En guise de clôture de leur tournée française destinée à promotionner leur sixième opus, « The Day is My Enemy », paru le 27 mars dernier, Prodigy se produisait ce dimanche 19 avril au Zénith Arena de Lille.
Petit rappels pour les novices, Liam Hewlett (compositeur, claviériste, et producteur), Keith Flint (chanteur et danseur) ainsi que Maxim Reality (chanteur) ont émergé de la scène électro londonienne en 1992. Un trio qui va littéralement exploser sur les dance floors, dès 1994, lors de la sortie de « Music for the Jitted Génération », sur lequel figurait le fameux Voodoo People. Au fil des succès, le combo va atteindre le top des charts, grâce à l’album « The Fat of the Land », gravé en 1997, sur lequel figure les ‘cultissimes’ « Smack My Bitch Up » et « Firestarter ».
En débarquant au Zénith, afin de décrocher mon précieux sésame, je constate qu’un nombre important de spectateurs se bouscule aux portillons, afin de pouvoir encore se procurer des places aux guichets.
19H35, Cosmo Sheldrake monte sur l’estrade. Il assure la première partie. Un jeune artiste londonien qui pratique un électro/folk particulièrement old school. L’ambiance est particulière ; et pour cause, le light show privilégie la couleur rouge. Malheureusement, le set se révèle un peu trop éclectique à mon goût. L’homme-orchestre ne manque pourtant pas de talent ; mais pas facile de convaincre un auditoire qui s’est exclusivement déplacé pour assister au show de Prodigy. D’ailleurs, tout au long de la prestation, la foule va exécuter un va-et-vient constant entre l’espace fumeur et la fosse.
Et au fil du spectacle, elle va commencer à manifester son impatience, par des sifflets, voire des cris hostiles…
Un parfum de substances illicites commence à envahir la salle. Résultat, le personnel chargé de la sécurité est de plus en plus ‘à cran’.
Il est 21h40 quand le trio insulaire grimpe sur le podium pour un concert que tout le monde espère enflammer. Pas vu de flammes, mais plutôt beaucoup de fumée. On se croirait au sein du smog londonien. De quoi presque rendre jaloux William Turner. Les jeux de lumières sont saturés d’effets stroboscopiques. Epileptiques s’abstenir ! Impossible de distinguer quoi que ce soit. Il y a quand même un concert, car je reconnais le tube « Breathe ». Les clubbers s’en donnent à cœur joie. Et même les métalleux (aux cheveux longs) ainsi que les punks (le crâne rasé) se mettent à pogoter.
Les singles du dernier opus s’enchaînent : « Nasty », « Omen »… dans la fosse c’est la guerre, tout le monde est en transe.
La fumée est toujours aussi dense et les stroboscopes redoublent d’oscillations. Et le fameux « Firestarter », autre classique du combo, vient tout faire péter. Derrière les manettes, Liam Howlett balance tube sur tube. A contrario, ses deux complices, Keith et Maxim, semblent ne plus rien contrôler, même si ce dernier cherche à mettre un peu plus d’ambiance, en balançant ses ‘Yeah! Yeah !’ ou encore ‘People from Lille’, à la manière d’un rappeur…
« Voodoo People » est toujours une véritable tuerie ; une compo terriblement puissante qui donne cette impression de vivre une énorme rave party. Et « Smack My Bitch Up » propulse définitivement les nightclubbers, dans une autre dimension.
En guise de rappel, Prodigy vient encore exécuter deux morceaux dont « Take Me To The Hospital », en guise d’assaut final. Un titre judicieux, au vu du champ de bataille laissé derrière lui, après de show…
Setlist :
1. Breathe
2. Nasty
3. Omen
4. Wild Frontier
5. Firestarter
6. Roadblox
7. Rok-Weiler
8. The Day Is My Enemy
9. Beyond the Deathray
10. Voodoo People
11. Get Your Fight On
12. Run With the Wolves
13. Wall of Death
14. Invaders Must Die
15. Medicine
16. Smack My Bitch Up
Rappel :
Their Law
Take Me to the Hospital
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(Organisation : A GAuche de La Lune)