Faux cool, vrai N.E.R.D., Pharrell Williams est un sacré bosseur. Connu pour ses talents de producteur (Sous l’égide The Neptunes, en compagnie de Chad Hugo), l’homme aime travailler quand ses potes vont s’amuser. Ainsi, entre quelques productions prestigieuses (Britney Spears, Kelis, Justin Timberlake, Usher, etc.) et plusieurs millions de dollars, Pharrell a mis en boîte ses propres chansons. Elles lui trottaient dans la tête... « In My Mind », confession discographique de son géniteur, révèle les différentes facettes de sa musique. Hip-Hop, Rock, R’n’B et Soul se côtoient dans un grand branle-bas de combat. Bienvenue dans la tête de Pharrell : un endroit où les stéréotypes s’estompent comme les glaciers au Groenland. Ici, les blacks écoutent du rock. Les blancs se prennent pour James Brown. En signant ce premier album solo, Pharrell s’est attaqué aux étiquettes. Une par une, il les arrache à grand coup de chansons qui ne manquent pas de panache…
Lancé il y a plusieurs mois par le sulfureux single « Can I Have It Like That », le premier album de l’omniprésent Pharrell vient (enfin) trouver refuge sur notre platine. Elle s’incline. Le son, les bruissements, les arrangements, la production jouent dans les jardins de la perfection. Mais pouvait-on douter du talent du jeune homme ? On pointera tout de même du doigt ses marottes musicales : Michael Jackson (écouter « Stay With Me ») et Prince (se balancer sur « Angel »). Cet album est également l’occasion d’inviter quelques amis pour des collaborations de premier choix : Kanye West sur l’époustouflant « Number One » ou Slim Thug sur l’imparable « Keep It Playa ». Petite rature au tableau, « Young Girl », duo marathon (plus de huit minutes) en compagnie de Jay-Z, pèche par envie de trop (bien) en faire. Pour le reste, on saluera ce bel effort solo de Pharrell, un mec bien dans sa tête.