En publiant « It’s Pleasure », son quatrième album, Baxter Dury avait un motif légitime de partir en tournée, pour le défendre. Ce qu’il a décidé de faire. Une tournée qui passait par le Botanique, ce jeudi 13 novembre. Une salle au sein de laquelle le fils de feu Ian Dury a évidemment l’habitude de se produire. Mais si l’Orangerie était bien garnie, elle n’était pas pour autant sold out.
Vers 21h00, toute la formation monte sur l’estrade, surplombée d’un cygne gonflable, symbole du dernier opus. Les deux choristes sont élégamment vêtues tout comme le guitariste ; le bassiste, un peu moins. Baxter Dury a opté pour un costume gris. Un look qui finalement correspond plutôt bien à la musique proposée par le natif de Wingrave, en Angleterre. Une musique que certains qualifient de disco/rock chic et d’autres de britpop contemporaine. L’artiste a l’air en forme et dès son entrée en scène, il n’épargne ni ses petits pas de danse, ni de ses habituels cris aigus, sortis de nulle part. A mon humble avis, il n’est pas tout a fait ‘clean’. D’ailleurs entre les morceaux, il s’hydrate plus que généreusement…
Si le dernier opus se taille la part du lion, au cours de son set, Baxter Dury a quand même la bonne idée de puiser dans l’ensemble de son répertoire. Il entame sa prestation par « Isabel ». Et la réaction du public, acquis à sa cause, est instantanée. Un auditoire qui semble très emballé de le revoir sur les planches. De son précédent elpee, il puise « Claire », « Leak at the Disco » ou encore « Trellic », entre autres. Et de son « Floor show » publié en 2005, le superbe « Cocaïne Man ». En rappel, il nous réserve « The Sun », morceau plutôt macabre, parcouru par les cris de ce cher Baxter. Il semble euphorique et sympathiquement ne tarit pas d’éloges Bruxelles. Quant à savoir si ses déclarations sont sincères… Le public est manifestement comblé. Il danse, chante et prend son pied. Faut dire qu’il est difficile de résister aux accès de basse caoutchouteux et aux rythmes entraînants. En outre, le set bénéficie d’un light show multicolore digne d’une boîte de nuit, comme au cours des 80’s.
Ravi du succès recueilli par son concert, Baxter Dury rejoint le bar à l’issue de celui-ci et se montre particulièrement affable. Un reproche quand même, la brièveté de son spectacle. Malgré le succès recueilli, il n’a duré qu’1h10. M’enfin, s’il avait joué jusqu’au bout de la nuit, les aficionados en auraient encore réclamé davantage…
(Organisation : Botanique)