.

Les premiers cris perçus sous ce chapiteau, lors de notre arrivée, sont ceux d’un public enthousiaste qui hurle en chœur un joyeux ‘Fuck David Guetta! Fuck David Guetta!’. Chacun son école !

Il faut dire qu’après avoir participé aux plus gros festivals du monde et avoir reçu des critiques unanimement positives, Tame Impala fait partie de ces groupes ou artistes les plus remarqués en ‘live’, lors de cette année 2013 (NDR : coupable d’un concert exceptionnel au Primavera Sound de Barcelone !) Une musique rock psychédélique aux visions futuristes qui passionne et hypnotise l’auditoire. Les lignes sont floues, chaque note est un road trip musical passant des sixties à aujourd’hui. Les cinq Australiens se servent de guitares et de claviers cosmiques pour créer des atmosphères visionnaires. Des atmosphères tout en puissance qui ne sacrifient pas le subtil. Un son onirique sublimé d’un délicieux visuel hallucinogène qui pousse le spectateur au voyage. Un voyage garanti sans LSD !

Plus tard, un retour sous l’A38 s’impose pour écouter le ‘live’ électro de notre compatriote anversois Boris Daenen aka Netsky. Lieu où son Drum & Bass et son liquid funk ont royalement bouté le feu. 

Un tour encore par l’Ambient Tent, un chapiteau idéal pour se détendre et se reposer avant d’attaquer la Roma Tent où le concert des Serbes de Slobodan Salijevic Orkestra transforme de nouveau la tente tzigane en une authentique et interminable fête. Un bel exemple de convivialité et de variété souhaitée par l’organisation du prestigieux festival. Un endroit où il fait bon vivre.

À l’année prochaine.

(Voir aussi notre section photos ici)

 

 

 

 

samedi, 10 août 2013 03:00

Sziget Festival 2013 : samedi 10 août

Day 4

Enfin un temps propice et idéal pour profiter pleinement de la journée. Ce samedi, une conférence de presse internationale évoque le parcours des vingt ans du festival, son évolution, ses mutations ainsi que sa croissance atypique depuis la mythique et fondatrice réunion de jeunes Hongrois jusqu’à son extraordinaire métamorphose en un évènement international majeur. Une affluence record de 380 000 spectateurs sont venus du monde entier pour, lors d’une semaine fraternelle, devenir les citoyens de l’île de la Liberté. Un beau rêve qui s’est pleinement réalisé.

Alors que l’orage et le vent ont frappé la capitale hongroise la veille, une journée plus respirable nous attend sur l’Ile d’Óbudai. Une île qui, sur papier, doit résonner d’accents locaux, une journée où les musiques de l’Est et d’Europe centrale seront mises à l’honneur. Certainement le jour où l’assistance se révèlera la plus dense aux alentours des scènes pour accueillir les deux événements du jour, le ska-punk–rock des Russes de Leningrad et le nu jazz des Autrichiens de Parov Stelar Band. Une journée aux couleurs hautement exotiques !

La revue de presse se poursuit alors que commence le concert d’Enter Shikari. Le groupe britannique se produit, cette année, sur le podium principal devant un public impatient de retrouver les membres hyperactifs du combo de Hertfordshire. Encore un croisement insolite entre le post-hardcore, le screamo, le punk et l'electro. Décidément, les temps sont aux chimères mythologiques, vous savez bien, ces créatures improbables à tête d’homme, aux ailes d’aigle, au corps de lion… Bref, les comparses sont increvables. Leur énergie volcanique dynamise la foule. Une excellente option pour faire le plein d’énergie et poursuivre en pleine forme cet avant-dernier jour du festival.

Sur le podium A38, c’est une force d’un tout autre type qui prend corps en la présence et médiation de Nneka, la minuscule chanteuse nigérienne qui réside à Hambourg. Une énergie plus subtile mais infrangible ; celle qui émeut jusqu’aux tréfonds, remue les cœurs et les âmes. Cette puissance intérieure touche infailliblement les milliers de spectateurs qui ont le privilège d’assister à chacun de ses concerts. Probablement le type d’artiste sur lequel repose le futur de la World Music. Créer son propre style en combinant les sons et les rythmes distincts de la musique noire : Soul, Jazz, Reggae, Dub, Afrobeat, R’n’B, Hip-Hop... sans heurts et sans fractures ; ce qui tient de la gageure. Nneka y parvient aisément et magistralement. 

Journée, comme je l’ai évoqué, consacrée essentiellement aux musiques de l’Europe Centrale et de l’Est.

