Goudi et Lubna Azabal dansent le tango de l’ennui…

Lubna Azabal est une actrice belge née à Bruxelles d'un père originaire du Maroc et d'une mère espagnole. Après avoir été dirigée par les grands noms du cinéma international, elle a remporté ‘Le Golden Globe’ pour le film ‘Paradise Now’. Lubna adore les…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Didier Deroissart

Didier Deroissart

samedi, 17 juin 2023 11:44

Concert hommage à Arno

Un hommage exceptionnel était rendu à Arno ces 17 et 18 juin 2023 à l’Ancienne Belgique. Un événement souhaité et entièrement validé par l’artiste disparu il y a bientôt un an, des suites d’un cancer du pancréas. Arno voulait qu’une sélection de guests et amis soient présents sur les planches de l’institution. Les recettes des deux concerts seront intégralement reversés à ‘Kom Op Tegen Kanker’, une organisation à laquelle Arno tenait beaucoup.

Début 2022, Arno faisait une intervention poignante sur les ondes de Radio 1. À cette occasion, il annonçait le titre ‘Les yeux de ma mère’ par une phrase sans équivoque et (tristement) prophétique : ‘Bientôt, j’irai rejoindre ma mère là-haut’. Ce moment aura un impact considérable. À peine quelques mois plus tard, cette chanson caracolera en tête des listes ‘Belpop 100’ et ‘Radio 1 Classics 1000’. De toute évidence, la nation vient de propulser Arno –déjà sacré Officier de l’Ordre de la Couronne– au rang de Héros national. Le dandy rock ostendais s’envolait à l’âge de 72 ans.

Mais l’intervention d’Arno en ce début 2022 marquera l’histoire pour une autre raison. Ce soir-là, en coulisse, Arno demande de lui rendre, après sa mort, un hommage dans sa salle bien-aimée : l’AB, qu’il surnomme son ‘deuxième salon’. Le line-up devra recenser des artistes ayant reçu sa totale bénédiction : des musicien·nes avec qui il est entré dans l’histoire de la musique, a noué de lumineuses collaborations ou auxquel·les il vouait une profonde admiration. La sélection, établie en étroite concertation avec l’organisation, voit rapidement le jour. Car Arno a toujours su ce qu’il voulait. Et à l’AB, les organisateurs ont cherché à rester le plus fidèle possible à cette liste validée par le chanteur, en consultant son bras droit et bassiste Mirko Banovic, son ami et photographe Danny Willems et son manager Cyril Prieur. Les concerts se sont donc déroulés à l’AB, mais aussi à Ostende, son lieu de naissance, le jeudi 22 juin. Et en novembre, une prolongation se déroulera dans la prestigieuse Salle Pleyel parisienne. Les guests sont : Adamo, Ad Cominotto, Bj Scott, Jan Paternoster (Black Box Revelation), Jean-Marie Aerts, Marie-Laure Béraud, Melanie De Biasio, Patricia Kaas, Pieter-Jan De Smet (PJDS), Roland, Serge Feys, Stef Kamil Carlens (Zita Swoon), Stijn Meuris, Tom Barman (dEUS), Wim Opbrouck, Wim Vandekeybus et enfin Zwangere Guy.

Après avoir bouclé « Opex », son dernier opus paru le 30 septembre, manifestement on ne savait pas ce que la soirée allait nous réserver.

Ouverture des hostilités à 20h30. Le rideau se lève. Un écran apparaît sur lequel est projeté un petit film intitulé ‘Dub In Oostende’ où l’on voit défiler la plage, Arno pieds nus dans le sable et le Casino, soit tous les symboles importants de sa ville fétiche d’origine. Un second embraie sous le titre ‘Vive les moules’. L’écran se lève alors pour laisser place à la scène. Les musicos d’Arno sont présents, soit son fidèle bassiste Mirko Banovic, son drummer et son claviériste. Plus loin, sur la gauche, on devine la présence d’un ou de plusieurs guitaristes. Votre serviteur est plaqué contre le mur du fond des places assises (NDR : la salle est bourrée comme un œuf !), la vue bloquée par l’avancée du premier balcon lui masquant partiellement la vue. Il fait d’ailleurs une chaleur tropicale dans la salle et surtout à cet endroit. A côté de Mirko un second claviériste vient parfois renforcer le line up.

Pieter-Jan De Smet, le bras droit d'Arno, a lancé les hostilités de la soirée en attaquant « Le Java » de TC Matic, un morceau qui rappelle de bons souvenirs… Marie-Laure Béraud, l'une des ex-épouses d’Arno, interprète l’étrange, vu les circonstances, « Mourir à plusieurs ». Rayonnant, Wim Opbrouck débarque ensuite, armé de son accordéon pour délivrer trois chansons : le poignant « Je Veux Nager », ensuite « Tango De La Peau », qui décide les premiers rangs à remuer, ce qui fait encore grimper la température de quelques degrés, et enfin « Vive Ma Liberté ».

