La révolte de Bagdad Rodeo...

Le premier single extrait de « Quatre - L'album sans Fin - Part 1 », le nouvel album de Bagdad Rodéo, « Révolution Vendetta », nous plonge dans les racines du groupe, de son combat, celui de la liberté à tout prix et de l'esprit critique qui font de Bagdad…

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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

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Nicolas Alsteen

Nicolas Alsteen

samedi, 31 décembre 2005 01:00

Mass Hysteria

Quatre longues années d'attente pour les uns, quatre belles années de détente pour les autres: l'heure du nouvel album de Mass Hysteria a sonné. Véritable pilier du métal hexagonal, le quintette est rapidement devenu une référence pour de nombreux ados. Principale raison de cet engouement tricolore: une puissance de scène rageuse et maîtrisée. Le quatrième album de Mass Hysteria souffre indéniablement du même mal que ses prédécesseurs: l'intrépide énergie de leurs concerts s'est encore perdue en studio. Pire, le groupe semble faible, en bout de course. Même la voix de Mouss commence à tourner en rond. Pourtant, Mass Hysteria a cherché à innover. Notamment en invitant Miossec (certainement un illustre inconnu pour la fourmilière néo-métal) à l'écriture de cinq titres ou en lissant sensiblement la totalité de la production. Mais rien n'y fait: Mouss et les siens ont débrayé, ralenti la cadence et passé un cap de l'existence. Oui, Mass Hysteria a vieilli. Et malgré quelques bonnes échappées ("La Permanence", "Laissez penser"), ce disque flétrit dans une sorte d'adolescence artificielle, un plan business où les grands jouent les enfants pour plaire aux parents. Rien ne va plus. ‘Salut les furieux, salut les furieuses’: rentrez chez vous !
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Old World Underground, Where Are You Now

La mutation canadienne a de quoi impressionner… Tel un feu de forêt ravageant des milliers d’hectares de pinèdes, les groupes canadiens balayent violemment le paysage musical. Ils sont devenus incontrôlables : personne ne saisit la direction de ces flammes créatrices et le vent ne cesse de tourner. Broken Social Scene, The Hidden Cameras, Peaches, Feist ou les inénarrables Arcade Fire soufflent sur les braises de cette nouvelle ère artistique. Aujourd’hui, c’est Metric qui sort du brasier. Leur mélange de rock’n roll et de pop eighties, imbibée de synthé jusqu’à l’os, a de quoi nous refroidir. Pourtant, ces trublions disposent d’une indiscutable fibre populaire, le sens du refrain entraînant. La base du système Metric porte un nom : Emily Haines. L’ingénue a déjà collaboré avec les potes de Broken Social Scene mais, non contente de sa position au sein de la formation, elle part fonder Metric, sa nouvelle entité. Le tube interplanétaire en ligne de mire, les Canadiens alignent « Combat Baby » et « Dead Disco ». C’est pas mal. Et ensuite ? Ensuite, le ‘bas’ résille commence à blesser. Car au final, ce disque de Metric manque cruellement de cohésion. On ne peut rien reprocher aux comptines électro-pop du quatuor. Mais on ne peut les encenser. Les dix chansons présentées sur « Old World Underground, Where Are You Now? » sont privées du ciment unificateur. C’est une certitude : quelque chose a merdé dans le synthé ! Et si on le balançait ?
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Halldor Laxness

Au dernier recensement, on dénombrait moins de 254 000 Islandais. La moitié de cette sympathique population réside à Reykjavik, la capitale. Ces informations fournies par l'Office National du Tourisme…. ‘Eh le guide touristique, que viennent foutre tes données démographiques dans les pages de Musiczine ?’ Euh, calmons-nous… Prenons le temps d'observer les glaciers et les volcans, de gambader à travers ces immenses prairies gorgées de moutons et… ‘Merde ! C'est quoi ce délire ?’ Lecteur, reprends ton souffle et glisse toi dans la peau de l'Islandais moyen. Car nous avons tous une part paisible de créativité qui somnole en nous. Comme Mum, Björk, Gus Gus, Bang Gang, Mugison ou Sigur Ros: tous d'honorables résidents de l'île républicaine. Ces musiciens sont des chantres de l'émotion, messagers d'une musique recherchée et raffinée. Tous ? Et bien non: Minus demeure l'exception qui confirme la règle artistique. Résolument tourné vers les gros billets verts de l'Oncle Sam, Minus trimballe un emocore (‘emotional hardcore’) chaotique et formaté. La musique de Minus (pas de mauvais jeux de mots, s.v.p.) coule entre deux glaciers: le hardcore d'un côté, la pop formatée de l'autre. Et chez eux, la fonte des neiges n'arrange pas les choses: ça dégouline de toute part. C'est grotesque et plaintif comme une plaque d'Incubus tronçonnée au Fuel 238. Et même si l'ultime chanson du disque ("Last Leaf Upon The Tree") convie la douceur vocale de Katie Jane Garside (Queen Adreena), la quiétude islandaise est fortement menacée ! Espérons qu'ils s'exportent ces Minus ! (oups…)
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Hotel