Ce sont pourtant des Britanniques qui ouvrent les hostilités sur la main stage : Editors. Sans surprise, sa prestation souffre cruellement d’un manque d’originalité et nous offre une setlist habituelle. Elle fait la part belle à un dernier album bien trop conventionnel tout en s’éloignant de la beauté obscure des premiers opus. Quelques titres comme « An End Has A Start » ou encore « Papillon », qui avaient littéralement squatté le cœur des Belges en 2009, viennent trop rarement chatouiller les sensibilités ou secouer le public. On a même l’impression que le combo insulaire navigue à mille lieues de son auditoire. Un concert fatigué qui peine à franchir le mur du frontstage.

Changement de décor pour se rendre rapidement sous l’A38, la tente voisine du podium principal qui accueille généralement les groupes les plus alternatifs du festival. Un décor soyeux, cotonneux dans lequel peu de festivaliers sont venus se frotter. Celui du monde trip hop de l’Islandaise Emilíana Torrini. Notamment connue pour son tube « Jungle Drum » et le morceau « Gollum's Song », le thème final du film de Peter Jackson, ‘Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours’. L’auteure-compositrice-interprète va nous livrer un set sans prétention mais totalement efficace. Un moment de pure tendresse intemporel qui ravira de son miel les papilles auditives des mélomanes extatiques.

A peine la séance de Yoga islandaise terminée, il est temps de s’attaquer à du lourd, du très lourd même : Leningrad. Légendaire, le groupe Ska-rock issu de Saint-Pétersbourg a longtemps été censuré dans son pays pour son langage graveleux et ses opinions anarchistes (‘sex, drugs and punk-rock’). Il a même été crédité du surnom de Sex Pistols russes, ni plus ni moins, exotisme en plus. Une expérience inédite qui vaut franchement le détour, mais… pas plus de dix minutes. Un groupe chantant en russe qui a pourtant eu le mérite de remplir une Main Stage World Music en furie.

Mika, passons ! Une mise en scène plutôt soignée. Sur l’île, après tout, le public, sans prétention et sans complexe, n’a d’autre objectif que de se divertir.

Autre sensation du jour, le Parov Stelar Band. Un groupe autrichien. A peine le temps de rebrousser chemin que l’on aperçoit une marée humaine se dirigeant vers la ‘A38’ pour accueillir la référence incontestée du nu jazz d’Europe centrale. Pour la première fois de tout le festival, impossible d’avancer, impossible d’approcher la tente à moins de 100 mètres. Véritable star dans son pays, Parov Stelar devait être pour nous une vraie découverte. Impossible pourtant de vous en toucher mot. Nous étions bien trop loin de l’estrade pour entendre le moindre son. Grande frustration. A revoir dans d’autres circonstances.    

Une fois encore, la ‘Yenki Raki Roma Tent’ reste certainement l’une des scènes les plus festives et les plus conviviales du Sziget. Un lieu incontournable qui laisse s’exprimer les plus belles musiques tziganes.

Quant au Balkan Khans bulgare et au Baltic Balkan lituanien, ils vous convient à une folie proche du voyage chamanique. Fermez les yeux. Imaginez-vous acteurs des plus beaux plateaux des films d’Emir Kusturica. Laissez vos pas suivre le son ; laissez-vous emporter par les rythmes déments des cordes et des cuivres venus de l’Est. L’alcool coule à flots. La musique redémarre de plus belle. La valse des sons s’énerve, crève le plafond. Le ciel est ouvert. Les corps vacillent, les mains s’enlacent, les corps s’enchevêtrent. Ils se sentent léger et entrent dans un tourbillon sans fin. Le sol tremble terriblement de bonheur sous vos pieds. Le son devenu tellurique prend corps. La foule ne fait qu’un. Une expérience Underground inédite !!!

Enfin, profitant de l’éclectisme offert par le Sziget, nous nous sommes offerts un ultime dessert : le spectacle de Circus in the Night qu’offrait la compagnie hongroise Recirquel, un show d’acrobaties chorographiques à vous couper le souffle qui nous ont rendu, pendant un moment suspendu hors du temps, la magie de l’enfance. Tout simplement sublime…

(Voir aussi notre section photos ici)

 

 

 

vendredi, 09 août 2013 03:00

Sziget Festival 2013 : vendredi 9 août

Au début, rien ne laissait présager que la pluie, elle aussi, se mêlerait à la foule pour pimenter la fête. Non, rien de rien. Jour radieux. Ciel bleu éclatant. Pas l’ombre d’un nuage à l’horizon. Un soleil au beau fixe faisait grimper de nouveau le mercure qui affichait allégrement des températures supérieures à 35°C. C’est donc en toute sérénité que nous regagnons l’île, l’appétit en éveil. La programmation prestigieuse du 3ème jour nous met l’eau à la bouche. Nous nous frottons les mains d’avance. Le jour s’annonce gros de surprises. Carpe diem.