Patricia Kaas calme quelque peu l’ambiance et permet à l’auditoire de reprendre son souffle, en chantant le sensuel et gracieux « Dans Mon Lit ». Steve Kamil Carlens, le leader et tête pensante de Zita Swoon, débarque alors à son tour, pour nous livrer une énergique et entraînante version de « Living On My Instinct », une autre plage du répertoire de TC Matic. Il s’installe un peu en retrait sur la gauche pendant « Lomesome Zorro », afin de laisser l’espace à deux danseuses et autant de danseurs, pour donner du mouvement au set. Elles fouleront les planches à 4 ou 5 reprises.

Roland Van Compenhout et Ad Cominotto (outre Arno, il a participé, notamment, aux arrangements des albums d’Alain Bashung, d’Alan Stivell et de David Byrne) embraient. Le premier a emporté une sèche et le second, multi-instrumentiste, a empoigné le piano à bretelles qui traîne derrière lui. Ils adaptent « Drink Till I Sink », un extrait de l’elpee « Charles et les Lulus ». Un blues/americana qui réinjecte du ‘peps’ à la soirée. Et il faut avouer que les sonorités extraites par Roland (pour rappel, à une certaine époque, il a hébergé Ry Cooder) de sa guitare acoustique ont de quoi impressionner. D’une voix sableuse, B.J. Scott pose un rayon de soleil sur « Dancing Inside My Head », poursuivie par les alligators, dans le bayou. Un moment émouvant. Pieter-Jan De Smet est de retour pour « Marie tu m’as », en référence à l’entreprise belge qui produisait des légumes en conserve, Marie Thumas. Une mise en boîte un peu exotique qui correspond parfaitement à l’esprit éclectique et déjanté d’Arno. BJ Scott le rejoint pour interpréter « The Jean Genie » de Bowie. Alors qu’une lampe industrielle descend du plafond, Mélanie De Biasio nous réserve un très touchante version de « Elle Adore Le Noir ». Muni de sa gratte électrique, le sautillant Tom Barman revisite « Die Lie » à la sauce dEUS. Patricia Kaas regagne le podium pour une version assez rock’n’roll de « Take Me Back », même si sa voix concède parfois de la douceur. Serge Feys la rejoint et s’installe derrière le piano. En duo, ils nous réservent un déchirant « Les Yeux De Ma Mère ».

Ce qui déclenche une belle ovation dans la foule. Stijn Meuris et Jean-Marie Aerts affrontent le « The Parrot Brigade », alors que la basse caustique de Mirko claque littéralement.  Et Serge Feys accompagne le tandem d’enfer pour un trépidant « Ha ha » dont le refrain est scandé par une foule de plus en plus enflammée. Marie-Laure Béraud chante « Il Est Tombé Du Ciel ». L’écran redescend et on découvre une vidéo d’Arno amaigri et rongé par la maladie qui interprète « Solo gigolo ». Un moment de recueillement. La paire sulfureuse Jean-Marie Aerts et Serge Feys, flanqués de Zwangere Guy, met radicalement le feu dans une mouture euphorisante de « Putain Putain ». Le même duo est cette fois soutenu par Stef Kamil Carlens, pour un « Oh La La La » décapant. Et puis c’est au tour d’un homme à l’âge plus que respectable, soit Salvatore Adamo, de se joindre au tandem diabolique pour se frotter à « Je ne veux pas être grand ». On ressent énormément d’émotion dans la voix d’Adamo.  

Ad Cominotto vient compléter le trio, pour le morceau final, « Les Filles Du Bord De Mer » d’Adamo. Quel superbe hommage rendu à Arno ! Petite anecdote, parmi les nombreux invités, peu étaient chaussés… et au vu du nombre d’artistes présents ce soir, Arno a vraiment marqué la scène musicale.

Fin du set, tous les guests se présentent, en tournant le dos au public. Arno Hintjens, bête de scène et enfant terrible, est projeté pour la dernière fois sur le grand écran. Le public va alors applaudir pendant 5 minutes. Une soirée que votre serviteur n’est pas près d’oublier.  Vive Ostende et vive les moules !

(Organisation : Ancienne Belgique)

 

The Damn Truth sort a sorti son dernier et troisième album « Now Or Nowhere » le 7 mai 2021. Six morceaux de l’album ont été produits par le légendaire Bob Rock, au studio d’enregistrement de Bryan Adams, ‘The Warehouse’, à Vancouver. Quatre compos bénéficient d’un clip vidéo, « This Is Who We Are Now », « Tomorrow », « Only Love »  et enfin, le nouveau single qui vient de sortir, « Lonely ».