A peine arrivé dans les bacs et le nouvel album de Moby squatte à nouveau les ondes. D’entrée de jeu, admettons que « Lift Me Up » est une sacré pépite radiophonique, une pâquerette populaire cueillie en leur temps par les Sister Queen (« Let Me Be A Drag Queen »). Et puis, que va faire Moby ? Va-t-il nous sortir tous les titres de son « Hotel » ? Quitte à étonner ses cohortes de détracteurs, Richard Hall alias Moby livre aujourd’hui un disque sensiblement différent de ses prédécesseurs. Moins ‘tubes en or massif’ que « Play », ‘moins pages publicitaires’ que « 18 », « Hotel » s’aventure dans les tréfonds émotifs de son auteur, le très méprisé Moby. Eminem, le vilain petit rappeur décoloré (gratiné ?) peut encore jaser, se moquer et se chatouiller les poils d’aisselles dans le dos du chauve, il ne lui arrive pas à la cheville. Tant dans ses choix artistiques que dans ses vues politiques, Moby a su évoluer (de l’electro à la pop en chatouillant le rock) tout au long de sa carrière et ce, sans jamais se retourner. Et lorsqu’il s’est retourné, il ne restait plus que Moby, son ombre et son succès. C’est l’impression qui se dégage de ce nouveau disque. Le sentiment d’une prise de conscience. Ce disque constitue l’état des lieux d’une vie qui ressemblait de plus en plus à une chambre d’hôtel. Moby seul face au reste du monde. Moby seul sur ce lit impeccablement bordé. Moby seul face à son reflet, celui d’un gars simple et sincère, injustement dépassé par sa réussite. Supposons que l’argent ne fait pas le bonheur, nous en viendrions presque à plaindre le ‘pauvre’ Moby. Bref, cette fois l’homme s’éclipse derrière des moments d’apaisements (« Homeward Angel ») et d’autres où il retrouve cette énergie contenue qui le caractérise (« Raining Again »). Seul, Moby se perd parfois comme sur ce « Spiders », hallucinante incarnation de l’univers pailleté de Robbie Williams. Mais grâce au soutien bénéfique de la dénommée Laura Brown, Moby relève la tête et se rend compte que finalement, il n’est pas si seul que ça.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

The Curious City

Le rock'n'roll est mort ? Vive le rock'n'roll ! La musique de Modey Lemon suit noblement cette funeste sentence. Projet initial de Phil Boyd (chanteur et guitariste) et de Paul Quattrone (batteur), Modey Lemon balance ses premières déflagrations sonores aux oreilles de Pittsburgh dès 2001. Heureux du travail accompli en studio par Jason Kirker, leur ingénieur du son, le duo décide alors de lui demander une faveur : participer à l'aventure Modey Lemon. La décision de Kirker ne se fait pas attendre. Et en trio, la formation livre "Thunder & Lightning", premier opus salutaire, tristement sacrifié sur l'autel d'un retour du rock en pâmoison devant les performances de ses grands protagonistes, The Strokes et The White Stripes en tête. L'histoire de Modey Lemon aurait pu s'arrêter là. Mais a-t-on déjà rencontré fans des Stooges sous calmants ? A-t-on déjà côtoyé connaisseurs des récréations bluesy du label Fat Possum en panne d'inspiration? Non et non. Sur ces bases négatives, Modey Lemon ne pouvait en rester à ce stade. Aussi, "The Curious City" (the curiosity ?) s'impose d'emblée comme la suite de leur périple discographique. Dix brûlots expédiés dans l'urgence et la distorsion, la rage et l'émotion. Modey Lemon s'applique à récapituler les grandes lignes de son histoire préférée : celle du rock. L'approximation attachante d'un garage rock ancré dans la moelle des sixties ("In the cemetery"), l'arrogance révoltée du grunge ("Fingers drains"), l'apocalypse tribale d'un Ozzy décapitant le 13th Floor Elevators telle une malheureuse chauve-souris ("Trapped rabbits"). A ce jour, la personnalité de Modey Lemon demeure ambiguë. A l'évidence, le trio se cherche encore. Mais à force de concerts survoltés et de disques râblés, Modey Lemon devrait rapidement trouver sa destinée.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Dawn´s music

