François Staal revient sur l’île de Bréhat…

François Staal retourne aux sources de son enfance à travers son nouveau clip consacré à « Bréhat (Enez Vriad) », extrait de son dernier album « L'Humaine Beauté ». Il part en tournée de 17 concerts en Bretagne, dont 15 seront accordés sur l’Ile de Bréhat, du…

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Les ruptures de Suuns...

Le 6ème elpee de SUUNS, "The Breaks", paraîtra ce 6 septembre 2024. Le trio canadien réunissant Ben Shemie, Joseph Yarmush et Liam O'Neill s'appuie plus que jamais sur ses instincts pop. Pourtant, pour la circonstance, la formation d’avant rock a exploité une…

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Sleaford Mods - Lowlands ...
Concerts

Jill Scott

Diva, poétesse et prêtresse...

‘Jill Scott est la diva de la nu-soul’, s'entend-t-on dire un peu partout dans les médias, toujours en manque de nouvelle sensation black depuis la putréfaction de Michael Jackson. Mais la nu-soul, qu'est-ce que c'est ? Juste un retour aux sources de la soul, quand Stax et Motown régnaient en maîtresses frivoles sur la musique black, bien avant que le new jack déverse sa mélasse dans nos oreilles, à l'orée des années 90. Aujourd'hui donc, de nouvelles égéries soul reviennent sur le devant de la scène, ravivant l'esprit frondeur de Berry Gordy en célébrant les noces entre soul, rap et techno. Fini les galipettes bodybuildées estampillées MTV (Usher, Sisqo, R. Kelly : pouah !), car la seule chose qui intéressaient ces laveurs de vitres, ce sont les derrières de gazelles en rut. Eh bien justement : Jill Scott a un énorme derrière, comme Macy Gray et Angie Stone, mais elle ne se contente pas de le remuer pour faire bramer les mâles : elle fait aussi de la musique, et de la bonne, en digne descendante d'Aretha Franklin et de Billie Holiday, les influences hip hop en plus.

Jill Scott ne fait donc pas partie de ces donzelles qui roucoulent en balançant leur poitrine de gauche à droite et de bas en haut, dans des clips souvent chauds mais illustrant pourtant une musique tiède. Son premier album, " Who Is Jill Scott ? ", en est la preuve : hésitant entre l'introspection calfeutrée de sonorités reposantes (piano, cordes) et l'étourdissement vocal proche du R.E.S.P.E.C.T. de sa grande sœur de cœur, les chansons de Jill Scott sont une douceur pour l'oreille, à consommer sans modération. En concert, c'est encore mieux, vu qu'on a Jill Scott en chair et en os devant soi, tantôt nous susurrant ces histoires douces amères dans un écrin musical de toute beauté, tantôt nous évoquant avec humour et sensibilité sa jeunesse tourmentée, traces d'un passé de poétesse ou d'enfant de chœur, voire des deux. C'est qu'entre les chansons (The Way, One Is The Magic Number, saisissants), la diva nous abreuve de ses expériences, une fine ligne mélodique l'accompagnant en sourdine pour mieux souligner son flow puissant et (parfois) revanchard, héritage des " spirituals " du début du siècle dernier, ces chants religieux dans lesquels se répondaient pasteur et fidèles dans la joie et l'ivresse. Sauf qu'aujourd'hui, c'est elle la prêtresse, et nous ses fidèles, à laquelle nous répondons par la danse et le sourire aux lèvres, immergés dans cette AB devenue sanctuaire à la gloire de la soul. " Who Is Jill Scott ? ", nous lance-t-elle pleine d'allant… Réponse : une sacrée chanteuse, à la voix d'or pleine de trésors, et dont la musique nous donne des chaleurs. En un mot : Respect.

Cibelle

Un concert en demi-teintes...

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C'est dans une ABBox clairsemée que la Brésilienne Cibelle est venue présenter son deuxième album. Intitulé « The Shine Of Dried Electric Leaves », il devrait bientôt atterrir dans les bacs des disquaires. Le single « London London », auquel a participé Devendra Banhart, commence à se frayer un chemin dans les playlists des radios nationales. Il est chargé de faire connaître un peu plus du grand public une chanteuse qui n'a jusqu'ici touché que les amateurs de nouvelle pop brésilienne.