Pour découvrir ces clips, il suffit de cliquer sur le titre du morceau

Dans la foulée, le groupe canadien est parti en tournée qui passera prochainement par

29 juin - BRIN DE ZINC - BARBERAZ / FRANCE

03 Juil - GRESIBLUES FESTIVAL - GRENOBLE / FRANCE

05 Juil - GASTSTATTE STOCK - HAGEN / GERMANY

06 Juil- ZIK ZAK- ITTRE / BELGIUM

07 Juil - BLUES IN ATHENA - ST SAULVE / FRANCE

 08 Juil - BIG RIVERS - DORDRECHT / THE NETHERLANDS

09 Juil – BOSPOP- WEERT / THE NETHERLANDS

‘Pitchblack Playback’ a proposé une expérience d'un genre nouveau, ces 5 et 6 juin 2023, dans plusieurs villes du monde (Bruxelles, Berlin, Los Angeles, New York, Chicago, Seattle) afin de découvrir le nouvel album de Christine And The Queens, « Paranoïa, Angels, True Love » : son écoute totalement dans le noir.

Les fans pouvaient tenter d'acheter leurs billets pour l'un de ces événements en s'inscrivant à la newsletter de Christine and The Queens, afin de découvrir le nouvel album en avant-première. La réunion du public et de la musique tout simplement, dans des conditions d'écoute idéales, pour une expérience hors du commun ! Une séance d'écoute particulière uniquement sur invitation. Le nouvel album de Christine And The Queens produit par Mike Dean (Lana Del Rey, Beyoncé), est paru ce 9 juin 2023 et la pochette est illustrée par Paolo Rovers.

Votre serviteur a posé sa candidature et s’est rendu à cet évènement hors du commun. Tout au plus 30 personnes pour la découverte. A 19h00 précise, l’écoute débute, avec un dispositif à placer sur les yeux pour être totalement dans le noir.

Un concept album ou un opéra pop-rock théâtral dont de nombreuses chansons avec profusion d’ivoires ou de cordes et parfois de longs solos de 6 cordes accrocheurs et hautement électrisés. « Tears Can Be so Soft » est né d’un sample de Marvin Gaye qui a attiré l’attention, avec son arrangement de cordes à la fois enivrant, élégant et apaisé dans la mélancolie.

Peut-être parce que, après un disque perturbé et dynamisé par la mutation identitaire d’un Christine/Chris/Redcar désormais genré au masculin, ce nouvel album dont l’écriture a précédé « Les Adorables Etoiles » nous replonge dans le deuil qui avait accéléré cette transformation. Habités par le chagrin de la perte brutale de sa mère, inspirés aussi par « Angels in America », l’œuvre du dramaturge américain Tony Kushner, évocation tentaculaire du sida et de la marginalité dans le New York des années 1980. L’album réunit vingt titres, dont pas moins de trois enregistrés en compagnie de Madonna. Les autres invités sont Mike Dean et 070 Shake. Le premier extrait dévoilé est « To Be Honest ». Le son est ample, électronique, théâtral et laisse augurer d'une œuvre intense. De l'opus, Chris dit encore : ‘« Paranoia, Angels, True Love », est la clé d'une transformation à cœur ouvert, une prière pour le soi, celui qui respire et prend vie à travers tous les amours dont il est composé’. Entre transidentité et exploration esthétique, entre blues électronique et complaintes quasi mystiques, l’album-fleuve questionne les limites de la pop. Il est interprété en anglais avec parfois quelques vagissements en langue de Voltaire. L’artiste avait laissé le nom de Christine and the Queens en 2016. Héloïse Letissier revient au premier nom de son projet musical, après avoir créé les personnages de Chris et de Redcar.

Les prochains concerts en Belgique

02/07 - Werchter, BE @ Rock Werchter Festival

12/09 - Bruxelles, BE @ Cirque Royal

18/11 - Seraing, BE @ OM Concerts

Tracklist

« Overture » / « Tears Can be so soft » / « Marvin descending » / « A day in the water » / « Full of life » / « Angels crying in my bed (feat. Madonna) » / « Track 10 » / « Overture (feat. Mike Dean) » / «  He’s been shining for ever, your son » / « Flowery days » / « I met an angel (feat. Madonna) » / « True love (feat. 070 Shake) » / « Let me touch you once (feat. 070 Shake) » / « Aimer, puis vivre » / « Shine » / « We have to be friends » / « Lick the light out (feat. Madonna) » / « To be honest » / « I feel like an angel » / « Big eye ».

Née en Italie et révélée en Belgique, Elisabetta Spada a écrit son histoire entre Rome et Bruxelles. C’est sous le pseudo Kiss & Drive qu’elle a remporté le Concours Circuit, en 2010. La chanteuse s’est ensuite affirmée sur scène aux côtés d’artistes comme Lianne La Havas, Puggy, Ane Brun ou Sinéad O'Connor.

