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Telle une allégorie d’un paradis perdu, le nouveau single de Lylac, “The spirits of the wild”, évoque son fantasme ‘Eastwoodien’ des grands espaces sauvages et inexplorés. Fleuretant avec l’idée de la recherche du mythe ultime cher aux artistes californiens…

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Les décibels de Chatte Royal…

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Stéphane Deroubaix

Stéphane Deroubaix

mardi, 20 mars 2007 04:00

The Heart of Everything

De nos jours, il est de bon ton, lorsque l’on est adepte de gothic metal, de dénigrer Within Temptation en martelant que « Silent Force » n’était autre qu’une sorte d’ersatz d’Evanescence : ‘une formation beaucoup trop commerciale pour mériter d’entrer dans la grande famille du métal !’ Les détracteurs du combo hollandais, emmené par la sublime Sharon Den Adel, s’en donneront à nouveau à cœur joie. En effet, à l’instar de son précédent opus, « The Heart of Everything » propose une collection de hits métalliques flambants neufs. Production surboostée, orchestrations hollywoodiennes, refrains ronflants tel un moteur de Messerschmitt : tous les ingrédients qui ont fait le succès de Within Temptation sont réunis. Après tout, pourquoi changer une recette qui fonctionne plutôt bien ? Même classic 21, dont la spécialité n’est pas de promouvoir les groupes de la ‘nouvelle’ scène métal, a fait de « The Heart of Everything » son album de la semaine. Le concert programmé à l’AB le 7 avril prochain affichait complet près de quinze jours avant la sortie de l’opus tant attendu depuis l’excellent « Silent Force ».

De nouveau, l’aisance manifestée par Sharon à égrener ses mélodies est sidérante. « Our Solemn Hour » s’immisce dans la mémoire dès la première écoute. Un hymne taillé pour la scène. Rien à voir avec Neurosis, Voivod ou Spock’s Beard bien évidemment. L’exercice n’est certes pas intellectuel, mais on retrouve une série de chansons diablement bien ficelées pur un groupe décidé à se positionner pour défendre un métal appartenant désormais au ‘mainstream’. Péché mortel pour certains secoueurs de tignasses ! Jouissance absolue pour d’autres métalleux moins intégristes ! Si on ne retrouve pas de grandes innovations sur l’opus (il fera une nouvelle fois l’objet de débats enflammés), on s’étonnera de l’intervention de Keith Caputo, chanteur de la formation yankee Life of Agony, sur « What you have you one », single radiophonique qui fleure bon l’odeur d’une crème anglaise chaude coulée délicatement sur un cake aux poires confites. Il y a bien l’une ou l’autre ballade inutile (« Forgiven »), destinée à arracher quelques larmes aux adolescentes prétendues ‘métalleuses’ (suffit pas d’avoir téléchargé un de My Chemical Romance et un autre de Slipknot pour revendiquer cette passion) ; mais l’ensemble reste bien heavy et les guitares, quelque peu gommées sur l’opus précédant, ont retrouvé leur tranchant. L’œuvre ne révolutionnera pas le métal du vingt et unième siècle, mais il serait stupide de nier l’évidence. Ca marchera, et ça marchera même très fort. 

 



mercredi, 28 février 2007 04:00

Best of

Remise de la tournée d’adieu de Dead Can Dance, une belle aventure (ou une épreuve ?) qui s’est achevée au cours de l’hiver 2005, Lisa a poursuivi à sa carrière solo en concoctant, fin 2006, le somptueux « The Silver Tree », une œuvre parue sur le label australien Rubber Records.

Ce « Best of » scelle, selon toute vraisemblance, la fin du contrat entre la diva et la maison de disques arty 4 AD. Une vision particulièrement réduite de sa prolifique carrière, en compagnie ou sans son complice Brendan Perry, nous est ici offerte. Quatorze pépites, empreintes d’atmosphères exotiques et lyriques, et toujours marquées par cette forme d’interrogation existentielle si chère à la personne même de Lisa Gerrard, proche du mystique et du religieux. Quatorze merveilles générées par l’organe vocal exceptionnel de l’artiste qui touche les abîmes, flirte avec les éléments, frôle le firmament… De l’émouvant « Sanvean », extrait de l’unique live de Dead Can Dance, au plus hollywoodien « Elysium », fragment de la B.O. du film Gladiator, l’émotion et l’invitation au recueillement sont palpables à chaque instant. « Swans », tiré du chef d’œuvre « The Mirror Pool » invite à redécouvrir cet opus indispensable ! Une compilation évoquant des noms inscrits en lettre d’or dans la carrière de Lisa : Hans Zimmer, Peter Bourke , et bien entendu le célèbre compositeur irlandais Patrick Cassidy. Le magnifique « Persephone » rappelle que Dead Can Dance a traversé une période particulièrement sombre, gothique, tandis que le très oriental « Indus » souligne l’intérêt porté par Lisa à la musique orientale. Une excellente entrée en matière pour les néophytes, mais une plaque totalement dispensable pour les fans qui se délecteront plutôt des nouveaux joyaux réunis sur « Silver Tree », un tournant décisif dans la démarche artistique de l’ensorcelante vocaliste. Plus qu’un mythe !