Trois musiciens accompagnent la donzelle habillée de noir pour l'occasion : un batteur et deux guitaristes. L'un d'eux n'est autre que Mike Lindsay, préposé aussi à l'électronique et coauteur (avec Cibelle) de la majeure partie des titres du nouvel album. Certains d'entre vous en ont peut-être déjà eu un avant goût à l'écoute du quatre-titres « About A Girl », paru il y a quelques mois. Le concert débute par ce mélange d'avant-garde électronique et de bossa nova propre à la chanteuse, qui pour ce soir semble avoir du mal à entrer dans son concert. La faute peut-être à une salle un peu trop grande pour sa musique intimiste ou alors à l'éclairagiste de l'AB qui devait s'être endormi sur sa table pour ne laisser qu'une bien triste lumière blanche éclairer une bonne partie du concert, avant que Cibelle le prie gentiment de varier ses effets. La chanteuse lance des boucles vocales dans un de ses micros et se sert de ce tapis pour poser sa voix sur des chansons vaporeuses qui se disloquent aussi soudainement qu'elles sont apparues, renforçant l'atmosphère rêveuse déjà présente sur les disques. Les musiciens ne semblent pas être tout à fait à l'aise lorsqu'ils jouent sur les bandes pré programmées de Mike Lindsay. C'est quand l'électronique passe à l'arrière plan que la magie opère. La musique se simplifie alors dans des structures plus pop qui permettent à la magnifique voix de Cibelle de s'imposer, moments malheureusement un peu trop rares dans ce concert en demi-teintes…

Après un rappel expédié en vitesse, Cibelle laisse la place au groupe du percussionniste cubain Miguel 'Anga' Diaz. L'homme possède un solide cv : Irakere, Afro Cuban All Stars, et d'innombrables collaborations. Il vient défendre son album « Echu Mingua », paru en 2005 chez World Circuit. Une œuvre hybride où l'homme touche au funk et le marie aux éléments latins. Plus chaleureux et visiblement contents d'être là, les musiciens livrent une première partie de concert irréprochable. Dee Nasty, dj symbole du hip-hop français, est aux platines et balance des scratches inspirés tout au long du concert. Il en va de même pour les autres musiciens (chant, contrebasse, trompette, instruments traditionnels africains et congas joués par Baba Sissoko) qui se lanceront pendant une heure dans des joutes musicales jamais gratuites et pratiqueront du latin jazz de  tout premier ordre. Seulement voilà les personnes présentes sont quand même là pour danser et le groupe finira par se sacrifier à jouer des titres un peu plus accessibles ; loin d'être indignes, mais quand même beaucoup plus convenus.

 

 

The Lunar Tiki's

Surf sur vague garage...

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Moins de monde que prévu pour cette belle affiche programmée par ' Rock it Mourcourt', une organisation particulièrement dynamique issue de la région de Tournai. Fondée début 2004, sa programmation privilégie la mouvance punk rock garage 60's/70's. Et la configuration du Centre culturel de Mourcourt se prête très bien à ce type d'évènement. Par contre, pas mal de spectateurs (dont plusieurs médias) découvraient pour la première fois cette petite salle. Et il ne fait aucun doute, qu'ils auront apprécié la convivialité de cet espace perdu au beau milieu de la campagne tournaisienne.

Les Lunar Tiki's, vous n'en avez probablement jamais entendu parler. Et pourtant, hormis la chanteuse, ce quintet est composé de vétérans de la scène rock. On y retrouve ainsi le claviériste Simon Rigot (ex- Bernthøler), le bassiste Philippe 'Flupke' De Clercq (il a milité chez les Moonshades et The Nervous Shakes), le guitariste Roland Bettenville (fan de surf music, cet ingénieur en électronique s'est illustré au sein de diverses formations locales au cours des nineties) ainsi que le drummer Michel Zylbersztajn. Alias Michel Z, il a enregistré un album sous le patronyme NOH MASK, sévi chez les Streets et surtout les Names. Pour ceux qui s'en souviennent encore, The Names s'était produit en première partie de A Certain Ratio, à Manchester en 1980, avait commis un single remarquable l'année suivante (« Calcutta ») et un excellent album en 1982 (« Swimming »), sur le label 'les Disques du Crépuscule' et sous la houlette de Martin Hannett. La chanteuse n'a que 18 ans. Mais sa voix est puissante, claire, sensuelle et bien timbrée. Et quoique de petite taille elle possède une véritable présence sur les planches. Musicalement, les Lunar Tiki's pratiquent un rock/garage/psyché/surf assez efficace. Surtout lorsqu'ils interprètent leurs compos personnelles. Une solution sonore délicieusement rognée par l'orgue Hammond. Un regret : le choix de deux reprises : « L'aventurier » d'Indochine et « Tainted love » de Soft Cell, enfin immortalisée par Soft Cell. Pas assez revues et corrigées suivant le code garage. Donc pas assez originales. Mais dans l'ensemble, cette entrée en matière s'est révélée plutôt réussie…