En 2013, elle avait gravé un Ep 5 titres baptisé « My Mood Changes ». Après 7 ans d’absence, elle est de retour sous son propre nom. Elle se produisait ce 1er avril 2023 au sein d’un chouette petit café à l’enseigne ‘Winok’ situé à Schaerbeek. Un bistrot au style Horta voire néo-classique, dont le plafond est constitué de voussettes en briques. Bref le cadre est vraiment sympa ! Elle avait accordé une interview à Musiczine, à l’issue du concert (à lire ou relire )

Le troquet est comble pour accueillir Elisabetta Spada. Le matos a été installé au fond de la salle, du côté droit. Elle est épaulée par Ruggero Catania, producteur, mais également bassiste chez Driving Dead Girl et guitariste au sein de Romano Nervoso ainsi que le drummer/percussionniste Franck Baya qui a milité chez FùGù MANGO, mais également au sein des backing groups de Chloé Du Trèfle et Sarah Carlier. C’est aussi un briscard de la scène bruxelloise.

Ruggero est préposé à la gratte, mais il ne se consacre qu’à la six cordes. Il n’assure pas les chœurs, non plus, ce soir, car à la suite d’un petit problème technique, son pied de micro a été reconverti en support pour un haut-parleur. Mais qu’importe, puisque Betta est venue tester ses nouvelles compos en ‘live’.

Le set s’ouvre par « Inhale, Exhale ». Le trio nous réserve « She’s Full Of Things » et « My Mood Changes », deux morceaux issus du répertoire de Kiss & Drive. Elisabetta affiche une nouvelle assurance dans la voix. Elle chante en se servant d’une gratte semi-acoustique. Mais plus de ukulélé, à l’horizon ! Caractérisé par sa jolie mélodie, « Home Again » révèle l’aplomb technique de Franck, derrière ses fûts.

Un frisson nous parcourt l’échine tout au long de la petite perle, « I Go, I Go, I Go ». C’est également son second single. D’une durée de 60 minutes, le concert s’achève par « Sister », un morceau qu’elle interprétait déjà à l‘époque de Kiss & Drive. On est impatient de découvrir son album, dont la sortie est prévue pour septembre…

Setlist : « Inhale, Exhale », « Home Again », « Don’t Say No », « The Whale », « No One », « Smoke And Mirrors », « She’s Full Of Things », « I Go, I Go, I Go », « Tigress », « My Mood Changes », « Sister »       

jeudi, 22 juin 2023 11:45

A Kiss For The Whole World

Fondé en 2003, Enter Shikari est issu du Hertfordshire (NDR : c’est un comté sis au nord de Londres). Il compte sept albums studio à son actif. Sa musique mêle post-hardcore, punk, nu-metal, rave, electronicore, drum&bass et prog rock. Il y a trois ans, en plein confinement lié à la COVID-19, la sortie de « Nothing Is True & Everything Is Possible » confirmait son envie d’injecter davantage de pop dans sa musique, tout en conservant ses vieilles références, comme celle transmise par The Prodigy. Sur ce nouvel elpee, le quatuor explore une même veine, bien que le ton soit apparemment plus allègre.

Rien que le morceau éponyme qui ouvre l’opus démontre qu’Enter Shikari continue à mélanger les couleurs improbables dans sa musique. Amorcé par une intervention de trompette et traversé par un ukulélé, il s’achève au cœur d’une forêt peuplée d'oiseaux. Mis en forme, comme le précédent LP, par son leader/chanteur/multi instrumentiste, le son a gagné en épaisseur, explosant à plusieurs reprises pour immerger totalement le mélomane dans le délire musical de son créateur.

Suivant un même rituel, « A Kiss For The Whole World » adresse de nombreux clins d'œil à ses précédents long playings. « It Hurts », le second single sorti après « (Pls) Set Me On Fire », inocule une pointe de techno à des sonorités pop sur des textes chargés de réconfort et de d’optimisme.

« Leap Into The Lightning » est tramé sur un riff de guitare ténébreux, puis s’embrase au contact d’un synthé vintage. Interlude parsemé d’instants bruitistes, « Feed Yøur Søul » émarge au drum&bass.

La forme orchestrale développée sur le long playing précédent réapparaît sur « Dead Wood », mêlant violons et synthétiseurs, embrassant alors une dimension épique à la Muse...

Enchaînant des effets électroniques, mêlés à de gros riffs de guitare peu subtils, « Jailbreak » invite à s'interroger sur le monde qui l'entoure et en particulier sur ses propres convictions, comme pour contrecarrer les effets néfastes des infos (intox ?) propagées par les réseaux sociaux. « Bloodshot », qui bénéficie d’une superbe vidéo (voir ici), est découpé en deux volets. L’expression sonore s’y révèle nettement plus sombre et menaçante.

Et on retrouve à nouveau des références à l’album précédent tout au long de « Giant Pacific Octopus » mais également du rap et du drum&bass, un titre qui se distingue par le refrain le plus percutant de cet LP.

dimanche, 11 juin 2023 18:00

FùGù MANGO met tout à l’attaque…

FùGù MANGO est un animal rare dans le paysage musical belge. Dans une scène largement dominée par les musiques urbaines et électroniques, travailler sur un projet musical hors des sentiers battus est un véritable défi. Après un break important, arrivés à un tournant de leur carrière, les frères Lointe se devaient de se réinventer pour continuer à prendre ce même plaisir innocent qui les a amenés à faire le tour des capitales européennes depuis plus de 15 ans.