Et, pour commencer la journée en beauté, rien de tel que Skip & Die, le groupe sud-africain et néerlandais, fruit de la rencontre entre la chanteuse et vidéo-plasticienne sud-africaine Cata.Pirata et le musicien/arrangeur/producteur néerlandais Jori Collignon. Globetrotteuse notoire, Cata.Pirata a parcouru une bonne moitié du monde et séjourné dans de nombreux pays. Mêlant avec virtuosité electronica, rythmes tribaux et tropicalisme, la musique iconoclaste du groupe brise définitivement les frontières et transcende les étiquettes. Facile, dès lors, pour le combo de se produire sur les scènes de festivals aussi différents que Sonar, Pirineos Sur ou la prestigieuse A38 du Sziget devant un public conquis d’avance, dansant dans la lumière tellurique du son, transpirant le bonheur et suant sans complexe.

Et puis, pour prendre son pied, !!! devrait nous combler sur la grande scène. Quoi de mieux, franchement, … pour se remuer le derge ? Pour y parvenir, Nic Offer et ses comparses sont uniques, inégalables. Ses disques ne sont pas vraiment ma tasse de thé, mais, sur les planches, ça déchire. Généreux de sa personne, Nic ne s’épargne pas, descend dans la fosse, parmi le public pour le bonheur des photographes venus en nombre, tord son t-shirt mouillé, boit sa propre sueur. Santé Nic ! Ici rien ne se perd. Pas étonnant que le chanteur ait fait ses débuts dans le hardcore, car son attitude reste, somme toute, dans la même veine. En 2007, le combo était le grand hype de l’été. Tous les festivals du monde se l’arrachaient. A présent, !!! continue de s’y produire régulièrement. Il est sans doute meilleur qu’en 2007. Mais le vent a tourné.

Petit tour sous la chaleur étouffante du chapiteau ‘A38’. Les 40°C ne nous découragent pas d'aller voir et écouter Dry The River. Il confirme tout le bien que l'on pensait de son LP "Shallow bed". Le set est très varié. Le public n'est pas encore très nombreux mais applaudit... chaudement.

Quant à Seeed, il se place en tête des affiches de nombreux festivals. Pourtant, je le connais à peine. Le groupe de Reggae/Ragga (Dancehall / Dub) berlinois créé en 1998, nous déboussole un peu. Ses orientations musicales sont diverses, il mêle l’allemand à l’anglais dans ses textes et utilise des instruments comme le trombone ou le saxophone, qui sont en quelque sorte sa griffe musicale. Son expression sonore baigne au sein d’un univers hautement improbable, fait de hip-hop, rap, ska ou reggae que j'ai du mal à saisir ou dont j’ignore les clés. Pourtant, manifestement, la foule semble conquise et de nombreux fans squattent les premiers rangs. Il est vrai que le combo jouit d’une grande popularité en Allemagne.

Calexico était sans conteste l'un des grands moments de ce festival. Ou comment un groupe qui est heureux de jouer (leurs sourires et leur charisme en témoignent) se conjugue et s’harmonise parfaitement avec l'ambiance décontractée, bon enfant et les good vibes de la scène World. Encore un cas particulier. Leur musique, subtil dosage de rock, de blues, de jazz, de country et de mariachi, est indéfinissable. Loin des clichés du rock. Dès les premières notes, l’oreille est séduite, conquise par leur harmonie. Est-ce du rock encore que l’on entend ? Un rock soft s’il en est. Inclassable ! Il n’y a guère longtemps, graver, être produit ou simplement s’inspirer du son du groupe de Joey Burns et John Covertino, était un gage de qualité, un label de prestige. La presse était unanime. Même le « How It Ends » de DeVotchKa a été salué par la presse musicale comme l’album que Calexico aurait toujours voulu concocter. Mais le temps passe et, après l’orage, le ruissellement dépose des sédiments propices à des cultures nouvelles et peut-être plus riches. C’est sans doute dans cette perspective qu’il faut considérer la collaboration de Jairo Zavala. Le combo de Tucson et le guitariste espagnol se complètent à merveille, gagnent en maturité, atteignent leur apogée. Un concert agréable où l’on s’est délecté de chansons telles que « Minas de Cobre » ou encore de leur adaptation originale d’« Alone Again Or », une compo signée par l’inoubliable et jamais assez loué Love. Un concert parfait pour entamer le crépuscule.