Fort d'un premier album épatant (« Hellelujah »), dont les ventes ne décollent toujours pas (un phénomène invraisemblable !), The Experimental Tropic Blues Band est donc reparti en tournée. Après leur set, le trio devait filer sur Mons pour clôturer un mini festival. Ce qui explique pourquoi, en début de prestation, on avait l'impression qu'il en gardait sous la pédale. Par rapport aux concerts auxquels j'ai pu assister du combo, Dirty Woolf semble plus effacé. C'est Boogie Snake qui se charge davantage des vocaux. Il s'agite, se secoue la longue chevelure blonde et dirige les débats. Il se laisse même porter par le public. Bien équilibré, le tracklist alterne compos bluesy et titres plus trash. L'électricité fait rage. A un tel point que Dirty Wolf, commence enfin à se réveiller et empoigne le fil alimentant  les loupiotes pendues au dessus de la scène. L'effet est immédiat : une panne de courant. Mais le groupe en a vu d'autres et Boogie Snake se lance dans un show improvisé au milieu du public, le temps de remettre le jus. Faut croire que cet incident a eu le don de survolter Wolf, puisqu'il s'est enfin lâché, se laissant, à son tour, porter par le public, et se déchaînant à son tour sur scène. L'intensité est alors maximale ; mais le groupe doit encore prester 50 km plus loin. Et en un éclair, remballe le matos, remercie vivement le public et prend la clef des champs. Dommage, car on a eu l'impression de n'avoir eu droit qu'à un échauffement. Question quand même : pourquoi une guitare rectangulaire (elle me rappelle celle de Bo Diddley) est demeurée dans son rack ?

C 'est dans leur combinaison intergalactique que Two Star Hotel avait décidé de se produire. Sous cet accoutrement, la formation de Al et Ben Plastic n'a jamais été aussi proche de Devo. Même dans l'attitude. Robotique, mécanique, hypnotique, son funk blanc me rappelle même parfois Gang Of Four, mais sans les breaks. C'est sans doute ce qu'ils appellent du plastic-avant-rock. Fatalement, mis sur orbite par une musique semblable, on a envie de danser. Un excellent chanteur, une énergie sidérale, un jeu de scène bien en place, il ne manque plus à Two Star Hotel que de baliser ses compos de ruptures pour s'extraire d'une certaine linéarité mélodique et peut-être le concours d'un clavier pour donner davantage d'amplitude à leur odyssée sonore. C'est un avis que partageaient bon nombre de spectateurs lors de ce rendez-vous cosmique. Et sans doute une condition pour que T.S.H. s'extirpe de la zone nébuleuse de l'underground (encore que vu les costumes on se serait cru catapulté dans un épisode de la 'Guerre des étoiles'). Faut-il encore qu'il le veuille…

Au cours de cette soirée, on a eu droit au show théâtral d'Interlude. Dans les chiottes, dans le public et même sur le podium. Quatre types habillés comme des agents secrets du KGB (devait faire chaud là-dessous) qui chantent –notamment– des comptines de Noël pendant que l'un d'entre eux gratte un ukulélé. Le spectacle est très humour second (voire troisième) degré et s'achève par le strip-tease d'un des membres tournant sur lui-même, la tête surmontée d'une bougie et exhibant des boules (de Noël, bien sûr) accrochées à la taille. Apparemment, le sexe féminin a beaucoup apprécié l'effeuillage…

 

 

Nona Mez

Trop de précaution nuit...

'A chilly night' au Nijdrop d'Opwijk, une maison des jeunes s'improvisant presque toutes les semaines salle de concert. Au programme de cette soirée à l'ambiance résolument feutrée : Nona Mez, alias Geert Maris, de Leuven, et Windsor For The Derby, combo américain à géométrie variable, lointain cousin de This Heat, PIL et Tortoise.

 
 

Nona Mez et son « Songs of Leaving » nous avait scotchés fin de l'année dernière, avec une recette pourtant maintes fois ressassée : une guitare acoustique, un clavier et une voix vaporeuse, susurrant de mornes complaintes sur l'amour et ses dérives. De dérives, il en était fortement question ce soir, à cause d'une maladresse qui fit perdre la patience de notre jeune ami, puis, rapidement, la nôtre. Une guitare qui tombe, et voilà que le tatillon Maris s'énerve et bâcle ses compos, pourtant fort belles… Et la méticulosité, en concert, ça saoule : à force de vouloir réaccorder sa guitare pendant une plombe à chaque fin de morceau (pire : pendant), Nona Mez nous aura fait oublier l'essentiel : que son disque est fort joli. Comme quoi, le live n'est pas une cure pour les timides et les maniaques.