Son nouvel elpee, « La Maquina », paraîtra ce 21 juillet 2023.

On y retrouve les marqueurs typiques du projet atypique de FùGù MANGO : des mélodies soul sur un rythme afrobeat, des guitares langoureuses, et un plaisir de produire des mélodies impactantees.

Avec en ligne de mire la sortie de cet opus, pour célébrer la fête nationale belge, le groupe diffusera encore 3 autres titres à raison d'un nouveau toutes les 2 semaines, pour que le public puisse encore plus profiter des morceaux en concert pendant les festivals d'été !

Le clip de « Willy Wonka », single qui parle de tout quitter pour transformer ses rêves en souvenirs, est disponible

En concert cet été :

24/06 @ Fête de la Musique (Woluwe-Saint-Pierre)

24/06 @ Fête de la Musique (Namur)

30/06 @ Fête de la Musique (Grez-Doiceau)

01/07 @ Help Animals Live Music Day - Bivouac (Wavre)

22/07 @ Francofolies de Spa

30/07 @ Festival Les Gens d'Ere (Tournai)

 

dimanche, 11 juin 2023 17:47

Le paradis bohémien de SOROR

S O R O R est un groupe bruxellois né de la rencontre entre Sophie Chiaramonte, bassiste passionnée de rock, et Alice Ably bercée au trip-hop des années 90. Cette osmose entre basses envoûtantes et voix à la Beth Gibbons s’accompagne des grooves de batterie tranchants de Théo Lanau et des lignes de guitare subtiles de Thibaut Lambrechts. S O R O R livre des chansons intimes, et profondes. Son premier Ep enregistré et mixé par Koen Gisen, sorti en mars 2020, définit alors la ligne de conduite du groupe, à savoir, un son organique, mélancolique. Le groupe tournera alors dans toute la Belgique et en France (Botanique, Brass, Atelier 210, Olt Rivierenhof, Eden, Reflektor, Supersonic, Pop-Up du label …)

« Bohemian Paradise », c’est le nouveau single tiré du premier album de S O R O R qui verra le jour en septembre 2023. Ce morceau baigne au sein d’une ambiance plus psyché, hypnotique et langoureuse. La basse lancinante et groovy conduit le morceau rappelé à l’ordre par les guitares effilées, le tout accompagné d’un chant envoûtant et de batteries tribales. Le cadre suranné du City Gate à Bruxelles porte le morceau de façon magistrale. La sortie de l’album sera accompagnée d'une release party au Botanique (et pas mal d'autres concerts).

Le clip de « Bohemian Paradise » est disponible ici 

-PROCHAINS CONCERTS :

02.09.23 @ Forest Sounds, Bruxelles

21.09.23 @ Le Botanique, Bruxelles

 

C’est le vingt-cinquième concert soldout d’Arsenal à l’Ancienne Belgique. Il y est un peu chez lui et s’y produit à quatre reprises, du 1er au 4 juin 2023. Chacune de ses prestations se transforme systématiquement en grande fête de la danse aux rythmes de son incroyable discographie. Les 2 frontmen, Hendrik Willemyns et John Roan, sont passés maîtres dans la confection de titres fédérateurs. Pour ces quatre sets, baptisés ‘Jungle Hotel’, le hall d’entrée a été transformé en jungle tant visuellement (reproduction d’arbres, lumières) que d’un point de vue sonore (les cris d’oiseaux, l’ambiance), un parcours tout au long duquel on s’y perdrait, presque…

‘Jungle Hotel’ raconte l’histoire d’un homme qui veut quitter sa femme, mais qui, par suite d’une tempête, échoue dans une chambre d’hôtel hantée par des fantômes. Dix ans plus tôt, ‘Dance ! Dance ! Dance !’ traitait déjà des spectres, un ciné-concert basé sur l’album « Furu ».

Le rideau rouge est tiré, fait rare à l’Ancienne Belgique. A 20h30 il s’ouvre et on découvre la scène divisée en trois pour autant d’estrades, mais disposées sur toute la longueur. Pas un seul végétal en vue, mais le sigle de ‘Jungle Hotel’ qui figure à côté d’une sorte de dindon stylisé, sur le côté gauche, deux éléments de couleur blanche. Le line up de base est inchangé, mais pour ces quatre shows, il a été renforcé par quelques invités. Dont Dada Ravalison (Suarez) qui se consacre aux percus et tout particulièrement les djembés ainsi que Edaoto & The Afrogenius Band, quatre percussionnistes africains qui avaient déjà assuré le supporting act d’Arsenal.

