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Hanté par les légendes du blues rock! Spécial

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Début décembre 2011, The Black Keys publiait “El Camino”, un superbe album que votre serviteur a tout bonnement placé en tête de son Top 20 de l’année. Un opus bourré de références ‘glam’ puisées chez T. Rex. La nouvelle tournée passait par le Zénith de Lille, ce mardi 24 janvier, au sein d’un hémicycle qui affichait presque sold out. Alors le spectre de Bolan allait-il planer tout au long de leur concert ?

Il revenait à Portugal. The Man d’assurer le supporting act. Etablis à Portland, quatre d’entre eux sont originaires de l’Alaska. Ils sont cinq sur les planches, dont un musicien de tournée, préposé à la seconde gratte. Tiens curieux, la formation reconnaît pour influences majeures T.Rex et David Bowie circa « Ziggy Stardust ». Le glam, quoi ! Pourtant, l’expression sonore dispensée par le groupe, ce soir, en ‘live’, s’inscrit davantage dans la lignée de Two Door Cinema Club et The Temper Trap, même si le falsetto de John Baldwin Gourley, lead vocalist, me fait plutôt penser à Jimy Somerville…

Pendant le checksound, la sono diffuse des chansons de Smokey Robinson et de Spinners. Du r&b old school ! Un énorme kit de batterie est installé au milieu du podium. L’extérieur des toms a été repeint aux couleurs de l’arc-en-ciel. A l’arrière, trois ou quatre grappes de luminaires concaves ressemblent à de petits arbres futuristes. Ils dispenseront circonstanciellement une intense lumière blanche. Et en toile de fond, on aperçoit des écrans rectangulaires. Ils projetteront des images de circulation routière, filmées aux States, lors de l’interprétation de morceaux issus du denier elpee. Le groupe monte sur les planches. Patrick Carney se plante derrière ses drums et Dan Auerbach, le chanteur/guitariste s’installe à droite de la scène. Deux musiciens de tournée les accompagnent : un bassiste et un claviériste/guitariste. Ils se postent en retrait, mais sur une petite estrade surélevée.

Le set s’ouvre par deux titres issus de « Brother », « Howlin’ for you » et « Next girl » Le groove a déjà de quoi enivrer. « Gold on the ceiling » embraie ; un extrait d’« El Camino » qui soulève déjà l’enthousiasme de la foule. Après « Run right back », dont la tension sous-jacente est très palpable, Patrick et Dan entament leur prestation en duo. Les compos y sont manifestement plus blues. Les cordes de guitares distordues. Que ce soit « Thickfreakness », « Girls on my mind », le lancinant « I’ll be your man » ou encore « Your touch », des plages issues de leurs quatre premiers elpees. Et la frappe de Patrick est meurtrière. Quand il pilonne ses fûts, il serre littéralement les dents. On se demande d’ailleurs comment son matos ne finit pas par se disloquer.

Retour des deux musicos complémentaires pour le reste du set, qui redémarre par des compos issues du dernier long playing, dont un « Sister » au cours duquel Dan chante d’un falsetto, ma foi plaintif. Dan change régulièrement de gratte, sans doute pour les faire réaccorder, et étonnant, les roadies sont vêtus de costards bcbg. Sur « Chop and change », morceau de garage ténébreux, il joue de la six cordes tout en secouant un maraca. Mais c’est surtout le claviériste qui vient hydrater l’expression sonore de ses interventions à l’orgue Hammond. « 10 cent pistol » est un moment important du show. Un morceau caractérisé par de nombreuses ruptures blues, mais surtout marqué par un long break que le combo se réserve au beau milieu de la compo. De quoi pousser l’intensité à son paroxysme et enflammer littéralement l’auditoire, pourtant déjà bien chaud, puisque le ‘crowdsurfing’ a déjà débuté depuis belle lurette… Petite pause de tendresse, puisque sur le single « Tighten up », Dan se met à siffloter. Mais le tracklisting s’achève alors par « I got mine », piste qui ouvre « El camino », le seul track vraiment glam du concert. Le public est en ébullition, il danse, gesticule, lève les bras, crie, hurle, applaudit et réclame son rappel.

Le funkysant « Everlasting light », au cours duquel une énorme boule à facettes inonde la salle de millions de particules scintillantes, ainsi que les plus blues/rock « She’s long gone » et “I got mine”, morceau dont le riff de guitare est curieusement réminiscent du « Heartbreaker » de Led Zeppelin, alimentent cet ‘encore’ de belle manière. N’empêche, le public a quand même eu la chance de savourer 22 titres en 75 minutes de spectacle. En prenant congé de la foule, le patronyme The Black Keys apparaît en lettres phosphorescentes en haut et derrière la scène.

De glam, hormis pour un titre, on n’en a guère détecté. Finalement, si des fantômes planaient ce soir au Zénith, c’était peut être ceux de légendes du blues/rock comme The Cream, Taste (NDR : au sein duquel militait feu Rory Gallagher) et le Led Zeppelin. D’autant plus que la voix de Dan est capable d’osciller entre le falsetto et le graveleux, des principes bien établis chez les chanteurs de blues. Tiens, lorsque les lumières se sont rallumées, comme par hasard, la sono s’est mise à diffuser une ancienne compo du Led Zep. Comme quoi !

(Organisation A Gauche De La Lune)

Informations supplémentaires

  • Band Name: The Black Keys
  • Date: 2012-01-24
  • Concert Place: Zénith
  • Concert City: Lille
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