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La folie douce des Dresden Dolls... Spécial

Écrit par - Sabby -

Les Dresden Dolls ? Un duo composé d'une pianiste/chanteuse (Amanda Palmer) et d'un batteur, circonstanciellement guitariste (Brian Viglione). Une formation évoluant dans un registre 'cabaretpunkogothique'. Tout un programme, en somme !

Je suis tombée amoureuse de suite de ce duo hors du commun et c'est la raison pour laquelle je me retrouve, pour la première fois, devant la mythique salle de l'Astoria à Londres… A peine arrivée, je sens déjà que ce concert sera unique. Le public londonien attend paisiblement devant la salle. Il est tout simplement magnifique. L'univers tout en couleurs des Poupées de Dresde est présent : chapeaux melon, chaussettes hautes rayées noires et blanches, visages peints en blanc, vampires, anges et fées, punkette tatouée… tout y est ! Je me délecte de cette ambiance digne des cabarets les plus fous. Et cet univers envahit rapidement l'intérieur de la salle ; il y a même des momies qui cherchent à ôter leurs bandelettes au milieu de la foule.

Le duo aime apporter son soutien à d'autres artistes. Ce qui explique la première 'première partie' : Thomas. Il invente lui-même ses propres instruments. Touche-à-tout, déjanté, il débranche sa guitare pour venir chanter dans la fosse.

Encore un supporting act : Bang On. Un autre tandem que les Dresden Dolls ont découvert en sillonnant les rues d'Edimbourg. Percussionnistes, ils tapent sur des vieilles poubelles métalliques, utilisent des fourches et interagissent avec le public.

La 'vraie' première partie est assumée par Devotchka. Une formation qui allie visuel de fanfare et sonorités festives. L'ambiance musette et de bals espagnols envahit la salle et c'est limite si nous ne nous prenons pas tous par le bras pour entamer une farandole ! Leur reprise du « Venus In Furs » de Velvet Underground vaut le détour. Méconnaissable, hypnotique, elle est peuplée de sonorités hispaniques. A la fin du show, les Dresden Dolls les rejoignent : Brian à la batterie ainsi qu'une Amanda toute fleurie au chant. Ils attaquent alors une deuxième cover : « Oh What A World » de Rufus Wainwright. L'apparition des deux Dolls électrise la salle. La chanson achevée, Devotchka et les Dresden Dolls cèdent leur place à une trapéziste habillée aux couleurs du duo. Incroyable : le numéro d'une acrobate s'est déroulé lors d'un concert rock. Et à l'Astoria, en plus !

La scène est ensuite débarrassée. On y installe alors la batterie de Brian et le piano d'Amanda. Et enfin, ils montent sur les planches : Amanda en t-shirt, culotte et jarretières, Brian en chapeau melon et le visage peint en blanc. Toute la puissance des Dresden se révèle enfin. Elle est magique. Amanda se déchaîne au piano. Sa voix grave et unique chauffe toute la salle. Nous n'avons pas besoin d'être conquis : nous le sommes déjà. Par le charme de Brian et de ses jeux de mime. Par la complicité qui existe entre eux deux. Par leur jeu avec le public. Par l'interprétation toujours juste. Le duo possède déjà ses classiques : "Coin-Operated Boy", "Good Day" et "Bad Habit". Le public reprend ses chansons en chœur. Pourtant, les Dresden s'amusent à changer la rythmique de ces morceaux, afin de ne pas laisser la tâche trop facile aux fans ! Les nouvelles compos ne sont pas en reste : "Sex Changes", "Backstabber", "Mrs. O.", "Dirty Business"…  La set list est un savant mélange des chansons du premier opus éponyme et de « Yes, Virginia.. ». (NDR : paru en avril 2006). Et impossible de décrire un set des Dresden Dolls sans évoquer les reprises ? Un passage obligé dans tout show du duo. Ainsi, dès que les premières notes du « War Pig » de Black Sabbath retentissent, la salle est en délire. Brian invite le public à lui emboîter le pas. Invitation reçue 5 sur 5 ! Le dernier morceau du show est consacré à 'leur' reprise. Ils aiment tellement ce morceau qu'ils se l'ont totalement approprié. L'ont 'dresdendollisé' et le jouent à chaque concert. Il s'agit d'« Amsterdam » de Jaques Brel. Guitare et voix, tout simplement. Amanda s'empare de sa bière pour chanter avec conviction les histoires des marins d'Amsterdam. Brian l'accompagne à la six cordes. Leur version est sans cesse renouvelée par un duo qui comprend parfaitement le sens des lyrics et sait ce qu'il chante. Dans les pays anglophones, elle est interprétée dans la langue de Shakespeare ; mais lorsque les Dolls mettent le pied sur un sol francophone, Amanda la chante dans un français parfait. Elle n'en est que plus bouleversante.

Plongez dans l'univers des Dresden Dolls, entrez dans leur originalité et laissez-vous emporter par leur folie. Adoptez les chaussettes rayées noires et blanches, vous verrez alors que la créativité existe encore.

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: The Dresden Dolls
  • Date: 2006-05-12
  • Concert Place: Astoria
  • Concert City: Londres
  • Rating: 8
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