La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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TORRES perdue dans une salle immense…

TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel elpee, « What an enormous room », ce le 26 janvier 2024. La chanteuse américaine propose également son premier single/vidéo, « Collect ». Parallèlement à cette annonce,…

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Nicolas Alsteen

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mercredi, 28 février 2007 04:00

A Lesson In Crime

Avant toute chose, réjouissons-nous de la mise en place d’un réseau de distribution cohérent pour l’excellent label canadien ‘Paper Bag Records’. Si votre oreille est passée à côté de projets aussi excitants que Controller.Controller, Memphis ou Uncut, récurez-vous les tympans avec une feuille d’érable et procurez-vous quelques albums d’artistes signés sur ce label.

Nouveau venu dans la famille Paper Bag, Tokyo Police Club est à rapprocher des Strokes. L’amalgame est inévitable. David Monks emprunte la même tessiture rappeuse que Julian Casablancas. Si bien que si Tokyo Police Club assurait la première partie des concerts des Strokes, le public pourrait participer au grand jeu du ‘qui chante quoi’. Chanteurs amovibles pour rock’n’roll interchangeable en quelque sorte. Sauf que... les Strokes ont laissé entrevoir leurs guitares dès 2001. A l’époque, les riffs de Nick Valensi chassaient les beats comme les Américains avaient chassé les communistes. C’était un bouleversement idéologique. D’une façon ou l’autre, les Strokes ont changé les mentalités. En 2007, les quatre Tokyo Police Club délivrent huit chansons d’excellente facture, certes. Mais les Canadiens se posent ici en suiveurs. Voici donc les lieutenants attitrés des New-Yorkais. Ceux-ci devront néanmoins faire attention à ne pas se laisser surprendre par les brûlots (« Cheer It On », « Nature of the Experiment », « Be Good ») de Tokyo Police Club. Au moindre faux pas de Casablancas et sa bande, ce sera les mains en l’air et derrière les barreaux ! Qu’on se le dise...

 

 

 



mardi, 13 février 2007 04:00

Black Cat John Brown

Le premier album d'Alamo Race Track nous avait laissés sous le choc. Et c'est peu dire... En 2003, « Birds at home » s'apparentait au plus beau frontal de l'année : bang, en pleine gueule ! Comme un bus sorti à toute blinde d'une rue fantôme, les chansons de Ralph Mulder et de ses Hollandais volants nous arrachaient les tympans à grandes embardées de pop raffinée. A l'époque, les journalistes voyaient rouge et blanc, préférant reluquer les photos coquettes des Strokes ou investiguer sur la disparition de la seringue favorite de Pete Doherty que de choyer le disque d'Alamo Race Track à sa juste valeur. Bref, le public est passé à côté du truc... Pas grave : aujourd'hui, c'est le tour de « Black Cat John Brown », cours de rattrapage obligatoire pour tous les absents de la première session.

Alamo Race Track n'est pas groupe à camper sur ses positions. Aussi, « Black Cat John Brown » constitue-t-il une belle avancée artistique pour la formation amstellodamoise. D'emblée, le titre éponyme nous laisse bouche bée... « Black Cat John Brown » : transe sixties décapante, à déguster en roulant, entre les champignons et le space cake. Défoncé, l'auditeur s'exécute ensuite sur « Don't Beat This Dog », hymne rock dansant, étrange orgies entre TV On the Radio et les Dandy Warhols. Alamo Race Track entretient d'évidentes références (une aisance mélodique proche des Kinks, une bonne reverb' corrompue à la Chuck Berry, un timbre de voix groovy déjà entendu du côté d'Evil Superstars, dEUS, Zita Swoon ou Pavement). Impossible donc de pointer la moindre faute de goût chez ces Hollandais ! Ecouter une énième fois le tube « The Nothern Territory », respirer à fond les pistons et s'en faire une raison : Alamo Race Track vient encore de signer un disque sublime. Et, comme on dit dans ces cas-là : jamais deux sans trois !

mardi, 23 janvier 2007 04:00

We Died, They Remixed

Dans l’attente d’un nouvel album, les Australiens d’Architecture In Helsinki revisitent les titres de leur « In Case We Die », album de la révélation pour Cameron Bird et son nid de joyeux drilles. En musique, la réinterprétation d’une œuvre initiale draine toujours la curiosité. Alors, imaginez la fantaisie exubérante de ces ménestrels de la pop psychédélique passée par le prisme de quelques forcenés du sample détraqué ! La recette avait de quoi séduire. Mais là, on déchante. Il y a rire et rire. Mais ce « We Died, They Remixed » peine à nous arracher un sourire et ce, malgré le crédit des remixeurs invités à renouveler les sons loufoques de nos kangourous préférés. Dat Politics, DJ Medhi, Mocky et même Hot Chip semblent éprouver les pires difficultés à inventer une autre vie à ces compositions euphoriques. On voyage ici en plein trip égocentrique, dans un univers où les sons tournent autour de leur nombril sans se poser de questions. C’est l’art du remix pour le remix. Très étrange. Même la chanson offerte en bonus (« Like A Call ») ne nous procure qu’un léger vacillement de la nuque. Quelqu’un a dû se planter dans l’intitulé de cet album. « We Died, They remixed » ? La correction s’impose : They remixed, We died...

