Fondés en 1974, les Stranglers appartiennent à cette catégorie de groupes qui ont pris une part importante dans la naissance du Punk. En 1977. Devenus par la suite pionniers de la scène avant-gardiste, ils ont influencé l'ensemble de la mouvance « New Wave/ Pop Rock » dont les effets se ressentent aujourd'hui encore. Malgré le départ du chanteur-guitariste Hugh Cornwell en 1990, le groupe ne s'est jamais arrêté. Il peut même se targuer aujourd'hui de compter trois décennies d'existence ! Les Stranglers viennent de commettre un nouvel album : « Norfolk Coast ». Le seizième. Un opus assorti d'une tournée mondiale. Un périple qui passait par la France ; et en particulier par Strasbourg, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Nice, Mulhouse, Istres et Lille...
Le nouvel elpee synthétise la plupart des styles explorés par la formation depuis ses débuts. Le groupe revient à ses premiers amours, mais le son est plus lourd, plus puissant. Si à l'origine, les textes étaient signés Cornwell/Burnel, ils sont aujourd'hui issus de la plume de Paul Roberts, chanteur du groupe depuis le départ de Hugh. Les Stranglers ont été et sont encore une source d'inspiration pour une multitude de groupes. Et si en 2004 leur succès n'est plus que marginal, c'est sans doute parce qu'ils se sont accordés la liberté d'explorer et d'expérimenter, parfois au détriment du succès commercial.
Concert :
Ancienne salle de cinéma, le Splendid possède la particularité de disposer d'une scène à hauteur du public. Un public un poil passif au-delà des premiers rangs. Vu l'âge des spectateurs, probablement. Ce qui n'a pas empêché le combo de dispenser un set de 2 bonnes heures, sans aucun temps mort, les titres tournant comme une machine bien huilée. « Norfolk Coast » déchire d'emblée. Le band alterne nouveaux titres et standards. Un mélange finalement parfaitement équilibré. Faut dire que Paul Roberts (40ans), le chanteur, hante littéralement chaque morceau. Réservé jusqu'alors, le public se libère enfin pour « All day and all of the night » et commence à remuer. Baz Warne (40ans), le guitariste, donne une patate phénoménale au son. Il revivifie ainsi la plupart des morceaux. La complicité entre le groupe et le public se manifeste. Le son énorme de la basse de J-J Burnel (52ans), fait vibrer l'assemblée. Les claviers de Dave Greenfield (54ans) apportent de la couleur à la solution sonore. Son solo sur « Walk on by », soutenu par Baz Warme, est un vrai bonheur. Jet Black (65ans) rythme du bout des doigts la cadence du groupe, tantôt cool, tantôt active. Après « Duchess », les morceaux libèrent une énergie folle, qui ne retombera plus avant la fin du spectacle...
Set list :
Intro (Waltz in Black)
Norfolk Coast
Skin Deep
Big thing coming
Peaches
I don't agree
All day and all of the night
Always the sun
Long black veil
Golden brown
Tucker's grove
Duchess
Lost control
Who wants the world
I've been wild
Grip
Something better change
Tank
Rappel 1: Walk on by/Five minutes
Rappel 2: Mine all mine/No more heroes