mercredi, 28 février 2007 04:00

Goddess Shiva

Avant de fonder Sinner, combo teuton ayant vécu son heure de gloire au cœur des années 80, Matt Sinner sévissait sous le patronyme de Shiva, un tandem partagé en compagnie du guitariste Armin Sabol. Après deux tentatives studios infructueuses, le groupe décide de mettre fin à ses activités. Plus motivé que jamais, Matt donne alors son nom au groupe Sinner, avant de lui préférer celui de Primal Fear, tandis qu’Armin se lance dans une carrière de producteur.

Début 2006, les deux compères se retrouvent et concrétisent enfin un projet qui aurait dû éclore plus de 25 ans auparavant. Shiva –rebaptisé Goddess Shiva pour des raisons de marketing– entre enfin en studio. Rejoints par Martin Shmidt, ex batteur de Leave’s Eyes et d’Atrocity, Sinner et Sabol enregistrent une trentaine de titres pour en retenir douze. Le trio pratique un heavy métal certes classique et sans réelle innovation, mais non dépourvu de bonnes mélodies et de riffs entêtants. Le combo lorgne dans la même direction que Whitesnake ou Thin Lizzy. Superbe rock mid-tempo, « Down on Luck » constitue, sans aucun doute, un hommage à Phil Lynnott, défunt leader du groupe irlandais (et surtout responsable du hit « The Boys are Back In Town »). Même si les vocaux souffrent parfois d’un manque de présence, l’ensemble demeure relativement homogène ; et par rapport à d’autres poids lourds allemands, l’opus se laisse écouter sans lassitude. Sauf quand Goddess Shiva décide de se la jouer ‘blues’, un style qui ne colle vraiment pas à la peau de la divinité hindoue aux 1008 noms ! 

 

 

 



lundi, 05 février 2007 04:00

Gravity keeps us Down

Si vous ouvrez un dictionnaire médical aux pages consacrées à la lettre ‘C’, vous découvrirez que cutis laxa est une maladie qui affecte les tissus de la peau. Si, par contre, vous vous branchez sur les radios libres bruxelloises qui diffusent du métal (si, si, ça existe encore !), vous avez de fortes chances, en zappant fébrilement, de tomber sur la diffusion d’un titre du premier album de CuteezLaxa. Des enfants du pays, qui ont fait leurs premiers pas dans le monde de la zique, en septembre 2000. Cinq membres, articulés autour d’une voix parfois mélodieuse, souvent rageuse, de deux guitares tranchantes, d’une basse ronronnante et d’une batterie aux sonorités typiquement néo métal. Il serait un peu réducteur de qualifier le groupe d’Emo, une étiquette qu’on aurait trop vite tendance à coller au combo, même s’il a bénéficié de la haute technologie des studios Hautregard (Channel Zero, Lofofora…) pour accoucher de son premier enfant. Un nouveau né dont les parrains ne sont autres que Mario Guccio et Roland De Greef (Machiavel), coupables du mixage et de la production de ce « Gravity keeps us Down » qui laisse entrevoir un bel avenir à ces héritiers de Faith no More, System of a Down et Therapy ?. Les dix compos, qui mélangent lourdeur et subtilité, dénoncent la difficulté à se construire et à s’épanouir dans une société gangrenée, et dans laquelle certains médias sont à la fois les porte-parole et les détracteurs. Des textes engagés, souvent naïfs, mais non dépourvus d’un certain bon sens. Inutile de préciser que cette galette sent davantage le gel coiffant hyper méga strong que la vieille veste à patches et le cuir clouté.

