Puggy termine sa longue tournée qui a suivi la sortie de l’album « To Win The World ». Mouscron est d’ailleurs annoncé comme la dernière date de ce périple. Mais les trois artistes ne sont pas à une surprise près. D’ailleurs, sur leur site, est mentionné un concert pour le 29 octobre, mais pas de lieu, simplement un point d’interrogation. Donc il pourrait encore y avoir des prolongations. Pas évident de repérer la Plaine de la Neckere. Un petit tour, quelques ballons dans l’atmosphère et votre serviteur est prêt à assister au soixante-deuxième set de Puggy.
Un immense chapiteau est prévu pour accueillir 1400 personnes. J’estime qu’il doit y en avoir 2 à 300 en plus. La foule est donc compacte et la température grimpe très rapidement.
Puggy a toujours le nez creux pour choisir ses premières parties. Ce soir, il a posé son dévolu sur la formation bruxelloise FùGù Mango. Tiens, je remarque la présence de l’ami Franck Baya derrière les fûts. Un fameux drummer qui milite au sein d’une multitude de projets. Il a ainsi prêté son concours à Coffee Or Not, Sarah Carlier, Clare Louise et bien d'autres. Et il me semble que deux autres musicos sont des membres des Bikinians. Sur l’estrade ont été disposés des timbales, congas et autres cymbales sur scène. Bref, le combo va nous dispenser une musique rock indie à la fois métissée et colorée. La chanteuse/guitariste –très polie par ailleurs– se démène beaucoup sur les planches, même si les musiciens ont peu de place pour s’exprimer. Ils occupent l’avant-scène. Et puis ils ne disposent que de 30 minutes. Mais sur ce laps de temps particulièrement court, FùGù Mango va nous réserver une prestation de bonne facture. Et pas de problème pour chauffer l’auditoire, vu la température ambiante…
Puggy n’est plus vraiment un trio, depuis qu’un quatrième larron vient de débarquer. En l’occurrence John Janssens (Papa Dada), qui les accompagne sur scène depuis la tournée « To Win The World ». La pression monte dans la fosse. La foule s’agglutine devant le podium ; en fait de foule, il s’agit surtout de jeunes adolescentes boutonneuses. Sur l’estrade, Alex et Clément se chargent les derniers préparatifs. Benoît, des derniers détails inhérents au mixing. Votre serviteur se plante derrière la console, là où le son est le meilleur. Nos loustics montent du l’estrade, le sourire aux lèvres. Ils sont en forme. Pas comme à Binche, il y a 15 jours. Faut dire qu’ils avaient joué à Paris à 14h30 et dans la cité des Gilles à 20h30 ; et tout naturellement, ils étaient crevés. Mais vu le succès, difficile de refuser certaines prestations.
Le concert s’ouvre par « Move on ». Pas de préparatif, on entre immédiatement dans le vif du sujet. Matt se montre assez interactif avec les premiers rangs. Romain a encore ingéré des pois sauteurs. Un vrai kangourou. Ziggy terrasse ses fûts. Les musicos ont une pêche d'enfer. Je le sens bien, le concert va être exceptionnel. La setlist embraie par deux extraits de « Something You Might Like », leur second elpee, en l’occurrence « Give Us What You Want » et « Goddess Gladys » pour ne pas déstabiliser les fans de la première heure.
Il ne fait plus chaud mais torride. J’ai m’impression qu’il y a de plus en plus de monde. Le concert monte encore en puissance grâce à la succession de hits : « Someone Makes No Sound », « To Win The World », « Ready Or Not », « How I Needed You » et surtout « Goes Like This ». L'effet du micro siffleur vous ouvre le ventre et vous plaque les tripes au sol. Un titre issu de la plume de Ziggy, le blond qui venait du froid. Pour « When You Know », Matthew pousse sa superbe voix dans ses derniers retranchements. Le jeu prend comme d'habitude et le public le suit. C’est l’instant qu cours duquel je crains le plus pour sa voix. Elle a déjà subi une extinction. Alors fais gaffe quand même ! « Last Day on Earth » est le titre dont j’apprécie tout particulièrement le clip. Et pour cause, c’est une partie de votre serviteur qui y joue. Et il en est fier chaque fois qu'il l'entend. D’ailleurs, tous ses poils sont au garde-à-vous. Le set s’achève par l'éternel « Teaser ».
Cinq années déjà que votre serviteur est sur les traces de Puggy. Cinq folles années au cours desquelles on a avalé ensemble des kilomètres, partagé des très bons moments. Je n’y ai jamais ressenti un moment de lassitude. C’était un réel bonheur de vous suivre. Décompressez, puis prenez le temps de composer les chansons de votre nouvel opus. Et qu’il soit du tonnerre…
(Organisation : les 24 Heures en course libre de Mouscron)