La révolte de Bagdad Rodeo...

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Malice K sur les ondes…

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L'Odyssée selon Mercury Rev... Spécial

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Au sein de Sattelite City, on retrouve Allan Muller, un des fers de lance du défunt Metal Molly. Issue du nord du pays et responsable de deux albums à ce jour, cette formation a rejoint Triggerfinger, Mint et Elysian sur le label Green L.F/ ant. Particulièrement populaire de l'autre côté de la frontière linguistique, Satellite City a reçu toute une série de marques de reconnaissance, au cours des derniers mois : leur chanson « Break & burn » a ainsi été sélectionnée pour devenir le générique de la série TV « Rupel » diffusée sur VTM ; la cinéaste Hilde Van Mieghem a retenu « Evangeline » pour son film « De kus » ; sans oublier le single « Frien », devenu le tube de l'été l'an dernier sur Studio Brussel. Sur scène, le groupe ne se débrouille pas trop mal. Mais sa musique manque cruellement d'originalité. Un zeste de Counting Crow, un chouia de REM et une pincée de Van Morrison épicent le pop/rock légèrement jazzyfiant de ce groupe flamand qui aurait tout intérêt à revoir complètement sa copie, s'il ne souhaite pas disparaître dans le plus pur anonymat….

Brendan Benson est issu de Detroit. Un chanteur/compositeur/multi-instrumentiste capable de s'immiscer dans la production pour concocter des chansons pop empreintes de fraîcheur et de subtilité qui doivent autant aux Beatles, aux Kinks aux Beach Boys, qu'à Matthew Sweet voire Fountains of Wayne. Avec un sens mélodique qui rappelle parfois House Of Love. Physiquement, Brendan ressemble même à Guy Chadwick. Ce soir, il se produisait au sein d'une formation basique : un bassiste, un drummer et un guitariste/claviériste. Brendan chante – et même très bien – en s'accompagnant d'une guitare électrique ou semi-acoustique. Malheureusement, à l'une ou l'autre exception près, le groupe a confondu puissance et intensité. Gommant tout le raffinement qui fait la beauté des chansons de Benson. Même les mélodies ont souffert du volume excessif du son. Qu'un artiste ou un groupe essaie de donner une autre dimension à sa musique, je l'applaudis. Mais si c'est pour lui ôter tous ses charmes, il est préférable d'en rester au format initial…

En novembre dernier Mercury Rev s'était produit au Concertgebouw de Bruges, dans le cadre du festival 'Music In mind'. Une prestation cinq étoiles, mais dans un style pop tellement velouté, qu'on se demandait si le groupe ne cherchait pas à opérer une opération de séduction grand public. D'autant plus que nonobstant ses qualités intrinsèques, son dernier album « The secret migration », est quand même fort accessible. Avant que le combo ne monte sur scène, une bande sonore diffuse « Lorelei » de Cocteau Twins. Et les images mêlées de diapos commencent à passer sur l'écran, placé derrière la scène. Première surprise, lorsque le Rev monte sur scène, Jonhathan est armé d'une guitare. Il ne la délaissera que très rarement au cours de la soirée. Même pour lamper de rares gorgées d'une bouteille de vin rouge qu'il a déjà commencé à boire en coulisses. Deuxième surprise, le son est terriblement puissant. Mais pas au point de nous assommer. Simplement pour nous plonger dans un voyage qui durera le temps du spectacle. Un patchwork de films composé d'images cosmiques, de la nature, de fonds sous-marins, de la mer, d'animaux… mais aussi des extraits de vieux films en noir et blanc (NDR : il ne faut pas oublier que Grasshopper a été étudiant en cinéma), dont « Le fantôme de l'opéra » et « La belle et la bête » sont projetés tout au long du show. Le tout régulièrement ponctué de citations existentialistes signées tantôt William Blake, André Gide, Stanley Kubrick, Hemingway, Van Gogh, etc. et même E.T. Parmi d'autres : « Nous sommes une partie du mystère que nous essayons de résoudre » - « L'enfer est plein de spectateurs » - « Certains cherchent le bonheur, d'autres le créent » - « L'amour est une force puissante, la compassion davantage » - « Ne le rêve pas, sois-le »… Une mise en scène qui nous aspire dans leur univers transcendant, un peu comme dans le célèbre « 2001 Odyssée de l'espace ». Le regard et le sourire de Jonathan sont toujours aussi hypnotiques. Il focalise l'attention du public sur sa personne. Il se fond dans l'écran. Il fait l'oiseau. Au beau milieu du concert, il nous propose une compo inédite. Qu'il joue à la guitare sèche, un peu à la manière de Syd Barrett. Tout en nous dispensant un laïus sur la persévérance. Et en rappel il devient chef d'orchestre. Beaucoup plus sobres mais terriblement efficaces, les autres musiciens participent activement à la confection de cette magie sonore. Mercury Rev interprétera une majorité de titres issus de son dernier opus, « The secret migration » : « Black forest », « Secret for a song », « Vermillion »… mais aussi des extraits de « All is dream » (NDR : dont des adaptations épurées de « Tides of the moon » et de "Spiders and flies") et bien sûr de "Deserter's songs" (« Holes », « Tonight it shows »). La formation a compris qu'elle vient de toucher le public en plein cœur ; même sans avoir interprété son classique « Goddess on a hiway ». Et Jonathan les remercie. Standing ovation. Jonathan applaudit. Rappel ! Nouvelle standing ovation. Le groupe au complet applaudit et se retire. Il est temps de revenir sur terre… Mercury Rev reviendra en Belgique ce 10 août, en première partie de The Cure, dans le cadre des 'Lokerse feesten'…

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Mercury Rev
  • Date: 2005-06-27
  • Concert Place: Cirque Royal
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 9
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