‘A little bit of feel good’, c’est ce que les fans attendaient de Jamie Lidell, ce dimanche 17 mars. Le chanteur effectuait un nouvel arrêt express au cœur de la capitale belge pour un concert complet en deux temps trois mouvements. Tout seul, entouré de ses machines, Lidell présentait son cinquième et petit dernier, un éponyme funky et accessible, loin des bidouillages de l’époque « Muddlin Gear » ou de la Soul de « Jim ».
21h, l’homme entre sur une scène plutôt sobre. Un écran géant se dresse à l’arrière et son énorme dispositif de mixage à l’avant. Il explique alors d’entrée de jeu que sa vocation est de retourner aux sources ou plutôt à ses sources. Pas question de backing band, comme lors d’une tournée précédente. Mister Lidell veut tout faire tout seul. Coïncidence ou pas, le bonhomme vêtu d’un imper et d’une tenue noire et sobre lance sa prestation sur « I’m Selfish ». Titre qui décrira parfaitement la première moitié du concert.
En parfait dilettante, Lidell enchaîne quelques titres de son disque éponyme, sans que l’ambiance ne décolle vraiment. « You naked », « You Know My Name », « What A Shame », « Don’t You love Me », autant de morceaux qui feraient bondir de joie les fans de Chromeo mais laissent ceux du chanteur un peu perplexes. Et lorsqu’il s’approche du micro, placé juste devant ses machines à bidouiller, Jamie Lider exécute quelques petits pas de danse assez gauches…
Ce n’est qu’au bout de trois-quarts d’heure que l’Anglais retourne une fois pour toute derrière son énorme console. Enfin, les choses sérieuses peuvent démarrer. Ce soir, il ne sera pas question de « Jim » et ses classiques « Another day » et « Little Bit Of Feel Good ». A la place, Jamie Lidell envoie du lourd avec un vrai groove ainsi que des versions retravaillées à la sauce electro de quelques-uns de ses plus vieux titres, pour ensuite clôturer le bal par un « Big Love » fédérateur.
En résumé, un concert entre deux eaux d’un bonhomme qui a habitué son public à beaucoup mieux auparavant. Un peu à l’image de « Jamie Lidell », un disque plutôt solide mais dont on attendait qu’il nous prenne vraiment à revers, tout comme « Compass », son précédent essai...
(Organisation : AB + Live Nation)
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