Pour entamer son set, Chan Marshall monte sur les planches, flanquée de deux musiciens. Tout au long de cette première partie, le trio alternera compositions douces, articulées entre le piano, la basse et la batterie (« He war ») et titres plus folk/pop ( « Shaking paper » et « Speak for me » ), Chan troquant alors son piano pour une guitare électrique. C'est d'ailleurs à la fin de ce premier acte (NDR : le plus intéressant !) que le moment le plus intense sera atteint ! Et en particulier lors de l'interprétation de « Good women », lorsque la voix cassée mais très harmonieuse de Cat s'efface devant l'harmonica. A vous donner des frissons partout ! Pour la deuxième partie, les deux autres membres ont disparu de la scène, laissant Cat en solitaire. Elle passera l'essentiel de son temps derrière son piano à queue. Hélas cette seconde partie sera nettement plus terne, sans guère de relief, et surtout moins intense, à mon goût. Que ce soit à travers « Maybe not », « Half of you » ou encore « Evolution ». « Names » consistant l'exception qui confirme la règle. L'essentiel à retenir de cette deuxième partie est la mise en scène. De profil, Cat joue de son instrument en bénéficiant de la lumière diffusée par un projecteur positionné à l'arrière, à l'instar d'un 'aristochat' caressant ses mélodies sur les ivoires.
Cat Power aura finalement accordé un set fort proche de l'album. Trop indolente, sa musique n'est jamais parvenue à enflammer la salle. L'heure tardive et le moment choisi (NDR : le milieu de semaine) y sont peut-être pour quelques chose. Une impression que les quelques 400 personnes présentes ont certainement dû partager. Pourtant, elle aura bien essayé de faire participer le public ; mais hormis un « Ca va » en français et quelques phrases exprimées dans un anglais incompréhensible, rien n'y a fait ; le public était venu pour écouter, regarder et passer un bon moment. Se détendre quoi ! Il ne manquait finalement que les sièges…