Le set s’ouvre par une nouvelle compo, la très percussive « A Volta ». John et Hendrik manifestent déjà leur enthousiasme. Et tout particulièrement ce dernier qui mêle judicieusement beats électro et world (africaine, brésilienne, etc.), combinaison hypnotique qui alimente généreusement les morceaux du band, depuis deux à trois ans. Felix Machtelinckx, le chanteur et frontman de Tin Fingers (NDR : il prêtre régulièrement sa plume à la formation) se réserve le micro pour deux titres, « Amelaka Motinga » et « Tigerwoods » et y participe pour « Animal » et « Heavy Heart ». Mais en général, ce sont Léonie et surtout John qui se chargent des leads vocaux. De plus en plus jolie, elle accompagne circonstanciellement Dada aux percus.

La foule est d'humeur à faire la fête, danse ou gigote et reprend en chœur les paroles –en portugais– de « Saudade », un titre jadis chanté par le regretté Mario Vitalino Dos Santos. De quoi se remémorer une époque dorée du band. Paulien Mathues, une des choristes, reprend le flambeau pour deux chansons et met en exergue sa voix puissante, soul, mais un peu sableuse. Tout d’abord « Heavy Heart » ; et puis telle une sirène, « Temul (Lie Low) », rôle qu’elle a brillamment repris à Lydmor.

Plus paisibles, « Sometimes » et « Whale » baignent au sein d’une ambiance feutrée.

Au fil de « Longee », la foule se met à danser. Faut dire que la chorégraphie langoureuse de Leonie l’y incite. Elle chante dans la langue de Luís de Camões, et pourtant l’auditoire reprend à nouveau les paroles en chœur. Elle nous prend à la gorge et enflamme le public tout au long d’« Amplify ». Il est chauffé à blanc et John en profite pour danser et bondir sur le podium pendant « Black Mountain », tout en savourant le moment présent. Le set s’achève par « Melvin ».

Arsenal a le bon goût d’accorder un long rappel. Pour « Afrodisia », l’un des percussionnistes du quatuor africain se réserve le micro et exécute de remarquables danses africaines. Il finit même par nous flanquer le tournis. Malheureusement, il ne parvient pas entraîner la fosse pendant « Bend In The River » et le long « How Come ? ». Mais ce sont les tubes dansants de la bande à Roan qui vont l’embraser, grâce à « Estupendo », « Lovesongs (Propaganda) » et « Lotuk ». Et le show de se terminer par « Stick and Groove », après deux heures de show. La formation est prête pour les festivals d’été…

Setlist : « A Volta », « Amelaka Motinga », « Tigerwoods », « Saudade, Pt. 1 », « Saudade, Pt. 2 », « Amplify », « Animal », « Heavy Heart », « Sometimes », « Whale », « Temul (Lie Low) », « Longee », « Black Mountain (Beautiful Love) », « Melvin ».

Rappel : « Afrodisia », « Bend in the River », « How Come ? », « Estupendo », « Lovesongs (Propaganda) », « Lotuk », « Stick and Groove ».

Pour les photos, c’est ici

(Organisation : Live Nation + Ancienne Belgique)

samedi, 03 juin 2023 11:19

La sœur d'Elisabetta Spada…

En 2010, Elisabetta Spada remportait le Concours Circuit grâce à son projet Kiss & Drive. En 2013, elle avait sorti un Ep 5 titres baptisé « My Mood Changes ». Après 7 ans d’absence elle nous revient sous son propre nom et est très fière de vous présenter son premier vidéoclip, réalisée par Alice Khol : « Sister ». Il est très sincère, simple, mais puissant, avec un final surprenant pour les plus curieux de sa profonde intériorité...  Ames sensibles s'abstenir !

Le second extrait « I Go, I Go, I Go » est plus profond, sucré, pop. Sautillant à souhait. Quel bonheur de retrouver cette artiste attachante qui devrait sortir son album au cours de cet automne

La vidéo de « Sister », c’est ici : https://youtu.be/sY2ZB5I40zo

Il n’y a pas encore de vidéo pour « I Go, I Go, I Go », mais elle est sur toutes les plateformes, dont Spotify et Deezer

 

 

 

samedi, 01 avril 2023 11:08

Je repars à zéro…

Née en Italie et révélée en Belgique, Elisabetta Spada a écrit son histoire entre Rome et Bruxelles. C’est sous son pseudo Kiss & Drive qu’elle a remporté le Concours Circuit, en 2010 (NDR : à lire ou relire, l’interview qu’elle avait accordée à Musiczine, quelques jours après cet événement, ici)

. La chanteuse s’est ensuite affirmée sur scène aux côtés d’artistes comme Lianne La Havas, Puggy, Ane Brun ou Sinéad O'Connor. Etablie en Belgique depuis 2005, elle a acquis un réel succès en 2013, année où elle a sorti un Ep 5 titres baptisé « My Mood Changes ». Après avoir pris du recul pendant quelques années, au cours desquelles l’artiste s’est remise en question, elle avance désormais à visage découvert, sous son propre nom. Une façon d'assumer ses intentions et d’emmener ses chansons, un concentré d’authenticité, au plus près de ses émotions. Son nouvel elpee sortira à l’automne 2023. En phase avec sa passion, totalement libérée, l’artiste italo-belge met le cap sur des morceaux qui lui ressemblent : des titres hautement personnels qui raviront les fans de Feist, Adrianne Lenker, Soko ou Florence + the Machine.