 

 

mardi, 16 janvier 2007 04:00

In Circles

Tara Jane O’Neil est une star. Dans les circonvolutions du milieu indépendant, son œuvre fait désormais l’objet d’un véritable culte. Membre des fulgurants Rodan, collaboratrice assidue des Grifters et de June of 44, l’Américaine n’a pas toujours été fidèle à son folk énamouré, mélancolique et délicat. Mais ces impétueuses étapes semblent aujourd’hui indissociables de son évolution musicale et artistique. Parolière, compositrice, dessinatrice, multi-instrumentiste et chanteuse, Tara Jane O’Neil apparaît comme une artiste accomplie.

« In Circles », son dernier album, constitue une nouvelle escale dans ce cheminement qui semble la conduire aux portes d’une reconnaissance de masse. En dix compositions tendres et romantiques, courtes et sympathiques, Tara Jane O’Neil se plie aux règles du format chanson et nous offre son disque le plus immédiat. Facile d’accès et sans excès, « In Circles » confirme son amour pour les mélodies chaudes et réconfortantes. Ecouter des titres de l’ordre de « A Partridge Song » et « The Louder », c’est se résoudre à l’aimer. Pour toujours, Tara Jane O’Neil s’ouvre une voie royale vers nos cœurs. Un album superbe, à ranger entre ceux de Cat Power et de Beth Orton.

 

 

 

 

 

 



mardi, 16 janvier 2007 04:00

In the Grip of Official Treason

Bizarrement, l’album de l'ex-chanteur des Dead Kennedys s’ouvre sur un discours engagé de Fat Mike (NOFX). Jello Biafra prend ensuite la parole. Nous sommes au ‘Rock Against Bush Tour’. L’Amérique est passée au crible : l’Irak, l’inconsistance de la politique nationale, les promesses sociales d’un gouvernement désavoué, etc. Dans ce discours, prononcé le point levé et la verve relevée, il ne manque qu’un contingent de Black Panthers remonté à bloc pour lancer les bases d’une nouvelle révolution afro-américaine. « In the Grip of Official Treason » énonce une sévère diatribe à l’encontre de George Walker, son ranch, sa guerre et, plus généralement, son action politique. « In the Grip of Official Treason » n’est pas un album inoffensif. Non. D’ailleurs, à proprement dire, il ne s’agit pas d’un album. Le ‘Spoken Word’ de Jello Biafra se poste en première ligne d’une vaste rébellion sociale.

Pendant près de trois heures et trois disques, le chanteur/politicien s’étend sur les décisions (la sécurité sociale, la guerre en Irak, en Afghanistan, etc.) et les non-décisions (après les désastres causés par l’ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans, etc.) qui, inlassablement, condamnent son pays. Radical face aux différentes formes d’inégalité et d’injustice, Jello Biafra persiste et signe. Plus engagé que jamais.

 

 

 

mardi, 09 janvier 2007 04:00

Drop It 'Til It Pops

Hot Club de Paris. Qu’on le veuille ou non, ce patronyme décalé a de la gueule. D’abord, c’est tellement parisien pour des Anglais. Ensuite, si un guide des noms de groupes racoleurs devait être publié, Hot Club de Paris constituerait certainement une référence de premier ordre. Musicalement, on nous annonçait un album ouvertement post-punk, un concurrent direct pour Maxïmo Park, The Rakes et autres Futureheads. Il n’en est rien. Le squelette des morceaux d’Hot Club de Paris est fondamentalement instrumental. Nous sommes ici en présence d’un punk-math rock azimuté à l’envi.

Paul Rafferty (basse), les frères Matthew (guitare) et Alasdair (batterie) Smith aiment à chanter à l’unisson, raconter de petites légendes urbaines scotchées sur des orchestrations faussement pop, vraiment speedées. Hot Club de Paris apprécie la vitesse, se contrebalance des excès et évite les contraventions de justesse. Et ce, pour plusieurs raisons : une originalité assumée jusque dans le choix imprononçable du premier single, le bien intitulé "sometimesitsbetternottostickbitsofeachotherineachotherforeachother". La formation liverpuldienne a également le bon goût d’alléger la complexité rythmique de ses compositions par de joyeuses trouvailles sonores (« Bonded By Blood »). Hot Club de Paris signe donc un premier album hyperkinétique, truffé de riffs alambiqués et de bonnes intentions.

 

 

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