« War Room Stories », seconde salve des Londoniens, se devait d’être à la hauteur du grand « Other People’s Problem » et de la charrette d’Eps qui l’ont précédés. Les joyeux drilles de Breton ont donc bossé d’arrache-pied sur leur projet multimédia, BretonLABS, pour créer dix nouvelles mélopées fidèles à leur style melting-pot. Et pour voir les nouveaux morceaux prendre vie sur scène, il fallait se rendre à la Rotonde du Botanique, le 23 février dernier.
Plus qu’un groupe, Breton est avant tout un projet multimédia. Sur scène, chaque morceau s’accompagne de sa propre vidéo, défilant à l’arrière de la scène.
Le quintet est en forme et démarre son set sur les chapeaux de roues. La Rotonde, elle, est évidemment pleine. Ce qui devait mettre du baume au cœur des musicos, et plus particulièrement de Roman Rappak, leader de la troupe, après le couac enregistré à l’Orangerie, en 2012 (une salle à moitié vide). Et pour cause, ce dernier entretient une relation particulière avec notre pays, après y avoir vécu une histoire d’amour manquée. En français dans le texte, ce dernier raconte son anecdote et enchaîne sur des titres des deux LPs, dont les puissants « Edward the Confessor », « Got Well Soon », « The Commission », « Wood and Plastic » et « Jostle ».
Loin de m’avoir convaincu en 2012, Breton se la joue ‘back with a vengeance’ et démontre en 1h20 que les deux années qui séparent ce concert de leur précédente prestation au Bota, lui ont permis de se forger une personnalité, de créer un set cohérent et d’en envoyer plein la tronche du public. Le rythme du set est tel que la formation captive jusqu’aux dernières secondes (un « Jostle » rugissant). Même les morceaux les plus faiblards, comme « Fifteen Minutes » (dont ils ont dévoilé le clip pour la toute première fois ce soir), prennent une toute autre dimension.
Breton a fait sa mue et la transformation en vaut largement le coup d’œil. A ne pas louper si vous avez décidé de vous rendre, cet été, au festival de Dour !
Organisation : Botanique