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On est quand même resté sur sa faim… Spécial

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bar italia est une formation londonienne qui aime entretenir le mystère. Jugez plutôt. A la base, il s’agit d’un trio réunissant les guitaristes/chanteurs Jezmi Tarik Fehmi et Sam Fenton ainsi que la chanteuse Nina Cristante. Comme cette dernière est née à Rome, on pourrait croire que le patronyme s’inspire de la botte. Ce n’est pas le cas. En fait s’agit d’un titre de l’album de Pulp, « Different class ». La formation est responsable de trois elpees, à ce jour ; soit « Quarrel », en 2020 et « Bedhead » l’année suivante, deux mini-elpees sortis chez World Music, le label de Dean Blunt, et puis « Tracey denim », paru ce 19 mai 2023 chez Matador, écurie sur laquelle elle vient de signer. Enfin, si la (brève) carrière solo de Nina est ponctuée d’un LP et d’un Ep, celle de Fehmi et Fenton s’épanouit également chez Double Virgo, auteur d’un long playing et de plusieurs Eps, à ce jour.

Depuis sa création, le groupe s’est enveloppé dans un voile de mystère, en se limitant à un minimum de photos, en ne livrant que des bios laconiques et en n’accordant aucune interview. À notre époque où les mass médias et tout particulièrement les réseaux sociaux sont considérés comme incontournables par les artistes, cette attitude est déconcertante et reflète peut-être une nouvelle perception du rock alternatif...

Il revient à Driving Dead Girl d’assurer le supporting act. Fondé en 2003, le band a déjà connu quelques changements de line up. Quatre elpees à son actif, dont le dernier, « Rupture », est paru en 2021. On débarque au beau milieu du set, que le quintet semble mener de main de maître. Le claviériste, le drummer, le bassiste et les deux guitaristes, dont l’un d’eux, chapeau mou enfoncé sur le crâne, double au chant. Il s’agit de Dimitri Rondeau qui est manifestement en pleine forme. Il descend dans la fosse, remonte sur le podium, et finit par grimper sur un retour de scène sis à l’extrême droite. De ce qu’on a pu entendre, la musique de DDG oscille entre cold wave, garage et shoegaze, mais surtout, elle ne manque ni de charme, ni de punch…

Place ensuite à bar italia. Mais avant ce concert, les haut-parleurs diffusent plusieurs titres de l’album des Fab Four, « Abbey Road ». Et puis, afin d’ajouter une couche à l’occulte, ce n’est pas un trio qui débarque sur l’estrade, mais un quintet. Les trois membres fondateurs sont bien présents, mais ils sont soutenus par une section rythmique impliquant un drummer ainsi qu’une jeune bassiste, à la longue chevelure rousse… en short.

Plutôt jolie, Nina Cristante semble avoir opté pour une mini-jupe de couleur rouge et un tricot de teinte blanche. Mais après quelques titres, elle ôte sa petite laine pour laisser apparaître une mini robe écarlate, retenue par de fines bretelles et laissant apparaître, lorsqu’elle se retourne, un dos nu. Elle a une taille de guêpe (NDR : pas étonnant, puisqu’elle est aussi nutritionniste) et pourrait aisément participer à un défilé de mode. Elle se déhanche sensuellement, nonchalamment, le plus souvent les mains dans le dos. Tel un chuchotement, sa voix est fragile, frémissante et presque enfantine. Celle de Fehmi (chaussé de grandes lunettes rondes, il a un petit côté à Lou Barlow) est plutôt capricieuse, empruntant tour à tour les timbres de King Krule, Tom Verlaine ou David Byrne, alors que celle de Fenton est claire et soyeuse. Ils chantent alternativement, un peu comme s’ils se répondaient, mais parfois construisent ensemble, de superbes harmonies. Ce qui permet de soigner le sens mélodique. Les chansons sont courtes (NDR : elles dépassent rarement les 2 minutes). Cependant, les textes abordent des thèmes aussi sérieux que l’anxiété, la solitude, les ruptures, l’amour non partagé, le désir de solitude. Pas de présentation. Pas d’interaction avec le public (estimé à plus ou moins 120 personnes). Pas de merci. Juste les compos et un petit intervalle entre celles-ci, comme si on écoutait l’intégralité d’un album. L’expression sonore se nourrit de slowcore, de noisy et de shoegaze. Cependant, lorsque les morceaux montent en intensité, le spectre Thurston Moore se met à planer.   

Tramé sur une ligne de basse profonde, « My kiss era » recèle quelques réminiscences du « If I only could remeber my name » de David Crosby, avant que le morceau ne se charge d’intensité. Des guitares qui deviennent tintinnabulantes tout au long de « Changer » et finissent par s’enflammer lors du final bien électrique, presque crazyhorsien, « Banks ». Et puis, au bout d’une heure de prestation, bar italia se retire, sans un mot, laissant la place à la suite de l’album des Beatles, « Abbey road », signifiant ainsi au public qu’aucun rappel ne serait accordé…

Un excellent concert, mais glacial. On est quand même resté sur sa faim…

Photos Ludovic Vandenweghe ici

Setlist

Skylinny
Nurse
Harpee
Rage Quit
Yes I’ve eat
Fob
Punkt
Friends
Mrs Morality
Best in show
My kiss era
Changer
Polly armor
Clark
No cd
Banks

(Organisation Aéronef)

Informations supplémentaires

  • Band Name: bar Italia
  • Date: 2023-05-22
  • Concert Place: Aéronef
  • Concert City: Lille
  • Rating: 8
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