La cavalcade de Jéhan…

Poussé par un nouvel élan poétique, Jean Jéhan a sorti son nouvel opus, « On ne sait jamais », le 18 novembre 2023. Pour ce cinquième elpee, Jéhan fait le choix de s'affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés. On retrouve…

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L’interaction de Ride…

Le septième elpee studio de Ride, « Interplay », sortira le 29 janvier 2024. Ce nouvel album est le troisième du quatuor d'Oxford depuis sa reformation en 2014. Ces pionniers du shoegaze, quelquefois proche du noise rock des années 90, sont davantage ensemble…

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Grégory Escouflaire

Grégory Escouflaire

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Electrochic-Electrochoc

Né des élucubrations de l'ancien leader des ‘cultissimes’ Rolling Bidochons, ce double album ne pouvait que verser dans le parodique à la Sttellla, le lourd à la Priba 2000 ou le pathétique à la Billy Ze Kick. Après s'être si mal distingué dans le massacre rock'n'roll (pauvres Rolling Stones !), l'hurluberlu franchouillard se lance dans le pastiche électronique. A l'heure où les beats de Daft Punk (pas épargnés ici) remportent plus de succès que les riffs de Keith Richards, Titi Wolf et ses potes ont donc décidé de retourner leur veste (en cuir noir). Résultat : c'est parfois drôle (cette reprise électro du " Poinçonneur des Lilas ", en version japonaise), souvent pénible. " D'avance, pardonnez-nous… Nous ne savons pas (toujours) ce que nous faisons… ", écrivent-ils au dos de la pochette. A défaut d'être des artistes intéressants, laissons-leur quand même le mérite d'être des hommes honnêtes et lucides.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

I

I est originaire de Düsseldorf, comme Kraftwerk. Ce groupe dont on ne sait rien partage d'ailleurs avec les pionniers de l'électro-pop cette même propension à expérimenter à tout va, improvisant de longues plages méditatives et sinueuses dans lesquelles l'auditeur aime à se perdre. La grande différence, c'est qu'ici l'organique prend toujours le pas sur l'électronique, même si de timides incursions dans les sphères nébuleuses du numérique rapprochent parfois I de groupes comme Tarwater ou Labradford. Evidemment, avec ce genre de plages instrumentales et pleines de sursauts, I se pose également en digne héritier d'autres groupes teutons bien connus comme Neu ! et Can. Indispensable donc pour les fans de kraut-rock version 2002… Quant aux autres, l'écoute du fabuleux quatrième morceau, " Milhaus' Daydream ", devraient facilement les convaincre.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Rêve obscur

Ce groupe d'amateurs de la région de Saint-Vith n'a pas peur du ridicule : lyrics simplistes aux rimes éculées sur fond de riffs poisseux et sans attrait, batterie sourde et mélodies pompettes de midinettes, leurs morceaux n'auront guère d'impact, si ce n'est auprès des ados en pleine crise de puberté (et encore !). Mais pardonnons à ces jeunes gens (en moyenne 20 ans) leurs grosses fautes de goût, puisqu'ils y mettent tout leur cœur. Elise, chanteuse à la voix de (Vanessa) Paradis, a d'ailleurs l'air fort charmante : dommage que ses textes sur le viol (" Blessée "), les drogues (" Fuite ") ou le suicide (" Lui, l'enfant ") ressemblent à une dissertation de classe primaire, ou paraissent s'adresser à son doudou ou son journal intime. Sorte d'exorcismes d'une fille en mal d'amour et de compréhension (le lot de toute ado de18 ans, en somme), les chansons d'Impact ne nous touchent donc guère, d'autant plus que l'ingénieur du son semble lui aussi avoir l'âge de jouer au papa et à la maman dans la cour de récréation. Le son est très approximatif et la voix, déjà peu assurée, se noie sans cesse dans le vrombissement des guitares et le bourdonnement de la batterie ; bref c'est du gros cafouillis. Le clou du CD : une chanson sur Kenny (si, si, le gamin de South Park !), et même une chanson en anglais, histoire de prouver aux copains et au prof de langue que l'excursion à Douvres, c'était chouette et instructif … Résultat du bulletin : 14/20 pour l'application, 17/20 pour la sincérité, 10/20 pour la musique. Oh, pas cool, une balance !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Little Airplane