L’interview se déroule le 1er avril 2023 à l’issue d’un concert qu’elle a accordé en en compagnie du drummer Franck Baya et du producteur/guitariste Ruggero Catania, dans une brasserie sympa à l’enseigne ‘Café Winok’, sur le territoire de la commune d’Ixelles.

Qu’es-tu devenue depuis plus de 7 ans, après le succès de Kiss And Drive ?

En fait, des événements familiaux sont venus perturber mon existence : la mort de mon père et dans la foulée devoir vider une maison. Mais j’ai aussi dû beaucoup travailler sur mon sentiment de légitimité. Parce que j'avais eu beaucoup de succès, tout en venant d'une autre carrière. Je n'avais jamais étudié la musique. J'étais autodidacte. Donc, je ne me sentais pas en mesure de réaliser un disque. J’ai donc fait un blocage. Il a fallu du temps pour libérer ce processus, en suivant des cours de musique et en explorant des horizons différents, afin de retrouver une nouvelle forme de spontanéité. Dès le départ, j’ai eu trop de pression.

Tu avais quand même pas mal tourné, parfois dans des endroits insolites et assuré quelques premières parties pour Puggy, Liane De Havas, Sinead O’Connor, entre autres…

Oui, gagner le Concours Circuit, en 2010 m'a permis, non seulement de décrocher des concerts, mais aussi de susciter l’intérêt de managers, qui étaient alors dans la salle. Plusieurs d’entre eux m’ont proposé leurs services et encouragé à professionnaliser le projet. Nicolas Renard, le manager de Puggy, m’a permis d’assurer plusieurs supporting acts pour Puggy.

As-tu encore des nouvelles de Nico ?

On s’est entretenu pendant la pandémie. J’avais besoin d’être conseillé, car je recommençais ma carrière sous mon propre nom. Il m'avait indiqué que c’était une très bonne idée, car de l’eau avait coulé sous les ponts et il était plus judicieux de recommencer à zéro en optant pour une nouvelle identité, plus proche de moi, plutôt que de ressortir Kiss And Drive. Après quelques années de silence, outre la pandémie, trop de de temps était passé...

Tu prévois de sortir un album ?

Oui, il est prêt, mais je le fignole. Il est nécessaire de déterminer les moments opportuns pour partager les chansons, peu de temps avant de le sortir, sur Spotify, afin d’essayer de figurer dans les playlists. Le processus est quand même lent, mais on ne peut pas aller trop vite, non plus, pour certaines raisons. Et puis un vidéaste est venu filmer une session live au cours de laquelle ont participé les trois musiciens qui m’ont accompagné ce soir. Il faut bien tout mettre en place. On prévoit sa parution après l’été ; j'espère en septembre-octobre. Mais bon je suis impatiente de le voir sortir

« Sister », tu l'avais déjà jouée en ‘live’, dans le passé, il me semble ?

Oui, c'est une chanson qui possède 8 ans d’existence, si pas plus. Je l’avais effectivement déjà interprétée lors des derniers concerts de Kiss And Drive.

Quel est ton processus de création, d'écriture et de composition. Tu te réserves les textes, la musique ou les deux ?

Les deux ! Je réalise les maquettes à la batterie, que j’ai apprise à jouer auprès de Franck. Mais au départ, mon inspiration provient toujours d'une émotion, d'une idée, d'un truc qui vient de l'intérieur. Je ne fais jamais, par exemple, les mélodies sans disposer des paroles. C'est très difficile pour moi parce que je les oublie, tout simplement. Tu vois, je chante ‘la, la, la, la, la’ et deux minutes plus tard, je répète ‘la, la, la, la, la’ et je sais plus ce que j'ai raconté, tandis que si je glisse des mots après la mélodie, ils restent gravés dans ma mémoire, parce qu’ils conservent tout leur sens. Je suis incapable d’écrire une chanson qui ne transmet pas un message ou qui n’a pas de signification. Bien sûr, je peux me m’appuyer sur trois mots qui ont du sens et bosser pendant des semaines sur le reste du morceau. Pour ce disque, on a travaillé à partir de mes compos en guitare/voix en compagnie de Franck et Ruggero que tu as vus, mais également le contrebassiste Nicolas Lancheroti et la violoniste/harpiste Margaret Hermant. Nous sommes partis quatre jours à la campagne pour répéter les morceaux et les soumettre à l’impro. Il n’y a pas à dire, ces musiciens sont doués. Puis on a réécouté, débroussaillé l’ensemble. Et enfin, Ruggero, Franck et moi sommes passés à la production du disque. Nous avons opéré des choix et parfois recommencé certaines prises. Je voulais aussi aborder cette tâche de cette manière afin d’apprendre à gérer, interagir et évoluer dans ce domaine. Cette expérience m’a été très formatrice. Ce qui change d’aller proposer mes maquettes à un producteur qui travaille seul chez lui et va me restituer un produit fini auquel je ne pourrai plus rien changer. J’ai eu la liberté de réaliser ce qui m’inspirait et me plaisait ; aussi, aujourd’hui mes musiciens me prennent au sérieux, parce qu’ils ont eu le loisir d’intervenir, tout en me laissant toujours la possibilité d'ajouter ma patte.

