D’abord au sein de Tribag, puis seul aux commandes depuis la sortie de son premier album, « The Last Resort », paru en 2006, Anders Trentemøller a réussi à s’imposer comme une figure de proue de l’électro minimale. Au point de se produire aujourd’hui à guichets fermés dans des salles telles que l’Ancienne Belgique. Ce que peu de ses contemporains militant dans le genre sont parvenus à réaliser jusqu’ici. La salle du centre-ville bruxellois accueillait le Danois venu défendre « Into The Great Wide Yonder », son deuxième essai publié en juin dernier lors d’un show aussi jouissif pour les oreilles que pour les yeux.
Ceux qui, comme votre serviteur, s’attendaient à un show sobre du genre ‘DJ derrière ses platines et projections à l’arrière-scène’ auront été bien surpris ce soir. Trentemøller n’est manifestement pas homme à faire les choses à moitié. Pour accomplir sa plus grande tournée à ce jour, le Danois est accompagné de pas moins de sept musiciens. Un vrai ‘live’ en perspective. Le décor, créé par Henrik Vibskov, à la fois designer de mode et… batteur pour son comparse, est à la fois simple et impressionnant. La scène est parsemée de grillages s’élevant du sol, participant à une mise en scène rondement menée. Trentemøller prend place derrière ses platines, suivi de tous ses musiciens. « The Mash And The Fury », extrait d’« Into the Great Wide Yonder », ouvre le bal. Le talentueux Dj/musicien/producteur/remixeur construit son set crescendo. La tension dans le public monte au fur et à mesure que les titres s’enchaînent, soutenus parfois par deux demoiselles se partageant le micro à tour de rôle. « Sycamore Feeling », « Miss You », Something Better », « Silver Surfer, Ghost Rider Go!!! » agitent tour à tour le public de l’Ancienne Belgique.
Lors du rappel, le concert de Trentemøller s’achève en apothéose sur un « Take Me To Your Skin » qui met tout le monde d’accord. L’espace d’une petite heure et des poussières, le Danois a démontré par A+B que l’électro minimale et atmosphérique est la forme la plus classieuse et peut-être même la plus fédératrice du genre.
(Organisation : Live Nation)