On se les gèle. La Belgique a enfilé son manteau blanc pour la première fois depuis longtemps. Par conséquent, les transports de cette chère Stib sont encore plus à la bourre que d’habitude (un exploit !) A l’arrêt de bus donc, une horde de fans de l’ex-Moloko attendent impatiemment un transport qui n’arrivera jamais. C’est donc frigorifiés de la tête aux pieds que les compagnons d’infortune débarquent dans la grande salle bruxelloise, moins peuplée que de coutume.
A 20h précises, Hercules and Love Affair fait une entrée discrète mais acclamée par un public plutôt parsemé. La formation entame son set par « First Class », un nouveau morceau, et embraie par « True/False, Fake/Real », deux titres qui font très rapidement fondre la neige collée aux baskets de l’assistance. Andrew Butler enchaîne le meilleur du recueil éponyme, dont « Raise Me Up », « You Belong », « Athene » et « Blind » ainsi que quelques nouveautés interprétées par la petite Kim Ann Foxman et une Nomi Ruiz à la robe ultra-courte. C’est par ailleurs toujours un grand plaisir d’observer les machos de la sécurité baver devant le déhanché de la jolie créature dont ils ignorent probablement la biographie.
Il faudra attendre une bonne heure (décidément…) après la fin du set de Hercules And Love Affair pour voir enfin débarquer sur le podium l’extravagante Róisín Murphy. Dissimulée derrière de larges tentures blanches, l’ex-interprète de Moloko entame son set par « Overpowered », affublée, comme de coutume, d’un chapeau original. Celui-ci va glisser le long du visage de la star. Ce qui ne va pas l’empêcher de s’égosiller, comme si de rien n’était. Bien que la salle ne soit pleine qu’aux trois quarts de sa capacité, le public est manifestement motivé et danse de toutes parts. D’autant que la demoiselle aligne d’une traite ses morceaux les plus entraînants, tels que « Let Me Know », « You Know Me Better » ou « Checkin’ On Me ».
Quelques changements de costumes et une petite session acoustique plus tard, Mademoiselle Murphy se permet un entracte (si si !) d’une petite dizaine de minutes. Le temps de reprendre son souffle et de revenir en force. Elle balance alors un « Movie Star » extraordinairement bien remanié qui transforme définitivement la salle en une discothèque géante. La transcription ‘live’ du morceau renvoie même la version faiblarde du disque au rang de démo. Durant près d’1h40, Róisín Murphy est parvenue à ravir aussi bien les fans de son dernier opus que ceux de la première heure. Elle n’a, en effet, négligé ni son « Ruby Blue » ni sa période Moloko, puisqu’elle a interprété quelques titres tirés du répertoire de son ancienne formation.
Si vous n’avez pas pu assister à cet exceptionnel défilé chapeauté, rendez vous sur son site officiel. Le concert a été filmé et sera proposé en streaming sur son site officiel d’ici quelques jours !
Organisation : Live Nation