Ce lundi 19 juin 2023, l’Ancienne Belgique accueille la star scandinave, Tove Lo. De son véritable nom Tove Ebba Elsa Nilsson, elle a publié son dernier et cinquième elpee, « Dirt femmes », en octobre dernier, sur lequel figure le hit single, « No One Dies From Love ». Elle devait aussi se produire en novembre 2022, à l’Ancienne Belgique, mais le concert a été reporté.
Cette Suédoise a multiplié les collaborations prestigieuses (Katy Perry, Ellie Goulding, Muse, Martin Garrix, Nick Jonas, Zara Larsson) et trusté les nominations et récompenses grâce à des tubes comme « Talking Body », « Don’t Say Goodbye » et « Cool Girl ».
Si son répertoire, reflet sans filtre de ses états d’âme, est essentiellement destiné aux dancefloors, elle incarne une féminité exacerbée et engagée. Elle met son art au service de ses valeurs avec conviction, force et une bonne dose d’excentricité et de provocation notamment dans ses tenues de scène.
Multigénérationnel, le public est quand même majoritairement féminin. Et la salle est comble.
Le supporting act est assuré par la Alma, aka Alma-Sofia Miettinen, une Finnoise qui a notamment apporté sa collaboration au chant à Martin Solveig pour le tube « All Stars ». C’est la troisième fois que votre serviteur assiste à un de ses shows. Elle a été adoubée par Elton John, a réalisé un featuring pour French Montana sur « Phases » et est comparée par la presse musicale à d’autres stars de la pop nordique telles que MØ, Tove Styrke ou encore… Tove Lo. Ses premiers singles « Karma » et « Dye My Hair » sont arrivés comme des bombes dans le monde de la pop, sans oublier sa mixtape « Heavy Rules », sortie en 2018, qui s’est imposée dans les charts. Trois Eps et deux albums à son actif, dont le dernier, « Time machine », est paru en avril dernier.
Même si elle est moins excentrique que To Lo, en général, Alma est reconnaissable grâce à sa chevelure couleur néon et à son style vestimentaire juvénile. Elle a pourtant changé la teinte de ses cheveux en optant pour une bicolore : noir geai sur le haut et roux cuivre pour le bas.
Sur les planches, elle est soutenue par un guitariste et une d’jette qui se sert d’un ordinateur portable pour dispenser des samples. En outre, cette dernière met l’ambiance, en levant les bras en l’air, sautillant ou applaudissant, tout en incitant l’auditoire à l’imiter.
Alma entame le set par le très dansant « Everything Beautiful ». Elle et son sixcordiste semblent très complices. Sa voix est à la fois posée et entraînante. Elle s’assied au bord de la scène pour interpréter « Natalia » une chanson d’amour douce, indolente et empreinte d’émotion dédiée à sa ‘girlfriend’. Les iPphones s’allument alors et la salle brille de 1 000 feux. Elle n’en oublie pas le titre qui l’a rendue célèbre, le fameux « All Stars » de Martin Solveig. Et la prestation s’achève par deux nouvelles compos, « Bonfire » et « Chasing Highs »
Setlist : « Everything Beautiful », « Run Run Run », « Bad News Baby », « Summer Really Hurt Us », « Natalia », « Dye My Hair », « All Stars » (Martin Solveig cover), « Bonfire », « Chasing Highs »
Pendant l’intro préenregistrée, les musicos s’installent, chacun sur une estrade. A gauche, un guitariste/claviériste, au centre, un drummer, derrière un kit de batterie électronique, et à droite, un claviériste/percussionniste. Une dizaine de rampes de leds verticaux sur une hauteur de plus ou moins deux mètres cinquante bornent les trois musicos. Et une petite plate-forme a été dressée au centre. Elle est réservée à la star féminine.
C’est sous un tonnerre d’applaudissements et à travers un brouillard de fumigènes, transformant la salle en espace onirique où l’on pouvait rêver, que Tove Lo débarque sur les planches. Telle une guerrière conquérante, elle est vêtue d’une sorte d’armure de légionnaire romain constituée de plaques de métal dorées horizontales. Plutôt sexy et provocatrice, elle porte un string ultra serrant de même couleur, de hautes bottes blanches, mais ses tétons sont bien visibles, même de loin. Et sous un light show puissant, elle se dandine sensuellement dès le morceau d’entrée, « Pineapple Slice », une compo issue de son dernier opus, dont une majorité de plages constitueront la setlist de ce soir. « Attention Whore » libère des sonorités percutantes. La voix du rappeur américain Chanel Très est samplée. Tove Vo déambule sur le podium en se déhanchant, exhibe son postérieur dont les fesses bien cintrées sont séparées par la ficelle du string tout en balançant des ‘Fuck You’ à tout-va. Vu que la température corporelle des spectateurs ne cesse de grimper, l’atmosphère devient torride. Ils sautent et dansent un peu partout, même ceux qui ont opté pour des places assises. Le public féminin tout particulièrement. Aux gesticulations rythmées, il adresse des ’I love You’ à Tove. Plus paisible mais inondé de sonorités de claviers, « Cool Girl » permet de reprendre son souffle. « Are U Gonna Tell Her ? » incarne parfaitement la personnalité de Tove. Et pourtant, elle aborde souvent ses chansons de manière très ludique. Elle enchaîne les très dansants « 2 Die 4 », « Talking Body », « Really Don't Like U » et « Disco Tits ». Elle interprète l’indolent « Moments » en mode piano/voix. « True Romance » est encore plus nonchalant. Il pourrait servir de slow langoureux. « Grapefruit » évoque son mal-être alimentaire.
Au cours de son show, elle va s’éclipser pour se changer en coulisses. A deux reprises ! Des moments plutôt brefs, au cours desquels les musiciens vont assurer la transition en meublant l’espace sonore. Elle revient d’abord vêtue d’une combinaison noire mais transparente, tout en cachant ses parties intimes à l’aide de bouts de tissu de même couleur. Le délire électro imposé à « Suburbia » évoque Robyn. Et le set de s’achever par « True Disaster » …
Lors du rappel Tove Lo revient affublée d’un body métallique de couleur noire. Mais Alma est également venue se joindre au band pour chanter deux strophes pendant « Bad As The Boys » et le nouveau single très dansant « I Like U ».
Les artistes quittent alors la scène alors qu’un sample préenregistré sonne la fin d’un très beau show à la fois dansant et affriolant. On en a pris plein les mirettes, encore pleine de petites étoiles, quand on est sorti de l’AB.
Setlist : « Pineapple Slice », « Attention Whore », « Cool Girl », « Are U Gonna Tell Her ? », « 2 Die 4 », « Talking Body », « Really Don't Like U », « Disco Tits », « Moments (acoustique), « True Romance, « Grapefruit », « Glad He's Gone », « Suburbia », « Flashes », « Borderline », « How Long », « True Disaster ».
Rappel : « Bad As The Boys » (with Alma), « I Like U », « Habits (Stay High) », « No One Dies From Love », « Outro » - « (Habits (Stay High) (Hippie Sabotage Remix)).
(Organisation : Live Nation)