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Comme si demain n'existait pas... Spécial

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Il y a trois ans, dans une église située en plein centre de Louvain, résonnaient les arpèges lents et douloureux de Low, trio baptiste à l'aura incandescente, géniteurs sensibles d'un genre aujourd'hui adoubé par tous les gobeurs d'anxiolytiques : le slowcore. Un rock pesant mais lumineux, surtout dans la tourmente. Et de ce brouillard électrique surgissait, le temps d'une messe spectrale, l'image d'une musique fébrile, en prise directe avec le cœur. A l'intérieur chacun priait, que ce spectacle dure à jamais.

Ancienne Belgique, 2005 : Alan Sparhawk, Mimi Parker et Zak Sally sont de retour avec un nouvel album, « The Great Destroyer », plus rock et plus tendu, mais toujours aussi gracieux. « Monkey » en ouverture, et déjà l'ambiance est à l'anesthésie : percussions ouateuses mais insistantes (Mimi au milieu de ses deux hommes, debout derrière ces fûts – une Moe Tucker des temps modernes), riffs qui bourdonnent, chant presque liturgique. Le public, subjugué, arrête de boire et de parler, pour contempler cet instant en suspens : Rubens en aurait fait un surprenant tableau. Scènes de foi. En un rock qui prend aux tripes, parce qu'il envisage sans ego la détresse sentimentale : Low, c'est du Tranxène sonique pour romantiques en herbe, de la morphine rythmique pour ralentir l'excitation. Il faut tâter de ce pouls, de temps en temps, pour se rappeler combien 'rien ne sert de courir…', surtout qu'autour de nous le monde sature. Kundera-Low, même combat ? La lenteur comme répit, face au dépit ressenti chaque jour par chacun, qu'il soit sentimental, professionnel, existentiel. Sur scène, Low déballe ses nouveaux titres (« California », « Silver Rider », « When I Go Deaf », « Everybody's Song »,…) dans l'urgence, comme si demain n'existait pas. « Amazing Grace » sonne l'heure de l'hostie : nos péchés expiés, on se rappelle notre mortalité, et donc la vie. Avant d'être notre oraison funèbre, la musique captivante de Low rythmera encore souvent nos crises de doutes. Et même de joie. La destruction est en chacun de nous, indissociable de toute (r)évolution.

Informations supplémentaires

  • Band Name: Low
  • Date: 2005-02-21
  • Concert Place: Ancienne Belgique
  • Concert City: Bruxelles
  • Rating: 8
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