La nuit est lourde de menaces. L’organisation du festival annonce l’arrivée de violents orages sur le site. Pas de quoi inquiéter ou décourager les nombreux fans d’Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra. Le combo du génie multidisciplinaire né à Sarajevo a comblé, semble-t-il, les festivaliers. Sa prestation vertigineuse et virtuose a été à la hauteur des attentes du public. Tous ses grands succès ont répondu présent, tout comme les répliques pleines d’humour entre membres du groupe et les boutades. A plusieurs reprises, Emir invite de nombreuses jeunes filles du public sur le podium, invente avec elles des chorégraphies insensées. Ses musiciens rentrent aussi dans les délires d'impro qui fusent dans tous les sens (à l'image des bandes sons des films). Un vrai régal plein d’humour improvisé. Un état de grâce permanent. Le genre de moment à ne pas manquer au Sziget. Après le concert, Emir s’est même prêté à une conférence de presse au cours de laquelle il n’a pas manqué de répondre à chaque question posée. Il semblait cependant accuser une certaine fatigue, due probablement aux incessantes sollicitations propres aux stars de cette pointure.

Ces échos me parviennent de festivaliers enthousiastes, car Blur se produisait à la même heure. L’un d’entre eux me glisse : ‘Soyons sérieux, entre quelqu’un qui a joué au foot avec Dieu et quelqu’un qui ne l’a jamais fait, lequel choisirais-tu ?’ Voire. Votre serviteur, en tout cas, j’avais opté pour Blur. 

Soulignons en passant cette faille dans le line-up sur lequel était programmé à la même heure : Blur, Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra et Peter Bjorn & John. Dommage !   

Blur devait certainement être le groupe le plus attendu sur la Pop-Rock Main Stage. On aurait pu s’attendre à voir un Damon Albarn éteint radotant sur des vieux titres usés par le temps. Pas le moins du monde. Bien au contraire, les légendes britpop n’ont pas tardé à bouter le feu au site. Toujours habité d’une énergie démentielle et d’une joie de jouer communicative, le quatuor londonien a magistralement distribué les notes pour son premier concert en Hongrie. La folie du leader charismatique demeure décidément contagieuse, ses performances face au public toujours en lisière de front stage (ou dans la fosse) comme s’il le provoquait sans cesse et l’invitait à le suivre dans sa démence rageuse font mouche. Une fausse arrogance qui fonctionne car le musicien anglais mouille son maillot et se défonce pendant tout le set. Une débauche d’énergie incroyable qui plait infailliblement au public. Ce phénomène de scène possède l’incroyable don de faire corps avec son auditoire et, une fois de plus, descendra dans l’arène pour chanter une chanson entière. Il aime son public et celui-ci le lui rend bien.     

21h30, Albarn rentre sur scène, le poing tendu vers le ciel, en vociférant ‘first time’, suggérant que vous n’allez pas regretter sa première apparition en Hongrie. Clope au bec, short moulant et foulard rouge, Alex James donne le ton sur le tubesque « Girls & Boys ». Une ouverture habituelle qui fonctionne toujours à merveille et secoue d’emblée la foule.

Visage rouge brûlé par le soleil, Albarn pulvérise de l’eau sur les premier rangs avant d’entamer « There's No Other Way » et d’enchaîner par « Beetlebum », moment où il attrape sa guitare acoustique et vient frapper les drums à l’aide de ses pieds. Une vraie pile électrique, un gamin increvable.

Alors que le vent se lève et que la chaleur retombe, le public s’échaude crescendo sur « Trimm Trabb » chanté au parlophone. C’est au tour du guitariste Graham Coxon de faire le show et de prendre le micro sur « Coffee And TV ». Morceau durant lequel Albarn sautille sur scène armé de sa gratte acoustique et se lance dans une danse atypique en compagnie des choristes. Pas un moment de répit. Après « Tender » et « To The End » soutenus par une section de cuivres, le chanteur hyperactif rôde autour de la fosse, serre des mains et balance « Country House » avant de sauter par-dessus les barrières et continuer la fête dans la foule.

Le groupe termine le concert par « Parklife » et « End Of A Century ». Sans attendre, le leader revient sur l’estrade pour une interprétation solo de « Happy Birthday », joli clin d’œil destiné à un membre du staff du groupe. Rapidement rejoint sur le podium par ses camarades de jeu, Blur achève ce mémorable show par un généreux quadruple rappel : « Under The Westway », « For Tomorrow », moment où, subitement, Albarn s’arrête et scrute le nombre impressionnant de drapeaux témoignant de l’étonnante variété humaine qui se déploie, ici et maintenant, sur l’île de la Liberté. Un bel échantillon d’humanité. Le monde entier est là présent. Alors, le chanteur s’exlame, émerveillé: ‘There's a lot of people from a lot of different countries out there. That's a very positive thing’. Et il conclut logiquement par « The Universal » et « Song 2 ».

Dehors, les vents se déchaînent. La pluie est imminente. Impossible de rejoindre l’A38 où se produit Woodkid. Il est temps de se mettre à l’abri. Fin du marathon.

(Voir aussi notre section photos ici)

 

 

 

 

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