 
 

Heureusement, Windsor for the Derby était là pour sauver la mise, avant que la soirée ne soit rebaptisée « A boring night » : leur post-pop entre L'Altra et The Sea & Cake au placard le temps d'une heure, c'est sous les traits soniques de chevaliers de l'Apocalypse noisy-punk-funk que l'on a pu apprécier, ravis, ces Américains au look impeccable. Une tornade de rythmes binaires hypnotiques, de riffs en boucles, de paroles ânonnées avec grâce : Windsor for the Derby nous aura cloués sur place. Comme l'acid rock à la Grateful Dead, le minimalisme à la Terry Riley et le punk incisif à la Wire, Windsor for the Derby nous aura embarqués dans une quatrième dimension que seuls les grands groupes arrivent à traverser, sans se brûler les ailes. Une fois les dernières notes retentissant dans la salle, le choc avec la réalité fût rude : la marque des grands groupes, assurément.

 

Marble Sounds

Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés…

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Curieux ! Marble Sounds est un groupe belge qui jouit d’une énorme popularité à travers le monde, notamment grâce à Facebook et Youtube : depuis l’Australie à la Chine, en passant par le Mexique, le Japon, l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan. Mais en Belgique, il reste calé au stade d’espoir. Probablement encore le résultat d’un problème linguistique belgo-belge. Ce qui explique, sans doute, pourquoi, il se produit rarement en Belgique. Huit concerts sont cependant prévus au sein du Royaume, dont la release party du nouvel opus, « The Advice To Travel Light » (NDR : il vient de paraître ce 21 septembre), qui se déroule à la Rotonde du Botanique.

Le supporting act est assuré par Moonbeat, une formation fondée par le chanteur/guitariste Michaël Lamiroy, mieux connu pour son implication chez Tin Fingers et School Is Cool. Après avoir bossé pendant des années avec Thomas Jillings (saxophones, reeds, synthés, électronics), le line up s’est enrichi de quatre nouveaux musicos, dont Laurens Dierickx (Hammond, piano), Sep François (percussions), Gerben Brys (basse) et Alfredo Bravo (drums).

Ce soir, le combo est réduit à un trio. Soit Michaël, Laurens Dierickx et Thomas… Si le band reconnaît pour influences majeures Talk, Talk, Kate Bush, Sufjan Stevens et Loney Dear, enchaînés, les trois premiers morceaux évoquent davantage Yes, Alan Parson’s Project ou encore Genesis, avant que Steve Hackett et Peter Gabriel ne quittent le navire. Casquette en pied de poule retournée sur le crâne, Michaël se sert d’une semi-acoustique et chante d’une voix qui rappelle tantôt feu Mario Guccio (Machiavel) ou Gabriel Sesboue (Beautifull Badness), des morceaux le plus souvent atmosphériques, paisibles même, mais surtout empreints de délicatesse et de mélancolie. Cependant, lorsque l’instrumentation s’emballe, le spectre du Queen originel se met alors à planer.

Setlist : « Breeze », « Suller Rain », Shelter », « Walls (Absynth) », » Stone In The River », Sun Drops ».

La Rotonde est presque pleine lorsque Marble Sounds débarque, soit Pieter Van Dessel (voix, gratte électrique ou acoustique) Gianni Marzo (guitare, chant et pedal steel), Frederik Bastiaensen (basse), Mattijs Vanderleen (drums) et Brecht Plasschaert (claviers). Ce soir, le line up est enrichi de trois musicos dont la violoniste Stefan Wellens, la vocaliste Renée Sys et le préposé aux cuivres, Niels Van Heertum (trompette, saxophone, bugle, …) Votre serviteur avait découvert ce groupe, lorsqu’il s’était produit, en première partie d’Hooverphonic, à l’Ancienne Belgique, en janvier 2011.

Baignant dans un light show de couleur bleue, « Fire In The Lake » ouvre le set, un morceau sucré, acidulé, transpercé par les interventions du violon, qui remue instamment les tripes, alors que la voix charismatique de Pieter, destinée à faire fondre les chœurs, semble hantée par Chris Martin (Coldplay). Déjà la magie opère ! D’autant plus que la dernière partie de la compo s’évade dans le post rock. Lorsque Gianni opte pour la pedal steel et que les cuivres deviennent classieux, on ne peut s’empêcher de penser à Beirut. Pieter salue le public en français et en néerlandais. Il dédie le très beau « Speeches » à sa fille. Il nous signale également que la Rotonde lui a permis de rencontrer son épouse. Moment d’émotion. Caractérisé par sa mélodie soignée, beatlenesque même, « In Time » met en exergue les superbes échanges entre les voix de Pieter et Renée. « 39 » constitue manifestement le sommet du show. Les cordes sont délicatement talonnées par les ivoires. Le glockenspiel de Mattijs accentue cette impression de pureté sonore à coloration orientale… Des ivoires vaporeux baignent alors « Leave A Light On », un titre caressé par le souffle du bugle.