Chaussée de bottes de cow-boy, un grand sourire au coin des lèvres, une vieille guitare acoustique dans une main et un accordéon rose dans l’autre, Dawn Landes ne ressemble à aucune de ses consœurs. A Louisville dans le Kentucky, la vie s’écoule inlassablement. Là-bas, les jours se suivent et se ressemblent. Dans la rue, les gens se regardent et s’assemblent. Alors, Dawn Landes, elle, choisit de ne pas se laisser surprendre et ailleurs d’aller apprendre. Son choix se porte sur New York où le flot artistique demeure toujours plus intense. "Dawn’s Music", son premier album, justifie pleinement cette migration précoce. Du haut de ses 24 ans, Dawn Landes jongle délicieusement de ses instruments cabossés. Sa guitare suit le courant d’un folk insouciant ("Kissing Song", "Honey Bee"), son accordéon impulse des mélodies inexplorées ("Traffic", "Accordion Song") et jamais la batterie ne se soucie des discrets soubresauts de ce gentil piano. L’espiègle éclat sonore de Dawn Landes achève de nous séduire. La rencontre impromptue entre Stina Nordenstam, Sinead O’Connor, Kristin Hersh et Suzane Vega porte désormais un nom : Dawn Landes. C’est beau comme un week-end ensoleillé à la campagne, chaleureux comme une vieux chalet perdu dans la montagne, réconfortant comme le café de nos grands-mères. "Dawn’s Music", ce n’est rien d’autre que ‘la’ musique de Dawn Landes. Rien d’autre.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Every Heart Is a Time Bomb

Nous sommes en 2005, en Norvège très exactement. Ici, au cœur de la Scandinavie, celui des adolescents bat toujours pour un rock garage anachronique, calqué sur la « British Invasion ». Problème ? Juste un décalage temporel, rien de plus. L’invasion britannique, c’était au beau milieu des années 60, quelque part aux Etats-Unis, dans un garage quelconque, entre une brosse et un râteau. De jeunes écervelés s’attachaient alors à reproduire les étincelles pop des Kinks, Stones et autres Animals. La technique en moins, la rage en plus. A ce jour, il existe encore des poches de résistance : Detroit, New York, Londres. Et ne soyons pas radin : la globalité territoriale de la Scandinavie vit aujourd’hui des rêves de gloire anglais de l’American Dream. Les formations garage sévissent et y carburent à plein régime : The Nomads, The Hives, Mando Diao, The (International) Noise Conspiracy, etc. C’est dans cette conjoncture qu’apparaît The Launderettes, quintette féminin mélodieux et déchiré. Cinq jolies filles. Trois blondes et deux brunes. Intimement convaincues d’épouser la fin des sixties. Résultat : un disque énorme. Désuet à mourir mais grandiose. The Launderettes, c’est un croisement fortuit entre The (International) Noise Conspiracy et Holly Golightly. Les Suédois pour l’orgue fou trébuchant à travers les guitares, l’Américaine pour la voix claire et élégante d’Ingvild Nordang. Les riffs sont percutants (« Fluff’n’fold », « Waiting For You »), l’appétence harmonique soufflante (« No Good », « Fading Out »). Ce deuxième album des Norvégiennes déborde d’une énergie positive, d’une fraîcheur naïve qui plaisent aux tympans, n’en déplaise aux parents. « Every Heart Is A Time Bomb » est une collection de onze titres de rock garage, jouissif et mélancolique comme une demi-heure passée à tourner les pages d’un album photos dédié aux anciennes gloires du rock’n’roll.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

