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Gelatine Turner, c'est un projet chanson porté par deux frères, Pierre au son et Romain au chant. Ensemble ils composent une chanson hybride entre pop et alternative. « Disparaître », c'est une marche hypnotique, un souffle qui s'emballe, une perte de repère…

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Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

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Enzo Porta

Enzo Porta

mardi, 28 avril 2009 03:00

Rebel Woman

Après avoir vécu son enfance aux Etats-Unis dans une famille de musiciens, Chiwoniso Maraire est retournée dans son Zimbabwe natal pour se lancer à corps perdu dans la musique. Dès l’âge de neuf ans, elle maîtrise parfaitement le mbira, un piano à pouces que l’on retrouve sous différentes formes en Afrique mais aussi en Amérique, où il fut emporté par les esclaves. « Rebel Woman » est le premier disque international de la jeune femme, mais elle compte derrière elle, un fameux parcours. Elle a tâté du hip hop au sein du groupe A Peace Of Ebony, collaboré à différents projets musicaux et sorti un premier album solo qui lui a valu un prix de Radio France International.

Après trois ans de travail, les problèmes récurrents rencontrés dans le turbulent Zimbabwe de Mugabe ont contraint Chiwoniso à s’exiler à Londres. Elle a cependant emporté ce « Rebel Woman » sous le bras. Les douze titres de cet elpee sont dominés part le mbira et la voix de Chiwoniso. Les percussions et les cuivres s’installent sur un tapis sonore qui épouse souvent les rythmiques de la pop et du rock. Bénéficiant du concours d’une équipe sud-africaine, lors des sessions d’enregistrement, « Rebel Woman » ne manque pas de qualités. Un sens mélodique évident (« Listen to the breeze », « Nguva Ye Kufara ») guide la composition ; mais il est regrettable que la mise en forme opérée par Keith Farquharson, fidèle complice de Chiwoniso, soit aussi chirurgicale, voire uniforme. Bien sûr, les parties de mbira restent malgré tout très belles ; mais il est dommage que le charme de ces interventions soit atténué par le vernis de variété internationale. Qui ternit en quelque sorte la nature originelle de ce « Rebel Woman ».

 

mardi, 21 avril 2009 22:39

Inspiration Information

Le concept d’“Inspiration Information” est simple. Le label Strut organise la rencontre entre un musicien et son modèle ou ‘héros’ artistique. L’association dispose alors de quelques jours pour accoucher d’un album. Un pari pour le moins risqué… Le premier volume de la série permettait à Sly & Robbie se frotter au clavier d’Amp Fiddler. Le suivant célèbre la rencontre entre la légende du reggae roots Horace Andy et l’Anglais Ashley Beedle, figure archi-respectée de l’acid house… et grand fan d’Horace.

Ashley Beedle et son collaborateur Mark Ralph ont préparé une dizaine de beats électro d’inspiration reggae et le vieux Horace a composé les parties chantées en cinq jours. Un timing assez court qui a provoqué quelques étincelles mais aussi, c’est inévitable, largué quelques pétard mouillés. Le bilan est cependant largement positif. « When the Rain Falls » et ses guitares acoustiques, la ligne de basse ronflante du dansant « Watch We », le ragga minimal de « Rasta Don’t » ainsi qu’une belle reprise de Bob Marley (« Hypocrite Dog ») : le début de l’album est tout simplement impérial ! Les choses se gâtent un peu sur le trop mielleux « The Light » et une calamiteuse reprise des Rolling Stones (« Angie »). On remonte –un peu– la pente à la fin, en compagnie de « Babylon You Lose », une ‘rootserie’ classique mais digne, et le chouette beat de « Festival Song ». L’écoute d’« Inspiration Information » est donc quand même conseillée, malgré la substantielle baisse de régime en fin de parcours.

 

 

 

 

Deuxième volume de la série, “Groovadelia” s’attache à présenter la nouvelle scène latin/funk/soul/jazz espagnole. Les vingt-quatre titres répartis sur deux rondelles rendent un hommage appuyé à tous les grands maîtres des genres susmentionnés (Jimmy Smith, Sly Stone, Zapp, Eddie Bo…) Si vous privilégiez l’originalité, vous pouvez d’ores et déjà passer leur chemin ; car bien que ces titres aient été enregistrés dans les années 2000, le cachet sonore reste pour le moins passéiste. La compilation aurait aussi gagné à être plus concise, certains morceaux ne dépassant pas le stade de l’anecdotique, malgré une indiscutable dextérité musicale. Mais tout n’est pas à jeter pour autant dans ce tracklisting majoritairement instrumental. L’électro funk ‘à la Zapp’ des Soul Vigilantes fait mouche, tout comme le funk rap efficace de Campeon & Calagad ou encore le bel instru planant d’Octopus. Sur l’autre rondelle, on pointera le deep funk d’Afro Soul Toating et l’impérial « Doin’ It » de Glen Anthony Henry, véritable tube en puissance. Cette dernière plage nous fait finalement comprendre ce qu’il manque vraiment à cette double compilation : des compos vraiment marquantes.

vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Bâtards Sensibles

Après une première plaque qui a plus séduit le public rock que le fan moyen de hip hop, les dingos de TTC reviennent enfoncer le clou. Esprit punk, innovations soniques et ambiances paranoïaques sont au menu de ce disque extrême. Comme son titre l’indique, cet opus oscille entre les moments sensibles ou réfléchis (« Le chant des hommes », « J’ai pas sommeil », « Bâtard sensible ») et d’autres plus crus ou ‘grande gueule’ qu’on ne risque pas d’entendre souvent sur les radios (« Du sang sur le dancefloor », « Dans le club », « Catalogue », « Rap jeu », « Girlfriend »). La constante procède du radicalisme musical appliqué aux chansons : un mélange d’électronica (dans le style du label WARP), de gros beats qui semblent sortir d’un vieux disque rap du début des années 80 et de scratches inventifs. Une approche musicale qui rappelle Anti Pop Consortium, à la différence près que les Français sont beaucoup plus directs et moins cérébraux que leurs homologues américains. Une plaque pas toujours facile à écouter (les flows des Mc’s sont un peu répétitifs) mais qui recèle tellement d’idées et de moments vraiment touchants (oui oui !) qu’elle rachète largement le côté parfois indigeste de l’entreprise.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

True Love

Authentique légende du reggae, Toots Hibbert ne chôme toujours pas ; même après quarante ans de métier. Non content d’avoir sorti un album de compos originales il y a quelques mois, il nous revient flanqué d’un projet particulier. Il bénéficie pour ce disque d’un solide attirail promotionnel entièrement consacré à la conquête du grand public. Le concept de cette galette est de reprendre quelques uns des classiques que Toots & the Maytals ont pondu et de les interpréter en duo avec des grosses pointures musicales. Parmi les grands noms qui participent au projet citons Keith Richards (grand fan de reggae devant l’éternel), Eric Clapton, No Doubt, les Roots, Bootsy Collins , Shaggy, Ben Harper, les Skatalites, Marcia Griffiths et l’historique DJ U Roy. Un casting à dominance ricaine qui dénote une volonté de séduire la terre de l’oncle Sam, endroit où plus d’un artiste jamaïcain s’est cassé les dents. Est-ce que l’entreprise se couronnera de succès ? On le souhaite à Toots car s’est mérité… Mais rien n’est moins sûr à l’écoute de ces classiques revisités de manière bien peu inspirée. Difficile d’apporter quoi que ce soit à des morceaux déjà parfaits à l’origine... La plupart des chansons sont rejouées à la note près ; et les artistes invités se contentent de placer des lignes de guitares indignes (voir Eric Clapton et Jeff Beck) ou des voix molles et sirupeuses (la palme du plus nul revient à l’imbuvable Ryan Adams). Les petites éclaircies surviennent grâce à Shaggy qui s’en sort bien sur « Bam bam », et aux Roots qui se chargent de « Funky Kingston »… Si vous voulez découvrir sous un meilleur jour les chansons déclinées sur « True Love », mettez plutôt la main sur un des innombrables « best of » de Toots présents sur le marché. Ca vous coûtera moins cher et au moins vous aurez une vraie claque.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Totem

Totem est un combo uruguayen qui a sévi au tout début des années septante. Il a ainsi publié trois albums entre 1971 et 1973. Cette formation insufflait à son rock un style percussif dit Candombe », dont les origines procèdent des esclaves africains déportés en Uruguay. Alors qu’il jouissait d’une énorme popularité au pays, Totem n’est jamais parvenu à s’exporter et a dû cesser brutalement ses activités suite aux désordres politiques en Uruguay. Vampisoul réédite son premier LP (plus 1 inédit), que beaucoup considèrent comme leur meilleur. On n’est jamais loin de l’univers du Santana de cette époque, mais avec moins de solos de guitare et moins de psychédélisme. Les mélodies occupent une place importante et les guitares cristallines ne sont pas sans rappeler les Byrds. Les percus ‘candombe’ apportent une note éminemment chaloupée à l’ensemble. Dire que cette musique a admirablement vieilli serait mentir. Bon nombre de ces 11 chansons ont mal supporté leur trente années d’existence : le chant un peu maniéré et les velléités jazz-rock n’y sont pas étrangers. L’opus recèle cependant quelques petits bijoux ; à l’instar de « Dedos » et du très pop « Manana ».
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Till the Last One´s Gone

