C’est la 23ème fois que Rodrigo y Gabriela se produisent en Belgique, et ce depuis 2006, soit après la sortie de leur premier elpee, un éponyme. Et ce lundi 30 octobre, le duo mexicain est programmé au Cirque Royal de Bruxelles. Le concert est sold out.
Le light show est constitué de quatre rectangles lumineux en arrière-plan. Deux placés sur le petit côté et les autres sur leur grand. Le logo du dernier opus est projeté sur une toile de fond. En grand ! Quatre rampes de leds d’une hauteur de trois mètres encadrent les artistes. De couleur bleue, ils clignotent constamment. Une autre aux mêmes coloris forme un demi-cercle derrière la paire. Et lorsque ces rangées de spots s’allument, elles forment un dôme lumineux virtuel.
Gabriela Quintero se sert d’une gratte semi-acoustique flamenco et Rodrigo Sánchez d’une électrique. La musique est quasi-exclusivement instrumentale. Gabriela s’exprime en espagnol, nous adressant également quelques ‘muchas gracias’ et « ti amo », mais entre « The Eye That Catches The Dream » et « Egoland », elle baragouine dans un anglais approximatif. Quant à Rodrigo, il a prodigué quelques mots dans la langue de Shakespeare, après le solo de Gabriella.
Lors de ce set, la paire va nous réserver de larges extraits de son dernier long playing, « In Between Thoughts… A New World » et quatre nouvelles compos, « Astrum In Corpore », « Monster », « The Simurgh » et « Dublin » qui figureront sur le futur nouvel opus.
« Astrum In Corpore » ouvre le set et se charge progressivement en intensité, dévoilant alors déjà la technique complexe de Gabriela. Energique, « True Nature » est imprimé sur un tempo enlevé. La réaction de l’auditoire est enthousiaste, comme elle le sera tout au long du shwow. Le duo change régulièrement de place, mais se fait souvent face à face. Entre les compos, les musicos disparaissent de la scène, moments au cours desquels on assiste à des projections de lumières, chaque fois différentes. Pendant « Egoland » le light show vire au rouge vif ! Et une sirène retentit. La performance de Rodrigo est particulièrement dynamique. Tout en bondissant, il invite le public à applaudir. À chaque accélération de tempo et au cœur des crescendo, on entend des cris d’exaltation dans la foule. Un sampler sonore épique emballe le rythme alors que Gabriela triture ses cordes tout en frappant le caisson de sa guitare pour simuler des pecus.
Pendant « The Monster » on imagine la présence d’un grand monstre dans la salle. Le climat d’épouvante est entretenu par des sonorités électroniques. Après les courts « Seeking Unreality » et « The Ride of the Mind », Rodrigo s’autorise des solos de gratte métalliques et inévitablement lors de compos plus longues.
Rodrigo traite sa sixcordes en slide à la fin de « The Simurgh », et son jeu devient tellement épique qu’on ne peut que penser à celui de David Gilmour au sein du Floyd. Les smartphones s’allument. Gabriela se réserve également un solo à la sèche, mais le plus surprenant c’est sa capacité à en extraire des sonorités bizarres. Rodrigo chante brièvement pendant « Finding Myself Leads Me to You ». Lors du dernier morceau, Rodrigo y Gabriela viennent se produire au cœur de la fosse.
Et c’est exclusivement en acoustique que le rappel consacré à « Dublin » est interprété…
Setlist : « Astrum In Corpore », « True Nature », « The Eye That Catches The Dream », « Egoland », « Monster », « Seeking Unreality », « The Ride Of The Mind », « The Simurgh », « Gabriela Solo », « Broken Rage », « Finding Myself Leads Me to You », « In Between Thoughts… A New World ».
Rappel : « Dublin »
(Organisation : Live Nation)
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