Lors du rappel, Pieter revient seul pour chanter « Keep Repeating », en s’accompagnant à la semi-acoustique. Et le concert s’achève définitivement par « One Last Regret », un dernier regret que traduit cette absence incompréhensible de notoriété dont est victime Marble Sounds, en Belgique…  

Setlist : « Fire In The Lake », « The Advice To Travel Light », « In Time », « Speeches », « The Summer Of The Sun », « Smoking Was A Day Job », « The Little Lows », « My Friend », « 39 », Anyhow (Even Now) », « Leave A Light On »

Rappel : « Keep Repeating », « One Last Regret ».

(Organisation : Botanique)

Rose Tattoo

Rose Tattoo - Goeie ouwe potige hard-rock’n’roll

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Opwarmers van de avond waren de onstuimige rockers V8 Wankers. De op basis van hun groepsnaam niet al te slimme Duitsers kwamen op de proppen met een portie extreem luide en vrij hersenloze ram-rock waar wij weinig boodschap aan hadden. In hun thuisland komen ze er misschien mee weg, maar hun poging om een zaal te doen meezingen op de woorden “We Are Wankers” kon in De Kreun niet bepaald op veel bijval rekenen. Meer dan een stel tuitende oren hebben we hier niet aan overgehouden. Bestond het genre ruk-rock al ? Bij deze.

Het Australische Rose Tattoo heeft door de jaren heen nogal wat groepsleden zien komen en gaan. Het boegbeeld van deze band, de kleine kaalkop Angry Anderson, is op vandaag de enige overgebleven krijger uit de originele bezetting die in 1978 de legendarische debuutplaat ‘Rose Tattoo’ uitbracht.

De huidige bezetting is wel volop trouw gebleven aan de rauwe spirit en rock’n’roll-oerkracht van dat onevenaarbare debuut. De fans die vanavond uit waren op een potje stampende en harde rock’n’roll-nostalgie kwamen volledig aan hun trekken. Rose Tattoo putte uitvoerig uit die plaat en dat was maar best ook want al die onsterfelijke rock’n’roll beestjes deden de rest van de setlist verbleken. Het waren vooral krakers als “One Of The Boys” en “Rock’n’roll Outlaw” die het vuur deden knetteren en met de geweldige blues “The Butcher and Fast Eddie” bracht Rose Tattoo de vlam er helemaal in. Angry Anderson had een beetje de tekst en zijn stemintonatie aangepast, maar het hield die onvergankelijke bluesparel niet tegen om uit te groeien tot één van de hoogtepunten van de avond.
De rauwe strot van Anderson, die nota bene al de 70 voorbij is, was trouwens ook nog altijd even indrukwekkend en intact. De zwaar getatoeëerde dwergrocker genoot nog evenzeer als vroeger van zijn podiumstekje. Hij wist zichzelf en zijn publiek aardig te entertainen met een uitgebreid gamma aan smoelengetrek en ondertussen dronk en spuugde hij er naarstig op los. Het leek ons best wel een sympathieke kerel, hoewel we weten dat de kleine klootzak er extreem rechtse sympathieën op nahoudt, maar daar bleef de Kreun vanavond gelukkig van gespaard.
Hoe verder in de set, hoe meer de ouwe rockers op dreef kwamen en hoe heviger en sneller de pure rock’n’roll uit de speakers spatte. “Remedy”, “Bad Boy For Love”, “Astra Wally” en natuurlijk “Nice Boys Don’t Play Rock’n’Roll” zetten De Kreun op zijn kop en maakten eens te meer duidelijk : Rose Tattoo is in de eerste plaats een pur sang rock’n’roll band, waarbij die rock’n’roll in zijn ruigste vorm de zaal wordt in gekwakt. Rauw, hard, smerig en potig.

Neem gerust een kijkje naar de pics
http://www.musiczine.net/nl/fotos/rose-tattoo-14-09-2018/
http://www.musiczine.net/nl/fotos/v8-wankers-14-09-2018/
Organisatie: Alcatraz Music – Rock Tribune   

The Fuzztones

Un tourbillon de psyché garage...

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Il revenait à la formation Sheetah et les Weissmuller d'ouvrir la soirée. Un ensemble issu de l'Hexagone qui ne manque pas d'enthousiasme. Enturbanné, le chanteur ne tient pas en place et arpente constamment la largeur de la scène. La plupart du temps, il chante dans la langue de Molière. Mais le plus dérangeant procède de sa voix, dont le timbre est un peu trop proche de celui de Claude François, à mon goût. Le drummer et le percussionniste semblent prendre leur pied. Ce dernier a même suspendu des crânes en caoutchouc sur le support de son tambourin,  crânes qui agitent la mâchoire lorsqu'il frappe sur la toile. Et le bassiste, qui arbore un superbe et immense badge du « Prisonnier » soutient parfaitement ce tandem déchaîné. Plus discrets, le guitariste et le claviériste (NDR : physiquement on dirait un hybride entre Arno et Dave Formula) canalisent les mélodies. Reste un deuxième claviériste, perdu à gauche de la scène qui passe la plupart de son temps à frapper sur un tambourin. La musique de Sheetah et ses Weissmuller est coincée quelque part entre garage (normal), yé-yé, twist et rock 'bleu blanc rouge'. Et si lors de leur set, l'ombre de Gainsbourg (la reprise de « Conctact »), de Dutronc (NDR : le final « Je cherche, mais je ne trouve pas ») ou de Bijou planent sur les meilleurs titres, le manque de relief des compos finit par lasser.