Fidèles à leurs premiers amours musicaux (rock garage sixties, heavy métal à la AC-DC et punk-glam à la New York Dolls) ces Bataves écument les scènes allemandes et hollandaises depuis déjà quelque temps. « Till the Last One’s Gone » constitue leur troisième plaque. Le chanteur beugle comme un furieux tandis que les musiciens assurent tranquillement, forts de ce qui a l’air d’être une solide expérience live. Pas mal de morceaux sympathiques (« Lapdance », « I Can’t Stand Her », « Liquor Shot », « What I Need », « Summertime Love ») où l’équilibre entre ‘pêche’ et mélodies est judicieusement préservé. L’ensemble est savamment enregistré : une production brute qui va comme un gant à ce genre de musique. Les fans de rock hédoniste et volontairement couillon trouveront en cette plaque un sain défouloir pour saluer l’arrivée de l’été, oublier les déceptions footballistiques ou autres.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

The Dub Revolutionaries

Cet album est le fruit de la rencontre entre l’équipe rythmique la plus réputée de Jamaïque et le producteur anglais Mad Professor. Alors qu’il a déjà eu l’occasion de travailler en compagnie de quelques pointures (parmi lesquelles Lee Perry), le professeur fou n’avait jusqu’ici jamais eu l’honneur de travailler avec ces stakhanovistes du riddim. La rencontre s’est déroulée en avril 2003 et pour l’occasion Sly & Robbie ont décidé de reprendre leurs instruments traditionnels, puisque depuis quelques années ils ne comptent plus que sur des machines. Un autre héros du reggae vintage des années 70 est aussi de la partie ; le souffleur Dean Fraser connu pour ces travaux chez le producteur Joe Gibbs. Le premier volume de cette collaboration (d’autres sont apparemment à venir) voit nos compères revisiter en mode dub le catalogue d’Ariwa, le label de Mad Professor. C’est du dub tout ce qu’il y a de plus classique. Les amateurs prendront un malin plaisir à écouter ces morceaux à un volume élevé, histoire de mieux apprécier nos deux ténors dans leur excellence rythmique. Mad Professor prend l’option de ne pas saturer d’effets les morceaux, histoire de mieux mettre en avant les cuivres et les efficaces rythmes « rockers »... En résumé, un passage obligé pour les fanatiques de dub, mais pas essentiel pour les fans de Sly & Robbie.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Daddy´s Boy

On sait peu de choses sur ces français anglophiles si ce n’est que ce disque est leur premier long format. Si vous êtes curieux, vous aurez l’occasion de découvrir des jeunes gens fortement influencés par le rock anglais. La voix du chanteur Manöx (aucun lien avec la pommade du même nom) évoque un croisement improbable entre les singers de James, Bauhaus et des Buzzcocks. La musique puise dans la fureur du punk, l’efficacité rythmique du funk et les mélodies de la britpop. Certains morceaux sont par ailleurs enrichis d’un quatuor à cordes, de percussions et autres trompettes. Les ingrédients pour une bonne plaque sont présents, mais il manque le cuisinier pour rendre un tel programme digeste. Plusieurs bonnes idées, quelques morceaux corrects laissent entrevoir le potentiel du groupe, mais la production sans imagination rend les chansons interchangeables et l’ensemble monotone. Résultat des courses, « Daddy’s boy » n’est pas toujours passionnant à écouter. L’engagement d’un producteur pour les futurs travaux devrait s’avérer bénéfique. En attendant, on leur souhaite bonne chance mais on passe notre tour pour cette fois-ci.
vendredi, 31 décembre 2004 02:00

Poised and Ready

Entièrement marquetée pour le marché international, la deuxième plaque de ce duo américano-belge s’amuse à mélanger quelques styles musicaux fort à la mode pendant les années 90. Les ambiances délétères et les rythmiques appuyées du trip hop. Les bidouillages électroniques et les voix soul chers à la drum and bass. Ron Neuman (drums), Pierre Goudesone (compos et prod) et Markest Tate (chant à la Martin Gore) présentent donc une douzaine de morceaux où ils appliquent systématiquement cette formule avec un bonheur pour le moins inégal. La sauce prend bien sur la plage titre, où la balance entre atmosphère et mélodie est parfaite. Le reste se révèle difficile à écouter sans s’endormir. Les mélodies sont faiblardes ou carrément inexistantes. L’utilisation systématique de synthétiseurs midi rend l’ensemble totalement uniforme et on a bien du mal à pouvoir différencier un morceau de l’autre. Mais l’absence de feeling de l’ensemble est de loin le plus gros péché de cet album. Un peu plus de cœur et moins de cerveau pour composer les chansons aurait peut-être sauvé « Poised and Ready » du dangereux ennui qu’il dégage.
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