 

 

 

mardi, 13 février 2007 01:00

Völkerball

Stéphane Deroubaix “Völkerball”, comprenez “La balle au prisonnier”, était déjà sacré dvd d’or en France rien qu’en précommande… C’est dire si l’engouement du public francophone est toujours aussi brûlant pour les héritiers (qui a dit copieurs ?) du sulfureux Laibach !

Décliné en 3 formats différents, l’objet est déjà tout à fait attrayant sous sa forme standard. D’une durée de 140 minutes, le dvd concentre l’intégralité du concert accordé en juillet 2005 dans les Arènes de Nîmes durant le « Reise, Reise Tour ». Sur le plan visuel, Rammstein s’impose indéniablement comme le groupe le plus spectaculaire depuis Kiss ou Alice Cooper, usant de pyrotechnie jusqu’à l’indigestion. Le son est absolument ‘kollossal’ et la production on ne peut plus soignée. « Links », « Keine Lust », Mein Teil », « Du Hast », « Amerika », « Sonne »… Les classiques s’enchaînent, la scène s’enflamme !

Après 2h20 de débauche sonore et visuelle, on a droit à quatre titres filmés à la très honorable « Brixton Academy » de Londres (« Sonne », Rein Raus », Ohne Dich », et « Feuer Frei ») et trois fragments captés dans un club de Tokyo (« Du Hast », « Mein Teil », Ohne Dich »). Pour clôturer le tout, on se prend tel un uppercut, l’irrésistible « Moskau » enregistré en 2004 comme par hasard au Complex Olympski Sport de Moscou. Accompagné de choristes ‘sexy’ (ces cuissardes !), le combo séduit et entretient l’ambiguïté qui lui colle aux bottes depuis ses premiers balbutiements dans la langue de Wagner…

Formant une croix lorsqu’il est entièrement déplié, le luxueux digipack présente une jolie ‘galerie’ de portraits consacrés aux fans, en noir et blanc ! Quant au cd audio offert en ‘bonus’, il se résume à une version légèrement rabotée du concert accordé aux Arènes de Nîmes. De quoi faire vibrer les membranes des woofers de votre vieille Volkswagen et susciter les réactions les plus épidermiques de la part de vos voisins amateurs de reggae, de bouffe exotique et des émissions d’Adrien Joveneau.

 

 

 



mardi, 23 janvier 2007 04:00

Scarsick

Pain Of Salvation est tout, sauf un groupe fédérateur. Il faut bien avouer qu’on ne rencontre pas à chaque coin de rues un combo de progressif n’hésitant pas à inclure dans ses compositions des influences néo-métal, world, emo et même disco ! (Le titre « Disco queen », parodie des Scissors Sisters, fera dresser les quelques cheveux qui restent sur les crânes des fans de Yes et du Roi cramoisi!)

Exit les concepts complexes teintés de funk, « Scarsick » démarre sur les chapeaux de roues sur un riff limite industriel, aromatisé d’effluves arabisantes et de couplets chantés à la Korn ! Et la suite confirme la nouvelle orientation empruntée par le concepteur d’un « Be », œuvre préludant une nouvelle orientation sonore. On se demande ainsi parfois si la totale remise en question du groupe n’a pas été planifiée pour séduire les jeunes générations chez qui Pink Floyd et Porcupine Tree riment avec ‘ringard’ et ‘pétard’. Plus atypique, le titre « America » permet de goûter au jeu du nouveau bassiste de Pain of Salvation. Chargé de groove et d’accents ‘humoristiques’, le skeud dévoile encore une autre facette de la formation qui ne craint pas les retours de manivelle des ‘intégristes prog’ du genre : ‘Nous on écrit ce qu’on veut car la liberté artistique est notre credo, un peu comme les rédacteurs de Musiczine !!’ Des morceaux comme « Kingdom of Loss » et « Idiocracy » apportent sans nul doute le pain quotidien aux fans habituels de POS. Plus classiques dans leur construction, parcourus de solos de guitares aériens voire floydiens, ils s’inscrivent dans la lignée de « The Perfect Element Pt.1 ». Mais « Enter Rain », (NDR : une conclusion de près de onze minutes) révèle des musiciens unis, talentueux et diablement anticonformistes ! Pain Of Salvation a peut-être, sans le vouloir vraiment, créé un nouveau style musical : le métal sans frontières. Avant de digérer cette aventure d’un genre nouveau, plusieurs écoutes s’avèrent indispensables. Du ‘space’ de chez ‘space’ !




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