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A contre-voie… Spécial

Écrit par - Akim Serar -

There is no more than this ending
That I can give to you
There is no more than this ending
There is nothing more at all

Les larsens saturent encore les tympans assourdis. La déferlante sonique se retire lentement, comme une mer abandonnant les débris d’épaves arrachées à la tempête, laissant pantelants les spectateurs qui s’accrochent désespérément à l’hypothétique espoir d’un second retour du groupe de Leeds.

Las !

Jusqu’au bout de l’effort, jusqu’à bout de souffle, I Like Trains se sera livré ce soir, comme tous les soirs, entiers, impeccables, généreux et si désespérément humains, dans toute la beauté tragique de ce constat.

Dernière date de la tournée, synonyme de contrastes. Entre le plaisir de retrouver leurs pénates et tristesse consécutive à la fin d’une aventure. Entre fatigue extrême et exaltation. Entre les profondeurs d’un océan de chagrin et les cimes d’un ciel tourmenté.

Et au milieu, les cinquante degrés de gris qui, nuance après nuance, dessinent la palette d’un univers visuel et sonore fortement imprégné par l’encre qui coule dans les vaines prières des hommes ; en particulier dans le chef de David Martin, leader et figure de proue de ce groupe dont la musique oscille entre Post Rock et Pop classieuse.

I Like Trains, comme un périple en terres de contrastes exaltés. I Like Trains qui avait donc décidé de déposer pour cette dernière nuit ses valises sur notre sol. Cet événement se passait mardi, à Opwijk. Et votre serviteur était du voyage.

I will be taking care of business.

Ainsi commence « Beacons », ainsi commence « The Shallows », dernier album en date, et donc fort logiquement, ainsi commence chaque set de cette tournée. Dans ses sonorités plus synthétiques, qui ne sont pas sans rappeler l’approche d’Editors sur « In This Light, On This Evening ». Le rapprochement entre ces deux groupes n’est du reste pas fortuit. Beaucoup de points communs, mais qui au final mènent à deux destinées sensiblement différentes.

Appelés à n’être que d’éternels outsiders, I Like Trains a sûrement manqué le bon wagon. Qu’importe ! Car la locomotive qui les emmène dans son sillage a fière allure. Et parce que dans leur musique, ils mettent toute leur âme. Et si les sirènes du showbiz se refusent ostensiblement à leur tendre les bras, nos lascars ne semblent en avoir cure. Pour le plus grand plaisir de la poignée de fans réunis ce soir, tout à la joie de revoir cette formation dans des conditions optimales. Loin de toute hystérie mercantile, au plus près du podium. I Like Trains, groupe de proximité, au génie sous-estimé, et s’offrant tout entier.

Parmi les personnes au plus près de l’estrade, il y a cette famille. Le cadet doit avoir tout bonnement une dizaine d’années. Il arbore fièrement un T-shirt du groupe, comme les autres membres de son clan. Il ressemble vaguement à Harry Potter. Et tout au long du concert, il boira avidement le calice tendu par ses idoles. Sensible à la magie du moment. Comme tous ceux présents. C’est une image forte de cette soirée. Un peu décalée, et dans le fond, tout à fait banale. Touchante, parce que juste anodine. Une image qui résume à elle seule la musique d’I Like Trains.

Accessible et contrastée, pleine de finesse et de sensibilité, elle continue cependant à échapper au plus grand nombre. Comment rester insensible à ces envolées brutales, qui précédent ces accalmies sauvages ? Ou ces doux déchirements qui font suite à de claquantes caresses ?

De moments forts pour public conquis (« Terra Nova » ou encore le magistral « Sea Of Regrets » en rappel) en singulières déflagrations d’émotions, on est bercé par les images et montages vidéo autant que par la musique. Cette traversée laisse entrevoir que ce groupe n’a décidément pas dit son dernier mot. D’ailleurs, pour s’en convaincre, il suffit de tendre l’oreille au chant de ce géant si fragile.

(Organisation : Nijdrop)

 

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