Le Fifty Foot Combo remplaçait au pied levé les Seeds, qui avaient déclaré forfait quelques jours plus tôt (NDR : problème de santé du chanteur !). Une formation basée à Gand qui compte en son sein un guitariste espagnol et une claviériste française (NDR : issue de Marseille, pour être plus précis). Un sextuor dont la réputation de groupe de scène a envahi toute l'Europe. Dès que l'ensemble monte sur les planches, l'attention est immédiatement focalisée sur la claviériste. Si son physique lui aurait sans soute permis de jouer dans « Pulp fiction » de Tarantino, ses gesticulations et ses poses semblent le fruit d'un cocktail d'humour, d'extravagance et de sensualité. On a même parfois l'impression qu'elle atteint l'orgasme sur son clavier (…) Un clavier fluide qui infiltre toutes les compos du combo. Des compos qui mélangent allègrement garage, soul, punk, rock, surf et psychédélisme. Dans l'esprit des Trashmen, de Link Wray, des Ventures ou encore de Question Mark & The Mysterians. Une seule règle : la musique est exclusivement instrumentale. Enfin, presque. Puisque un des guitaristes vient quand même chanter de sa voix rocailleuse un blues crapuleux. Ce sera l'exception qui confirme la règle. Ce gratteur et le soliste espagnol (NDR : en cours de set, il présente les musiciens dans la langue de Cervantès !) se complètent à merveille, même si ce dernier semble davantage privilégier les accès de funk. A l'arrière, le drummer et le percussionniste (NDR : il est coiffé du même chapeau que John Mc Crea) impressionnent par leur virtuosité. Ils nous réservent même un petit exercice de style tribal, en terminant leur prestation sur la même caisse de batterie. Et finalement, c'est le bassiste qui déménage le plus. Il est également le leader du groupe. Pétillante, sauvage, exaltante et stylisée, leur prestation sera à la hauteur de leur réputation ; le groupe nous accordant même une cover exquise du « Banana split » de Lio. Et s'il est vrai que la présence d'un vocaliste pourrait apporter un plus à leur musique, il faut admettre qu'ils sont vraiment uniques en leur genre. D'autant plus qu'en concert, ils se produisent en compagnie de go-go girls. Qui étaient absentes à Lille. Dommage !

Pas de balances pour les Fuzztones. Le montage du matos, les quelques réglages et le rapide soundcheck sont effectués quelques minutes avant l'entrée en scène des musiciens. Une technique plutôt inhabituelle, lorsqu'on sait que certains artistes ont souvent besoin d'un temps infini pour être et parfois même ne pas être au point, le moment voulu. Faut dire que les Fuzztones sont nés en 1982, et que nonobstant quelques pauses survenues depuis, la scène n'a plus de secret pour eux. Le temps de jeter quelques 'set lists' sur le sol, et le concert peut commencer. Le quintet monte sur les planches en affichant un look plutôt gothique. Rudi Protrudi n'a pas changé depuis 20 ans. Sa longue chevelure de jais retombe sur les épaules de son immense carcasse. Lunettes noires, t-shirt à l'effigie de Love, il empoigne le micro d'une main et le pied de micro dans l'autre pour poser le baryton profond de sa voix. Un pied de micro qui va en voir de toutes les couleurs le temps de deux morceaux. Il harangue la foule, s'approche du bord de la scène et se penche vers le public, qui essaie de toucher son idole ( ?!?!?). A sa droite et à sa gauche, le guitariste et le bassiste exhibent une drôle de gratte. Sculptée dans une caisse à la forme plus ou moins hexagonale, elle répond au nom de Vox Phantom. A l'arrière, le drummer assure sobrement et efficacement, pendant que la claviériste toute de noir vêtue (NDR : très jolie !), se tient en station debout, les jambes écartées (NDR : évidemment, il y en a encore qui vont comprendre de travers, hein ! Bande de polissons…), derrière son orgue, instrument qui lui permet de napper les mélodies de ses fameuses sonorités rognées. Passé les deux premiers titres, au cours duquel un inconscient est parvenu à jeter le fond de sa bière sur une des pédales de disto (NDR : bonjour les grésillements !), Rudi ôte ses lunettes et empoigne sa guitare. Et le répertoire des Fuzztones peut déferler. La plupart des titres de son dernier album (« Salt for Zombies ») se succèdent, entrecoupés de standards comme « Strychnine » ou « Cinderella ». Pratiquement pas le temps de respirer, puisqu'un véritable tourbillon de psyché garage croustillant, rafraîchissant, parfois trempé dans le feedback, se met à déferler. Et le public ne s'y trompe pas, puisqu'il réagit en pogotant frénétiquement sur le devant de la scène. Episodiquement, Rudi sort un harmo de sa poche, pour y souffler des poussières de blues. Et probablement pour rendre un hommage à feu leur ami Screamin' Jay Hawkins. Un set ténébreux, hanté par le spectre du célèbre bluesman, sans la moindre faille et terriblement excitant (NDR : quel groove !) qui trouvera un prolongement à travers deux rappels. Au cours du premier, les Fuzztones vont nous servir une longue compo sculptée dans le bruit blanc. Du psychédélisme à l'état pur ! Et puis une chanson au cours de laquelle le soliste abandonnera ses six cordes pour un theremin. Un seul regret : l'assistance : 350 à 400 personnes pour assister à la prestation d'une légende comme les Fuzztones est totalement incompréhensible. D'autant qu'ils ne se produisent pas souvent chez nous. D'ailleurs, suivant la formule consacrée, les absents ont eu tort !

