Tandis que nous affrontons les embouteillages coutumiers sur le ring d’Anvers, des centaines de headbangers se pressent déjà à l’entrée de la salle Hof Ter Lo pour un concert qui affiche sold out ! Une fois n’est pas coutume, c’est un double évènement qui est proposé aux fans de metal en cette soirée ensoleillée. Le club ‘Trix’, adjacent à la salle bien connue des amateurs de rock puissant, propose un mini festival de death metal. En tête d’affiche : les Hollandais de Goresfest. Maigre consolation pour les fans de Volbeat sans ticket ; mais vu le droit d’entrée à 5€, il aurait été inopportun de faire la moue…
Il est un peu plus de 19h30 lorsque les jeunots de Serum 114 investissent le podium de l’Hof Ter Lo, déjà envahi par les backdrops de Volbeat. Tatoué, chapeau visé sur le crâne, le chanteur blondinet campe un hybride entre Kid Rock et le leader de Green Day. C’est d’ailleurs dans le registre de ces derniers, et plus particulièrement celui de Sum 41 que milite la formation allemande. Anissa me fera d’ailleurs très judicieusement remarquer que si l’on rabote deux lettres au mot Serum, et qu’on bascule le 4 de 114, on obtient Sum 411 ! Il est vrai que le combo n’a rien inventé et qu’il devient vite très ennuyeux.
Même si le chanteur du groupe fusion hardcore Stuck Mojo est soutenu par d’excellents musiciens, nous préférons prendre un rafraîchissement et fouiner dans les bacs à CD’s de l’échoppe de Metalzone. Le chant ‘rapé’ n’est décidément pas notre tasse de thé.
En insufflant un brin de country façon Johnny Cash et quelques touches de rockabilly à son metal lourd, Volbeat est devenu le phénomène à la page ! Comment résister et rester de marbre face à ce cocktail détonnant. On parle même d’‘Elvis metal’ tant l’organe de Michael Poulsen évoque celui du ‘king’, dont il reprend les intonations pour exécuter un metal à la limite du thrash, particulièrement teinté de Misfits et de Metallica.
Dans la salle, l’ambiance est survoltée et ne faiblira pas jusqu’au monumental « Still Counting ». Si la recette était rôdée dès le premier album de ces Danois atypiques, elle est ici encore améliorée ; et le public s’enflamme dès les premiers accords de « Guitars, Gangsters and Cadillac Blood ». Belle entrée en matière ! Le son est monumental. Les lights sobres ; et il est incontestable que l’atout principal du band demeure le timbre vocal de Poulsen. Tandis que « My Believe » s’enchaîne à « Sad Man’s Tongue », le service de sécurité n’en finit pas de réceptionner les nombreux ‘stagedivers’ qui participent joyeusement à cette soirée endiablée aux allures de grande fête du rock’n’roll !
Volbeat s’avère être un excellent remède contre la morosité. Il suffisait d’observer les mines réjouies des spectateurs qui ne sont pas près d’oublier cette prestation incandescente d’un groupe avec lequel il faudra désormais compter.