Franck a quand même du vécu !

Effectivement ! Et beaucoup de sensibilité. Je le connais depuis longtemps. Il a écrit pour Sarah Carlier et joué pour des tas d’artistes, dont Chloé Du Trèfle et FùGù Mango...

Apparemment, tu utilises toujours ta ‘loop machine’ ? Enfin, tu t’en es servi notamment lors du soundcheck…

Oui mais je l’utilise beaucoup moins. Avant elle servait aussi pour la voix. Mais elle est très lourde à transporter. Lorsque je me suis entouré de musiciens, c'était pour me permettre d’élargir mon champ d’action. Lors du concert de ce soir, à la suite d’un problème technique, Ruggero n’a pas pu chanter. Son pied de micro a servi à une autre fonction. Mes deux collaborateurs assurent dorénavant les chœurs que je créais auparavant à l’aide de ma loop machine. J’ai alors construit des boucles de guitares pour pousser les arrangements un peu plus loin, vu que nous sommes trois sur scène. En fait, je l’utilise en ‘live’ pour ces effets. En revanche, je ne peux pas faire de la beatbox avec la loop. Il n’y a que la guitare que je loope.

Que devient Raphaël qui participait au projet Kiss And drive ? As-tu encore de ses nouvelles ?

Pas vraiment. Je sais qu’il a deux enfants et j'espère tout se passe bien pour lui. Il y a un certain temps qu’on ne s’est plus vus, car il habite Jette. Et tu sais, Ixelles et Jette, c'est le jour et la nuit. Non je rigole. Dans le passé nous avons partagé pas mal de bons moments ensemble. Mais comme on n’a plus de projet en commun, on s’est perdus de vue ; mais je pense toujours à lui. Il reste de beaux souvenirs et beaucoup de tendresse. Et parfois dans mes rêves nocturnes, je rêve de lui : ‘Raphi, Raphi’...

Perso, j’avais eu l’occasion de le voir en concert au sein de son groupe à ‘La porte Noire’, pas loin de l’Ancienne Belgique et dans un café près de la Bourse avant qu’il ne collabore avec toi.

Ta musique semble être passée du folk à une pop plus intuitive…

Oui elle me plaît. J'espère en tout cas qu’elle est un peu moins légère. Ou si tu préfères, plus puissante. Car je peux m’appuyer sur mes deux musiciens. Mais je pense que dans un an elle sera encore différente. Dans le set, il y aura peut-être de novelles compos. Grâce à la batterie, tu peux pousser ta voix plus librement.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Ma vie émotionnelle. J'ai beaucoup écouté Camille, Feist, Anne Brun et une compatriote italienne qui s'appelle Élisa. Sa voix est très douce et authentique. Mais j’apprécie également Jeanne Added et Christine & The Queens. Et une toute jeune artiste… qui s’appelle encore comment ? Ah oui, Aloïse Sauvage. Elles ont vraiment toutes une touche très personnelle, unique. Elles sortent leurs tripes et dévoilent leur vulnérabilité. Et j'aime beaucoup cette attitude. Elle me touche beaucoup. J'adore également Adrianne Lenker, la chanteuse, compositrice et guitariste groupe américain Big Thief. Sa voix libère énormément d’émotion et en ‘live’, elle te communique des frissons.

Quel elpees écoutes-tu en particulier, pour l’instant ?  

Je n’écoute pas vraiment d’albums ! Je me crée des playlists, comme un peu tout le monde. J'aime beaucoup aussi écouter de la musique classique ou contemporaine. Mais également une formation qui s’appelle The Colorist Orchestra. Je vais souvent la voir en concert. Et j’avais assisté à son concert quand le groupe s’est produit compagnie d’Emiliana Torrini…

As-tu des concerts ou des festivals à ton agenda ?

Non, rien de prévu. Comme je ne travaille plus avec Nicolas Renard, qui est devenu le manager de Angèle et de Clara Luciani, les perspectives de concerts se sont réduites. Après avoir gagné le Concours Circuit, il m’avait permis de me produire un peu partout. Il faisait un peut tout. Il était même devenu mon attaché de presse. Et comme La Belgique est un petit pays, dès que tu connais les médias, tu n’as plus besoin de 1 000 intermédiaires. Aujourd’hui, je repars à zéro. Et construire une équipe prend du temps. Et je ne l’ai pas encore créée. J’espère que quelqu’un lira cet article dira ‘Moi, moi !’ Merci pour l’interview.

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