The Best Little Secrets Are Kept

Près d’une demi décennie après le coup de flingue amorcé par les Strokes sur la planète rock, des riffs ont été grattés, des groupes oubliés et des hypes préfabriquées. Chaque nouvelle sortie estampillée du sceau ‘rock and roll’ implique désormais la plus grande prudence. Voilà donc les américains de Louis XIV, sobriquet royal pour quartette loyal. C’est certain, les musiciens de San Diego ne révolutionnent pas les idéaux du mode binaire. D’ailleurs, sous ce genre de patronyme, mieux vaut éviter toute révolution... Et puis, il y a cette pochette : échine féminine dénudée et graphitée des titres de l’album. Une fois encore, c’est très joli. Mais le choc de la main de cuir posée sur un cul bombé est aujourd’hui retombé. Les modes se suivent et les mœurs évoluent. Louis XIV s’inscrit ainsi dans la lignée d’une cohorte de groupes élevés à la bonne musique. Plus anglaises qu’américaines, les compositions de Jason Hill empruntent la tessiture de l’aristocratie déchue, recouvrent les rêves de mélodies ancrées au cœur des sixties. D’excellents morceaux s’alignent au service de la cour : l’entêtant « Finding Out True Love », le très pop « A Letter To Dominique », directement emprunté au patrimoines des Kinks. Et en fin de parcours, l’auditeur se voit récompensé par « All The Little Pieces », romance d’une époque révolue. Louis XIV nous offre là le raffinement oublié par Turin Brakes lors de sa dernière sortie. Au final, « The Best Little Secrets Are Kept » présente tous les atouts d’un disque paré pour les charts. Néanmoins, il faut se méfier des secrets bien gardés. Car trop souvent, le roi agit à l’insu du peuple : la guillotine n’est jamais très loin…
samedi, 31 décembre 2005 01:00

The Lovers

Que peuvent bien faire deux Français exilés dans un appartement de Sheffield ? En ces temps modernes, la réponse sera musicale et romantique : The Lovers. Selon leurs propres aveux, Fred et Marion, les illustres instigateurs de ce projet sentimental, sont faits pour l'amour, partout, tout le temps, la nuit et le jour. Les deux tourtereaux vivent pour le bonheur et ne s'en cachent pas. Au menu de leur cabaret électronique, quinze comptines passionnelles flirtant langoureusement avec les chansons les plus sexy de Serge Gainsbourg (« Love on the beat », « 69 année érotique », « Les sucettes »). Véritable condensé de French pop, cet album prolonge le cliché romantique d'une République française moderne, déposant un vent de liberté et de fraternité sur le territoire frigide d'une prude Albion égocentrique. Souvent jolis, parfois comiques et toujours séduisants, les textes de Fred et Marion procurent un réel sentiment de bien-être, l'irrémédiable désir de combler sa dulcinée, l'envie de rechercher l'être aimé. L'Amour tient vraiment à peu de chose. Parfois, un disque suffit pour se rendre à l'évidence.
samedi, 31 décembre 2005 01:00

Gods and Monster

Le plus laborieux reste toujours de savoir quel paysage sied le mieux à I Am Kloot : les sombres ruelles d’une cité anglaise post-industrielle ou les vertes campagnes britanniques ? Cette question nous tiraille depuis la sortie de Natural History, pierre initiale posée par le trio aux premiers jours d’un nouveau millénaire encore mal réveillé. Cette perle d’élégance et de sensibilité résonne aujourd’hui encore comme l’un des meilleurs souvenirs de ce début de siècle. Alors, lorsque John Harold et ses deux acolytes se remettent au travail pour un troisième album, l’effroyable dilemme revient au galop: paysage campagnard ou citadin ? Pour le coup, le groupe décide de ne pas trancher : il se construit un immense building au beau milieu de la prairie, secoue le désuet à l’aide d’une désarmante dose de modernité. Certes, ce « God and Monsters » n’étonne plus. Car désormais, chacun sait combien I Am Kloot est doué. Le folk-rock des Mancuniens continue de gratter les cordes sensibles, d’effleurer une émotion à fleur de pop (« The Stars Look Familiar », « Avenue of Hope »). Parfois plus rêches que par le passé (« Sand and Glue »), les compos d’I Am Kloot s’épanouissent en territoire inconnu : un univers de tempête et de distorsion que le trio parvient à apaiser de ses bouleversantes mélopées. La formation de Manchester supplante même Mike & The Mechanics grâce à un « Over My Shoulder » enfin digne de porter son titre. Bref, quand le rat des villes rencontrera le rat des champs, I Am Kloot chantera de façon fort civile et cette fois, décidément, rien ne manquera au festin.
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