 

 

 

Loreena Mckennitt

Comme sur du papier à musique?

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Ce concert de Loreena McKennitt était pour moi la toute première occasion de me rendre au Colisée. Cette salle est nichée dans un dédale de petites rues et son accès n'est fléché que dans un périmètre fort réduit.

Concernant Miss Mc Kennitt, je la voyais également pour la première fois. Et j'avoue avoir été attiré notamment par la curiosité : que procurait donc sur scène l'univers particulier de cette artiste assez atypique? Et je n'ai pas été déçu. Loreena, qui passe du piano à la harpe et enfile parfois un accordéon, est entourée de neuf musiciens. Batteur et bassiste assurent une assise rythmique des plus classique. Mais la guitare électrique n'intervient que très rarement, et les autres intervenants ne brandissent que des instruments acoustiques : percussions diverses, hurdy gurdy, bouzouki, lyre, luth, violoncelle, violon,…Tous parfaits dans leurs rôles respectifs. Ceci dit, seuls deux d'entre eux trouveront l'espace pour l'un ou l'autre solo : Caroline Lavelle au violoncelle et le très honorable Hugh Marsh au violon. Le band restitue à merveille cette World Music Celtique avançant souvent au pas du dromadaire. Et le son irréprochable permet de déguster pleinement la finesse et la richesse des arrangements. Du triangle à la harpe, tout est admirablement restitué. Le décor évoque l'Orient et le light show, classique mais de très bon goût, alterne les bleus, mauves et rouge/oranges au gré des ambiances musicales.

Le show privilégiera les deux derniers CDs. Bref : le dépaysement total. Certes, Loreena McKennitt n'est pas ce que l'on pourrait appeler une bête de scène. Elle séduit plutôt son public par ses fréquents messages de sympathie. Sans oublier son chant, qui vaut à lui seul le déplacement. La bonhomie du personnage, accentuée par le rapport un peu mystique qu'elle entretient avec sa musique et sa carrière, sorte d'éternelle quête initiatique, tranche fort avec une organisation qui ne laisse rien au hasard : play list fixée et communiquée préalablement au public, dépliant de bienvenue, image surprotégée (pas d'autorisation de photographier) et marketing redoutable,… De quoi nous ramener très vite à la réalité après la torpeur néo-baba-cool dans laquelle le show nous plonge. N'empêche, le public ravi aura ovationné l'artiste debout pour ses trois rappels. Moi y compris.

Org : France Leduc Productions

 

 

Olivia Ruiz

Olivia Ruiz, l'idole des (très) jeunes ?

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Ah ce public lillois, toujours chaleureux, éclectique et enthousiaste. Le concert d’Olivia Ruiz, programmé au Zénith en ce milieu de semaine, ne le décourage même pas après un long week-end. Pour preuve, l’accueil réservé à la première partie : Bertrand Louis, un artiste plutôt inconnu malgré la confection de trois albums dont le dernier signé chez Universal. L’artiste n’est d’ailleurs plus tout jeune. Il semble d’ailleurs à l’aise, seul avec sa guitare, et nous propose ses ballades et chansons à texte, abordant notamment les thèmes de l’amour, de la paresse ou même du renoncement au tabagisme…