Blake Hazard est l'arrière-petite-fille de l'écrivain Francis Scott Fitzgerald : sa musique devrait donc dégager un parfum de préciosité, bien ancré dans l'Amérique profonde. Et c'est vrai qu'à l'écoute d'" Everybody Knows ", la chanson qui ouvre son album, difficile de ne pas penser à l'atmosphère langoureuse de Mazzy Star ou d'Elysian Fields, autres groupes de filles qui font rimer mélodies avec poésie. Pourtant, la voix de Blake, malgré ses accents sadiens, ressemble davantage à celle de Tanya Donelly que de Jennifer Charles, tandis que les notes sur lesquelles elle fredonne renvoient à une pop tout aussi doucereuse mais moins docile. Sur certains morceaux, c'est même Saint Etienne qui pointe le bout de son nez, sans doute à cause des retouches électro de Jack Dragonetti (alias Jack Drag), venu en renfort comme homme à tout faire. Quelques chansons devraient titiller les oreilles friandes de groupes à rockeuses, genre Eden ou Belly, mais dans l'ensemble, cela reste très gentil, peut-être même un peu trop.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Infinite Love Songs

Ce disque fait partie de ceux qu'une fois écouté, on ne quitte plus, persuadé de tenir là le Saint-Graal acoustique, l'œuvre pop ultime. Maximilian Hecker est pourtant un parfait inconnu : il y a deux ans encore, il faisait la manche dans les rues de Berlin, reprenant du Oasis sur sa guitare en bois. Aujourd'hui signé sur le label Kitty-Yo (d'habitude spécialisé en électro bien décalée), il rejoint au firmament pop des songwriters comme Tom McRae et Ed Harcourt, dont l'excellence mélodique n'est plus à prouver. L'album s'intitule " Infinite Love Songs ", et ce n'est pas pour rien : dès les premiers arpèges, on dirait que Maximilian nous susurre à l'oreille des mots d'amour ; sa voix cristalline s'immisçant dans notre cœur pour ne plus le lâcher. A un seul moment (" Cold Wind Blowing "), le vent se lève, et les guitares se fâchent, mais c'est pour mieux savourer l'accalmie qui suit, avec le splendide " Over ". Ce disque d'amour n'est pas à mettre entre toutes les mains : il se doit d'être apprécié à sa juste valeur, lentement, précieusement. Sans doute que seules les âmes au cœur tendre le comprendront, les autres ne prêtant à cette pop acoustique que des vertus lacrymales. Possible. Il ne vous reste dès lors qu'à choisir votre camp.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Time

Richard Hell est l'une des figures les plus importantes du punk : Television, les Heartbreakers, les Voivoids sont autant de groupes entrés dans la légende grâce à la hargne et au talent de quelques allumés notoires, Hell en tête. Avec ses amis Tom Verlaine et Johnny Thunders, il portera le punk aux nues, puis au pinacle, hérauts d'une " blank generation " érigeant le " no future " en slogan dévastateur mais salvateur. Aujourd'hui, Queen Mum est morte, Johnny Rotten joue au fonctionnaire du show-business et les plus jeunes ne jurent plus que par Blink 182 : le punk est mort, les jeans Carhartt ont remplacé les épingles à nourrice. Heureusement, Hell est toujours là, et s'il ne sort plus de disques, il écrit des romans et des recueils de poésie, avec au centre les mêmes préoccupations qu'il y a 25 ans : le bitume, l'amour, les laissés-pour-compte. Cette double compilation propose des enregistrements inédits de " Chinese Rocks ", " Love Comes In Spurts " (l'une des premières chansons punk, composée avec Verlaine sous l'étiquette des Neon Boys) et des morceaux captés live au CBGB et à Londres en 77 et 78 (dont un duo, " You Gotta Love ", en compagnie d'Elvis Costello). Deux morceaux totalement inédits (" Time " et " Funhunt ") complètent la liste, de quoi faire de ce double CD un achat indispensable pour tout fan de punk qui se respecte. Seul bémol à cette entreprise d'intronisation bien méritée (Hell, LE premier punk) : la qualité exécrable des titres enregistrés au Music Machine de Londres. Mais comme on dit en terrain conquis : on est punk où on ne l'est pas.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Last Night

