Après avoir passé ce long dimanche pluvieux à chercher une activité pour mes deux petites filles et été dissuadé par les nombreuses averses de toute activité extérieure, j'attendais de cette soirée qu'elle pimente enfin cette fin de week-end maussade.
Arrivé légèrement en retard pour la première partie, c'est, muni d'un gobelet king size de ma boisson jaune favorite, que je pénètre dans une Orangerie déjà bien remplie pour satisfaire ma curiosité et écouter Yuko. Malgré une certaine maîtrise technique et une bonne présence scénique, le groupe originaire de Gand n'est pas parvenu, malgré quelques titres, à captiver mon attention et à m'éloigner de ma passion pour la boisson houblonnée. Je m'en allai donc prendre l'air, histoire d'économiser ma concentration et mes tympans, en vue d'assister à la prestation du groupe phare de la soirée : Blonde Redhead.
Il y a quelques années déjà, « Misery is a butterfly » faisait partie de mes disques de chevet ; mais, relativement déçu par les opus qui ont suivi, je dois avouer que mon intérêt pour ce groupe s'est lentement effiloché. C'est cependant avec une certaine impatience que je m’apprête à les voir en live pour la première fois, regrettant toutefois de ne pas avoir eu l'occasion d'assister à leur concert lors de la sortie de mon album fétiche.
Attendus de pied ferme par une salle comble, les frères Pace et la chanteuse Kazu Maeakaimio entrent enfin en scène. Après un départ chaotique dû à des problèmes techniques, le groupe enchaîne, pour mon plus grand bonheur, par une excellente version de « Falling Man ». Les patterns rythmiques originaux et les arrangements subtils de guitare, basse et guitare baryton ne parviennent toutefois pas à me captiver out au long de ce show. Motif ? la setlist mélange anciennes compos et morceaux plus récents. Et puis, pas assez de rock ou d'énergie et trop de retenue à mon goût. Certes, les titres « Melody » et « Misery is a butterfly » constituent les meilleurs instants au cours desquels Kazu nous fait profiter de sa voix douce mais assurée.
Après une dizaine de titres, je succombe néanmoins à l'appel de la bière sans doute précipité par l'ennui qui grandissait en mon for intérieur.
Les fans inconditionnels du trio New Yorkais étaient certainement été plus emballés que votre serviteur, puisqu'ils ont réclamé un rappel, d’ailleurs rapidement exécuté par un band assez distant.
Bref, malgré mes espoirs, Blonde Redhead n'a pas réussi à clore ce dimanche qui pue par une note excitante. Trop doux, trop propre ou trop ‘arty’, je n'arrive pas à en comprendre les raisons...
(Organisation Botanique)