Aaargh, la cold-wave est de retour ! The Faint n'a plus écouté de musique depuis 1982, à l'époque ou Human League et Front 242 faisaient un tabac dans les clubs de Mouscron et de Detroit. De l'EBM qu'ils appelaient même ça ! Les saligauds, v'là-t-y pas qu'ils nous refont le coup comme en 40, avec les combat shoes et les tenues en treillis ! Ce beat ! Ces poses ! Cette voix ! Mais que diable, serions-nous au Steeple Chase de Waregem à danser sur Wumpscut, en balayant le sol de nos cheveux longs corbeau, les poings fermés se balançant d'avant en arrière ? The Faint ? Chouette alors, on se sent rajeunir, et pour ceux qui n'était pas nés, voilà une belle entrée en matière dans le fabuleux monde des années 80 ! Elektroklash meets Billy Idol, pour qu'ils comprennent mieux. Ah ouaiiis ! The Faint : le groupe qu'on aimerait ne pas aimer. « Danse Macabre » (NDR : ce titre !) est en vente chez tous les bons disquaires).
Radio 4 : on en a déjà parlé. Le punk funk, cette tendance rétro qui replonge dans le début des années 80, à l'époque ou Gang Of Four, A Certain Ratio et co. faisaient danser l'undergound avec leur mix de rock abrasif et de grosses basses frétillantes. Mais le public serait-il venu pour The Faint et son EBM figé dans le temps ? A voir l'ambiance (nulle) et les gens qui dansaient (personne), on se dit que Radio 4 s'est trompé de salle. Pourtant, leur « Gotham ! » est une pure merveille de rock dansant, produit par un duo de choc composé de Murphy et de Goldsworthy, alias DFA. Liars, The Rapture, c'est aussi eux. Bon, patience : un « Dance To The Underground » devrait embraser la salle en un quart de tour. Raté : « On se croirait presque à New York », ironise Anthony Roman, le chanteur-bassiste. Un petit rappel pour être polis (avec deux chansons de leur premier album, « The New Song And Dance » et le fameux « Certain Tragedy »), et puis Radio 4 met les voiles. Triste… Que dire de plus ?