Gabriel Rios a annoncé la sortie d’un sixième album, « Playa Negra ». En attendant, il se produisait ce vendredi 19 avril à l’Ancienne Belgique de Bruxelles. Sur cet elpee, le plus Belge des Portoricains y chante exclusivement en espagnol. Et rien que des chansons originales. Il remet ainsi ses racines au centre de ses thématiques en plongeant dans ses influences artistiques de base tout en se renouvelant et en affichant une nouvelle facette de sa personnalité à la fois attachante et généreuse. Dans la suite de « Flore », cet opus recèle de véritables hymnes à la musique d’Amérique latine et des Caraïbes. Des morceaux qui remontent à l’enfance de son père et de son grand-père et que ces derniers auraient adoré l’entendre chanter. Une concoction enivrante à la fois nostalgique et iconoclaste qui redécouvre une culture musicale qu’il a laissé derrière lui depuis plus de vingt ans.
Le concert est sold out.
Le supporting act est assuré par une autre Gantoise, Eistear, une jeune auteur/compositrice/interprète… de grande taille. Elle joue de la guitare électrique ou semi-acoustique, en fingerpicking. Elle a entamé son parcours musical au Conservatoire de Gand où elle a appris le chant classique et la guitare. En 2021, elle décide de se lancer en solo et écrit ses propres compos. Ce qui caractérise cette artiste, c’est son approche franche de l’écriture de ses compos. A travers ses paroles sincères, elle déverse le spleen de son âme, en toute humilité.
Sur les planches, elle pratique un folk délicat, légèrement teinté d’americana et de country… probablement inspiré de Joni Mitchell, First Aid Kit et Alela Diane.
Dans sa setlist figure de nouveaux morceaux extraits d’un futur Ep, deux de ses singles, « All This Beauty » et « Little Thing », mais pas de trace de son nouveau, « Pedacito De Papel », qui lui, devrait figurer sur un album en préparation.
Elle achève enfin sa prestation par « Alfonsina Y El Mar », une composition interprétée intégralement dans la langue de Cervantès…
Setlist : « Empty Town », « All This Beauty », « Fall », « Little Thing », « F. Wattz », « The World Keeps Turning », « Alfonsina Y El Mar ».
Gabriel Rios grimpe sur l’estrade, armé de sa gratte semi-acoustique. Au bas de sn pied de micro, on remarque la présence d’un instrument à percussion électronique.
Il est soutenu par son fidèle multi-instrumentiste Ruben Samama (guitare flamenco semi-acoustique, piano, contrebasse).
La setlist est principalement constituée de morceaux issu du futur opus, qui ne possèdent pas encore de titres définitifs. Pour l’instant, ils sont encore à l’état de démo (dixit Ruben) et le choix final sera posé à l’issue des sessions d’enregistrement.
Après le morceau d’ouverture indéterminé, le duo embraie par « Flore », titre maître du dernier elpee, sorti en 2021. L’auditoire connaît les paroles et les reprend en chœur. Place ensuite au single « Pedacito De Papel », paru ce 4 avril, qui figurera, bien sûr, sur « Playa Negra ».
De temps à autre, Ruben pousse un cri ; et notamment lorsqu’il siège derrière les ivoires. Rios en profite pour frapper sur le corps de sa gratte en guise de percussions. Mélange détonant de swing, de rock et de funk et parfois de jazz, la musique ne manque pas de charme, mais aujourd’hui elle baigne inévitablement au sein d’un climat latino, dans la parfaite continuité de l’album « Flore ».
Au cours de son show cosy et intimiste, Rios et son compère dispensent encore des titres comme « La Torre », « El Diablo », « Vagabundo » et « Panteón De Amor ».
Alliant tendresse, technique, qualité et simplicité, Gabriel Rios, musicien talentueux, chic, sexy et à la bonne humeur légendaire, séduit toujours autant sur disque que sur scène ; et ce soir il a permis à notre esprit de voyager du côté des Caraïbes et de l’Amérique latine…
Enfin, en rappel, on aura encore droit à « Broad Daylight », « Mujer Divina » et « Gold » …
Gabriel Rios - Pedacito de papel (acoustic session backstage at AB, Brussel) (youtube.com)
(Organisation : Ancienne Belgique et Live Nation)