Malgré un accueil cordial, une partie du public commence à s’impatienter. Et de nombreux enfants présents dans la salle manifestent cette impatience en scandant ‘Oliviiiaaa’. Elle devrait d’ailleurs penser à entamer ses concerts un peu plus tôt, afin qu’ils n’aillent pas se coucher trop tard… Enfin (pour eux surtout), les lumières finissent par s’éteindre, et les musiciens montent sur les planches. Le concert démarre en force, mais on ne distingue pas immédiatement Olivia Ruiz, car elle reste au fond du podium, sur une sorte de mini piste de danse, où elle retournera régulièrement au cours du show. Plutôt sexy dans sa (courte) robe noire à pois rouges, elle est plutôt en forme et secoue sa longue chevelure. Ses deux albums « J’aime pas l’amour » et « La femme chocolat » seront parcourus tout au long d’un set intense, entrecoupés par quelques impros. Et elle est plutôt bavarde la Ruiz ! Les titres sont retravaillés à la sauce rock/folk, teintés parfois de jazz/twist, au cours duquel la chanteuse (et ses musiciens) s’autorisent divers pas de danse. Le track list implique également quelques reprises, dont une de Los Carayos (pour rappeler son côté rock alternatif ou ‘nouvelle chanson française’ comme on le taxe aujourd’hui) et même du « Requiem pour un con » de Gainsbourg.

Le spectre de Mathias Malzieu hante son dernier opus, mais également la scène. On en oublierait presque ses débuts opérés lors d’une émission de téléréalité dont on tira le nom ; car elle mérite bien mieux… Reste toutefois une partie de ce public composé d’enfants et de jeunes parents accompagnant leur progéniture ; mais bon, cette situation change des auditoires traditionnels !

 

 

The Afghan Whigs

Le rappel était inutile...

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Ce concert était très attendu. D'une part, parce qu'il avait été reporté ; et d'autre part parce qu'il était intéressant de voir confirmer, sur les planches, tout le bien que l'on pense de "1965", leur dernier album. Un chef d'œuvre, comme dirait Marc Isaye. Un disque de référence, en quelque sorte, car après avoir roulé leur bosse pendant une bonne dizaine d'années, nos Américains continuent d'innover tout en gardant leurs racines et leur intégrité. A contrario d'autres groupes qui s'essoufflent trop rapidement ou se contentent de reproduire de pâles copies des opus précédents. Non vraiment, le soul-rock délivré par Afghan Whigs est inimitable. D'ailleurs, si vous ne les connaissez pas, je vous avoue que les décrire ou les comparer à un autre groupe est une tâche difficile. A la limite, on pourrait imaginer un croisement entre Sonic Youth et James Brown. Une chose est sûre, il faut admettre que ce combo est parvenu, jusqu'à présent, à bien gérer sa carrière. Signé, au départ, sur le label Sub pop, il avait alors commis l'excellent elpee "Congregation". Passé sur la major Warner en 1993, il nous a délivré "Gentlemen", un elpee davantage noisy/pop ; mais surtout un disque qui allait leur ouvrir les portes du grand public. A partir de cet instant on aurait pu avoir les pires craintes ; surtout après la sortie de "Black Love", une plaque un peu en deçà des autres.

Mais ce mardi 16 mars à l'AB, nos amis de Cincinnati ont balayé toutes nos suspicions, en délivrant un set époustouflant. Ils sont parvenus à mettre le feu en nous allumant à chaque morceau. Pendant près de 2h30, ils ont pu enchaîner les différents titres du dernier album et ce qu'on peut appeler des tubes comme : "Somethin' Hot", "66" ou encore "Debonair", "What jail is like", etc. Seul bémol : le rappel. Les longues intros jusque là originales, sont devenues un peu redondantes et lassantes. Cause à effet ? Je n'en sais rien ; mais une chose est sûre, la playlist était devenue beaucoup moins intéressante… Maintenant, il est possible que le groupe n'a pas voulu sombrer dans un concert trop traditionnel. Visiblement enroué, toussotant entre les morceaux, Greg Dulli n'a pas hésité pas à se casser la voix pendant toute la durée du concert. Il faut quand même préciser qu'il a pu compter sur le concours de ses deux choristes, dont la performance a été tout bonnement exceptionnelle. Nonobstant son physique peu avantageux, Susan Marshall a d'ailleurs eu l'occasion de faire vibrer la salle et même de la charmer en interprétant "My curse". Black, l'autre choriste, a apporté une note soul au concert, tout en agrémentant sa performance de quelques pas de danse plutôt drôles... Afghan Whigs a pu aussi compter sur la collaboration d'un bassiste très classe et d'un excellent pianiste pour compléter l'harmonie : John Curley et Michael Horrigan. Très à l'aise sur scène, ils ont même reçu une ovation lorsque G.Dulli les a présentés.

En première partie, nous avons eu droit à une bonne surprise, sous la forme du groupe Snowpony. Sa prestation a séduit le public qui avait pris la peine d'arriver plus tôt. Ce qui peut s'expliquer aisément, lorsqu'on sait que line up est composé d'ex membres de My Bloody Valentine et de Stereolab...