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Les Cygnes de Daho… Spécial

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Il y a déjà quelques mois que le concert d’Etienne Daho, prévu à la Maison de la Culture de Tournai, était sold out. Et la majorité du public présent ce samedi soir, était constitué de fans. Juste avant d’entrer dans la salle on me signifie que les photos sont interdites, même à l’aide d’un GSM. Sachant que l’intéressé n’accorde pas d’interviews aux websites et que son dernier album (« L’invitation ») est plutôt mou du coude, mon esprit critique est soudainement entré en effervescence. Dehors, la température est estivale. A l’intérieur de la salle, plutôt tropicale. Une frange du public commence à battre des mains…

20h45, toute la troupe entre en scène, et entame son intro basée sur le single « L’invitation ». Au bout d’une trentaine de secondes, la musique s’arrête et Daho, combinaison en cuir noir, largement échancrée au niveau du cou (NDR : pour exhiber le haut de son torse), prend la parole. Il remercie les nombreux aficionados venus l’applaudir ce soir, et caresse quelque peu le public tournaisien, dans le sens du poil, en le qualifiant de chaud comme la braise. Rien de tel pour faire monter la température de quelques degrés supplémentaires.

Sept musiciens accompagnent l’artiste. Ceux situés à l’arrière-plan, sont divisés en trois sections. Et disposés sur des socles. Le drummer à gauche. Trois demoiselles à droite en tenue de soirée : deux violonistes et une contrebassiste. Et le bassiste au centre, qui redescend circonstanciellement sur les planches, tout en fixant bien son espace dévolu. D’ailleurs, bien que se dandinant constamment, ses pieds semblent enracinés au sol. A gauche de Daho, Jean-Paul Rouve se charge des parties de guitare, alors qu’à sa droite, le claviériste passe régulièrement à la six cordes. Entre la plupart des morceaux, l’artiste présente ses chansons. En toute simplicité et humilité. Il nous parle de ses débuts accomplis sur la scène musicale rennaise, de Marianne Faithfull en compagnie de laquelle il avait bossé, de sa jeunesse dissipée, de difficultés à trouver parfois ses textes. Et n’oublie pas de présenter ses musiciens. En fait, Daho est un véritable autobiographe ; et c’est souvent son vécu qui transparaît à travers ses poésies.

Le tracklisting alterne compos issues de son dernier opus et ses inévitables tubes. Et surprise, ce sont ses compos les plus mélancoliques qui passent le mieux la rampe. « Cet air étrange », « Les fleurs de l’interdit », « Un merveilleux été », « Sur mon cou » (en n’oubliant pas de rappeler qu’il s’agit d’une mise en musique opérée par Hélène Martin, d’un poème de Genet sur la condamnation à mort) ou encore « Boulevard des Capucines ». On est d’autant plus étonné, que ce type de compo manque singulièrement de relief sur son dernier opus. En fait, c’est le trio de cordes qui leur donne une nouvelle dimension. Il les booste même aussi majestueusement qu’efficacement. Tout en plaçant régulièrement la cerise sur le gâteau en fin de parcours. Et pour en remettre une couche, lorsque Daho colore ses compos de r&b de type ‘stax’ ou ‘tamla motown’ (NDR : notamment « L’enfer enfin » et « Obsession » caractérisés par ses jeux de lumières incandescents), c’est encore le trio qui parachève les morceaux. A cause de leurs interventions redoutables, effilées, incisives et vertigineuses, qu’elles dispensent tout en manifestant, par leurs déhanchements, une sensualité d’un grand esthétisme (NDR : comparable à des cygnes !) On relèvera encore deux superbes versions de « Des heures indoues » et « Le premier jour (du reste de ta vie) », au cours desquelles les deux guitaristes sont passés à l’acoustique, ainsi que l’inévitable single « L’invitation » – achevant le corps du concert– et ses handclaps hispaniques, auxquels la foule participe allègrement. Un tracklisting, entrecoupé des inévitables tubes : « Des attractions désastres », « Saudade », « Rendez-vous à Vedra » et autre « Epaule Tatto », etc. invitant le public à se lever pour frapper des mains ou pour reprendre en chœur les refrains. A mon humble avis, les moments du set les moins intéressants (NDR : quoique ceux qui recueilleront le plus de succès), d’autant qu’imprimés sur un tempo binaire, tout bêtement disco. Mais on retiendra également le superbe light show dominé par les lumières blanches. En particulier des lasers pivotants. Ainsi que de hautes colonnes de spots pilotées par un chenillard. Sans oublier un écran placé derrière la formation, sur lequel seront projetées des images d’une grande sobriété, parfois simplement celles des musiciens, le plus souvent en noir et blanc.

Deux rappels seront accordés. Daho y interprétera notamment « Promesses », la reprise du « Mon manège à moi » d’Edith Piaf, « Week end à Rome », au cours duquel le public va se substituer à l’artiste au chant et un remarquable « Cap Falcon », achevant la prestation dans le charme du romantisme et de la mélancolie. Remerciements chaleureux de l’équipe ; nouvelle salve d’applaudissements pour solliciter un nouvel encore, qui ne viendra plus. Mais après plus de deux heures de spectacle, il n’y avait manifestement pas de motif de se plaindre…

Organisation : Maison de la Culture de Tournai

 

 

Informations supplémentaires

  • Band Name: Etienne Daho
  • Date: 2008-04-26
  • Concert Place: Maison de la Culture
  • Concert City: Tournai
  • Rating: 0
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