Voilà un album de soul moderne qui vaut le détour, mais qui s'apprivoise seulement après plusieurs écoutes attentives. La musique d'His Name Is Alive naviguerait ainsi dans les eaux troubles du jazz et du trip-hop les plus aventureux, à contre-courant des dernières tendances lounge et nu-jazz, chimères marketing bonnes pour la poubelle. Pourtant, le précédent opus du groupe, " Someday My Blues Will Cover Your Heart ", en avait laissé plus d'un de marbre, sans doute à cause de sa couleur r'n'b " à poil commercial ", et de la voix de Karin Olivier. Cette fois, Warn Defever s'est adjoint les services de Lovetta Pippen, dont la teinte vocale n'est pas sans rappeler celles des plus grandes divas de la musique noire. " Last Night " charrie ainsi son trop-plein d'âme sur les rives enchanteresses de la soul, avec quelques escapades en terrain jazz (" Someday My Prince Will Come ", " Train "), voire rock (" Storm ", hommage élégant au Voodoo Child). Vous l'aurez compris : difficile de ne pas succomber à ce disque aux charmes lents mais tenaces... Laissez-vous tenter !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Flying Wonders

Drôle de zigoto que ce Paddy Steer, alias Homelife : en mélangeant allègrement beats funky, cuivres et cordes, pop psychédélique et trip-hop déjanté, ce musicien touche-à-tout (déjà croisé chez Lionrock et Yargo) réussit à concocter un sacré cocktail, certes parfois pesant, mais toujours explosif. On pense alors à Michael Kandel, cet autre hurluberlu à l'origine d'un album tout aussi fourre-tout, sorti il y a de ça cinq ans, sous le pseudo de Tranquility Bass. A l'époque, on n'osait pas trop s'avancer sur l'état de santé de Kandel… Toujours est-il que l'ermite baba-cool semble avoir bel et bien disparu, sans doute emporté par le tourbillon de références (‘Jefferson Airplane meets Wall of sound’, ce genre…) que suscitait à l'esprit l'écoute de son album… On souhaite moins de soucis à Paddy Steer, qui connaît mieux le showbiz et semble un peu moins frappadingue… Reste à voir si cet " Homelife Wonders ", déjà son troisième album (après " Homelife " et " Cho Cho "), sortira du cercle fermé des aficionados de musiques de traverse, d'autant plus que Ninja Tune n'est plus la vitrine promotionnelle d'il y a cinq ans… Cela dit, celui qui prendra la peine d'écouter cet album de bout en bout, malgré ses quelques baisses de régime, devrait rapidement l'adopter. Comme le disait notre ami Jules, ‘Alea Jacta Est’.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Knock Knock Knock (Ep)

En éditant cet Ep 5 titres, les Américains de Hot Hot Heat continuent dans leur lancée eighties, tendance new wave/disco pop. D'une fraîcheur instantanée rappelant à bien des égards (la voix, les mélodies) les Cure du tout début (" Three Imaginary Boys "), leurs chansons tape-à-l'œil feront le bonheur des amateurs de petites ritournelles pop bien enlevées. Robert Smith shooté à la cortisone et ses apparitions (fantômes) se faisant rare, il se pourrait que ces Hot Hot Heat (une référence à " Hot Hot Hot " ?) reprennent le flambeau… mais sans le côté corbeau cher aux curistes de tous bords.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Destructo Are Go !

Apparemment, il s'agit d'une bande originale d'un film de Sonny Weissmuller. Un inconnu au bataillon des cinéastes qui est sans doute sorti tout droit de la cervelle cramoisie de ces punks en salopette. A l'écoute de ce " Destructo Are Go ! ", il est pourtant facile de s'imaginer le film : du gore italien bien seventies avec des bimbos à poil (Argento ? Bava ? Jess Franco ?). Une bleuette pour motards amateurs de gros calibre et de gros seins (Supervixen ?). Un porno soft sur fond d'Easy Rider de série Z (starring Linda Lovelace ?). Tout cela à la fois, bien évidemment… Destructo are go ! Go pour en mettre plein les oreilles, go pour se la jouer sexe, drogues et rock'n'roll, go go go ! 25 minutes avec les turbines à plein régime : The House of Destructo fait rugir le Motör(head), sans jamais lâcher les gaz.

 

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